"La piste du voyageur", acrylique sur toile, Alain MARC .
- La piste du voyageur forgerait-elle nos aptitudes au dépassement ?
Tel pourrait être le sens premier donné à cette toile que j’avais peinte il y a quelques temps qui semblerait dire que le chemin emprunté par celle ou celui qui
veut aller de l’avant, sortir de sa coquille et risquer l’aventure est semé d’embûches, mais qu’il faut bien les affronter et prendre des risques pour avancer !
Le voyageur est aussi l'être humain sur le chemin de la vie .
Le voyage, en tant qu'expérience ordinaire, devient rapidement une aventure "extra - ordinaire", mais ce n’est généralement pas sans souffrances ni efforts, même si de grandes joies sont réservé
à celui qui réussit à traverser là où d’autres se sont faits entraîner par le courant .
Le voyageur va de son passé à son futur par le passage du présent ; il avance en apprenant tout au long de son chemin, et le chemin qu'il trace doit ouvrir la voie à ceux qui le suivront
...
On trouve sur la toile différents signes dont certains renvoient au temps (sabliers) : il faut du temps pour comprendre, pour apprendre .
Qui lit mes articles jusqu’au bout comprendra un jour ce qui peut par l’expérience d’un autre, lui servir …
La piste du voyageur n’est pas que bordée de roses (et encore les roses ont des épines), il faut parfois se frayer un
chemin au milieu des orties, des ronces, des gravats, des fondrières, des obstacles de toutes sortes .
Car s’il est des chemins qui vous emmènent vers le succès et la gloire, d’autres vous précipitent vers votre propre anéantissement …
Est-ce par crainte des chutes et des embûches qu’il vaut mieux se replier sur soi et ne pas laisser ses toiles ou ses sculptures (lorsqu’on s’exerce à la création) mettre le bout du nez hors de
leur lieu de naissance ?
D’ailleurs (les montagnards le savent bien), ce sont ceux (les chemins) qui mènent aux sommets qui côtoient les plus grands précipices .
Je crois qu’on apprend à marcher en tombant, en subissant les maux liés à ces chutes, et en même temps que la hardiesse à dépasser ses craintes, à prendre des risques, nous enseigne à travers les
balbutiements du courage à avancer, à aller plus loin, à nous dépasser .
Cela nous apprend surtout à assumer nos chutes en cas de difficultés, à les comprendre, à en tirer des enseignements, des remises en question qui, entre humilité et souffrance nous prouvent que
nous sommes toujours des enfants en cours d’apprentissage, que nous ne sommes jamais à l’abri des erreurs, que nous ne sommes pas non plus les seuls à se trouver un jour ou l’autre à pouvoir nous
tromper, (pouvant même partager notre expérience avec du recul comme je le redis si elle peut profiter à d’autres), et que se remettre en question après une erreur de parcours n’est pas l’apanage
des imbéciles (qui ne s’est jamais trompé ni fait « avoir » dans la vie ?), mais des « voyageurs » en quête d’itinéraire, plus ou moins hardis, plus ou moins chanceux,
qui doivent coûte que coûte … avancer !