Fulgurances de l'instant sur la trace des peintres de la lumière . - Aquarelliste et peintre voyageur
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«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
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La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

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La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

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Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 20:24

Fulgurances de l’instant sur la trace des peintres de la lumière .

Un nouveau stage d’automne se termine au pays de Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Brayer, Picasso … Et de combien d’autres qui ont parcouru ces contrées du soleil et du vent aux terres écarlates et pourpre, aux roches éclatantes comme la neige, des couleurs plein les yeux, plein le cœur à faire déborder le Rhône de larmes de bonheur ?

Je ne cesse de respirer la Provence, « ma » Provence devrais-je dire tant je la porte en moi comme un accomplissant secret .

Je retrouve dans ses chemins creux, sur ses sentiers et ses rocailles les mots d’un Matisse inspiré qui disait : « La lumière spirituelle naît de toutes les lumières absorbées » .

J’arpente les Alpilles et la Sainte Victoire en quête d’images empreintes de romantisme et de mélancolie, où la blanche roche du calcaire émerge de sa chevelure de pins dont les cimes blondes, ensoleillées, recouvrent le sous-bois pour mieux y cacher la mémoire des poètes et des peintres … J’y retrouve une muse qui ne m’a jamais abandonné . (Photo Alain MARC)

Je voudrais faire découvrir cela à mes stagiaires . Mais cela ne s’explique pas, ne se raconte pas, ne se dit pas . À peine peut-on essayer d’en transmettre l’évanescente perception, d’en partager la bouleversante intuition …

Cela se fait dans les fulgurances du regard, au premier ressenti des émotions nées de la simple et profonde immersion dans les chatoyantes vibrations du paysage méditerranéen .

 

Dans la lumière verte et bleue des oliviers, l’automne au pied du Luberon . Chacun peint sa Provence : celle qu’il découvre, celle qu’il portera pour toujours au fond de sa mémoire . Les séances s’enchaînent .

Les touches d’aquarelle sont toutes parfumées de lavande et de thym, de sarriette et de romarin . On ne peint pas ce que l’on voit mais ce que l’on devient à travers ce que l’on peint . On apprend plus que la technique dans certains stages d’aquarelle … (Photo Alain MARC)

Alors, peindre n’est plus peindre, voir n’est plus seulement regarder, ressentir est déjà exprimer et il faut aller vite, très vite, avant que le temps ne puisse nous rattraper si on veut lui échapper et prolonger l’instant dans un espace d’éternité qui restera à tout jamais gravé sur un petit bout de papier .

« Les Alpilles en Automne » (aquarelle d’Alain MARC 50 x 65 cm) . J’avais rapidement peint ce paysage à l’endroit même où Brayer avait peint son « Amandier aux Baux » . À grands coups de brosse, pour ne pas laisser évanouir mon émotion du premier instant . La nature flamboyait . Il faisait un peu de mistral . Le propriétaire du champ en dessous, avait coupé d’un coup de tronçonneuse les amandiers de Brayer . Mais les amandiers existeront pour toujours avec deux ou trois fleurs printanières au bout des branches décharnées …

En Luberon, les terres ocres de Roussillon, et le village qui garde encore sa couleur de braise et d’écorce d’orange une fois la nuit tombée, on bercés mes nuits . J’ai cru entendre Van Gogh qui me parlait de la mer et me disait : « …on ne sait pas toujours si c'est vert ou violet, on ne sait pas toujours si c'est bleu car la seconde d'après, le reflet changeant a pris une teinte rose ou grise » .

J’ai attendu le lendemain afin de voir le soleil se coucher et s’insinuer dans les ravines pour s’incarner dans les roches et jouer lui aussi le peintre des derniers instants de la journée … Il a ensuite embrasé l’espace en inondant nos yeux d’amour avec tout ce qu’il n’avait pas déposé sur les rochers .

Car il n’est point de regard faisant évoluer notre art qui ne passe par un sentiment d’amour lorsque la nature s’en mêle . On comprend mieux en regardant les terres ocres de Roussillon se parer des teintes du couchant combien toutes les nuances de la lumière se sont ainsi posées sur les pinceaux des plus grands peintres, servant aussi bien l'impressionnisme que le fauvisme, inspirant toujours le moindre amateur de couleurs … (Photo Alain MARC)

Cette problématique de la lumière qui passe vite, qui change sans arrêt, et puis qui disparaît, est au cœur même de la peinture à l’aquarelle : c’est la lumière qui lui dit que le temps est compté si du motif on ne veut être prisonnier mais au contraire par elle se libérer .

C’est ce que je nomme la « fulgurance de l’instant » : bien observer, aller à l’essentiel oublier les formes pour ne plus faire corps qu’avec l’ombre et la clarté . S’en abreuver et poser les couleurs … Peu importe que le produit qui en naît soit synthétique ou abstrait . Au contraire, quelques taches sont suffisantes pour traduire plus et mieux que la beauté du monde : son essence de vérité, sa présence révélée à notre conscience dans sa pureté .

