À la 7ème Biennale des Carnets de Voyages de Clermont-Ferrand …
Premier coup d’œil sur la Biennale : l’ambiance dans les allées … (Photo Alain MARC) L’un des ateliers que j’ai eu le plaisir d’animer, (approche technique de l’aquarelle rehaussée et du croquis aquarellé dans l’art du carnet de voyage), au cours duquel chaque participant a pu découvrir ces procédés avec l’appui de tout mon matériel vidéo informatique afin de mieux suivre les démonstrations tout en travaillant en simultané … (Photo Katia FERSING) Passage des visiteurs sur mon stand . En face, les panneaux où mes originaux et ceux de notre carnet de groupe sont exposés… (Photo Alain MARC)
Le regard du public sur celui des carnettistes et de leurs fabuleux voyages : c’est un miroir, une projection, un reflet dans lequel nous nous sommes retrouvés .
Auquel nous nous sommes identifiés . Car qui ne porte pas en elle, en lui, ce rêve toujours recommencé d’aller voir plus loin au bout du monde ou de soi-même, avec l’espoir secret d’en ramener ce rêve concrétisé ? Et qu’il s’agisse de l’exploration de son jardin ou de la terre Adélie qu’on rêve de traverser, c’est toujours une belle histoire qu’on veut raconter … Cette histoire nous permet de nous connaître, de nous reconnaître, ou de nous découvrir, de nous affirmer, de nous identifier . Je me suis toujours demandé si ce n’était pas pour retrouver nos racines qu’on partait ! Aller à la rencontre des racines des autres, de ramener de leur regard dans le notre ce reflet, n’est-ce pas nous renvoyer à nos propres origines, à notre destinée ? Alors je vous emmène dans quelques-uns de ces regards, dans quelques-unes de ces destinées . Le niveau de la Biennale était cette fois (selon mon point de vue) très élevé . Je n’ai guère eu le temps de rencontrer tous mes collègues exposants avec tout le travail que j’avais . Mais j’ai regardé autour de moi pour en retirer quelques coups de cœur que je vais vous faire partager . Je le ferai en plusieurs fois car ce serait trop pour une seule parution, j’y reviendrai encore dans les jours qui viennent pour vous les présenter sachant que je n’ai pas eu le temps d’interviewer beaucoup de tous ceux dont j’admire le travail et apprécie la gentillesse et la disponibilité . Voici Sarah LETOUZEY : j’ai rencontré Sarah à la Biennale 2004 et ai immédiatement perçu en elle une grande carnettiste et un immense talent . Diplômée de l’ENSAD, ses voyages l’ont emmené au Mali, au Burkina-Fasso, au Népal et en Birmanie . Sa gentillesse n’a d’égal que sa créativité, et son regard profond sur le monde des hauts plateaux du Pays Dogon est fait d’une sensibilité pleine de douceur et de poésie . (Photo Alain MARC)
Une page de « Amani, impressions en Pays Dogon » de Sarah LETOUZEY aux Éditions La Boussole . C’est le produit d’un long séjour dans le petit village d’Amani où elle a mené un projet pédagogique passionnant : partager son expérience d’illustratrice avec les enfants du village . On trouve donc dans son carnet côte à côte les dessins des enfants et les siens . Aquarelles, lavis, crayon, collages, tissus se mêlent intimement pour restituer des atmosphères empreintes de sensibilité …
Emmanuel MICHEL, personnage sympathique et discret, à la grande richesse intérieure, peintre, sculpteur et carnettiste d’un talent rare, exceptionnel dirai-je même ! Originaire de Bourgogne, passionné par l’humain et ses profonds caractères au cœur des populations, il présentait à la Biennale en plus de ses carnets originaux et ouvrages sur le Guatemala, les Marquises et la Guyanne ainsique son livre consacré à ses peintures et sculptures de ces deux dernières années une dizaine de toiles grand format (huile et acrylique), et 5 sculptures de grande taille . (Photo Alain MARC) Voici, derrière l’une de ses grandes sculptures à la plasticité épurée et réaliste empreinte d’émotion, l’une de ses toiles à la matière généreuse, où l’espace nous englobe et nous emporte vers de véritables épopées … Véronique GROSEIL poursuit l’âme du réel jusque sur les sentiers romantiques d’un regard sensible et acéré . Aussi, ses dessins, aquarelles et collages sont empreints d’une douceur et d’une profondeur qui nous amènent à rêver et à découvrir sous la réalité un imaginaire que nous n’aurions jamais soupçonné : nous sommes dans un instant éternisé aux fuyantes vertigineuses qui ne peuvent que nous envoûter … (Photo Alain MARC) Extrait de « Amiens Jardins » de Véronique GROSEIL aux Éditions Librairie du Labyrinthe . Ce carnet nous invite à parcourir de très originale façon cette ville et ses jardins en mettant nos pas dans les siens : impression de flotter au dessus d’un univers fascinant et singulier … Pour terminer cette première série de « coups de coeur » dans les allées, je vais vous présenter l’histoire de Stéphane et de la famille Becker . Stéphane est un petit congolais de 11 mois . Il est venu se faire opérer à Clermont-Ferrand d’une grave anomalie cardiaque . Son extraordinaire et poignante aventure est relatée dans un carnet réalisé par Catherine BECKER au cours du séjour de l’enfant de son accueil à l’hôpital jusqu’à son retour dans son pays … Émouvante épopée qui met en valeur le travail d’une association « L’Auvergne pour un enfant », qui œuvre aussi pour sauver la vie d’autres enfants comme lui, et pour former les médecins qui, dans leurs pays respectifs pourront assurer le suivi de leurs petits protégés . Admiration pour cette association au grand cœur qui réussit depuis 2000, ces formidables paris qui ont tant sauvés de vies ! Comme sur le futur tableau d’école où il pourra plus tard saisir d’autres chances de la vie, l’histoire de Stéphane le petit congolais ...