Vous le voyez, je suis sobre en billets ces temps-ci, préférant vous garder de temps en temps quelques bonnes surprises !
Pourtant, vous saviez que je ne vous oubliais pas, et chaque fois que vous êtes restés longtemps sans nouvelles, vous avez généralement eu à mon retour le partage de mes découvertes, ou au moins, d’une grande part de tout ce que je réalisais pendant mon absence d’Internet.
Cette fois, j’ai à vous annoncer de nombreuses choses susceptibles de vous intéresser (de vous captiver même j‘espère) que vous fassiez peu ou prou un peu d’aquarelle de terrain, du carnet de voyage, du dessin ou pratiquiez tout simplement d’autres techniques ou modes d’expression.
Dans cette parenthèse (avec beaucoup de temps d’action comme d‘habitude), j’ai essayé de prendre du recul par rapport au hourvari qui gangrène le monde dans lequel nous vivons (dans la ferme détermination de tout reconsidérer), et vous verrez que j’ai trouvé de nouveaux espaces de liberté, des approches de pensée inusitées et méthodes d’expression qui valent le détour, même si pour certaines (et cela en explique le peu d’usage) tout le monde ne peut facilement y accéder.
Mais ce sera dans un prochain article que je vais vous donner une petite idée de ce que je vous ai préparé pour les semaines à venir : vous verrez que si tout le monde ne peut accéder à certaines des formes de beauté et d’aventure dont je vous reparlerai, je suis prêt à vous en faire partager (au moins par ce blog), ce qui en représente pour moi l’incomparable exaltation.
Pour commencer, comme tout peintre qui veut développer de nouveaux projets, il fallait que je revois une grande partie des moyens que j’avais à ma disposition, ceux même qui m’ont déjà permis de jolies réalisations mais avec lesquels je ne pouvais aller guère plus loin, car quoi que l’on fasse, quand on veut accéder au plus près de ses rêves il faut se donner les moyens d’y parvenir !
Pour évoquer le premier d’entre eux (un outil de base qui n’est pas des moindres lorsqu’on peint sur le motif dans des endroits très éloignés les uns des autres), je vous pose deux questions :
1) - quel point commun croyez-vous qu’il y ait entre ces différents croquis, ou pochades à l’aquarelle réalisés à plusieurs années d’intervalle et dans des endroits parfois éloignés de plusieurs milliers de kilomètres ?
Hiver en Aubrac (France - février 2006)
Plage au Cabo de Gata (Espagne - novembre 2010)
Face sud des Grandes Jorasses (Val d’Aoste - Italie juillet 2011)
Berger (Cévennes - France juin 2010)
Deux maisons à Ploumanac’h (Bretagne - France juin 2011)
Château de la Calahorra à Contre-jour (Sierra Nevada - Andalousie - Espagne octobre 2006) aquarelle Alain MARC
Château de la Calahorra à Contre-jour (Sierra Nevada - Andalousie - Espagne octobre 2006)
Réponse :
Le point commun qui m’a permis de réaliser ces croquis et aquarelles (pris au hasard parmi des centaines d’autres faits à travers une grande partie de l’Europe), c’est un outil indispensable pour moi à cause de son autonomie, sa polyvalence et sa fonctionnalité : mon van, qui sans être un tout terrain m’a permis d’aller dans des endroits invraisemblables par tous les temps, à toute heure du jour et de la nuit, me servant d’atelier quand il pleuvait et de maison d’appoint dans sa version amovible camping-car (sans subir les contraintes d’un véhicule de ce genre, car facile à garer dans les parkings souterrains aussi bien que discret en pleine nature), me servant de fourgonnette pour transporter mes toiles lors des expositions en France ou à l’étranger, et de nombreux autres usages dont celui de minibus, sa véritable vocation…
Le voici, traversant le désert d’Almeria avec une étonnante facilité, passant par des chemins où seuls les tracteurs et les 4 x 4 passaient (grâce à sa haute garde au sol et à la puissance de sa motorisation), impressionnant de robustesse et de technicité…
Ou ici, toujours au sud de l’Espagne, sur des falaises proches d’Almeria…
Et maintenant, la même question :
- quel point commun entre ces quelques photos ?
