Causse Noir, des fissures en falaises au tichodrome échelette … - Aquarelliste et peintre voyageur
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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 12:28
Causse Noir, des fissures en falaises au tichodrome échelette …

Thich Nhat Hanh a dit : « En nous établissant dans l’instant présent, nous pouvons voir toutes les beautés et les merveilles qui nous entourent. Nous pouvons être heureux simplement en étant conscients de ce qui est sous nos yeux » .
Nous voici dans les grandes fissures du bathonien en quête de ces hypothétiques passages qui doivent nous amener dans un « ailleurs » proche et inaccessible à la fois : une possible communication avec le secret parcours d’un gouffre suspendu dans le temps, développant son histoire au creux des millénaires dans l’indicible vacarme de l’aventure du vivant .
Le soleil illumine les immenses dalles de calcaire qui réfléchissent la lumière sur les parois d’ombres ocres, roses, brunes, bleutées, jusqu’à rendre irréel le flamboiement des porches du vertiges suspendus au dessus du vide, tels des balcons de l’impossible pour assister au mariage de la roche et du ciel, dans cette fête où la notion d’espace prend une autre dimension …
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Deuxième longueur d’escalade à la base d’une grande fissure s’ouvrant dans la paroi : le pied de la roche paraît tout proche et pourtant cette sensation si particulière d’ouvrir une porte sur une autre dimension où le monde n’est plus qu’un concept de bipèdes plongeant à la renverse dans les brumes pâles de la vallée, nous donne cette impression d’invincibilité que connaissent bien les grimpeurs, une fois passées les bien légitimes frousses des premiers apprentissages de hauteur… (Photo Alain MARC)
Nous faisons notre cette phrase de Thich Nhat Hanh .  Ce n’est pas difficile ici : une fois de plus, la magie des lieux nous emporte à la frontière d’un univers « autre » où nous savons que tout est possible, et que nous pouvons à tout instant franchir le limites du temps pour entrer en correspondance avec l’âme des choses, leurs intimes secrets, comme si à nous, pauvres et si éphémères humains, quelque sublime parcelle d’infini pouvait nous être révélée …
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En haut de la fissure, on plonge à l’envers du décor : c’est presque l’intérieur de la falaise, celui où la lumière se métamorphose, se réfracte et se réfléchit en échos multicolores au diapason de la calcification, des brillances et des matités de la roche . (Photo Alain MARC)
À cette rencontre de l’air et de la roche, du vertical et de l’horizontal, du compact et du spatial, s’établit la dialectique du dehors et du dedans, de l’ouvert et du fermé . Elle prend un sens nouveau avec les jeux de lumière et les couleurs minérales qui lui sont associées . La spatialité même de l’atmosphère, vecteur d’un éclairage si particulier ici, confère à cette quête d’inconnu la qualité d’un voyage dans d’étranges et poétiques vibrations . À travers cette notion de « dedans » et de « dehors » tout se dessine comme si nous percevions soudain l’écho des résonances subtiles d’un « en deçà » où nous ne sommes que simples et fragiles spectateurs, mais témoins d’un tel spectacle qu’il nous transcende tout de même, par ce qu’il nous offre le murmure de toutes les primitivités du monde .  C’est comme si elles s’étaient endormies ici au creux des formes et des couleurs …
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L’entrée d’une autre caverne suspendue . Les ronces et figuiers sauvages ont envahis l’entrée, et un fois de plus l’exploration du site ne donne rien sur le plan purement spéléologique . Cependant, si nos recherches s’avèrent sans résultats dans cette part d’exploration, elles nous révèlent des secrets d’une autre valeur : celle des couleurs magiques de la roche empreinte d’oxyde oranges bleutés et ocres, juste perceptibles en ce moment de l’année et à cette heure-ci de la journée, grâce à la disposition très particulière du soleil dans le ciel et à la façon dont ses rayons sont renvoyés par le calcaire des falaises alentour …
