Souvenez-vous des épisodes précédents : le projet d’une expérience picturale en créativité globale avec un envol du sommet du Piméné, notre montée au refuge des Espuguettes, la rencontre avec la brebis du Pic rouge de Pailla, et notre repli nocturne dans le refuge alors que le brouillard et le vent se sont abattus sur la montagne...
Et pourtant, ce matin pas un souffle, le ciel est sans nuages !
- Vais-je réussir cette nouvelle expérience en « créativité augmentée » ?
Je vous laisse regarder la vidéo : la toile qui la clôture est le fruit de cette démarche : elle dit mieux qu’un long discours la beauté de cette aventure et ce que peut apporter ce type de connaissance.
Car il ne s’agit pas d’une simple série de petites expériences entrecoupées de séquences récréatives ou sportives qui n’ont rien à voir avec l’acte pictural, au contraire : c’est une aventure créative globale, où chaque instant est vécu comme la suite du précédent et le début du suivant dans un espace – temps différent englobé dans la démarche picturale.
La montée au Piméné, les exercices réalisés au refuge, le vol en parapente, les essais réalisés à l’atterrissage, les « échanges » avec le milieu naturel, sont autant d’éléments immatériels constitutifs du travail final.
Celui-ci en concentrera l’énergie à travers les vibrations subtiles du bleu évoquant les ombres de Gavarnie et différents autres éléments spécifiques de ma propre « écriture ».
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Le sommet du Piméné à 2801m, vu depuis l’arrête Petit – Grand Piméné (on voit derrière à gauche, le Vignemale et son glacier, l’un des derniers des Pyrénées).
Quant au somment lui-même, il faut pour l’atteindre parcourir encore plusieurs centaines de mètres lors d’un parcours particulièrement rocailleux !
Mais le déplacement vaut le voyage avec une vue imprenable sur le Petit Piméné et le Cirque de Gavarnie !
Encore plus belle en plein ciel, entre le sommet du Piméné et ceux du Cirque de Gavarnie !
Immédiatement à l’atterrissage, encore sous l’influence d’expérience optimale liée au vol : le bleu du Corque de Gavarnie.
Dans l’immédiateté encore : en sortie « d’état de flow » (ou expérience optimale) les interprétations fusent sans le moindre repentir, on va à l’essentiel (l’essence des choses), la connivence avec la nature est totale.
Troisième et dernier essai : il est encore possible à ce moment-là de projeter dans un travail plus « réaliste » la part d’intemporalité puisée dans l’expérience optimale.
Mais une fois passé ce moment précis c’est la banalité d’un travail « classique » qui reprend le dessus, et là, j’arrête : je retomberais vite dans une expression banale où la séduction du motif (le « contenant ») prendrait le dessus sur son essence invisible (le « contenu »), je finirais alors par faire du « joli » et plus du « vrai » !
Je me méfie comme de la peste de la « super belle aquarelle » qui n’est que le reflet enjolivé des apparences, et qui occulte complètement l’âme des êtres et des choses en laissant croire que c’est elle que l’on voit…
Ma dernière rencontre avec la nature passe par celle des chevaux que j’ai vus l’espace d’un instant nimbés de lumière bleue : ils viennent comme la brebis du Pic rouge de Pailla observer longuement mon travail carnettiste…
J’ai pu une fois saisi la lumière cobalt des ombres du Cirque, colorer les quelques croquis qu’ils m’avaient inspirés.
Quant à la toile réalisée au retour, j’ai souhaité qu’elle exprime (outre les vibrations des ombres bleues projetées par les hauts sommets qui enserrent le Cirque comme un écrin et les chevaux bleus qui s’y ébattaient), l’énergie même de cette double journée.
Dans le haut de la toile, quatre cercles bleutés…
Ce sont quatre stades différents de l’éclipse de lune qui a eue lieue cette nuit-là : je ne pouvais pas dormir encore sous l’emprise de la magie des deux journées précédentes et je l’ai observée.
Elle se fond dans le bleu qui symbolise le rêve, on est passé du jour à la nuit, et de la conscience à l'inconscient.
Dans le domaine de l'irréel, du sacré, de la voûte céleste, dont on croyait en Mésopotamie qu'elle était faite de Lapis-lazuli. Un peu partout des fissures, des crevasses symbolisent les glaciers suspendus et les grandes fissures verticales des parois du Cirque de Gavarnie…
Avant tout projet de vol (en plus de la prise en compte des conditions particulières de) inscrivez-vous pour autorisation en prenant contact avec "Oxygène" (rue principale à Gavarnie tél.05 62 92 48 23, e-mail : pailleres@xpyre.com) et respectez bien la règlementation parapente très stricte ainsi que les accords en cours avec les différente instances gérant le site, concernant en particulier :
- 1) décollage et atterrissage obligatoires sur les zones prévues (respecter la règlementation pour des décollages haute montagne comme celui du Piméné, décollages qui ne peuvent se faire qu'à l'extérieur des limites du Parc National des Pyrénées et qu'aux risques et périls de ceux qui les tenteront, les zones où on peut décoller hors PNP y étant rares et très raides - épaule ouest du sommet exposée difficilement accessible, ou hors PNP -),
- 2) respect des horaires et fréquence radio obligatoires (voir avec "Oxygène"),
- 3) respect de la zone d'interdiction de vol DZ hélicoptères du PGHM (survol verticale DZ toutes altitudes et respect distances hors DZ),
- 4) respect règlementation très stricte du Parc National des Pyrénées (limites PNP, décollages / atterrissages et survol interdits ou limités),
- 5) respect de l'interdiction de survol de Gavarnie et du chemin menant au Cirque à - 300 m sol (approche atterrissage obligatoire rive gauche et à distance du Gave de Gavarnie afin de ne pas effrayer les chevaux de promenade touristique du Cirque),
- 6) interdiction périodique de vol ou survol zone de nidification oiseaux secteur Sécugnat - Soum des Canaus,