Andalousie, Cordoue, d’églises en patios …
De la Corredera nous pensions nous diriger vers les quartiers nord, ceux de l’ancienne ville basse . Ils regorgent de lieux à caractère comme grand nombre d’églises représentatives de la transition entre l’art roman et gothique pour la plupart bâties sur d’anciennes mosquées pendant la reconquête . Il y a aussi des palais comme celui de Viana et d’autres endroits emblématiques de la ville tels le calvaire du Christ aux lanternes ou la fameuse tour San Nicolas, un autre clocher - minaret accolé à l’église du même nom .
Et puis, comme partout à Cordoue de magnifiques patios perceptibles depuis les portes entrouvertes, car les cordouans sont fiers de leurs patios, mais il faut être curieux pour les découvrir, et si on n’ose pas regarder à l’intérieur des cours beaucoup de petites merveilles risquent de nous échapper !
« Le patio aux grandes colonnes » . (Aquarelle Alain MARC)
Mais c’est la fête qui nous entraîne et sans vraiment nous en apercevoir nous arrivons à la « Plaza del Porto » ainsi nommée à cause de sa jolie fontaine surmontée de la sculpture d’un poulain, un lieu auquel les cordouans sont très attachés . D’un côté de la placette se trouve le musée des Beaux-Arts, de l’autre l’auberge où séjourna Cervantès pendant qu’il écrivait une partie de son fameux « Don Quichotte » . Endroit charmant d’où part l’Impasse Romeros Barro dans laquelle une halte s’impose à la « Plateros de Vinos », fameuse bodega où se retrouvent souvent les gens du quartier .
Pendant que Yolande et Pierre m’y attendent en dégustant d’excelle « albondigas » je file en face dire un petit bonjour à Madame Maestre, une dame adorable, figure du quartier et amie de longue date puisqu’elle nous recevait dans sa pension de famille dès mes premiers séjours en Andalousie .
L’ambiance bonne enfant de la bodega « Plateros Vinos » saisie entre deux tapas par Yolande … (Aquarelle Yolande GERDIL)
Bientôt je retrouve mes amis et nous filons à la Place San Francisco toute proche . Je ne sais pourquoi j’aime tant cet endroit pourtant considéré encore parfois comme mal famé ! Sans doute parce qu’elle ressemble à une gravure romantique du vieux Cordoue qui me plonge dans une profonde nostalgie avec ses mendiants s’abritant sous les arcades et ses andalouses alanguies venant puiser l’eau à la fontaine qui coule devant l’église …
Calle de San Fernando : à chaque lieu un souvenir particulier . Je me souviens d’un jour d’automne merveilleux il y a quelques années . À la nuit tombante . Sur le trottoir, à la porte d’un bistrot, quelques mobylettes et …devinez quoi ?
- Un cheval blanc, magnifique petit cheval andalous, qui attendait sagement son maître attaché à l’oranger le plus proche ! Image inattendue et poétique dans une rue à la circulation non négligeable, presque surréaliste et pourtant si profondément « andalouse » .
La fontaine « del Porto », le poulain de la petite place devant l’auberge où séjourna Cervantès . À cette époque-là, il devait y en avoir partout des chevaux andalous attachés aux orangers !
É motion, et constat que Cordoue est toujours resté ce grand village polarisant toute sa « campinia », que les premières manades de « toros bravos » sont à la sortie de la ville (je vous reparlerai un jour de tauromachie sujet complexe et délicat s’il en est) et que le mode de locomotion à cheval est celui dont les ruraux sont ici les plus fiers .
- mais où es-tu aujourd’hui beau cheval blanc andalou : Le temps t’aurait-il emporté comme il a emporté tout le reste ? - J’aimerais t’y retrouver et en même temps tous les bonheurs qui faisaient ma joie de vivre à ce moment-là …
Mais voici déjà le « Portillo », grande arcade mauresque permettant de revenir à la Juderia . Nous aurions pu continuer du côté de l’Alcazar (le palis des Rois Catholiques), voir ses jardins et leurs pièces d’eau dont les ingénieux systèmes hydrauliques nous auraient renvoyés à la grande noria en contrebas sur le Guadalquivir que l’on nomme ici la « Albolafia » …
Comme il est fort tard et qu’une grosse journée de repérages nous attend demain dans la « campinia », nous décidons de passer dîner d’un « rabo de toro » (queue de taureau en sauce, plat très fin) chez « Pepe de la Juderia » (un amour de restaurant où il vaut mieux réserver) puis nous rentrons à l’hôtel nous reposer .
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