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Les couleurs de ce calcaire sont authentiques, je ne les ai pas modifiées ! J’en tire une première étude, dans une sorte de dialogue d’entrée avec l’esprit de la nature, à travers les vibrations des couleurs du rocher … Mais je n’en suis pas satisfait : ce travail n’est qu’une pâle copie de la réalité . Ce n’est qu’une apparence, elle ne contient pas assez « le vrai » : traduire l’essence des choses n’est pas les copier . On les copie pour mieux les décrire si on veut les expliquer, mais ce n’est pas traduire l’indicible que de ne pas dépasser la frontière du visible . (Photo et aquarelle Alain MARC)
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Il faut mieux regarder d’où vient la lumière, ressentir à même le corps les formes et le grain du rocher, se blottir pour percevoir ce langage des traces de l’usure des temps par millénaires interposés, mêlés dans cette expérience à la plus fugaces des clartés …
Une expérience silencieuse et intime pour provoquer les images . Chacun a sa façon de travailler . Ce que je sais, c’est qu’il faut s’imprégner et se nourrir davantage des choses vraies au moment où elle « sont », sans les laisser échapper . Alors viennent les images chargées de l’étrange bruissement des parcours libérés, du soleil, (même en semi obscurité), on peut à présent entrer dans la « force » de la réalité et porter nos images à la frontière même de ce qu’on peut exprimer .   (Photo Roland PÉLISSIER)
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Là je suis plus près du « vrai » . Écrire et peindre un carnet n’est pas seulement dessiner, observer, relater . Ce n’est pas simplement décrire . C’est aussi entrer en connivence avec l’âme des êtres et des choses lorsque cette chance nous en est donnée . C’est les partager, les vivre en intériorité, c’est nous dépasser quand on va à notre tour les donner, afin que leur essence à travers notre personnalité en soit si possible traduite non seulement dans leurs apparences, mais aussi dans leur intime réalité . (Aquarelle Alain MARC)
La soirée se prolonge de falaises en rochers . En bas, le cours du Trévezel scintille au soleil, et il y a comme des nuages de poudre dorée qui dissolvent les pentes du Bégon plus loin, là-bas vers la Dourbie .
Nous faisons une drôle d’équipe : lui absorbé par ses recherches, le souci d’un travail de qualité, moi pris par mes réflexions poétiques, picturales, variées, et aussi le souci de ne rien laisser échapper de ces trésors si fragiles que beaucoup sont même incapables de soupçonner : les joyaux d’autres perceptions et d’autres expressions de ce que certains nomment la beauté, mais que je crois plus proche de différentes essences de la réalité .
Pourtant je suis très prudent, concentré sur ce que je fais en escalade, attentif si c’est nécessaire pour l’assurer, comme il l’est plus encore, lui, pour me sécuriser .
Bientôt nous dominons de monolithiques et colossales aiguilles dominant la vallée, quand je vois un étrange oiseau tel un répétitif éclair rose vif, arpenter la plus élancées des aiguilles, juste en dessous de nous en pleine paroi ensoleillée !
Il grimpe de coté, s’envole et se repose d’un vol hésitant et saccadé, se retourne et virevolte, avance comme un crabe d’aspérités en aspérités, fouillant de son long bec fin et recourbé la moindre des petites fissures à la recherche d’insectes, araignées et autres invertébrés . Arpentant le calcaire, il ouvre régulièrement ses ailes par saccades, et il est bien difficile de le repérer tant il se confond avec la roche quand il les a refermées . C’est un tichodrome échelette . À peine ai-je le temps de prendre des notes, d’essayer de bien l’observer, de faire en vitesse un petit bout de vidéo au maximum de ce que mon appareil photo peut donner, qu’il plonge vers la vallée dans un joli vol aux éclats de carmin, de papillon désordonné !
