Avant tout un grand merci à toutes celles et ceux qui ont eu la gentillesse de voter pour moi : ils me réchauffent le cœur (et c’est bien cela le plus important) faute d’avoir pu me «hisser» dans le peloton de tête, aussi je leurs dis : ne soyez pas déçus (es) que vos votes n’aient servis à rien en ce qui me concerne (c’est un peu comme pour les élections lorsque son candidat est battu on se sent un peu «battu» soi-même) car personnellement je ne suis pas déçu : je m’attendais à ce résultat mais il m’a beaucoup appris sur ce genre de concours, et si j’y ai participé c‘est bien pour vérifier un certain nombre de choses et non la motivation des beaux voyages offerts aux gagnants (très heureux pour ceux qui les gagneront mais pour ma part j’en fais toute l’année, je les organise moi-même comme je le veux, les partageant souvent avec une petite équipe de chanceux pour lesquels je donne le maximum, et en plus ils m‘aident à gagner ma vie) !
Ah, au fait, un détail qui a peut-être toute son importance : dans le formulaire que les participants au concours avaient à remplir pour ne pas être éliminés d’office il y avait une case à cocher pour savoir si oui ou non on pouvait être présent à la finale du concours ; j’ai coché «non», parce que justement ce jour-là je serai déjà en carnet de voyage dans un endroit superbe avec une sympathique bande de veinards qui n’ont participé à aucune compétition pour en faire partie !
Cela ne m’empêche pas de féliciter très sincèrement et chaleureusement tous les finalistes de ce concours en leur signifiant mes encouragements pour qu’ils soient tous les meilleurs (ce sera difficile !) aux deux finales (celle de Bordeaux et celle de Champigny), vraiment je suis très heureux pour eux et leur souhaite la plus grande réussite possible, je rajoute que j’apprécie beaucoup certaines des œuvres sélectionnées !
Quant à moi je «tourne la page» de ce concours me promettant bien de ne plus jamais y participer fort des enseignements que j’étais venu y chercher :
- sur l’intime conviction que l’humilité doit rester l’une des valeurs essentielles d’un artiste qui réussit (et même de tout individu…), cela peut toujours servir en cas d’échec (dixit mon père qui avait bien raison de le penser) !
- sur la certitude que toute expérience est source d’enseignement et qu’on apprend plus des échecs que des réussites,
- sur le fait que le courage n’est pas de faire des choix mais de les assumer,
- sur le fait que la valeur d’un travail basé sur l’expérience d’une vie (quand on sait où elle se situe vraiment, …à plus forte raison lorsqu’elle a depuis longtemps fait ses preuves professionnellement !), ne doit pas être remise en cause par un succès ou un échec passager, plus encore avec ce genre de concours, des concours j’en ai gagnés, celui-ci je suis éliminé, ce n’est pas cela qui change mon cap, et je ne pense pas que la qualité de mon travail s’est affaiblie pendant les années qui séparent le dernier que j’ai gagné de celui-ci (au contraire je sais que j’ai progressé, mes centres d’intérêt se sont déplacés, …mais le monde a changé, nous le constatons tous les jours : le fuir ou s'y adapter autre intéressante question !),
- que lorsque l’on veut gagner un concours en s’en donne tous les moyens (et pas seulement en confiant au hasard la possibilité de sa réussite), hors là je n’ai mesuré avec objectivité ni certitude aucun des paramètres à prendre en considération (à part la pensée que ce que je présentais n’était pas complètement «minable» et en valait bien d’autres, pouvant logiquement «tenir la route»).
Je précise qu'ayant fait de la compétition dans un domaine sportif très particulier pendant plusieurs années je sais de quoi je parle, il faut prendre en compte non seulement tous ses paramètres personnels et ceux (lorsqu’ils sont quantifiables) de ses adversaires mais aussi tous les paramètres spécifiques à l’épreuve autant qu’extérieurs, ce que je n’ai pas fait (ou pas voulu faire) = conditions de l’échec assuré !