Ici, le soleil pare d’or et d’éclats cendrés les reliefs de la falaise au dessus du sentier, dans le parc derrière l’atelier . Impossibilité de céder à la tentation figurative tant la nature sait faire abstrait ! (Aquarelle d’Alain MARC 22 x 31 cm)

Savoir se positionner par rapport à la lumière est aussi une nécessité .

Si je choisis très souvent le contre-jour, c’est qu’il apporte la transparence à la luminosité, en accentuant les contrastes, les rendant plus profonds dans les parties bouchées . Les ombres sont alors magiques dans leurs radiations bleutées . Il faut attendre les heures tardives, ou bien vouloir très tôt se lever pour bien en percevoir les nuances et pouvoir les noter .

C’est le jardin d’automne de la marchande de fleurs du village de Vaugines, le soir à contre-jour . Observez . Regardez comme cet ensemble est abstrait . Fermez presque les paupières, laissez le flou entre vos cils resserrés : on retrouve dans le fond des frondaisons de la forêt (mais en bien plus sourd, à peine rabattu), le bleu cobalt des fleurs du premier plan avec un soupçon du rose mauve de celles du second plan mélangés . - C’est que la lumière reprend à son compte les mélanges chromatiques des couleurs naturelles isolées si on sait convenablement par rapport à elle se placer . Jamais en éclairage frontal ou même latéral nous ne percevrions ces subtilités ! (Photo Alain MARC)

Je ne cite guère les lieux où nous avons été . Ils étaient tous enchanteurs dès l’instant où nous savions comment les regarder . C’était comme un carnet de voyage où le nom des étapes était sans importance puisque la lumière nous guidait . Un voyage au rythme des saveurs du regard qui nourrissent notre pensée … Je crois que le passage par la Provence est un passage obligé pour un artiste qui veut avancer . Et je ne parle pas seulement des paysagistes, des figuratifs, ou autres peintres de chevalet . Abstraits, informels, ou même conceptuels peuvent ici se ressourcer .

En ce qui nous concerne nous étions là pour l’aquarelle et ses modestes nécessités ; mais j’ai souvent trouvé sous le ciel de Provence les idées de grandes toiles relevant d’une autre forme de peinture sur laquelle j’aime me pencher mais dont je vous ai bien peu parlé …

Un jour peut-être … En attendant ces « Arbres en Luberon » très rapidement réalisés ne sont que des taches, mais ils restent pour moi le reflet d’une émotion et d’un moment privilégié qui n’a duré qu’un instant . Je les garde pour très longtemps ainsi posés sur le papier ... (Aquarelle d’Alain MARC 22 x 31 cm)  

Encore des taches : c’est la plaine au pied des Baux-de-Provence … (Aquarelle d’Alain MARC 15 x 15 cm)