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Totalement invisible sur l’immense aiguille ensoleillée (il a juste la taille d’un petit merle), s’il ne bougeait des ailes, de loin, même avec les jumelles se serait bien difficile de le repérer ! (Photo Alain MARC)
 
 
Pardon pour la mauvaise qualité de la vidéo, c’est vraiment flou et je bouge beaucoup (j’étais au maximum du zoom numérique ce qui est très loin d’être parfait), mais regardez bien : il est tout petit sur le rocher et ce n’est que lorsqu’il bouge qu’on voit où il est . Mais on comprend au moins sa manière de chasser, et puis c’est le beau souvenir d’un oiseau assez rare, qui ce soir-là, quelque part, nous ressemblait ! (Vidéo Alain MARC)
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C'est la dernière image de la vidéo, on voit bien en bas de l’image à droite son corps clair et ses ailes déployées rouge carmin, plonger vers la vallée avant que je ne puisse plus le cadrer . (Photo extraite de la vidéo ci-dessus)
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Voici le tichodrome échelette tel que je l’ai redessiné à partir des observations réalisées et d’autres documents : je suis là dans une démarche totalement descriptive, bien différente de l’expérience évoquée plus haut . Dans un tel travail on se doit d’être fidèle à ce qu’on a vu et noté, afin d’informer et d’expliquer le mieux possible dans un esprit didactique et descriptif . (Croquis et aquarelle Alain MARC) .
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Enfin, juste pour « information » et pour clôturer cet article parce que je trouve ces couleurs assez gaies : ce sont quelques couleurs et les premiers mélanges d’étude pour la peinture des fissures des grandes falaises que nous avions explorées …

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commentaires

P
Encore une belle expédition pour nous. Quelle chance nous avons de te connaître.Merci et gros bisous
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A
Merci, à bientôt !Alain MARC
C
Merci de parler de ce magnifique oiseau qu'est le tichodrome échelette. J'ai eu la chance de le voir 2 fois ; la première fois il hivernait sur le pont royal à Orléans, en hivernage on peut le voir de plus près; la deuxième fois en été sur les grandes falaises de Riglos en Aragon que les escaladeurs connaissent aussi. Moi aussi, je garde le souvenir de l'instant magique ou il écarte ses ailes. Amitiés, Claire
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A
Merci Claire de ton passage ! La qualité de ton travail et ta modestie t'honorent, j'aime beaucoup ce que tu fais : quand on traite la nature à travers un regard descriptif et intimiste touchant à la faune et à la flore on ne peut pas se permettre de fantaisies, et ta maîtrise de l'aquarelle exalte cette nature à travers tes thèmes de travail . Bravo, c'est du bon boulot, j'espère que beaucoup de visiteurs de ce blog iront voir le tien !Je rajoute que le tichodrome n'est pas farouche et que la présence humaine ne l'importune pas, ce qui explique (mais je ne dis pas cela pour toi qui es au courant), qu'on puisse le voir sur des murs y compris en ville jusqu'en plaine l'hiver ...Cordialement et à +,Alain MARC
A
Splendide !Je suis allée visionner l'émission d'Arte sur la Namibie, je n'ai pas regretté, merci !
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A
Sur la même page en bas d'écran tu as aussi les autres émissions ...à +, bien cordialement,Alain MARC
J
BonjourMerci de nous avoir fait découvrir ce bel oiseau, qui n'est pas de ceux qu'on rencontre au coin de n'importe quel bois !Je voudrais signaler une série de 10 documentaires de 25 mn sur Arte,  tous les soirs  à 20h10 sauf dimanche. Ca s'appelle "Carnets de voyage" et on y voit des peintres-voyageurs à l'oeuvre. Peut-être un peu trop de film par rapport au dessin, mais c'est bien sympa.
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A
Merci à toi Joëlle !Tu sais si tu montes un peu en altitude l'été et si tu te balades en cette saison au pied de grandes falaises (faut qu'elles soient plutôt plein sud et en plein soleil), prends les jumelles, tu verras de tichodromes : ils descendent des sommets l'hiver pour survivre au froid, car ce sont des oiseaux montagnards .Merci de nous signaler cette intéressante émission des carnets sur ARTe : je fais un article dans la foulée !Grosses bises,Alain MARC
C
encore un article magnifique, je reviendrai prendre le temps de bien lire tout ça, malgré que la spéléologie me glace à l'idée même de me retrouver dans le ventre de la terre, c'est beau mais terriblement inquiétant!! non?? je suis restée un peu enfant à ce niveau là!! ;-)à plus!!
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A
Mais tu as raison Cocole, ça peut être parfaitement inquiétant, angoissant, opressant !Personnellement je n'y pense pas trop lorsque je suis dans des endroits glaciaux, lugubres et même assez tressants ... Car passées ces zones-là, on peut tomber sur de véritables lieux féériques ...Amitiés, à +,Alain MARC