Aquarelle de reportage : le Pétassou de Trèves .
Voici la nouvelle rubrique promise, dont je pense qu’elle va beaucoup vous intéresser ! ... Lisez-là pausément (même si elle est assez longue) avant de lancer la vidéo, cela vous permettra de bien la comprendre et de mieux l'apprécier .
L’aquarelle de reportage :
Elle est le fruit d’un travail qui même s’il parait rapide et facile sur le terrain, n’en est pas moins approfondi, faisant appel à de nombreux médias et demandant un minimum de recherche et d’enquête pour s’affirmer pleinement . La mise en ligne d’articles nouveau dans cette rubrique sera moins fréquente que pour celle des carnets de voyages, car l’aquarelle de reportage et ses investigations demandent qu’un minimum d’éléments soient réunis pour offrir toute leur potentialité .
Mais le résultat débouche toujours sur une expression multiple, où l’aquarelle seule bien qu’étant un élément de l’ensemble, est un élément déterminant, car c’est autour d’elle (comme dans le carnet de voyage) que vont s’articuler les principales lignes de force dégageant l’identité du reportage et la mise en valeur du sujet dont il est l’objet .
Ce qui différencie l’aquarelle de reportage et son produit global (dont écriture, photos, documents multimédias, etc.) du carnet de voyage, c’est que l’aquarelle de reportage est assujettie pendant la durée d’un évènement aux trois grandes lois du classicisme dans les principes de la tragédie : unité de temps, de lieu, d’action, principes dont elle est tributaire, et pour lesquels « l’aquarelliste reporter » pour être plus performant dans sa démarche, doit être préparé .
Elle se double par conséquent de recherche d'informations et d’une enquête préalable de terrain (ce qui n’est pas nécessaire en carnet de voyage, le voyage lui-même avec ses rencontres et aventures constituant la matière du carnet), permettant de suffisamment connaître l’évènement afin d’être plus « attentif » au moment de s’y confronter, et par la suite de compléter son investigation pour en finaliser le reportage de la façon la plus élaborée et la plus fidèle possible .
Elle s’implique aussi davantage, en élargissant sa démarche de base à une action dans laquelle elle participe à l’évènement en devenant l'un de ses supports et de ses prolongements . La boucle est ainsi bouclée, l’artiste devenant objet de son art, ( - la vie elle-même pouvant alors être « art » à son tour … - ) son produit pictural devenant donc acteur de l'évènement auquel il participe .
Le matériel de peinture de l’aquarelliste de reportage est réduit à sa plus simple expression : il doit contenir sans encombrement dans les poches du gilet, sans crayon, sans gomme, ni eau . (Photo Alain MARC )
Sur le plan purement technique, l’aquarelle de reportage doit être libérée de toute contrainte d’exécution (accentuation et adaptation
de certains procédés déjà efficaces en carnet de voyage et apparition de nouveaux procédés) : pas ou peu de dessin (celui-ci étant directement réalisé par la mise en forme des couleurs),
adaptation des prises de notes selon le déroulement de l’évènement, maîtrise parfaite de la technique « aquarelle de terrain », des mélanges de couleur, très grande rapidité
d’exécution, disponibilité permanente par rapport au sujet (ce n’est pas lui qui doit s’adapter à nous, mais nous qui devons être capables de « le suivre » quelle qu’en soient les
difficultés), improvisation et mémorisation pour restituer au mieux l’éphémère, matériel très léger et fonctionnel (ce qui fait de l’aquarelle le seul médium « élaboré » offrant autant
de possibilités d’expression, le pinceau à réservoir, la boîte pliable et le gilet de pêcheur avec carnets de peinture dans les poches devenant alors indispensables) .
C’est donc autant dans la forme que dans le fond que cette approche de l'aquarelle se différencie de celle généralement utilisée dans le carnet de voyage (bien qu'elle en emprunte certains
aspects et que son utilisation dans ce cas bénéficie de ses plus performants moyens) !