Stage aquarelle « Hautes vallées de l’Alpe » (Valais - Suisse août 2004)
Stage carnet de voyage Alain MARC « De Collioure à Cadaquès » (Port LLegat - Espagne septembre 2010)
Stage carnet de voyage « De Collioure à Cadaquès » (Port LLegat - Espagne septembre 2010)
Stage aquarelle « Marines et paysage breton » (Ploumanac’h - Bretagne juin 2006)
Stage aquarelle « Lumières de Provence » (Provence - mai 2008)
Stage carnet de voyage « Andalousie » (Pedro Abad - Espagne mai 2011)
Réponse : le point commun qui m’a permis de me rendre dans des centaines de stages et dépanner beaucoup de mes amis (es) peintres venus sans voiture me rejoindre à travers les 4 coins de France et ailleurs en Europe, c’est justement ce même van, qui se montrait aussi bon véhicule pour les grandes distances que les plus courts trajets.
Le voici lors d’une séance d’aquarelle dans les alpages du Valais Suisse pendant l’été 2004 : il gravissait allègrement (bien qu’entièrement chargé avec les 8 peintres qui montaient avec moi et tout notre matériel de peinture) les pentes les plus raides jusqu’aux limites des neiges éternelles…
C’est plus de 9 fois le tour de la terre que j’ai fait avec lui, soit 387 000 km parcourus pendant 10 ans, sans la moindre réparation d’importance (sinon les frais d’entretien habituels de toute automobile) ni le moindre accrochage !
La robustesse de ce véhicule, sa grande économie (il consommait vraiment très peu), sa polyvalence, ses innombrables qualités en avaient fait plus qu’un instrument de travail : un allié dont j’ai toujours pris grand soin ce qui explique sa longévité, un outil de première importance pour tout peintre voyageur qui veut vraiment être libre, efficace et autonome avec le meilleur confort possible en toutes circonstances…
Beaucoup d’entre-vous se souviennent certainement de lui, d’anecdotes de stage, de moments d’échange et de partage sur les trajets, alors je voulais à ma façon lui « rendre hommage » comme s’il s’agissait d’un être vivant, en lui disant aujourd’hui « adieu » avec vous.
À la différence du « petit cheval blanc » de Georges Brassens, mon van a connu de nombreux printemps et n’est pas parti par un éclair blanc, mais avec un passionné qui a mis le prix à son acquisition (et non pour les 100 € que m’en donnaient certains garagistes vu qu’il n’avait plus aucune valeur argus !), avec un aventurier qui va lui offrir une deuxième jeunesse, de nouveaux printemps, et une autre longévité dans un pays africain où un véhicule de ce type est un trésor et non un tas de ferraille destinée à la casse comme on le ferait ici.
Je ne m’en suis pas séparé parce qu’il donnait des signes de faiblesse, mais parce que le van qui le remplace fait partie des moyens que je veux donner à mes nouveaux projets (le précédent vu son grand âge n’aurait certainement pu les accompagner)…
Pour mieux vous servir également si vous montez un jour avec moi : plus confortable, encore plus économique, écologique, plus grand, tout aussi robuste et polyvalent, je vais pouvoir continuer d’emmener mes amis (es) peintres sur les sites avec tous les avantages que l’on puisse attendre aujourd’hui d’un tel véhicule.
Je reviendrai sans doute une autre fois sur son aménagement amovible « atelier - bivouac » car il peut intéresser de nombreux peintres en quête du « véhicule idéal ».
Pour l’instant, à quoi ressemble-t-il ?
Voici donc un premier « bilan » de l’usage de ce nouveau van :
Premiers tests de maniabilité en accès de mes sites favoris inaccessibles à la plupart des voitures : il sera idéal pour amener au plus près du point de départ de mes marches d’approches picturales « pleine nature » mon atelier itinérant, mais en prenant plus de précautions que le précédent à cause de son gabarit dans les passages délicats et les manœuvres difficiles en terrain accidenté.
Par contre, je découvre avec plaisir qu’il est encore mieux adapté que le précédent aux grandes distances sur autoroute, une qualité indispensable quand on veut travailler loin de chez soi et se déplacer vite sans contraintes particulières de transport.
Quant à sa robustesse et sa polyvalence elles sont déjà prouvées, même s’il y a quelques jours à peine, le voici arrêté par une congère qu’il ne franchira pas…
Mais pour son premier voyage au service de ma picturale curiosité, il m’a brillamment emmené jusqu’à ces fumeroles étranges qui préfigurent dans ce paysage lunaire, l’esprit d’aventure et de découverte dans lequel je vais vous entraîner pour les semaines à venir, et que j’évoquerai ici parmi bien d’autres choses prochainement.