Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais … - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 13:23

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais …

 

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«Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai passé une semaine extraordinaire ... couleurs, odeurs, rires... Merci pour ces instants de bonheur»   nous écrit Anne-Marie au retour de cette vraie semaine de ressourcement aux flamboyances de la vie .  

Et encore je ne cite qu’elle . Parce qu’elle résume le sentiments de tous les autres .  

Je n’ai pas l’habitude de parler de l’enthousiasme des un et des autres au retour des stages, je ne l’ai encore jamais fait, mais là, comme tout le monde parle d’une même voix, si je me fais l’écho de cet écho, c’est pour rendre hommage à cette équipe vraiment formidable qui était avec à moi à Marrakech, et avec eux à tous (tes) mes amis (es) participants (es) aux stages de ces dernières années, en vous faisant partager cette joie, qui si nous pouvions en permanence la conserver, serait le meilleur des remèdes contre toutes les contrariétés de la vie !

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Par ces barques bleues, ces maisons blanches et ces remparts ocres surplombant l’océan, noyés de lumière et d’embruns, c’est avec une vraie renaissance du regard qu’on découvre Essaouira à travers tous ces carnets de voyages, reflets évidents d’une authentique semaine de bonheur … (À ces œuvres de participants, - qu’ils me pardonnent de ne plus me souvenir ici qui a fait quoi -, il manque la finition des pages avec les textes adaptés et les pages de renvoi, les intercalaires éventuels, etc.-, mais elles sont superbes et révèlent bien la dynamique du stage !)

Je ne vais pas analyser ici toutes les causes qui ont favorisées cette réussite, je les connais bien, (de nombreux facteurs en sont à l’origine et c’est à moi à les favoriser), il y a bien sur la préparation des sessions, l’expérience de plus de 30 ans d’animation de groupes et de formation en tous milieux (privés et institutionnels), mon expérience personnelle de la thématique de la session, le beau temps et la chance (…le volcan islandais, quel volcan ?), la connaissance des lieux et des personnes (parfois remplacée par l’assistance d’une équipe logistique internationale très compétente et en parfaite connivence avec moi et mon programme lorsque je n’ai pas eu la possibilité de préparer le stage/voyage à l’étranger pendant des années avant), ma dynamique personnelle et déterminée basée sur l’efficacité que j’applique aussi au groupe, etc. (car il y en a bien d’autres qui me sont propres et qui relèvent surtout d’analogies globales de niveau et de suivi formatif non pas sur un mais plusieurs stages, de management spécifique, etc.), mais sans une équipe de stagiaires motivés, sympathiques et conviviaux, enthousiastes, positifs, intelligents, constructifs, généreux, confiants et aventureux mais objectifs, ce stage comme tous ceux qui l’ont précédé depuis quelques années n’aurait pas été ce qu’il a été, et je voudrais à mon tour les remercier et remercier à travers eux toutes celles et ceux qui m’ont accompagnés sur les chemins de la découverte qui commencent par une redécouverte de soi .

Je voudrais en même temps me faire pardonner pour le retard à avoir répondu à vos nombreux et sympathiques commentaires laissés ici en mon absence, autant que de n’avoir encore pas eu le temps de visiter vos blogs, voir vos derniers billets, et pour vous dire à toutes et tous que je ne vous oublie pas, pour vous remercier pour votre gentillesse, pour vos encouragements si nombreux .

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Un souvenir de notre passage par le souk de Tahanaoute : un cuisinier de plein air dans sa baraque de bric et de broc au milieu d’un hourvari multicolore et un tintamarre invraisemblables . Nous dessinions debout, serrés les un contre les autres, sollicités de toute part, un vrai «baptême du feu» carnettiste !

Sans les autres on n’est rien .

C’est ce que je constate à chaque instant en même temps que la force très positive des synergies nées des interactions dans la pluralité, qui par effet de balancier nourrissent nos élans et donnent un sens à la projection de nos actes, enrichissent nos existences jusqu’à parfois donner une nouvelle valeur à notre vie …

Enrichissement de la sensibilité, élargissement de la conscience, deux conditions essentielles à la définition de l’art selon mon point de vue .

