C’est aujourd’hui le travail d’un artiste que j’aime beaucoup par l’énergie et les effets de lumière se dégageant de ses aquarelles, que je vous propose en analyse : il s’agit d’Alvaro Castagnet, dont vous pouvez consulter la galerie en ligne ici.
Suivons-le dans son savoir-faire à Anvers et à Berlin avec ces deux vidéos fort instructives : préparant son papier sur planchettes de contre-plaqué marine de moyen format en général (de façon assez sommaire mais efficace), il travaille debout sur le motif assez rapidement, se servant d’un tripode où il adapte sa planchette en guise de support, esquissant au préalable un dessin rapide mais bien construit dont il interprètera les personnages (généralement au moment de la pose des grandes masses sombres) de façon très libre et suffisamment fondue dans le reste du motif pour que leur évocation s’arrête à la suggestion.
L’ensemble de ses motifs est régi par la lumière, les contrastes de valeurs (il affectionne les contre-jours), les masses liées aux volumes, la charpente de l’ensemble étant dynamisée par le subtil graphisme de détails en fin d’exécution.
C’est un travail incisif et enlevé comme celui que je vous invite à réaliser sur le terrain en plus petit format, en logistique plus légère encore pour le carnet de voyage.
À remarquer :
Il utilise une palette de campagne émaillée de taille suffisante pour des mélanges généreux à partir de couleurs en tube, un jeu de pinceaux traditionnels où les «petits gris» tiennent une large place (et un pinceau à filets pour le graphisme fin), ne se sert pas de «Drawingum» ou équivalent (ses réserves étant laissées dès le départ sauf usage parfois de la gouache blanche en ponctuation ou repentirs).
Le récipient qu’il utilise pour l’eau est soit fixé sur son tripode sous son plan de travail, soit carrément posé au sol.
À noter : il ne dédaigne pas l’usage de la gouache dans certains cas si nécessaire (mais plutôt exceptionnellement semble-t-il), à vos pinceaux maintenant !
Alvaro Castagnet à Anvers
Alvaro Castagnet à Berlin