Voici enfin un extrait des motifs réalisés au pied des remparts d’Essaouira par quelques participantes à ce stage magnifique, une façon de vous emmener avec nous,
(ceux-ci ne sont comme d’habitude qu’une petite partie du travail de ce groupe, je vous ferai découvrir plus tard avec d’autres motifs les pages de participantes que je n’ai pas encore citées)
.
… Si j’ai attendu la fin du premier tour des élections présidentielles françaises pour vous en faire part c’est que je voulais que vous soyez totalement avec nous
ici (ce qui ne nous a pas empêchés de nous acquitter de nos devoirs civiques), loin des mouvances de l’actualité, à profiter d’une parenthèse extraordinaire dans le vent iodé de l’océan, du cri
des mouettes et du soleil éclatant du Maroc .
Je vous rappelle le contexte : nous sommes face aux remparts d’Essaouira …
Françoise a simplifié les barques retournées et le mur de la digue pour donner plus de force à la vielle ville entourée de ses remparts, les pieds dans l’eau : c’est la première vision, inoubliable, du voyageur arrivant à Essaouira .
Quant à Martine, si c’est aux rochers sur lesquels se brise la houle qu’elle consacre son premier plan, elle choisit un cadrage mettant bien en valeur l’ensemble architectural de Mogador, apportant en cela à son aquarelle l’atmosphère romantique de certains carnets de voyages .
Le carnet d’Annick, outre la maîtrise d’interprétation dont il est la preuve, nous plonge dans l’émotion de l’instant et l’intense vie du lieu : vol de mouettes criant au dessus de nos têtes, vie des pêcheurs qui trient le poisson, petits travaux d’entretien des barques sur les quais …
Mais tout le monde ne s’intéresse pas à la vielle ville : Elisabeth a choisi en ce qui la concerne les jolies barques bleues au pied de la tour de défense et des remparts séparant le port des quais, avec un cadrage original presque carré où tous les éléments qui font le charme de la découverte d’Essaouira se donnent la réplique !
Croquis aquarellé très rapide pour Sophie qui en historienne passionnée s’intéresse exclusivement à l’architecture si caractéristique du lieu, lui rendant l’intensité de sa vocation première essentiellement défensive avec rigueur et simplicité .
Cette même fortification saisie par Philippe, notre dynamique intendant - photographe !
Parmi les motifs réalisés ce jour-là par Sophie voici un arbre ombrageant une placette dans l’ancienne médina dont le charme incontestable me fait penser aux croquis de certains maîtres cubistes avant que leur recherche obstinée ne débouche sur un langage plus affirmé …
Le même arbre sur sa placette, vous voyez que la façon dont Sophie l’a synthétisé lui donne une dimension poétique où il a son «mot à dire» en jouant avec l’architecture dont il est entouré comme s’il voulait se l’approprier !
Mais revenons sur le port avec la deuxième page inachevée des motifs d‘Annick (elle va rajouter les mailles des filets entassés sur le quai et donner plus de vivacité à ses barques), qui a bien su saisir ce pêcheur repeignant sa barque et avec lui la vie toujours animée du joli port d’Essaouira …
Étonnant cliché en passant : celui de Martine peignant au milieu d’une nuée de mouettes comme si la magie du carnet créait une secrète communion entre le monde et nous lorsque nous sommes en train de le dessiner ...
Enfin, puisque je peux vous la faire découvrir en la trouvant dans mes archives récentes (même si cette fois-là elle n’était pas avec nous) : une page du carnet d’Anny De La FOUCHARDIERE que je trouve intéressante par le cadrage des barques et l’intensité du soleil si caractéristique de l'endroit qu’elle a su si bien traduire, et qui clôture mon article sur cette belle balade à Essaouira …