- Avez-vous remarqué que mes articles se font plus rares depuis quelques jours ?
Si oui, en voici l’explication : il n’est pas toujours facile de se connecter depuis certains endroits reculés aussi bien au Canada qu'en France. D’ailleurs, même
le portable ne passait pas là où je me trouvais ces jours-ci !
Mais je me suis arrêté sur le trajet dans une cantine en lisière de forêt où j’ai pu me connecter en attendant de pouvoir vous faire partager la suite de la
Gaspésie dans des conditions de communication plus faciles que les jours passés…
L’une des pistes empruntée ces jours-ci,
paraissant sans fin au milieu de la forêt boréale : heureusement le GPS est une belle invention !
Il faut dire que ce sont quelques milliers de kilomètres (3500 km exactement en empruntant parfois des pistes où on ne voit âme qui vive de toute la journée) qui me
séparent à présent de l’endroit où j’avais posté mon article précédent.
Il me faut un peu plus de disponibilité aussi, car peut-être ne pouvez-vous imaginer combien il est difficile de tout faire seul dans un voyage comme celui-là en
réalisant son carnet, ses vidéos et photos, puis en mettant à jour son blog.
Il faut en même temps gérer le quotidien, atteindre les objectifs du voyage, ceux du carnet (même si je travaille vite et suis bien organisé il faut un minimum de
temps pour préparer, réaliser et archiver une aquarelle, ranger et nettoyer son matériel, prendre ses notes, repartir, tracer sa route, avancer, arriver aux étapes fixées), faire les photos et
les vidéos, les monter, les compresser au bon format pour les envoyer sur les plateformes dédiées (avoir donc une connexion offrant un débit assez élevé si on veut une bonne qualité d'image),
écrire l’article, le finaliser avec les photos (à mettre au bon format), faire le lien avec la vidéo, vérifier que tout fonctionne et enfin publier…
Traversée de la rivière Malbaie à son amont, sur un sommaire pont de bois, dans un environnement sauvage et préservé (nous sommes là assez
loin de la Gaspésie)…
En plus tout ici est à présent fermé, je n'ai pas vu une seule infrastructure ouverte depuis plus d'une semaine (hors les grands centres d'information touristique
même les parcs nationaux sont fermés), les baleines, les fous de Bassan comme les oies sauvages sont redescendus sous des cieux plus cléments, le pays se prépare à la grande offensive de
l’hiver, je ne rencontre plus que les chasseurs d'ours et d'orignaux…
Alors je vous dis «à très bientôt» en espérant que la neige déjà bien accrochée au bord des pistes ne va pas s’épaissir d’un seul coup jusqu’à les rendre
impraticables sauf par les raquettes, les skis, ou les motos-neige !
Rapide croquis de la piste empruntée avant-hier, où nous n’avons vu âme qui vive (nous ne savons à ce moment-là si nous
allons aboutir ni à quelle heure), mais où la forêt boréale avec ses épinettes, ses mélèzes laricin, ses tapis de mousses et lichens jaunes et gris (l'un des plus vastes écosystèmes forestiers de
la planète qui abrite des milliers d'espèces sauvages) nous a offert d’extraordinaires paysages …