Difficultés de connexion au pied du Djebel Tabarount !
Vraiment dans ce petit cyber de Tata, les connexions avec la plateforme du blog sont difficiles !
Et impossible de faire passer la moindre photo .
Pourtant ils sont très fiers de leur ADSL à eux, les jeunes d'ici .
Ils ont raison : là, aux portes du Sahara, au pied des premiers sommets de l'Anti-Atlas, c'est une immense richesse que cette porte virtuelle ouverte sur le monde .
Peu importe si elle ne marche pas à merveille .
Les merveilles sont ailleurs .
Et dans nos coeurs elles déposent une lumière d'éternité, de vérité, de pureté ; je vous en dirai tant !
Dès que je retrouve une meilleure communication web je vous fais partager . Il y aura un petit décalage mais vous nous suivrez le plus possible au jour le jour, et même si c'est avec un léger décalage vous serez avec nous .
Toutes . Tous .
Toutes celles et ceux qui nous accompagnez sur cet écran .
Merci pour vos témoignages d'amitié, j'y répondrai plus tard, mais ils nous touchent beaucoup et nous rendent encore plus heureux .
Je voudrais vous dire toute la beauté du monde .
Si simple, si douce dans sa carapace de pierre .
Pierres à perte de vue .
Le reg .
Les canyons de grès rose, les oueds sertis de palmiers .
Les oasis .
Les enfants qui crient "stylos, stylos, bonbons, bonbons ..." et à qui je dessine comme seul cadeau avec un caillou-stylo de calcaire ramassé sur le bord de la piste un petit oiseau, un poisson ou une tortue sur un galet de l'oued, qu'ils emportent émerveillés comme le plus précieux trésor du désert . Pas besoin de stylos ni de bonbons ni de dirhams pour consteller d'étoiles les yeux des enfants ...
Des petites filles m'offrent le plus beau des cadeaux : elles me font répéter des phrases en langage local dont j'ignore la signification, et elles rient aux éclats de ma prononciation .
Elles ont des foulards sur leurs cheveux noués et des robes multicolores .
Elles veulent m'apprendre à parler comme elles .
Et pour me montrer qu'elles savent s'exprimer en français elles répétent avec grâce, par des chansons délicieuses, d'une musique inouie dans la voix, ce qu'elles ont appris à l'école ...
Sans que je leur demande rien .
Sans que j'espère rien .
Le soleil bascule derrière des djebels ocres, alizarine, parmes, dorés .
L'immensité .
Les chauffeurs avec les 4 x 4 nous attendent à la sortie du village . Il va falloir repartir .
Dans les frondaisons au pied des palmiers, les merles bleus se remettent à chanter .
Ils reprennent le chant des petites filles .
J'ai dans les yeux des brumes indéfinies qui paraissent venir tout droit des rivages océaniques de Sidi Ifni ...