Canton, Guangxi, Guizhou …
Je poursuis aujourd'hui ma série de billets
consacrée en cette période de fêtes à d'anciens élèves ou stagiaires créant en ce moment un événement, une exposition, un site ou un blog, avec Jacqueline KUNTZER, pour la publication de son
dernier carnet de Chine dans la communauté Google, nous fait découvrir ce pays millénaire avec verve graphique et fascination, émerveillement et spontanéité
.
Si quelqu’un connaît vraiment ce pays, c’est bien elle, son compagnon aussi, qui y vécurent si longtemps.
Son regard à la fois tendre et attentif sur un monde ancestral en pleine mutation, souvent rural, généralement éloigné des problèmes et préoccupations des sphères
dirigeantes, sa curiosité pour l’autre facette très moderne de l’immense pays aux nombreuses nationalités rendent encore plus intéressant le parcours de son carnet.
C’est avec générosité qu’elle nous en fait partager ces quelques extraits marqués par l’empreinte même de « l’esprit chinois » : il y a comme une
respiration dans ses pages, une sorte d’équilibre entre le Yin et le Yang, un ressourcement auprès des éléments naturels, de la vie des populations locales, des merveilles d’un artisanat à la
fois simple et extrêmement ingénieux…
Quel chemin accompli depuis le stage «Djanet, une oasis en pays touareg» où elle découvrait les subtilités du carnet de voyage !
… Et puis, il y a eu « sa » Chine qu’elle retrouvait pour la première fois
en carnettiste lors du stage du Yunnan d’il y a trois ans : un véritable mise en situation des acquis
précédents.
Il faut dessiner et peindre sans complexes, conscients que ce qui fait la valeur d’un carnet de voyage authentique c’est le fruit de ce subtil rapport entre ce que
nos sens captent sur le motif et les traces que nous laissons dans notre carnet, surtout lorsque la sincérité en est le moteur, comme dans le travail de Jacqueline KUNTZER.
Yuangshuo, dans l’esprit de la tradition picturale chinoise…
«Au parc le matin …», une légèreté typiquement extrême-orientale.
Observation et témoignage : être au plus près des choses et des
gens…
Ici, la prédominance du trait donne une plus grande force au
motif que s’il avait été entièrement traité à la couleur.
«Datang village Miao» : on retrouve ici la dominante ocre rouge
si caractéristique de nombreuses terres chinoises. On n’oublie jamais un village comme celui-là, car l’atmosphère qui y règne est intimement liée à son terroir.
Deux dessins suffisent parfois pour résumer une journée
entière…
Avec ce dernier extrait du carnet de Jacqueline, l’évocation du
voyage prend tout son sens puisqu’elle nous donne envie de voir plus loin que l’horizon de cette montagne…