Pour célébrer avec vous cette fin d’année, je vous ramène sur cette terre africaine si belle et si malmenée, en évoquant l’un de nos plus grands maîtres, un peintre et carnettiste exceptionnel, fondateur avec quelques autres de l’orientalisme…
Mais pour commencer, projetons-nous quelques décennies en arrière, lorsque j’étais avec le copain Pierre NAVA, en repérages pour préparer mes stages au Maroc.
Comme elle était belle, cette plongée dans ce pays magnifique qui paraissait n’avoir pas changé depuis des siècles. !
En même temps que mes crayons et pinceaux, je faisais suive une caméra rudimentaire, et louais une petite voiture qui nous amenait de vallées perdues en rivages désertiques, d’irréelles cités de pisé en palmeraies paradisiaques. Nos aventures étaient à la fois simples et extraordinaires, nous ne savions pas que nous connaîtrions un jour le smartphone et la Gopro, le GPS et la banalisation du carnet de voyage, quand Marrakech était encore Marrakech.
Ce que nous vivions, c’était l’émerveillement de Delacroix sans Delacroix, mais avec son invisible présence qui nous accompagnait partout.
Au point, que nous avons à notre tour croqué les scènes qu’il décrivait, et que j’ai mémorisées dans mes petites vidéos, des moments identiques à ceux qu’il dessinait, où nous retrouvions des personnages à la ressemblance troublante de ceux qu’il avait aquarellés...
Alors, j’ai ressorti le film réalisé à ce moment-là, celui-là même que j’ai déjà partagé avec mes correspondants (es) et amis (es) pour mes vœux de l’an dernier, afin de le voir ou le revoir avec vous, parce qu’avec le temps, je lui découvre une étrange nostalgie. Autant qu’un étrange ancrage dans ce qu’il évoque pour moi du présent.
Car à la veille de Noël, je pense à ces dramatiques bouleversements qui plongent dans les ténèbres tant de peuples d’Afrique et du Moyen-Orient. Je pense à ces enfants, ces femmes et ces hommes qui vivaient encore il y a peu de temps dans la paix, en harmonie avec leur culture. Pour eux, Noël ressemble à l’enfer. Je pense aussi à celles et ceux qui souffrent en ce moment, pour quelle raison que ce soit, et qui aimeraient bien pouvoir comme nous, se projeter dans un accomplissement tout autre, un crayon ou un pinceau à la main…
Puissent faute de mieux, nos images être des véhicules de paix, de tolérance et de fraternité.
Passez le meilleur Noël possible !
Le voyage initiatique from Alain MARC peintre on Vimeo.