Ajoutez à cela la joie d’un accomplissement dans la créativité, la volonté de se projeter dans une dynamique de progression apte à surmonter toutes les difficultés, et vous aurez là les ingrédients de base de toutes les sessions que j’ai le plaisir d’animer, de guider, de mener au plus près possible de leurs objectifs .

Pourtant la tâche n’est pas aisée : le carnet de voyage tel que nous l’abordons ne se nourrit pas (ou très peu) d’artifices de façade où il suffit de quelques collages et d’un peu de sens décoratif pour qu’avec quelques phrases bien trouvées le paquetage soit charmant jusqu’à nous aveugler de ses illusions .

Non, point de cela : nous avons pour exemple parmi nos maîtres préférés, ceux qui maîtrisant parfaitement peinture et dessin pouvaient de quelques traits (et dans l’urgence) saisir l’essentiel de «ce qui est», en traduisant le monde tels qu’ils le percevaient, où notes, croquis et aquarelles avaient force de reportage pouvant servir de témoignage et d’authentique rapport autant aux yeux du diplomate que du scientifique, du peintre que de l’écrivain .  

N’est-ce pas mettre «la barre» un peu haut me direz-vous ? Le carnet de voyage n’a-t-il pas évolué, s’orientant dans d’autres directions, utilisant d’autres approches techniques et d’expression ?  

Regardez plutôt vous répondrai-je, l’enthousiasme qui en découle et les résultats obtenus, y compris pour des débutants dont certains en partant se désolaient de ne savoir pas dessiner, car dessiner est ici un atout maître !  

C’est une double affirmation qui ne rejette en rien les approches issues des modes contemporains d’expression et des cultures apportées par la bande dessinée, la photographie, les modes formels et informels, les collages, apports de matières, et même le renvoi aux générations grafs, tags, polaroïd, ou des autres technologies «récupérantes» au service de la mémoire et de la créativité, que j’intègre volontiers au carnet en y rajoutant les relevés d’empreintes parmi les plus élaborés .

Mais à mes yeux la ligne «classique» est la ligne de référence, celle qui a fait ses preuves dans la durée, celle qui apporte le plus de satisfaction dans ses positionnements par rapport aux grands maîtres en la matière, la plus valorisante pour qui franchit le pas de l’aventure du carnet de voyage …

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Je ne sais plus qui dans le groupe a réalisé ces aquarelles, mais ce que je sais c’est que c’était notre premier exercice sur le motif (et deuxième page de carnet), que la joie de se savoir confronté aux premières difficultés réduisait le trac à néant parce qu’on était une équipe déjà soudée, et que l’enthousiasme de vivre une si belle aventure était notre premier atout ! Bien sur j’étais aussi là pour ma part à montrer, conseiller, guider et corriger, mais il faut avouer que dans tous les motifs une chose était déjà saisie avec la plus formidable des spontanéités : la vie, les couleurs, les sonorités, la multitude grouillante, incomparable et jubilatoire de la place Jema-El-Fnaâ en fin d’après-midi

En ce qui me concerne, peut-être est-ce cette farouche envie de vivre, d’aimer, de partager, de bâtir sans cesse de la valeur ajoutée à la vie, de transmettre la flamme qui rend plus facile les tâches à accomplir, moins fatigants les jours et les nuits de travail pour faire de nous tous, (y compris vous qui me lisez ?), des «sourciers du bonheur», des «semeurs d’espérance», (celle qui repousse le doute, l’indifférence, et le découragement plantés en nous comme un poignard par nos souffrances et nos désespoirs), peut-être est-ce tout cela à la fois de positif qui m’anime et qui fait que je peux si simplement évoquer et traduire l’existence de tous ces paramètres, en faire une force au service de tous et un outil que chacun va emporter ?

En tout cas je retrouve dans le produit pictural, graphique, écrit, - carnettiste donc - de notre semaine, l’écho de cet enthousiasme qui fit sans aucun doute progresser chacun des participants .

