Aquarelle, rocher et lichens, Tête de braque (2e longueur) - Aquarelliste et peintre voyageur
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«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

23 septembre 2015 3 23 /09 /septembre /2015 09:15

Nous avons évoqué (preuves à l’appui) dans l’article précédent l’hypothèse d’une possibilité de « créativité augmentée » provoquée par les états euphorisants liés à une pratique sportive engagée, exigeante et intensive, à travers la première longueur d’escalade de la Tête de braque par sa voie nord-est dans le massif du Caroux.

Qu’on veuille bien me pardonner avant tout de ne parler qu’à la première personne autant dans cette série d’articles que dans les vidéos correspondantes, même si j’essaie de partager ici mon expérience, elle est exclusivement personnelle, mon ressenti et sa traduction dans le domaine pictural ne pouvant être vécus que par moi-même au moment où elle se déroule.

J’espère par contre de tout cœur que les enseignements qui pourront en être retirés vont ultérieurement profiter au plus grand nombre, car il ne s’agit pas seulement d’explorer des moyens différents d’élargir son potentiel créatif, mais aussi de déterminer quelles conditions sont les plus favorables pour donner à l’individu une dimension autotélique véritable qui soit capable d’accroître l’épanouissement personnel et le sentiment de réalisation de soi au-delà des méthodes qui nous sont actuellement proposées (et qui restent « naturelles » bien sûr) pour arriver à cet objectif.

Dans le domaine qui nous concerne ici, il n’y a que la technique carnettiste de l’aquarelle, qui, par sa légèreté, sa compacité, sa rapidité d’exécution, peut s’adapter aux conditions de mes expériences sur le terrain, et le "chêne vert" réalisé en évoquant la première longueur d’escalade est déjà une réponse à la question précédemment posée :

- Les états modifiés de conscience induits par une activité sportive intense en conditions de grande concentration peuvent-ils avoir une influence pendant et après cette activité sur l’expression créative exprimée par l’aquarelle (ou d'autres expressions créatives) ?

Je continue à présent cette expérience créative picturale en faisant référence à la deuxième longueur d’escalade pour en tester à nouveau les effets du potentiel énergétique hors de l’ascension proprement dite en essayant de les exploiter « a posteriori » (je la tenterai ultérieurement dans l’escalade même, afin d’en comparer le mental induit, les émotions provoquées et le résultat, à celles réalisées « a posteriori », mais nous n’en sommes pas encore là).

Si vous voulez avoir une meilleure idée de l'ambiance de cette vidéo je vous conseille de la visionner en cliquant ci-dessus sur "dailymotion" et en passant en HD.  Dans cette vidéo consacrée à la 2e longueur d’escalade de la Tête de braque, j’analyse avec plus d’attention ma pensée, et les sensations que j’éprouve pour me remettre dans les conditions psychologiques, mentales et physiques de l’instant lors de la réalisation de ma 2e expérience picturale (voir la première avec la vidéo précédente)...

 

A) Contexte :

 

Les conditions d’escalade de cette deuxième longueur étant assez proches de la première (à peine le double de hauteur par rapport au sol, verticalité et enchaînements identiques, mais ampleur de l’ascension et ambiance aérienne modifiée par la végétation faisant parfois obstacle en plein milieu de la voie), je vais à nouveau tenter de me projeter dans leur environnement immédiat pour me laisser « imprégner » par leur source d’inspiration correspondante, en essayant d'en conserver la « force énergétique » pour la phase picturale.

Dans mon expérience présente c'est sur l'environnement (rocher et lichens) autour de l'arbre barrant le dièdre en fin de cette partie de l'ascension que se focalisera la projection mentale de ma démarche "action - création".

"Le franchissement du surplomb" Alain MARC, Aquarelle 18 x 24 cm

"Le franchissement du surplomb" Alain MARC, Aquarelle 18 x 24 cm

J’ai réalisé cette aquarelle il y a plus de 40 ans en m’inspirant des passages clés d’escalade dans le massif du Caroux où je m’entraînais régulièrement. 

... Et j’avais aussi déjà le sentiment que la concentration extrême, l’effort physique, l’implication mentale, les sensations uniques liées à l’évolution dans une dimension de l’espace indissociable du vide et de la verticalité pouvaient déboucher non seulement sur la réalisation d’un motif pictural intéressant, mais surtout sur la perspective d’une impulsion de créativité augmentée, véritable fenêtre ouverte sur d’autres sommets accessibles ceux-là par autre chose que la simple escalade, mais dont celle-ci pourrait détenir des clés !

Lichens des rochers du massif du Caroux.

Lichens des rochers du massif du Caroux.

