Intéressant en tout point de vue, ton article, Nicolas !
D'abord, parce qu'il relève de tout ce que ressentent nombre de blogueurs qui ont l'impression de prêcher dans le désert en voyant le peu de retours qu'ils ont après une dépense de temps, d'énergie et de travail considérable alors qu'ils font tout cela tout à fait gracieusement, avec la seule force de leur passion, de leur enthousiasme, de leur désintéressement, et le sens de leur partage.
S'acharner "pour rien" cela épuise, car on ne voit plus un horizon qui se nomme "espoir" (peut-être ressentez-vous aussi cela par rapport à vos publications quand vous partagez des choses qui vous ont demandé non seulement un grand engagement personnel, sont sincèrement généreuses, sans arrière-pensée de "profit", mais qui aussi, représentent une immense part de votre être profond, car partagées à partir de l'intériorité même de votre vie).
Alors ?
Oui Nicolas, tu as raison de constater que nous sommes dans une époque ou l'éphémère et le "tape-à-l’œil" (le superficiel) prédominent sur les engagements profonds et de durée, que les apparences prédominent sur la réalité, où les valeurs humaines les plus solides du "passé" se diluent dans le hourvari de l'information, ou le sens de l'image s'est banalisé dans l'overdose d'images, où les masses deviennent passives, soumises, pressées, insensibles aux notions mêmes qui ancraient autrefois le "beau" dans la durée (je veux dire le vrai dans le "beau") quand celui-ci était le fruit d'un engagement durable et total de l'être.
Paradoxe entre ce constat et les files immenses de visiteurs à l'entrée des grandes expositions à la mode, où on vient justement voir ce que ces valeurs ont produit dans l’œuvre des artistes "reconnus" et "célèbres" du passé (et parfois du présent) : on met peut-être là, le doigt sur quelque chose d'important : la communication à grande échelle !
Car c'est celle-là à laquelle nous n'avons pas accès (à qui profite-t-elle, posons-nous la question ?) qui pourrait mettre en valeur nos actions créatives les plus intéressantes et profitables pour autrui.
Aussi, sois fier de ce que tu as fait et continues de le faire : il y a des gens (même si c'est un nombre infime) qui te suivent et suivent tes publications, s'intéressent à elles, reconnaissent leur sens, et en ce qui concerne ton méritoire travail envers le Canal du Midi je t'assure qu'il n'est pas vain, car il participe à une iconographie aussi bien qu'à un "état de mémoire" qui a de la valeur comme témoignage et regard actuel s'inscrivant dans son histoire.
Rien qu'à cause de cela tu as bien fait de faire ce que tu as fait. Qu'au moins en prenant du recul et en changeant d'horizon tu sois nourri par le chemin que tu as tracé au bord du canal du Midi !
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