Voici à présent, le travail de Nicolas DÜRR, qui arrive à pas de géants à une expression très personnelle
s’équilibrant entre réalisme lyrique, et description formelle très souvent empreinte de poésie.
Dans cette petite série des amis (es) stagiaires ou anciens (nes) stagiaires s’étant « illustrés (es) » au cours des derniers mois, je pense que Nicolas se
situe dans la catégorie des carnettistes qui travaillent avec acharnement (sur le terrain bien sûr, comme tous les précédents (es) camarades cités (es) ici), et dont le travail ne peut qu’aboutir
à des résultats édifiants, pour un «démarrage» aussi récent que le sien, dans le domaine des carnets de voyages.
Plusieurs d’entre vous connaissent d’ailleurs son travail par Internet (particulièrement à propos de ses articles et carnet sur le Canal du Midi), et ses articles
publiés sur son blog (voir ici) ou celui de « Croqueurs de
nature» blog créé avec son camarde Jean-François (dont je vous reparlerai certainement un jour, car lui aussi s’est lancé dans l’aquarelle et les carnets de
voyages), mais Nicolas s’est distingué cette année par l’aboutissement de plusieurs carnets, dont celui de l’Île Maurice, qui représente un très intéressant (et important) travail de
terrain.
Je vous invite donc à découvrir les aquarelles et croquis de Nicolas, à le suivre avec moi ci-dessous dans quelques-uns de ses voyages récents, et à lui dire comme
moi : bravo Nicolas, fais-nous encore de superbes «instantanés» des endroits que tu aimes, amène-nous avec toujours autant de créativité sur tes chemins de traverse !
Extraits du carnet de voyage à Marrakech de Nicolas DÜRR :
La Koutoubia : cela vous rappelle quelque chose, je suppose, car si vous êtes allé à Marrakech, vous ne pouvez pas l'avoir ignorée ?
Et le jardin Majorelle ? Ses bleux et ses verts sont indissociables des rouges de la ville ...rouge, justement !
Là, un panoramique s'imposait, car aborder les ruelles de la médina en entrant dans son intimité sans se perdre au milieu de ses dédales, était la meilleure façon de la présenter !
Vous voyez où elle est cette adorable rue si animée ? ...Moi, je la reconnais, je me demande même si ce petit âne transportant sa charge, je ne l'y ai déjà croisé !
Et les portes et les fontaines, toujours aussi belles, dans tous les quartiers : on ne se lasse jamais de passer avec elles de l'ombre à la lumière toute la journée...
C'est sans doute depuis les terrasses dominant la ville, qu'en plongeant son regard jusqu'à ses remparts, et bien plus loin jusqu'aux neiges de l'Atlas, on comprend combien son âme peut nous transporter dans un "ailleurs" empreint d'abord, d'intemporalité...
Une fenêtre ou une porte qui s'ouvre, la subtile vibration d'un moucharabieh, c'est également un voyage qui commence toujours par l'étrange et bouleversante confrontation d'un mystère, quelquefois d'un secret, et de la réalité...
Ne quittons pas Marrakech (en suivant Nicolas), sans un dernier regard comme il le fait, sur la haltière silhouette de sa grande mosquée, celle de la Koutoubia, la si bien nommée !
Extraits du carnet de voyage à l'Île Maurice de Nicolas DÜRR :
Quoi de plus beau que de rêver, d'y être déjà par la pensée, lorsqu'on surveille la montre, en regardant derrière la vite, en attendant d'embarquer ?
La vie là-bas, grouillante aussi, comme là, sur le marché si coloré de Port Louis...
Ambiance d'images empreintes d'histoire, de chaleur écrasante et d'ombres rafraîchissantes, quoi de plus paisible et poétique, lorsque fleurs éclatantes et palmes verdoyantes veulent s'en mêler ?
Passons de "l'autre côté" : on y est déjà sous les arcades, comme entre deux mondes, où là aussi, le temps s'est arrêté...
Encore une histoire d'ombre et de lumière, déjà un peu plus loin, on devine, toute proche, l'ambiance de la forêt...
La voici justement, luxuriante, riante, lumineuse, mystérieuse, bruyante de mille chants d'oiseaux, de cris d'animaux invisibles, lointains et proches à la fois, qui se cachent dans les rayures du soleil et les étages de verdure qui dessinent sur nos têtes un kaléidoscope en 3D !
Retour à Port Louis pour revenir près des rivages à l'ombre des maisons colorées, pour se projeter dans d'autres rêves,
...Qui commencent déjà dans la baie, invitant à d'autres voyages, de nouveaux départs vers d'autres contrées...