Nous découvrons aujourd’hui le travail d’Anne-Marie MARY, qui s’est elle aussi particulièrement distinguée au cours de l’année.
Dans cette petite "série" des amis (es) stagiaires ou anciens (nes) stagiaires s’étant «illustrés» au cours des derniers mois, Anne-Marie, tout comme Dominique
VILLARD, Anny de La FOUCHARDIERE, Ling
PERRELET ou Pierre NAVA, représente bien cette catégorie de carnettistes qui travaillent entièrement sur le terrain lors des
carnets de voyages, avec rapidité et sûreté, et qui honore cette démarche que j’essaie de transmettre dans les stages depuis des décennies, du travail réalisé sur le motif, au «plus près» de
l’action, des êtres et des choses, en allant directement à l’essentiel, en «perdant» le moins de temps possible .
Non pas que je méconsidére le travail d’atelier, loin de moi cette pensée (d’autant plus que je l’utilise moi-même régulièrement pour «étoffer» le travail de
terrain et compléter le carnet de façon plus élaborée), mais tout simplement parce que le travail sur le motif apporte des joies inconnues au travail d’atelier, ne serait-ce que par les
rencontres parfois magiques qui se produisent généralement lors de ce travail sur le motif.
Rencontres qui sont très différentes de celles des gens qui viennent vous voir à l’atelier ou en exposition. Sur le terrain, on est au contact de «la vraie vie», ce
qui change tout !
Anne-Marie MARY, donc, peut être fière de cette aptitude (je dirai même cette facilité) qui lui permet
d’aborder n’importe quel sujet avec une aisance d’expression et une rapidité exemplaires.
Cela lui a valu en septembre dernier au concours de Carnet de Croquis organisé par "Les Pinceaux de Cocagne" sur le secteur des Pays de l'Agoût, le 1er Prix pour
son carnet de voyage «Pays de Lautrec» (une magnifique région dont je vous reparlerai un jour), succès d'autant plus appréciable qu'il se rajoute à un 1er prix précédent, ayant eu pour point de
départ celui-là, la ville d'Albi !
Mais le talent d’Anne-Marie (découvrez sa galerie ici) ne s’arrête pas aux limites de notre région : c’est une grand voyageuse qui parcourt le monde avec de nombreuses
escapades fort loin de l'Hexagone tous les ans, et c’est avec plaisir que je vous laisse découvrir ci-dessous quelques pages extraites de ses carnets de l'année.
De toi aussi je suis fier, Anne-Marie, continue sur la lancée, tant pour tes carnets que pour tes aquarelles et peintures, qui font un très beau «tout», ils te
ressemblent bien !
Voici un pigeonneir typique de la région de Lautrec (ce n'est pas loin de Toulouse), extrait du carnet de voyage en Pays de Lautrec d'Anne-Marie.
Grange ou cabanon de jardin de pays de Lautrec croqué par Anne-Marie Mary.
Un de ces devants de fermes comme je les aime tant dans le Sud-Ouest : un moment paisible empreint de soleil et de douceur, rapidement saisi par Anne-Marie, en face du pigeonnier d'angle...
L'une des caractéristiques du carnettiste est d'avoir un oeil que sur autre chose que ce que l'on dessine au moment ou l'opportunité de changer de motif se présente : c'est ce que fait à merveille Anne-Marie dans cette page de son récent carnet de Corée du Sud, avec ce croquis de "personnage téléphonant", plus "vrai" que la meilleure des photos !
Dans cette autre page de ce carnet c'est la photo qui prend le premier plan par le biais du collage, renvoyant au dessin de l'escalier invitant à monter sous les colonades, et à "entrer" littéralement dans le dessin, ...on a envie de voir les pages suivantes !
Nouvelle invitation au voyage, son carnet de Madagascar : ici c'est le choix du gris évoquant le calcaire de la roche autant que la composition du motif, qui donnent tout son sens à cette image, invitant le lecteur à franchir après elle ce pont suspendu...
Une de ces rencontres magiques, évoquées plus haut : une petite jeune fille venue voir Anne-Marie dessiner. Approche sobre et sensible du portrait de terrain, si difficile à réussir pour en rendre l'expression sans le moindre repentir !
Habitat traditionnel de Madagascar, où la force du carnet est ici révélée par Anne-Marie avec des sensations faciles à percevoir
(chaleur du soleil opposée à la fraîcheur des ombres et de la verdure) : facile à percevoir certes, mais pas à traduire, d'une aussi simple et "vive" façon !