Des carnets de vol à l’étude des oiseaux .
Sans doute vous souvenez-vous de l’article récent que j’ai consacré à ma passion pour le vol dans les colonnes de ce carnet en ligne ?
Ma fascination pour les oiseaux étant directement liée à cette passion, je revisite les photos du dernier stage d’aquarelle en Bretagne, où je me souviens d’avoir sympathisé avec certains goélands très intéressés par les restes de notre pique-nique sur le bateau qui nous ramenait de l’île de Bréhat . Leur vol souple accompagnait notre retour et ç’aurait été l’occasion unique de réaliser des croquis vivant en plan rapproché de ces gracieux volatiles .
Gourmand goéland qui vient saisir un bout de pain au bout de mes doigts : prétexte pour les voyageurs du pont supérieur à assister au magnifique spectacle du vol en crabe puis du positionnement en glissade de l’animal, et enfin à sa plongée parachutale avant de repartir face au vent météo le morceau de pain au bout du bec …. (Photo Jacqueline KAMINSKI)
L’un des problèmes de l’aquarelliste étant de traduire sur son papier la couleur blanche du plumage de certains oiseaux, la solution passe par deux astuces à choisir parmi les propositions suivantes :
a) - utiliser comme fond un papier coloré (sépia, beige, brun, lie de vin ou bronze acheté « tel quel » ou coloré par vos propres moyens au thé, café, ou autres colorants naturels offrant une belle teinte), sur lequel vous peindrez avec de la gouache blanche .
J’ai réalisé ces trois goélands très rapidement directement du bout du pinceau sans dessin préalable à la gouache blanche rehaussée d’aquarelle . Pour réussir ce genre d’oiseau qui est assez rapide, bien observer puis saisir un mouvement et essayer de le reproduire immédiatement sans continuer de regarder l’oiseau . Il faut des heures de pratique avant de mémoriser un mouvement avec exactitude, mais l’exercice est des plus gratifiants pour l’éducation de l’œil . (Aquarelle Alain MARC 5 x 10 cm)
b) - sur papier blanc, humidifiez largement (jusqu’assez loin mais avec précision) le pourtour de votre oiseau à l’eau claire, puis avant tout séchage déposez très près de l’oiseau de la pointe du pinceau une couleur d’aquarelle qui fusera dans l’humidité déposée précédemment, qui le mettra en valeur par un bon contraste (le gris, gris-bleu, bleu de cobalt ou marine pour fond de ciel, vert bronze ou brun pour le sol ou les rochers peuvent parfaitement convenir) . Cette couleur doit se diffuser en dégradé tout autour de l’oiseau, ce qui implique qu’il faille humidifier au départ bien plus loin que la zone où la couleur affaiblie cèdera sa place au blanc du papier au fur et à mesure où elle s’éloignera de la forme de l’oiseau .
L’idéal, avant de se lancer dans l’étude d’oiseaux au vol trop rapide ou compliqué, est de consacrer de nombreuses séances de travail à des volatiles placides et plus faciles d’approche . Ceux-ci ont été réalisés avant-hier pendant la sortie « rando - aquarelle » du Festival de la Randonnée d’Espalion, et je peux vous assurer que tous les participants (tes) ont obtenu d’excellents résultats : des planches magnifiques ont été réalisées ! (Aquarelle Alain MARC 15 x 15 cm)
Entraînez-vous avec tous les oiseaux que vous pourrez facilement approcher (oies, poules et canards à choisir dans la basse-cour la plus proche, ou oiseaux de parcs animaliers et zoos) .
Vous pourrez lorsque vous serez plus alertes, commencer à dessiner et peindre des oiseaux sauvages en les observant dans la nature (à l’affût pour commencer) aux jumelles ou longue-vue, ce qui vous le constaterez est un peu plus difficile mais offre de très grandes joies …
Et si vous en réussissez quelques-uns d’intéressants n’hésitez pas à m’en envoyer la copie, afin que je les diffuse dans un prochain article consacré à vos créations ?