Sa complémentarité avec les autres formes de support (écrit, photo, multimédia, etc. qui restent quant à eux comparables à ceux du carnet de voyage) en tant qu’outil
d'expansion et de vie propre de l'évènement en question, lui permettant de s'inscrire dans la durée non seulement avec la valeur d'un témoignage, mais resituant ses valeurs et son existence dans
une intemporalité sans distanciation .
Le Pétassou de Trèves :
Pour l’aquarelle de reportage il faut des sujets forts, captivants, hors du commun . Peu importe que
l’évènement soit médiatisé ou pas, très connu ou tout à fait confidentiel …
Le choix du Pétassou pour ce qui est du premier article me permettant de lancer
ce concept nouveau « d’aquarelle de reportage » n’est pas anodin : ce personnage est selon Jean-Marie LAMBLARD l’un des archétypes de celui d’Arlequin, Arlequin évocation de la Commedia dell’arte, le mouvement humaniste produit par la renaissance qui donna aux bateleurs et aux artistes dans une dimension tout à fait novatrice, leur véritable droit de cité
…
Ne soyez pas étonnés de me voir avec une minerve à la fin de cette vidéo : elle est le produit d’un monumental vol plané effectué dans les Gorges du Trévezel !
En ce qui concerne ce clip, (merci à Isabelle qui en me véhiculant m’a permis de le réaliser) c’est pour des raisons d’espace que j’ai dû compresser en les accélérant légèrement les images d’introduction de cette première vidéo consacrée à l’aquarelle de reportage (la démo de peinture des chevaux et leurs cavaliers) .
Quant à moi, j’espère maintenant que les ondes positives du Pétassou vont m’aider à surmonter la présente passe et à guérir vite de tous les soucis associés . (Vidéo Alain MARC, la laisser se télécharger avant de la relire)
Dans le cas du Pétassou de Trèves, nous partons à la découverte de l’une des plus anciennes et des plus étranges traditions, qui relève plus de l’ethnologie que du folklore, car il s’agit d’une tradition bien vivante, toujours inscrite dans notre époque et qui joue un rôle social en véhiculant des valeurs de référence pour toute une communauté . Un héritage qui, bien qu’il soit liée aux manifestations carnavalesques, demeure une originalité par sa spécificité autant que par le lieu de sa manifestation .
Trèves est effectivement un petit village du nord des Cévennes, au fond des Gorges du Trévezel, dont le destin, avant même que le lieu-dit n’existe, puisait déjà ses racines dans les profondeurs de l’irrationnel par la magie de pratiques sépulcrales néolithiques des plus mystérieuses, en témoignent les vestiges (classés) de la grotte du Pas-de-Joulié dominant (elle n’est pas la seule) le village . À noter dans ce domaine du monde souterrain, la proximité de l’Aven Noir, ce qui m’amène à vous révéler qu’une partie de cet article est extraite des pages consacrées à Trèves dans mon carnet d’exploration de ce gouffre (édition à venir de cette exploration menée par Roland PÉLISSIER et de ses équipes, dont je témoigne dans ce carnet) .
Trèves : le joli pont romain sur le Trévezel, avec en fond le Causse Noir sur les pentes duquel se trouve l‘entrée de l'Aven Noir . ( Aquarelle extraite du Carnet d’exploration de l’Aven du même nom )
Mais la présence du Pétassou en ces lieux ne remonte pas aussi loin …
Trèves viendrait du mot « carrefour » - en latin « trivium » - ici croisée de trois importantes voies de communication . On y vivait autrefois en autarcie quasi-totale, de différentes cultures, du ramassage des châtaignes et de l’élevage de petit et gros bétail, de volaille, d’apiculture . En parallèle avec ces activités, un artisanat saisonnier florissant à base de textiles (laine, soie, coton et surtout chanvre), permettait au village de commercer avec l’extérieur, d’affirmer son identité à travers cette particularité . En atteste mon ami Daniel ANDRÉ, historien et spéléologue, dont certains ancêtres vivaient dans la vallée du Trévezel, qui me dit : « …il y avait des Canaguiers et un dénommé Canaïer possédait des propriétés dans le secteur de la Baume Saint-Firmin (autre grotte dominant le village où se serait réfugié ce saint aux débuts du christianisme) il est curieux que ce secteur s'appelle aujourd'hui "causse de Canayères".
