Peinture, de la place Jema-El-Fnaâ à la Koutoubia …
Hier, nous étions au riad, puis place de la porte Bab Doukkala (voir pour le lieu l’article « Chaleur accablante sur Marrakech ») où furent réalisées des aquarelles remarquables .
Vraiment je suis tombé sur un groupe formidable : non seulement ils sont tous très doués, mais en plus ils ont une capacité de production stupéfiante tant ils travaillent vite, et cela sans sacrifier qualité et créativité, ce qui est rare !
Et moi qu’est-ce que je fais là-dedans ?
… Et bien je pousse au meilleur niveau encore, et puisque ça marche si bien, on part aujourd’hui Place Jema-El-Fnaâ (voir pour le lieu l’article « Place Jema-El-Fnaâ à Marrakech ») faire du « modèle vivant » , car ici on n’en manque pas !
Nos modèles du jour sont des porteurs d’eau, personnages emblématiques ici et dans tout le Maroc, puisqu’ils transportent et vendent cette eau indispensable à la vie dans les pays désertiques, d’où leur importance jusque dans les coins les plus reculés . Ils transportent et vendent toujours de l’eau qu’ils peuvent vous servir dans leurs tasses de laitons (j’ai même très souvent vu des marocains leur en acheter au plus fort de la canicule, mais je préfère pour ma part l’eau minérale bien capsulée) .
La place est toute bruissante des innombrables attractions qui s’y déroulent, et écrasante de chaleur . Nous nous réfugions donc juste à l’angle de la place où nous avons rencontré des porteurs d’eau, pour les peindre à l’ombre des grands arbres du square De Foucault : ambiance garantie et curieux innombrables, qui participent, admirent, commentent …
C’est formidable ce que la peinture peut faciliter la communication et créer des ponts !
Voici les porteurs d’eau de Claudia LEBETIE : magistraux et superbes ils posent dans toute leur splendeur, très fiers d’ être nos modèles !
Même les stagiaires qui n’avaient jamais abordé le personnage sur le motif ont réalisé des aquarelles hautes en couleurs et particulièrement réussies …
Après cette mémorable séance, puis la réalisation de croquis des calèches et de leurs folkloriques cochers qui étaient à côté, nous nous dirigeons vers les jardins de la Koutoubia, la plus grande et la plus belle des mosquées de Marrakech . Là, à l’ombre des palmiers du jardin, nous peignons ce qui représente l’un des chefs-d’oeuvre de l’art hispano-moresque puisque son minaret servit de modèle à la Giralda de Séville et à la tour Hassan de Rabat .
Le minaret de la Koutoubia est surmonté d’un lanternon coiffé d’une flèche ornée de quatre boules dorées en cuivre jaune, brillant comme de l’or .
Claude PICOU a déjà réalisé de nombreuses pages de carnet lorsqu’elle entreprend une double page en sépia consacrée à la Koutoubia .
Le raffinement décoratif de sa partie supérieure, qui contraste avec la sobriété de la base, constitue l’une des difficultés du carnettiste attentif …
Enfin, pour terminer la journée, nous nous rendons en plein cœur de la Médina, au palais Dar Bellarji où la Fondation pour la Culture au Maroc expose les œuvres du grand calligraphe Mohamed BOUSTANE .
Nous allons y être reçus par l’un de ses disciples qui va nous initier aux secrets de la calligraphie islamique et arabe, ce dont je parlerai dans un prochain article .