Celle d’aquarellistes talentueux dont certains se sont spécialisés dans des thématiques très personnelles, qui ont une riche personnalité, sont reconnus internationalement, et qui ont bien voulu laisser sur Internet des traces sur leur façon de procéder dans l’exécution de leur travail.
J’ai donc pensé (pour faire suite aux deux précédentes vidéos) qu’il vous serait agréable de voir (et revoir) ces démos triées sur le volet, sachant qu’on n’a pas toujours le temps de chercher soi-même au fin fond des inextricables méandres d’Internet des documents de qualité, où on puisse apprendre beaucoup de choses intéressantes lorsqu’on découvre et pratique l’aquarelle, ou tout simplement lorsqu’on aime cette forme d’expression.
Comme d’habitude, je vous donnerai mon point de vue, ou vous indiquerai ce qui me paraît important dans chaque vidéo proposée.
Aujourd’hui nous découvrons le travail de Lian Quan Zhen, chinois originaire de la province de Canton, où il exerçait la médecine avant d’émigrer aux USA (où il vit actuellement).
Il s’inspire de documents photos qu’il prend lui-même en général, pour être en atelier « au plus près de son sujet ».
Ce qui est à remarquer dans son travail (outre le mélange des influences orientales - occidentales) est son foisonnement de la couleur qui jaillit en éclaboussures diverses sur ses fonds avant de s’incorporer au motif final par étapes de glacis et du développement logique des différents « états » de son aquarelle (on aime ou pas, mais le résultat mérite attention).
Ce n’est pas un travail très rapide comme celui que je préconise sur le terrain mais une expression de plus lente élaboration en atelier, entrecoupée de temps d’exécution accélérés (assez classique comme démarche somme toute).
À remarquer : l’usage du pulvérisateur d’eau (comme pour la plupart des aquarellistes que nous verrons dans les prochains articles) qui va de pair avec ses projections de pigments au pinceau, versés abondamment sur le papier ou directement soufflés sur les taches liquides, et ses interventions directes au doigt ou de la paume de la main.
Il utilise un produit de masquage (équivalent « Drawingum ») pour ses réserves les plus précises qu’il enlève efficacement au final à l’aide d’un bout d’adhésif), des spalters de toutes tailles (+ tubes couleurs et palette adaptée) et pinceaux fins (parfois à filets) pour peindre sur le dessin du départ qui est assez précis.
À noter : si vous procédez de la même façon pour vos aquarelles, vous pouvez si l’acidité de ses couleurs vous effraie, les choisir selon votre goût personnel et les rompre tout simplement avec une ternaire ou une pointe de leur complémentaire (mettez par exemple un peu de vert dans le rouge, de rouge dans le vert, de violet dans le jaune, ou de bleu dans l’orange), à vos pinceaux maintenant !
La façon de peindre de Lian Quan Zhen.