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Il y a dans ce fondouk de La rue Mouassine tout la mémoire des caravanes qui arrivaient ici chargées de mille trésors, et si le caravansérail n’exhale plus l’odeur des épices, de la myrte et de l’encens, il contient encore quelques antiques jarres et objets précieux, le plus précieux de tous étant l’aura de sa mémoire sous le soleil de Marrakech, qui ressemble sans nul doute à une caverne d’Ali Baba grouillante de vie cachée dans le silence de la cour, au cœur des ombres et dans la pulvérulence des lumières, dans l’ocre des murs, le turquoise des tuiles vernissées, ou le bois des poutres noires … Chacun en a saisi les vibrations, encore bravo à toutes et tous, et merci de m’avoir donné comme à chaque stage de si grandes joies, quand je vous voyais aussi bien progresser !

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Personnages colorés de la place Jema-El-Fnaâ : porteurs d’eau, charmeurs de serpents, diseuses de bonne aventure, guérisseurs et chamans, acrobates, bateleurs, gnawas en quête de transe touristique sur fond de Koutoubia, vous les avez éternisés dans la chaude lumière se reflètant dans vos pinceaux : ils sont vrais, gouailleurs, et je les revois encore, je les entends même comme si j’y étais !

Marrakech (la rigolade chez l’apothicaire aux épices, l’ébouissement du jardin Majorelle, les balades au fin fond de la médina, la rencontre avec la calligraphie et Mohamed BOUSTANE qui rentait d'une importante exposition …) et les belles sorties dans l'Atlas, pour certaines déjà vécues par le passé (avec les moments forts du souk incroyable de Thanaoute, des bons tagines de Malika au bord de l'oued Ghighaya et le hameau de montagne près de la passerelle de câbles au dessus du torrent), la balade à Imlil au pied du Toubkal, celle d'Essaouira (avec la super aquarelle des remparts et les bons moments passés chez l'autre Malika au retour, et ses amies de la coopérative en train de fabriquer l'huile d'argan), sont autant de bons souvenirs, de pages de carnet …

Mais ce serait terminer avec un gros oubli de ne pas évoquer le palais d’El-Badii à Marrakech où nous réalisâmes notre dernière page de carnet !  

Pourquoi ?  

- Parce que ce palais (enfin ce qu’il en reste car il n’est plus que ruines) symbolise plus que tout autre monument dans la ville rouge, la dérisoire puissance du pouvoir et l’illusion de l’argent face à la pérennité des équilibres de la nature et à l’indifférence du temps qui passe emportant tout sur son passage pour l’enfouir aux sables de l’oubli !

Voilà un palais qui fut la merveille du Maroc au temps d’Hamed-El-Mansour (fin 16ème - début 17ème siècles), avec 360 salles, de splendides cours, des coupoles étincelantes, des intérieurs des plus raffinés, qui n’est plus que tas de pierres et ruines grandioses aux murs de pisé colonisés par les cigognes, suite aux ravages des luttes de pouvoir et des guerres intestines des temps passés …

Nous savons en le contemplant, plus encore en le peignant, que toute gloire est éphémère et que tout est toujours à recommencer, ne l'oublions pas en tant que peintres .

Ce monument, s’il nous enseigne la brièveté de la vie, la quasi insignifiance de nos créations, l’illusion de la possession et la relativité de la puissance temporelle, nous introduit cependant par l’ampleur de ses ruines et murailles de terre ocre aux architectures grandioses des kasbah du grand sud .  

Mais c’est là une autre histoire qui recommence bientôt (de prochains voyages vous emmèneront sur des pistes qui, des rivages de l’Atlantique aux aridités sahariennes firent rêver tant d’aventuriers), et Inch’Allah, que nous vivrons peut-être ensemble dans un superbe stage carnet de voyage à venir

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Les ruines imposantes du palais El-Badii et ses nids de cigognes perchés sur ses murs .

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La «démo» du même paysage sur fond texturé qui nous projette déjà dans l’ambiance grandiose aux chaudes couleurs et aux ombres crues qui fascinaient Majorelle : les kasbah du grand sud !

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