Rétrospective année 2005, le mois de juillet …
JUILLET
Ce mois de juillet commence par une "super découverte" !
C’est « ma » découverte, celle qui me comble de joie parce qu’elle réalise un rêve d’enfance : explorer un endroit où personne n’a jamais été .
- Alors que reste-t-il comme lieux sur terre qui n’aient jamais été explorés ? … à la surface du globe fort peu et encore très loin de chez nous, généralement extrêmement difficiles d’accès, à l’occasion d’expéditions onéreuses et complexes .
Mais pour qui veut éprouver cette joie à moindres frais, ressentir cette fièvre où l’imaginaire nous emporte dans des aventures dignes des romans de Jules Vernes, c’est sous nos pieds qu’il faut regarder .
Spéléologie et aquarelle :
Toujours dans les Grands Causses, c’était au début de la canicule . J’avais effectué toute la matinée des repérages afin de trouver des points de vues originaux pour peindre de nouvelles aquarelles …
En dessous de moi le canyon plongeait dans une étrange lumière bleutée vers la petite rivière qui l’avait creusé il y a des centaines de milliers d’années .
Au dessus les grandes falaises du Bathonien me surplombaient jusqu’à la renverse, comme si elles allaient m’écraser . La pente raide en terrasses sans un arbre ne m’offrait aucun point d’ombre pour me reposer et manger ; c’est alors que je vis un petit surplomb qui pouvait m’abriter du soleil …
La terrasse au dessus du vide . Photo Katia F.
Je m’y réfugiais, posais mon sac à dos, m’asseyais contre le rocher et entamais mon casse-croûte ; c’est alors qu’un courant d’air glacial se glissa dans mon dos !
En spéléo attentif, j’ai vite compris : il suffisait de le remonter pour aboutir à l’étroite fissure d’où il s’échappait .
L’anfractuosité au milieu du rocher compact était si étroite, que je pus à peine y glisser le poing ; mais les photos que je fis en aveugle, l’appareil à bout de bras jusqu’au plus profond de ce que je pouvais l’enfoncer, se révélèrent si prometteuses que je me mis à dégager des pierres obstruant le bas de l’ouverture qui disparaissait dans le sol en s’élargissant …
Pour la suite, en voici quelques photos prises avec Florent venu me donner un coup de main les jours suivants à dégager les plus gros blocs qui bouchaient la cheminée descendant dans la cavité, et partager avec moi la « première » .
Je vous raconterai peut-être un jour les circonstances incroyables et troublantes qui m'amenèrent à cette "découverte", les enchaînements de ciconstances surprenants qui l'accompagnèrent et lui donnent toujours une dimension de très grand mystère, m'amenant à des questionnements personnels bouleversants : ils me laissent l'impression que cela ne s'est pas produit dans mon existence à (ce moment là) "par hasard" (je ne vous fais part dans cet article que d'une infime partie des évènements entourant cet épisode de mon existence) ...
Après plusieurs journées d’efforts et des dizaines de blocs dégagés je peux enfin me glisser dans la fissure . Photo Florent C.
Mais je ne suis pas au bout de mes peines ! … elle donne sur une cheminée étroite qu’il faut désobstruer à son tour, en équilibre au dessus d’un puits à la profondeur inconnue ... Photo Florent C.
Moins profond que prévu ! - Je descend en premier, suivi de Florent aussi excité que moi par la découverte … Photo Alain MARC
La salle en bas du puits donne sur un éboulis qui descend vers les entrailles du causse . Photo Florent C. Dans la salle sous le puits . Aquarelle Alain MARC.
Balades picturales rouergates et carnet de voyage dans le haut Doubs :
Le début du mois a été pris par l’exploration de « ma » cavité souterraine et les jours se sont vite écoulés jusqu’au stage du Haut Rouergue qui a été le prétexte à de nombreuses balades sur le Causse Comtal et ses environs avec les stagiaires de la mi-juillet … Ici la peinture d’un vieux tombereau abandonné . Photo Alain MARC.
Le Causse Comtal en été avec ses bouquets de cades, de genévriers et ses herbes jaunies par le soleil . Au fond les collines dominant la vallée du Lot et l’Aubrac à l’horizon . Aquarelle Alain MARC
Changement de décor pour la fin du mois : la chaleur se faisant plus accablante, je vais retrouver dans la fraîcheur des montagnes du Jura l'adorable maison d’hôtes de mon amie Christiane COLIN .
Un autre groupe de peintres m’y attend pour de belles randonnées entre forêts de sapins, lacs aux eaux transparentes et bleues, et sources bondissantes parmi les rochers . En Suisse verdoyante et paisible sur le bord du lac des Taillères , à quelques kilomètres à peine de la Maison d’Hôtes de la Fresse , pendant que Christiane nous préparait de délicieux petits plats . Photo Alain MARC
Voici la source du Lison, qui jaillit au grand jour après son long cheminement souterrain . Nous y avons réalisé de nombreuses aquarelles à l’ombre de ses falaises et dans la fraîcheur du sous-bois qui l’entoure comme un écrin . Aquarelle Alain MARC