La traversée de l’Atlas …
Nous sommes partis très tôt de Marrakech .
Direction Ouarzazate par le col du Tizi’n Tichka .
Ptit-Jo découvre la plus haute montagne du Maroc .
Il me prend l’appareil à photos et mitraille à travers la vitre .
Ce qui émerveille le plus Ptit-Jo c’est l’incroyable beauté des couleurs du sol, de la roche et leur contraste avec la verdure des terrasses et des vallées ! (Photo Alain MARC)
Lui ayant expliqué que les vendeurs de minéraux sur le bord de la route vont les chercher à quelques pas de là, Ptit-Jo demande a partir lui aussi à l’aventure sur les flancs de l’Atlas pour découvrir ces trésors minéralogiques . Nous nous arrêtons …
À peine la voiture garée sur le bord de la chaussée, il se précipite à l’assaut de la montagne, et j’ai bien du mal à le rattraper ! (Photo Alain MARC)
Il a trouvé plusieurs fours à cristaux, et revient très fier en me montrant quelques prismes de quartz étincelants, lorsqu’il s’arrête émerveillé et me crie : «- viens voir, j’ai trouvé la plus grande géode du monde » ! (Photo Alain MARC)
C’est que l’Atlas est vaste, et les découvertes creusent l’appétit … Il est temps de repartir et de nous mettre en quête d’un bon repas ; c’est encore Pti-Jo qui nous dit quelques kilomètres plus loin en traversant un hameau : « - des tagines, il y a des tagines qui cuisent sur le bord de la route ! » .
Et nous voilà bientôt seuls clients à la terrasse du café le plus sympathique qui soit, à déguster un tagine vraiment délicieux en plein cœur de l’Atlas : c’est aussi cela le Maroc, des moments de bonheur intense au moment où l’on s’y attend le moins !
En famille, le partage du tagine, à la terrasse du café « Plein Vu » . (Photo Alain MARC) Le tagine disais-je était délicieux, et la vue sur la montagne et les maisons voisines superbe . Notre petit voyageur, qui ne se sépare jamais de son sac de peinture, remarque soudain une jolie maison aux murs roses, avec son architecture si caractéristique de l’Atlas .
Tandis que je lui explique le rôle de l’avancée des bordures de roseau enduites de pisé pour protéger les murs dans l‘architecture traditionnelle des kasbahs, il s’est déjà emparé de ses feutres, et s’étant mis à dessiner très vite, son motif a rapidement avancé . (Photo Alain MARC)
Je lui demande de relever un peu son dessin : ainsi j’ai en même temps le modèle et le motif dessiné … (Photo Alain MARC)
Ptit-Jo termine son dessin au moment où nous finissons notre thé : je suis content et le félicite, car la première des qualités d’un carnettiste c’est de travailler ainsi : juste et avec rapidité . (Photo Alain MARC)
Bientôt nous reprenons la route et franchissons à 2260m le col du Tichka . Lorsque le beau temps est là, c’est une route magnifique qui, bien que tournant sans arrêt offre des panoramas uniques sur les sommets enneigés . Tizi’n Tichka veut dire « col des pâturages » . Après l’avoir franchi, on plonge sur Ouarzazate et c’est un pays nouveau qui, virage après virage va bientôt se découvrir .
Le paysage abrupt et aride au parages du Tichka . Étonnante vision d‘un minuscule village et sa petite mosquée dans un recoin de la vallée juste au dessous : certainement très isolé en hiver ! (Photo Alain MARC)
Tout en bas de la descente, avant d’entrer dans la vallée de l’Assif Iminni, l’agadir (grenier collectif fortifié nommé ici « igherm » ) d’Igherm-n’Ougdal surgît et se découpe sur l’horizon avant même la traversée du village . Il faut dire qu’il a fière allure avec ses quatre tours massives et ses murs de terre rouge . Les denrées périssables et les biens les plus précieux des familles du hameau y étaient conservés . Ce fut l‘occasion d’une courte halte et de la réalisation de ce petit lavis avant de reprendre le chemin de Ouarzazate et que ne décline le soleil … (Lavis Alain MARC)