- sur la relativité des différentes notions de goût (et critères associés) dans les jugements de la perception visuelle en art (ce que je savais déjà de «l’intérieur» ayant moi-même été membre de plusieurs jurys par le passé),
- sur la considération qu’on peut avoir de la pratique de terrain lorsqu'on ne la connait pas sous sa forme la plus engagée (ce n’est pas la même chose lorsqu’on réalise un portrait sur le vif dans la dynamique du voyage ou un motif d’après nature à l’autre bout du monde en très peu de temps et souvent dans des conditions difficiles par rapport au même sujet réalisé d’après photo en atelier en prenant tout son temps même si on est très créatif et parfait sur le plan technique : ces critères ne sont pas du tout les mêmes et ne peuvent être comparés, pas plus qu'on ne peut comparer «l‘aquarelle de carnet» réalisée dans l'action de terrain et faisant partie d’un tout qui est le carnet de voyage, et l'aquarelle d’atelier - ou de terrain faite dans un esprit "atelier" - pour concevoir un «tableau» destiné à être vu (admiré) sur des cimaises ou un mur = nombreuses questions soulevées sur la finalité de chacune des deux démarches et leur approfondissement : - l'une aurait-elle moins de valeur que l'autre ?,
- pour savoir si ce critère de véritable travail sur le motif s’inscrivant dans une démarche d’investigation lié au voyage in situ (souvent bien plus poussée que le simple voyage et l’acte de «mémoire picturale» qui lui est associé) définit le carnettiste authentique pour être reconnu - et compris ! - par ceux qui ne pratiquent pas cette forme d’accomplissement créatif (et humain),
- pour essayer d’apprendre des tas de choses (par déduction) en observant la démarche marketing d’un grand fournisseur de produits beaux-arts organisant un tel concours (et encore je n’avais pas remarqué au moment où je m’étais initialement posé la question «marketing» qu'il fallait "s‘inscrire" - donc fournir un certain nombre de renseignements personnels - pour voter …) vous pouvez d'ailleurs - si donc vous êtes inscrits - consulter le résultat des votes en cliquant sur "Consulter les Votes des Membres " en bas de la page de la liste des finalistes du concours,
En conclusion :
1) - pas la moindre amertume dans mes pensées ni dans mes propos, je ne suis pas déçu d’avoir participé car j‘ai appris ce que je voulais savoir (c’était une expérience que je m’étais fixée quel qu‘en serait le résultat hors cela je l'avais fort bien «ciblé»),
2) - je laisse ce concours à la place qu’il avait déjà pour moi quand je vous ai demandé ce que vous pensiez de ma participation …
À part cela il est fort probable qu’en matière de produits beaux-arts je reste fidèle à mes fournisseurs habituels (pourquoi irais-je vers d’autres ?), et que je continuerai de conseiller à mes nombreux stagiaires et non moins nombreux élèves (y compris en formation institutionnelle) ces mêmes fournisseurs desquels je suis tout à fait content sans qu’ils organisent forcément de superbes concours .
À bientôt pour d’autres aventures, je vous reparlerai de bien beaux voyages récents et à venir (avec aquarelles, croquis et peintures associés) que j’ai organisés autant pour vous que pour moi, et nous partagerons ensemble ce véritable plaisir de travailler sur le motif que rien ou pas grand-chose ne peut vraiment remplacer !
Ci-dessous les motifs que j’avais présentés au concours aquarelle Boesner 2011 et qui n’ont pas été sélectionnés dans les finalistes : Aquarelle réalisée sur le motif le 17 février 2011 au petit matin depuis la fenêtre de ma cabine sur la jonque qui mouillait en baie d’Halong .
Elle fait partie des rares travaux personnels qu’il m’est possible de réaliser pendant mes stages carnets de voyages sur l’une des pages à fond préparé pour l’aquarelle d’un petit carnet (celui où j’avais fait la démo du lac Lugu pour ceux qui m’avaient suivi au Yunnan) que j’ai moi-même conçu en assemblant plusieurs feuillets de papier à dessin (et non aquarelle), que j’ai spécialement traités pour obtenir des effets de texture fluides et transparents valorisant cette intéressante technique. Il y avait un peu de brume et du crachin, et nous ne savions pas encore qu’un drame s’était déroulé dans la nuit à quelques centaines de mètres de notre propre bateau …
Aquarelle réalisée au retour des repérages destinés à la préparation du stage carnet de voyage «Grand Sud» dans la vallée marocaine du Draâ en 2005 faisant partie de mes carnets du Maroc (il s’agit d’une simple illustration) : elle pourrait tendre à prouver si besoin en était que je sais aussi réaliser des aquarelles au retour d’après photos et croquis de terrain, dans le respect des normes les plus classiques considérée comme si «ringardes» par certains …
Aquarelle réalisée en «démo» sur le motif le 24 octobre 2009 en fin de journée dans les rizières de Yuanyang lors du stage du Yunnan … Elle fait partie de mon «carnet du Yunnan».
Aquarelle réalisée au retour du stage carnet de voyage que j’avais consacré aux minorités ethniques du Vietnam au mois d’octobre 2010 : comme pour celle de la jonque en baie d’Halong elle est réalisée sur fond texturé que j’ai moi-même préparé (elle pourrait tendre à prouver si besoin en était que je sais aussi réaliser des aquarelles au retour d’après photos et croquis de terrain sur fond spécial préparé par mes soins) …
Croquis aquarellé vite fait depuis l’auberge de Luoshui au bord du lac Lugu au Yunnan le 17 octobre 2009 en fin de journée : c’est l’une des femmes louant des chevaux aux touristes qui rentrait chez elle en passant devant l’auberge (nous venions de boire un verre un peu plus loin au bord du lac pour ceux qui y étaient et s’en souviennent encore, nous rentrions de notre périple en pirogues sur le lac, le groupe s'étant dispersé avant de nous retrouver pour le repas du soir)…