- Peut-être faites-vous partie des 7,7 millions de téléspectateurs qui ont vu hier au soir la belle émission de Frédéric Lopez «Rendez-vous en Terre Inconnue» chez les Lo Lo Noirs au
nord Vietnam avec Frédéric Michalak ?
Si ce n’est pas le cas je vous invite à découvrir le superbe film de cette émission et le débat télé qui a suivi, puis de parcourir une foule d’autres passionnantes
informations qui leur sont directement liées sur le site de France 2 en cliquant ici, croyez-moi, même si vous avez assisté à l’émission hier au soir vous aurez j’en suis persuadé un immense plaisir à visionner
encore tout cela !
Si j’y fais allusion, (en attendant que je termine pour vous le prochain clip vidéo accompagnant le carnet de Pierre NAVA concernant notre actuel voyage en
Andalousie), c’est que je vous avais moi-même emmené à la rencontre de la minorité ethnique des H’Mong Fleuris dans les montagnes du Nord Vietnam il n’y a pas si longtemps de cela lors d’un
article que vous retrouverez en cliquant ici.
Les H’Mong Fleuris (ou Bariolés) sont l’une des ethnies qui cohabitent avec les Lo Lo (Noirs et Bariolés) au nord de la province de Lao Cai, dans le district de
Muong Kong . Nous les avons rencontrés et peints en ce qui nous concerne en divers endroits de cette région, particulièrement sur les marchés de Can Cau et de Coc Ly où ils viennent échanger avec
les autres minorités. Frédéric Lopez et son équipe étaient quant à eux chez les Lo Lo Noirs plus au nord-est dans la région de Cao Bang où ils tournaient leur film…
Les H’Momg ne sont pas les seules ethnies avec lesquelles nous avons travaillé pendant nos voyages au nord Vietnam : ici ce sont deux jeunes femmes Lu, que
Marie dessine à Binh Lu . Gracieuses et souriantes, descendues de la montagne pour vendre quelques produits de leur potager, elles posent avec plaisir toutes surprises d’être le sujet d’autant
d’attention…
Ce que je peux dire de notre ressenti commun à propos du contact de ces populations après avoir vu le film et suivi l’émission, c’est que nous sommes très touchés
par la solidarité de ces communautés, l’importance centrale de la famille pour eux, leur gentillesse et leurs sourires qui ne les quittent jamais, même au plus dur de leur
labeur.
C'est en pensant à ces formidables souvenirs que je prépare mon programme de stages 2012 en me disant que le prochain stage du
Myanmar sera certainement aussi passionnant que de ceux du Yunnan, d'Afrique du Nord, du Vietnam et du Tibet qui nous avaient projetés tout au long de ces dernières années dans de
superbes aventures…
Pour en revenir à notre voyage actuel concernant le carnet de Pierre NAVA, il vous en livre aujourd’hui une page de plus (elle fait allusion à deux symboles de
l’endroit où nous nous trouvons), je voudrais dire avec la simple photo qui suit que nous allons parfois dans des lieux à la limite de l’inaccessible pour mon petit minibus, et c’est justement de
ces derniers sites sauvages d’Andalousie méditerranéenne dont je vous parlerai dans le prochain article et clip vidéo, Pierre vous les faisant découvrir quant à lui avec ses croquis et aquarelles
de terrain !
Le chemin, très accidenté avant d'arriver là est plus étroit que le minibus, mais je suis passé !
Reste maintenant à traduire de ce lieu sauvage et inhabité ce que nos pinceaux et objectifs peuvent en tirer de
meilleur…
Mis à part les orangers qui commencent à fournir en abondance des agrumes magnifiques en cette période de l’année,
expression de l’abondance des vergers andalous dans les zones facilement irrigables, Pierre a dessiné là un indalo, signe devenu symbole de la ville d'Alméria, de sa province et de ses habitants
qui est une figure préhistorique se trouvant dans l'Abri des Ruches (Abrigo de las Colmenas) et dans la grotte de los Letreros, dans la municipalité de Vélez-Blanco (peu éloigné de l'endroit où
nous sommes pour le moment). Il s'agit d'une peinture rupestre de la fin du Néolithique ou Âge du cuivre, qui représente une figure humaine avec les bras étendus et un arc en ciel sur ses mains
(certainement un arc de chasseur tout simplement).
Pendant des siècles, avant qu'il ne soit catalogué, ce symbole était vu comme un symbole de chance et considéré comme un totem
dans le nord et l'est de la province d'Almería, et particulièrement à Mojácar (à quelques kilomètres dans mon dos lorsque j'ai pris la photo ci-dessus du minibus au bout du chemin), où il était
peint en ocre sur les maisons pour les protéger des orages et du mauvais œil. On l'appelait le muñequillo mojaquero.