Juste encore pour vous dire que je ne vous oublie pas !
Bien sur je repondrai a vos nombreux commentaires au retour, je vous en remercie beaucoup, c'est vrai que c'est formidable de pouvoir communiquer ainsi entre deux coins du monde si eloignes ...
Ne vous etonnez pas des fautes de frappe : le clavier sur lequel je vous ecris ne comporte pas de touches d'accents, et j'ai l'impression d'etre un extraterrestre sur mon ordinateur .
Nous etions ce matin loin de tout dans un petit village aux maisons sur pilotis ou certaines femmes aiment fumer un tabac bien apre (je m'y suis essaye et je peux vous dire que j'ai cru m'intoxiquer !), dans des pipes a eau en tiges de bambous plus grosses que leur bouches et ou les bebes dorment dans d'etranges nacelles suspendues aux poutres du plafond .
Nous y avons realise de belles aquarelles entoures de gamins espiegles et curieux qui jugeaient a tour de role le rendu sur nos carnets des toitures en chaume de leurs paillotes, avec de grands eclats de rires et des sourires merveilleux .
Je vous reparlerai au retour aquarelles et photos a l'appui (cette fois je n'ai rien reussi a mettre en ligne) de ce magique instant de voyage dans un autre temps, qui faisait revivre au fond de moi les moments de mon enfance ou je decouvris la vie dans les rizieres en terrasses du Tonkin a travers les photos jaunies d'un vieille revue de l'Illustration au fond du grenier de ma grand-mere .
En regardant la brume lecher les pentes des pains de sucre calcaires ou ce petit village se blottit, avec en dessous les rizieres etagees ou femmes, hommes et buffles s'activent au repiquage du riz, j'ai compris que les images sepia de notre enfance pouvaient un jour devenir realite, et qu'il suffisait de le vouloir de toute son ame pour retrouver aussi tout un monde de purete, un peu comme si une tendre grand-mere avait fait reculer les aiguilles du temps ...