B) "Action — création" :

        1) - Partie escalade :

        Il ne s’agit pas pour moi de rechercher un quelconque état de pleine conscience ou de disponibilité mentale positive comme je le fais à chaque fois que je peins (ou m’y prépare), ni assimilable aux bienfaits de la méditation pour la créativité, mais bien de dépasser ces états dans l'action de grimper afin de retrouver dans l’acte pictural ce que j’ai parfois pu ressentir en conditions d’engagement sportif extrême dont l’intensité ne peut se comparer à rien d’autre.

Il n’y a même pas de mots à mon sens pour le décrire !

        Les sentiments d’accomplissement et d’épanouissement personnel qu’on peut en retirer sont largement supérieurs à tout ce que les actes du geste pictural ou plastique ont pu me transmettre comme émotions, y compris lors de mes plus intenses moments d’inspiration.

        Je vais donc essayer de me « fondre » au mieux dans ce contexte sans ménager mes efforts pour tenter de provoquer cet « état » sans savoir réellement si j’y parviendrai.

       2) - Partie aquarelle :

        Comme pour la première longueur, je pense avoir bénéficié de l’effet euphorisant de la partie « escalade » conservé plus d’une heure après les rappels de descente de la voie, mais en ayant perdu une grande partie des sensations et des perceptions sensorielles ressenties pendant l’escalade.

        L’aquarelle réalisée bien plus tard, inspirée par les lichens poussant sur les arbustes et la roche de l’arête nord-est a été techniquement plus laborieuse à finaliser que la précédente (celle du chêne vert), mais j’ai ressenti en la réalisant la même impression de vide intérieur et « d’aspiration vertigineuse » ressentie lors du franchissement de l’arbre qui obstrue la voie à la fin de la deuxième longueur d’escalade :

- est-ce là un effet se rapprochant de l’expérience de « flow » particulière à l’accomplissement sportif, un de ses sous-produits créatifs, ou l’intuition d’avoir quelques instants été subtilement « lié » au cosmos à ce moment-là ?

« Le cosmos des lichens » Alain MARC, Aquarelle 18 x 28 cm

« Le cosmos des lichens » Alain MARC, Aquarelle 18 x 28 cm

Ce que je peux en déduire en repensant à l’aquarelle fruit de ma deuxième expérience, c’est qu’elle exprime plus à mes yeux une synthèse entre la roche, les lichens et l’espace environnant, que l’un de ces éléments individualisés. Si l’aquarelle précédente du chêne vert me donnait l’impression de n’exprimer que son « essence », je ressens cette fois tous les éléments traités ici comme dématérialisés, infime partie d’un immense « tout », mais dans laquelle ce « tout » serait contenu...

C)    Conclusion :

    Je n’en suis qu’aux débuts dans ma série d’expériences liant actions physiques, psychiques, mentales, en conditions fortement « impliquantes » en milieu naturel (non humanisé, cela me paraît important), et la créativité dans sa dimension picturale la plus élémentaire, mais je suis de plus en plus persuadé de toucher du doigt un vecteur de l’épanouissement personnel débouchant sur une nouvelle dimension des approches du bonheur. À approfondir donc !

Je crois qu’en matière de psychologie positive, les questions soulevées par les constats que je fais (même s’ils ne sont vérifiables que par moi-même pour l’instant) sont importantes pour de nombreuses applications possibles dans les domaines de l’art, de la formation, de l’éducation, de la psychologie clinique, et bien sûr du sport d’où elles sont issues.

Elles pourraient ouvrir de nouveaux axes d’étude sur la conception même du sentiment d’accomplissement personnel et des façons d’y parvenir au sein de nos sociétés occidentales contemporaines (qui vont souvent chercher dans des pratiques à la fois artificielles et irrationnelles des moyens de dépassement de soi aléatoires et bien moins performants).

Dans le prochain article (et la prochaine vidéo), je vais tenter l’expérience non plus a posteriori par rapport à l’implication sportive, mais directement pendant l’ascension même de l’arête nord-est de la Tête de Braque, après enchaînement direct des 3e et 4e longueurs que je gravirai dans la foulée, en donnant plus d'importance au facteur humain représenté dans ce contexte par mes compagnons de cordée.

Je rappelle, que considérant ici l’expérience sportive et picturale dans leur totalité comme démarche créative à part entière, je compte sur l’ambiance plus aérienne, l’équilibre plus précaire à cause de la tramontane assez forte ce jour-là, la progression verticale sur des masses rocheuses cette fois dénuées de végétation, l’escalade plus soutenue, la concentration et l’effort plus constants, pour favoriser des conditions optimales d’expression picturale au relais suivant...