Entre "canayères" et "Canabières", il n'y a pas grand chose !
Les champs qui pouvaient produire du chanvre étaient toujours siliceux ; c'est le cas des abords de Canayères » .
C’est dont tout naturellement que la petite communauté s’en remettait à un autre saint et en faisait le saint patron du lieu : Saint Blaise, évêque arménien martyrisé en 316 dont le corps fut lacéré par des peignes à carder, ce qui en fit le patron des tisserands et des peigneurs de chanvre, ainsi que d’autres métiers dont la plupart des métiers du textile ; il est aussi le « maître des vents », ce qui est très important dans de nombreuses cultures, particulièrement celle du Languedoc .
Le Pétassou dans sa première version, tel que je l’ai dessiné pendant sa tournée des fermes de la commune de Trèves . C’est la spontanéité et le ressenti qui priment dans l’exécution de ce type de travail . (Aquarelle extraite du Carnet d’exploration de l’Aven Noir)
Ainsi, le 3 février, Trèves fête la Saint Blaise : c’est le jour de la fête votive, (on dit en occitan la « voto ») . Nous sommes au lendemain de la chandeleur, et c’est à cette occasion que sort le « Pétassou », personnage central de mon reportage .
Les origines de sa présence au village restent mystérieuses, (elles seraient associées à l’apparition du carnaval à la fin du Moyen-Âge et au début de la renaissance), mais j’ai de la part de Régis VALGALLIER, (l’un des habitant de Trèves interrogé pour cette enquête et connaissant le mieux son village et ses environs), une fort intéressante hypothèse : « Ce serait une famille de tisserands gitans d’Andalousie, la famille TREVES originaire de Trevélez (notez la similitude des noms et leur force symbolique) le plus haut village d’Espagne dans les Alpujaras de la Sierra Nevada, qui l’aurait amené à Trèves (le village) lorsqu’à l’époque de Charles Quint, elle vint s’y réfugier » . À cette époque les populations gitanes de la région de Grenade, déjà pourchassées au même titre que les mauresques, s’étaient réfugiées avec elles au lendemain de la chute de la dynastie nasride (et de la prise de la ville par les catholiques en 1492) dans les contrées les plus reculées des Alpujaras . Hors un décret (dit de Tolède en 1539), signé par Charles Quint, leur intima l’ordre de se soumettre (ce que certains firent en s’enrôlant dans les troupes de l’empereur d'où le mot « flamenco » - flamand - dans l’argot des gitans de l’époque, Charles Quint étant d’abord ce souverain qui bien que petit fils d’Isabelle la Catholique venait des Pays Bas), ou de quitter le royaume, ce que firent les andalous réfugiés à Trèves . Ils y apportèrent leurs coutumes dont celle du Pétassou (car il paraît que le Pétassou est toujours fêté en août dans le village de Trevélez - information en cours de vérification par mon amie Katia FERSING spécialiste des contes et légendes d’Andalousie - ) .
Régis VALGALLIER a eu la chance et le mérite pour fonder cette hypothèse de recueillir le témoignage d’un descendant direct de cette famille vivant aujourd’hui en Vendée .
Dans cette version je me suis davantage attaché à traduire du personnage son côté naïf, primitif, révélant sous le bouffon l’ogre débonnaire et protecteur ... (Aquarelle extraite du Carnet d’exploration de l’Aven Noir)
Le Pétassous est vêtu d’un habit recouvert de centaines de « pétas », chutes de tissus multicolores plutôt longs et étroits comme des rubans, conservées par les couturières et servant généralement au rapiéçage, cousues les unes au dessus des autres sur une blouse de paysan comme les écailles d’un poisson . Ce costume était autrefois entretenu par les jeunes du village, qui, après collecte des « pétas » par les garçons célibataires dans les fermes et maisons des environs, (garçons de la tranche d’âge des conscrits de l’année mais ceux qui avaient contracté mariage étaient exclus) se retrouvaient à la veillée pour préparer avec les filles dans les longues soirées d’hiver, la fête du Pétassou . Parmi tous ces garçons était désigné la semaine avant la fête celui d’entre eux qui allait porter l’habit et ses attributs (le masque, le balai de genêt et une vessie de porc remplie d’air et accrochée dans son dos) .
