Je suis effaré du temps qui passe avec une impression de ne rien faire, de ne pas avancer !
Je ne sais si vous ressentez la même chose, mais janvier est déjà terminé et j’ai l’impression que je n’ai même pas eu le temps de savourer l’année entière qui vient de passer .
Peut-être le temps s’écoule-t-il différemment pour moi ?
D’habitude les regards en arrière, quand on fixe l’avenir, sont déjà terminés : la page est tournée, il faut écrire sur celle qui vient d’arriver .
Mais c’est avec la même encre de vie, je crois, que sur ce premier jour de février je pose les mots de ce constat : le temps passe trop vite pour moi, … et peut-être pour vous aussi .
Alors peu importe si je suis à contre-courant de vouloir regarder le passé pour construire dessus ce que sera l’avenir …
Je voudrais une fenêtre faite avec cet écran d’ordinateur, qui laisse entrer des bouffées d’enthousiasme et peut-être d’euphorie .
L’euphorie est une denrée rare par les temps qui courent .
Une fenêtre que vous pourriez ouvrir aussi .
Qui vous permette de vous projeter dans ces limites du possible que j’essaie tous les jours de repousser .
Alors le prochain article, (celui que je prépare depuis des mois déjà), j’aimerais qu’il préfigure ce que pourrait devenir ce journal un jour .
Oui, certainement je suis à contre-courant : aujourd’hui tout va très vite, il faut «consommer», passer à autre chose, s’étourdir à la folie .
Je ne publie pas d’article tous les jours .
Je mets même des semaines pour en réaliser certains, ou les finaliser . En fait, il sont le contraire de courts, mais je souhaite qu’on puisse y revenir souvent comme si le seul fait de s’y retrouver vous nourrisse toujours .
Plus qu’un lieu de communication : un véritable territoire d’échange et d’interactivité, un carrefour pour la pensée, mais aussi un lieu d’archives de vie pour que ne meure jamais ce qui a pu exister, qui était beau et qui petit à petit s’efface inéluctablement de votre mémoire …
Cette autre forme de réalité qui se distinguerait au milieu du hourvari d’Internet parce qu’elle pourrait vous servir (même si c’est à travers mes initiatives où je fais vraiment seul et - sans moyens - pratiquement tout ce que je fais) avec des moments de vie accessible à tous, mais simples, vrais, sans artifices, comme des bribes de bonheur arrachées au temps qui passe et nous efface …
C’est un peu ce que j’essaie déjà de réaliser dans ma quête permanente de nouvelles idées (comme par exemple la plus récente, des «équipières - équipiers aquarelle») .
- Alors peut-être arriverons-nous ensemble à endiguer un peu mieux cette rivière du temps qui nous surprend toujours quand nous la voyons passer ?
Dans les flamboiements de la destinée, la rivière du temps s’écoule sans que nous la voyons passer . Lorsque nous en percevons la réalité, elle a déjà emporté loin de nous les plus secrets paysages des moments forts de notre vie … («La rivière du temps», Aquarelle Alain MARC)