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commentaires

S
SUPERBES PHOTOS. J'adore les couleurs;superbes aquarelles aussisophie
Répondre
A
<br /> Merci Sophie,<br /> Amitiés,<br /> Alain MARC<br /> <br /> <br />
E
Ca y est la photo est passée!
Répondre
A
OK, merci Elisabeth, <br /> C'était un pb de serveur !
E
Je ne connais ni la montagne Sainte Victoire, ni la Provence et je connais mal Cézanne. C'est une peinture qui à priori ne me touche pas beaucoup. Peut-être faudrait-il que j'approfondisse un peu pour mieux apprécier. Par contre, je suis très sensible à ta dernière aquarelle. Quelques taches, mais quelles taches! sans doute, effectivement, c'est parce que tu vas vraiment à l'essentiel et que tu retransmets l'essence même du paysage par le biais de ta propre sensibilité. (évidemment, essence,essentiel,  je crois que je fais dans la redondance!)<br /> Tu dis que l'éducation du regard est aussi importante qu'une réelle culture de la sensibilité ; certes, le regard s'éduque, mais les deux choses me paraissent liées ; je pense que l'un découle de l'autre. Tu ne peux regarder attentivement et analyser ce que tu vois si tu n'es pas déjà sensible à ce que tu regardes. L'inverse me parait plus difficile.<br /> A part cela, la première photo n'est pas passée. Bonne soirée.
Répondre
A
Pour la photo, impossible de la mettre en ligne ça ne marche plus alors que ce matin elle fonctionnait très bien !<br /> Pour l'éducation du regard tu as raison, mais je ne dis pas que si tu n'es pas déjà sensible à ce que tu regardes l'éducation du regard sera suffisante pour compenser : bien sur que tout est lié, qu'on apportera plus d'attention à ce qui nous sensibilise, et que la première des choses à préserver, à éduquer ou retrouver c'est la sensibilité (pour être sensible à plus de choses par exemple, à commencer par ce qui nous touche dans ce que l'on voit) !
C
lorsque j'ai vu la montagne ste victoire en vrai pour la premièe fois, j'ai été un peu déçue de n'y voir que la réalité!le tableau de cézanne tant imprimé en moi avec ses couleurs et son oeil , que j'avais l'impression que je le verrais aussi ainsi!quel homme, quel peintre, quel visionnaire de l'au dela du réel pour avoir su faire de si belles représentations des paysages!!tes taches, tes traces sont des traces de vie, d'émotion et de passion!merci pour ce superbe article!
Répondre
A
Merci à toi Cocole !<br /> Tu sais, je tiens à dire une chose qui me paraît très importante : je crois qu'il faut passer et repasser de nombreuses fois dans certains lieux pour en saisir la magie picturale, (la beauté "interne" en quelque chose) qui ne se distinguent pas toujours au premier regard ... En fait pour la Sainte-Victoire c'est particulier : il faut la voir sous tous les éclairages et à toutes les heures du jour, à toutes les saisons pour s'apercevoir qu'elle est comme un immense miroir, elle est "lumière" elle-même, et on saisit mieux à ce moment-là comment un grand peintre comme Cézanne a pu en traduire les "vibrations" à travers son regard et ses théories picturales, à travers sa sensiblilté et son accomplissement créatif . Aussi, en la voyant pour la première fois et influencés que nous somme par ce type de vision, de peintures gravées dans notre mémoire (je devrais dire "imprégnés" tant ses tableaux sont forts), c'est comme si on allait voir un film "en relief" sans les lunettes adaptées ! Nous ne verrions pas la même chose que ceux qui en seraient équipés, tout au mieux nous verrions "flou" mais pas ce que nous devrions voir . <br /> Pour cette montagne c'est pareil, elle est à tout jamais marquée par la vision de Cézanne (ce qui ne nous empêche pas d'avoir la notre - différente ou semblable -), par son esprit  . <br /> L'exposition Cézanne à Aix en Provence a fermé ses portes le 17 septembre ... mais la Saison Cézanne continue jusqu'en décembre . Dans notre coeur elle continuera toujours .<br /> Cela prouve l'importance de la peinture dans notre mémoire collective dès l'instant où l'oeuvre d'un peintre est connue, où ses théories et perception du monde sont diffusées à grande échelle . ... Nombreuses réflexions à en retirer pour ceux qui ont (et ont eu à la même époque ou plus tard) des "visions" aussi fortes (et Dieu sait qu'il y en a beaucoup ! ), et qui ne seront jamais connus ni reconnus !  <br /> Ramené sur le plan économique c'est aujourd'hui un problème de communication et de marché alors que c'était autrefois un problème de marché (de marchands d'art d'abord s'entend), et seulement ensuite un problème de communication les "récupérations et exploitations muséales" venant après, justifiées ou non (pour Cézanne elles le sont) . J'attends qu'on m'apporte contradiction et justification à cette contradiction .<br /> C'est pour cela que je crois qu'aujourd'hui un artiste a l'opportunité de pouvoir se prendre en charge tout seul si personne ne le fait pour lui (même s'il paye très cher le temps et l'énergie passés à cela, en l'emputant à son temps de création), en particulier grâce à Internet s'il apprend à se servir correctement de cet outil universel . Et c'est tant mieux car cela permettra de faire passer certains courants de pensée, certaines valeurs créatives injustement oubliées ou délibérément écartées, et certaines oeuvres non négligeables en les propulsant dans la mêlée médiatique liée à la circulation des idées et des informations sur le Web, sinon à la postérité . <br /> Car il faudra bien admettre (n'en déplaise aux détracteurs potentiels) que si l'oeuvre est forte et authentique le temps la "reconnaîtra" : elle émergera un jour et sera reconnue à sa juste valeur .<br /> Pour en revenir à la perception immédiate de "l'esprit des lieux" pour un peintre "paysagiste" (oui, je sais, j'entends les sarcasmes de beaucoup de concepts actuellement intellectualisés à outrance qui relèguent ce genre de réflexion à la préhistoire du modernisme et au "passéisme" de la peinture dite "de chevalet" mais je m'en moque bien), dans les lieux qui le touchent, cela relève pour moi d'une essentielle éducation du regard autant que d'une réelle culture de la sensiblilité ...<br /> De même que la beauté du monde (notion autant subjective que relative) ne nous appartient pas l'art non plus ne nous appartient pas, mais il nous appartient de faire en sortent que ce ne soient pas toujours les mêmes qui en fassent le hold-up !  <br /> ... Et plus il y aura de "Robins des Bois" dans ce domaine, plus l'accès à l'art des plus démunis de la culture s'affirmera, plus la connaissance se partagera, plus l'enrichissement de la pensée s'élargira, pour le meilleur de notre conscience et la conscience de notre spiritualité (prise ici au sens littéral bien-sûr) ...