Premiers gestes de la fabrication de l’huile d’Argan .
Les « tifiyyict », noix mures de l’arganier ramenées au douar ou à la coopérative, on été séchées au soleil avant d’être emmagasinées dans les pièces du rez-de-chaussée réservées à cet effet .
Les femmes peuvent commencer leur patient et besogneux travail .
Elles s’y consacrent entre les repas : les noix sont une à une débarrassées de la pulpe, enveloppe sèche qui entoure le noyau, rarement à la force du poignet, habituellement (comme cette pulpe est très difficile à détacher du noyau), en les écrasant à la main entre deux pierres dont celle du bas est appelée « assargw » et celle du haut « taggunt’n tifiyyict » . C’est-ce qu’elles nomment l’asfiyc, l’épluchage .
Après « l’asfiyic », il faut trier et séparer les noix de l’arganier et la pulpe ainsi détachée, l’agalim (ou agali), pour réunir dans un seul panier les jolies noix (appelées «aqqayn ») à la coque ovoïde et brillante comme une grosse noisette dorée … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)
L’agalim sera donnée aux animaux qui en raffolent, (les chèvres, moutons, dromadaires et vaches), les chevaux, mulets et ânes ne les supportant pas … On peut dire qu’à part ces derniers animaux, ceux qui se nourrissent de l’agalim sont les "découvreurs naturels" de l'arganier : ils ont su bien avant l’homme profiter les premiers des bienfaits de cette nourriture aux vertus tout à fait extraordinaires !