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Vous le savez depuis le dernier article : je vous emmène aujourd’hui en bateau au large de Percé, dans le parc national de
l'Île Bonaventure et du Rocher Percé, lieu de prédilection des artistes, écrivains et naturalistes amateurs de splendides paysages, de riches patrimoines naturels, historiques et
géologiques.
Nous faisons le tour de l’île comme nous l’avions fait pour le Rocher Percé…
L'île Bonaventure forteresse naturelle à la flore et à la faune exceptionnelles (dont sa célèbre colonie de fous de Bassan, la plus importante colonie au monde,
visible à la belle saison), est une destination incontournable au Québec de même que le patrimoine bâti de l'île, dernier témoin de la vie des courageux insulaires du siècle dernier.
À l’époque du régime français (17ème siècle,) l'industrie de la pêche est florissante autour de l’île qui devient le plus important poste de pêche du golfe, avec
plus de 600 pêcheurs de morue pendant la saison estivale.
Cette prospérité continuera pendant la période anglaise jusqu’à péricliter à l’arrivée des nouvelles technologies au début du XXe siècle, avec des méthodes de
pêche plus modernes et la concurrence des bateaux réfrigérés permettant d'exporter directement les filets de morue frais, et non plus seulement séchés.
Après la colonisation française c’est une population surtout anglaise et irlandaise qui vit sur l’île, pêchant aux alentours, y cultivant les terres, récoltant
les œufs des fous de Bassan et ramassant le bois de chauffage. On y vivait plus facilement que sur le continent grâce à de nombreux avantages locaux, mais il ne restait plus que 172 habitants
sur l’île en 1831, population qui se désagrège au fil des années jusqu’à disparaître à en 1967. Les quelques propriétaires restant, (dont une colonie d'artistes arrivés dans les années 1960 qui se mêlent aux habitants de l'île pour la plupart de souche irlandaise), furent expropriés en 1970, quand le gouvernement du Québec acquit l'île en vue d'en faire un parc qui protégerait ce sanctuaire pour les oiseaux.
C'est donc l'une des plus grandes réserves ornithologiques mondiales et des plus
faciles d’accès que constitue l’île, comptant plus de 280 000 oiseaux, et pas seulement marins : outre les fous de Bassan qui en font la principale attraction, près de 250 des 300 espèces
d'oiseaux que l'on peut observer dans toute la Gaspésie y passent régulièrement, bénéficiant d’une absence quasi-totale de prédateurs.
Je n’aurai pas la chance d’en voir beaucoup, la colonie des fous de Bassan en particulier s’étant « volatilisée » pour des cieux plus cléments afin de
passer l’hiver.
Mais je suis tout de même heureux de vous faire partager cette première découverte de l’île Bonaventure où je reviendrai certainement un jour …
Énormément de croquis et d’aquarelles à réaliser sur et autour de cette île, avec des sujets extrêmement variés, mais c’est quasi impossible depuis un
bateau dans la houle !