Cette tradition est aujourd’hui relancée grâce à l’association des Ganels, animée par les jeunes du village, qui se réunit deux semaines avant la fête du Pétassou pour en préparer le déroulement tout en rafistolant son habit .
Le masque change chaque année et nul ne doit reconnaître le Pétassou : celui-ci est porteur des forces surnaturelles venant purifier la communauté de ses culpabilités (fautes, erreurs et péchés), un être magique sur lequel on va aussi projeter ses vœux les plus secrets !
La vessie de porc gonflée d’air est très importante car c’est elle qui contient les « souffles », les esprits assimilés à l’air, au vent, véhicule des âmes à naître autant que celui libérant celles des morts portée en soi par chacun, la métaphore du souffle cosmique, celui de la vitalité en cette période de Carnaval qui marque la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps …
Elle est également assimilable aux symboles liés aux « pets » (comme l’ours sortant de son hibernation aux alentours de la chandeleur qui se purge de diverses façons), symboles d’ailleurs repris sous différents aspects par d’autres bouffons carnavalesques, tels que les « buffétaïres » de Lunas .
Au sortir de l’hiver, en jouant avec les souffles, Pétassou tente symboliquement de maîtriser la mort en exaltant la vie et en affirmant son triomphe dans la joie et les facéties . Il est le bon génie du village, sorte d’ogre débonnaire apte à éloigner les maléfices et les mauvais esprits .
C’est pour cela qu’il va défendre cette vessie accrochée dans son dos de qui s’en approcherait, avec son balai de genêt . On retrouve ici le mythe carnavalesque du balai fertilisateur, un balai qui lui sert à bien des drôleries comme celle d’effrayer les passants ou les chiens, ou d’arroser l’assistance en le trempant dans la fontaine du village .
La danse avec le Pétassou . Ici, ayant plus de temps pour travailler, j’ai eu recours pour le dessin au crayon à papier, on se
trouve alors dans la classique problématique des carnets de voyages, qui vient en complément de celle de l’aquarelle de reportage . (Aquarelle extraite du Carnet d’exploration de l’Aven Noir)
.
Le rite du Pétassou se déroulait traditionnellement sur trois jours, le dernier d’entre eux, celui où son habit en flammes était précipité du haut du pont de Trèves en
contrebas dans le Trévezel ayant aujourd’hui disparu faute de participants pour en maintenir la tradition .
Mais les deux autres se déroulent toujours avec le même enthousiasme et la même implication de la part des habitants de la localité et des environs, prouvant ainsi la vitalité de leur jeunesse d’esprit tant au niveau individuel que collectif, ayant su conserver une tradition identitaire apte à regrouper toute une communauté autour de son mythique personnage tutélaire et fédérateur :
Le premier jour, le samedi, c’est la tournée des fermes pour le droit de quête exercé par les garçons . Les filles, qui ne boivent pas, (ou le plus sobre des garçons) conduisent la fourgonnette transportant la jeunesses environnante avec le Pétassou (ne portant pas à ce moment-là sa vessie accrochée dans le dos pour des raisons pratiques) et l’accordéoniste accompagnant la petite troupe de ferme en ferme sur les routes communales . Quelques habitants suivent dans une ou deux voitures tous warnings allumés pour sécuriser le cortège .
À chaque arrivée dans les fermes, à grands renforts de coups de klaxon et de cornet à piston, au son de l’accordéon qui joue des airs de fête et du folklore régional, le Pétassou va frapper aux portes, suivi par les filles qui portent la fougasse et un gros couteau pour en couper des parts (on prononce ici « fouasse », c’est une brioche parfumée à la fleur d’oranger en forme de couronne préparée par le boulanger du village) ainsi que la boîte à offrandes, sorte de grande tirelire destinée à recevoir l’obole de chaque maître de maison .