Article et vidéo suivants : Aquarelle et expérience de flow à la Tête de braque (3e et 4e longueurs)

Article et vidéo précédents : Aquarelle, chêne vert et Tête de braque (1re longueur)

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commentaires

J
l'escalade m'a fortement stressée... mais c'est terriblement dangereux de passer le premier, sans protection aucune !!!! Une pierre pourrait se détacher.... <br /> <br /> L'aquarelle "le franchissement du surplomb" est extraordinaire... quand j'en vois ses dimensions, et le travail méticuleux effectué, tant par l'exactitude des couleurs, et le soin du détail, je dis chapeau l'artiste !
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A
Je rajoute Jocelyne pour la pierre qui peut descendre qu'il y a en gros 2 cas de figure : a) - le danger objectif d'une pierre qui se détache "seule" de plus haut (dégel, animal, etc.) là, c'est autant le grimpeur en tête que ceux qui suivent qui peuvent prendre, b) - la pierre qui tombe par la faute du grimpeur en tête, là c'est ceux qui suivent qui peuvent la recevoir ! Donc il faut être vigilant dans tous les cas de figure, mais dans le Caroux la plupart du temps on ne risque pas grand chose...
A
Merci Jocelyne, mais en fait, c'est assez "banal" pour moi dans le 2 cas. Tu verras dans les prochains articles j'essaie d'aller plus loin dans ma démarche, il reste encore 4 longueurs de corde à gravir pour cette première série d'expériences dans la Tête de braque, ces prochaines longueurs sont plus aériennes et surtout plus propices à un travail réalisé dans les conditions de tests créatifs se rapprochant davantage de l'état de conscience que je recherche...
N
Je pense aussi que prendre l'initiative de peindre après un tel effort physique peut provoquer un effet "désinhibant" par rapport à ceux qui doutent à chaque fois qu'ils entament une aquarelle, conscients de leur faiblesses et qui restent un peu prisonniers dans leurs à priori ce qui peut se ressentir dans leur travail.<br /> <br /> Au contraire, pouvoir "se lâcher" en oubliant un peu "qu'on risque de se planter" provoque souvent des résultats picturalement intéressants. Je pense à feu Jean-Pierre Daimé (ce nom dira sans doute au quelques uns de tes "followers" sur ce blog et sur les réseaux sociaux), disparu trop tôt et qui doutait toujours à chaque fois qu'il commençait un travail, alors que le résultat final était plus que satisfaisant. Appliquer le procédé que tu nous explique, Alain, travers ces articles, lui aurait sans doute été bénéfique.
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A
Merci pour tes très intéressantes remarques Nicolas. Il est évident qu'il faut se "lâcher" mais tout en restant absolument maître de ce que l'on fait, paradoxe difficile à expliquer qui repose déjà avant tout sur une bonne préparation, une maîtrise parfaite et un bon entraînement comme on dirait en sport. C'est à mes yeux la première étape à obtenir. Mais il faut aller plus loin. L'idéal serait de se "lâcher" en laissant l'inconscient "travailler" de façon presque machinale sans vouloir dominer comme si c'était quelqu'un d'autre qui s'exprimait. Le vide. On "n'existe plus", les choses se font "seules" par-delà nous-mêmes. C'est un peu ce dont à quoi je suis arrivé dans mes premières "expérience" en ayant l'impression d'être dans un état différent des autres modes de concentration comme ceux dits de "pleine conscience" ou de profonde disponibilité liée à la méditation. Il s'agit bien de "conscience modifiée" mais c'est différent de ce que je connaissais auparavant. Reste à bien l'étudier et à l'analyser pour voir comment le rendre reproductible "à tous les coups" et surtout accessible aux non sportifs. Je vais m'y pencher, mais j'ai avant plein d'autres essais à réaliser dans d'autres formes de pratiques sportives de pleine nature (que j'ai la chance de pratiquer) pour comparer et approfondir mes "expériences", je vous les ferai partager.
L
Merci de partager avec nous ton expérience d'escalade qui me semble bien périlleuse même si tu es bien entouré et sécurisé. L'impression que j'avais eue lorsque j'avais vu ton aquarelle ayant pour motif un chêne vert semble se confirmer. Il semblerait que les effets euphorisants de ton ascension te conduisent à davantage d'abstraction. Il est vrai que tu as choisi un sujet qui s'y prête, les lichens forment des motifs abstraits. Il serait intéressant de voir ce qu'il advient d'un visage ou d'une main. A bientôt de te lire.
Répondre
A
Non, je n'ai pas eu le même résultat avec la petite aquarelle suivante même si je l'ai traitée avec une part de synthèse, par contre elle a été très vite réalisée et avec beaucoup de facilité malgré des conditions assez "épiques" (à voir dans le prochain article / vidéo).