La tournée des fermes se continue tard dans le froid piquant de la nuit cévenole … On la termine aux lampes de poche avant de rejoindre le bal populaire à la salle des fêtes du village . (Photo Alain MARC )
Le Pétassou est toujours attendu avec impatience et accueilli comme un véritable ami . On prend plaisir à danser avec lui, à rire de ses facéties, et on lui offre ainsi qu’aux différents convives la « goutte » (liqueur familiale et alcoolisée comme le vin de noix, la prune ou l’eau de coing) quand ce ne sont pas toutes les boissons à la fois d’un copieux apéritif ! Le maître ou la maîtresse de maison est alors invité à découper sa part de fougasse (d’autant plus importante que sa famille est nombreuse), et il ou elle dépose ensuite dans la boîte à offrande son obole, qui en s’ajoutant à toutes les autres servira à couvrir les frais occasionnés par cette fête .
Les enfants sont parfois amusés parfois apeurés par cet ogre à l’allure sauvage et au comportement inattendu, mais c’est avec ravissement qu’ils se joignent au cortège pour suivre toute l’équipe dans les fermes voisines …
Quant aux chiens, qu’ils soient de berger ou de garde (ils assument généralement les deux rôles ici), je les ai toujours vu aussi féroces soient-ils reculer, même en aboyant, certains manifestant une sacré frousse devant le Pétassou !
La tournée se termine parfois tard dans le nuit, tant sont isolées les fermes dans cette région des Cévenne et Grands Causses … Un bal a lieu au retour du Pétassou dans la salle des fêtes .
La farandole dans les rues de Trèves le dimanche matin : temps fort du rôle social et symbolique du Pétassou . (Aquarelle extraite du Carnet d’exploration de l’Aven Noir)
Le lendemain, (le dimanche), a lieu le matin la farandole menée par le Pétassou (dont la vessie accrochée dans son dos au niveau de l'omoplate gauche n’est aujourd'hui plus celle d’un porc mais de son cousin sauvage le sanglier) sur la place et dans les rues du village, avec la tournée des maisons avoisinantes . Elle avait traditionnellement lieu après la messe, mais il n’y a plus de messe à Trèves ce jour-là, le seul prêtre disponible du secteur officiant à tour de rôle pour plusieurs paroisses .
Les sympathiques restaurants du village proposent en cette occasion pour les repas de midi et du dîner des menus de circonstance souvent terminés par des « pérals » (fromages de chèvre), du Roquefort et des oreillettes (savoureux gâteaux de pâte fine, craquante et sucrée cuite dans l’huile) .
Danses traditionnelles du dimanche après-midi à la salle des fêtes : moments de partage de toute la population autour d’un évènement ludique
et joyeux . (Croquis extrait du Carnet d’exploration de l’Aven Noir)
L’après-midi marque
les retrouvailles de tous les habitants à la salle des fêtes pour assister à un spectacle, un moment de grande convivialité apprécié tant des grands que des petits fascinés par un retour aux
sources avec des danses folkloriques ou des tours de magie .
Enfin, c’est un grand bal qui clôture en soirée ces deux journées de « voto », occasion pour tous les jeunes des environs de se rencontrer une fois encore autour du Pétassou .
Je tiens pour terminer cet article à remercier toutes les personnes (citées dans le texte) qui m’ont aidées à approfondir mes sources et à effectuer ce reportage, à commencer par les habitants de Trèves et la dynamique association des Ganels (mot qui a plusieurs significations en occitan mais veut localement dire « les gens curieux ») qui perpétue la tradition du Pétassou et a entrepris d’animer le village .
Grâce à elle cette très rare mémoire collective continue de vivre dans nos campagnes, et l’esprit du Pétassou ne cesse de jouer son rôle protecteur et fédérateur, s’inscrivant ainsi dans les plus intéressantes manifestations culturelles du vivant .
J’ai bien besoin moi aussi en ce moment de la protection et de l’aide du Pétassou ... (Photo Isabelle DONDRILLE )