Aquarelle dans la vallée du Drâa, au Maroc .
Watercolor painting in Morocco, in the valley of Dra from Frenchwatercolourist on Vimeo.
Travail énorme pour reconstituer cette vidéo dont la plupart des fichiers avaient été détruits lors d’un blocage de mon ordinateur ! Mais elle est à présent à votre disposition et vous allez avec elle pouvoir nous accompagner tout au long de cette magnifique vallée du Draâ qui nous a toujours offerte d’inoubliables moments … Pour voir la vidéo en haute définition ouvrez le lien "Watercolor painting in Morocco, in the valley of Dra" et pour l’avoir en plein écran cliquez sur le bouton « HD » puis sur le bouton « Full » du lecteur ; (très peu de perte mais ADSL rapide conseillé ; laissez la vidéo se charger s'il y a des coupures de téléchargement, puis reliez-là en toute fluidité . "Aquarelle dans la Vallée du Drâa", vidéo Alain MARC)
Nous poursuivons notre belle promenade picturale dans le grand sud marocain …
D’Agdz, en continuant notre route plein sud
vers Zagora, nous arrivons rapidement à Tamnougalt où commence vraiment la vallée du Drâa . C’est l’une de mes vallées préférés du Maroc . Non que j’y trouve plus de sujets picturaux que dans les
autres, mais plutôt que l’enchantement de sa belle palmeraie et le paysage qui l’entoure ne cessent de changer à toutes les heures du jour, prolongeant cette impression de paradis qui se dégage
des chemins, des jardins, et des ksours de pisé qui longent tout le cours de l’oued .
Sur fond de Djebel Bou Zeroual, les rives du fleuve où se baigne le bleu du ciel vous imprègnent d’un romantisme indéfinissable, à la fois exotique et tendre quand le soir teinte de rose et de parme les pentes de la montagne, lui donnant la couleur des tamaris en fleurs … (Photo Alain MARC)
Même les premières aridités des djebels tout proches deviennent alors sensuelles et douces comme si tout ici, nous invitait au repos et à la méditation … (Photo Alain MARC)
Que de croquis, d’aquarelles et de dessins depuis la kasbah du glaoui à Taourirt jusqu’au havre de paix du
patio de l’hôtel à Zagora ! Plus on réalise de motifs dans son carnet, plus on note ses impressions et ses rencontres, plus grand est le bonheur au retour de retrouver ces paysage, ces instants,
et de les partager . (Carnet de voyage Alain MARC)
Le Draâ, qui a pris sa source dans le massif de l’Atlas, se frayant difficilement son chemin dans la montagne, devient ici un merveilleux cours d’eau qui
s’écoule lentement jusqu’aux environs de Mhamid, où il disparaît sous les sables du désert . Il ne réapparaîtra alors dans son ancien cours que lors des grandes crues (d’autant plus rares qu’il
ne pleut pas souvent ici), avant de se jeter dans les eaux de l’Océan Atlantique 750 Km plus loin .
Sur les terrasses dominant la palmeraie, à moins d’une dizaine de kilomètre d’Agdz, Tamnougalt possède déjà l’authenticité des ensembles de pisé que nous rencontrerons 200 Km plus bas aux portes du désert de sable . On peut y peindre de superbes ambiances « orientalistes » où la chaleur ocre des murailles de terre contraste avec le fond bleuté des djebels … (Photo Alain MARC)
Mur de séparation de parcelles dans la palmeraie par Pierre, qui s’est attaché à traduire le mystère d’un jardin caché par ce mur dont la porte aveuglante de lumière laisse présager une sorte d’Eden auquel nous n’avons pas droit … (Carnet de voyage Pierre NAVA)
On y trouve un très ancien mellah (quartier juif), en partie en ruine, qui domine la palmeraie, où il faut s’enfoncer et flâner en se laissant guider par les jeux d’ombre et de lumière, en allant de jardin en jardin sous les beaux palmiers produisant les si fameuses dattes bouffegous (Photo Alain MARC)
… Murs au bord du chemin dans la palmeraie, trouées de lumière et d’ombre où le soleil ruisselle, inondant la feuille de papier jusqu’à ne laisser plus que quelques traits pour définir les lieux dans un espace d’infinie pureté . (Croquis Yolande GERDIL)
En aval, à quelques kilomètres seulement, nous voici à Timiderte où le village s’étage en avancées et bastions rappelant les éperons roses du djebel … (Photo Alain MARC)
Plus en aval encore, au carrefour avec la route venant de Tazzarine, Tansikht se love dans une courbe de l’oued . (Carnet de voyage Alain MARC)
Sur les terrasses alentour, toujours : voici le fameux henné, dont la culture permet la fabrication du produit si connu . (Photo Alain MARC)
Edith s’est ici intéressée à l’un des nombreux séchoirs à henné, qui permettent à cette plante ressemblant un peu à de la luzerne, de sécher au grand air . (Croquis Edith FINET )
J’ai oublié le nom de ce ksar : comme dans une toile cubiste, les volumes anguleux et les ombres contrastées s’y opposent aux courbes toutes nuancées de la montagne, créant un splendide décor où tout peintre matiériste aurait trouvé de multiples sources d‘inspiration . (Photo Alain MARC)
La vie est intense en ces lieux . Cette discussion de femmes au retour de la palmeraie, n’est qu’une rapide illustration, (en travail direct et spontané) des scènes qui nous attendent au carrefour de tous les chemins, à l’ombre de la palmeraie, ou sous les murs de pisé … (Carnet de voyage Alain MARC)
Les costumes féminins, l’omniprésence du noir pour les femmes les plus âgées, les couleurs vives pour les plus jeunes, sont autant d’images d’une grande beauté paraissant intemporelles et s’inscrivant dans notre mémoire comme des leçons de lumière, des apprentissages de célérité ... (Photo Alain MARC
Impression d’impuissance pourtant au regard des croquis exécutés, tant fut bien plus belle la scène réelle sur laquelle aucun autre regard n’était porté, car la beauté ici est si naturelle que les êtres et les choses paraissent ne jamais s’en détacher . (Carnet de voyage Alain MARC)
Épreuve incomparable pour les peintres voyageurs, que d’essayer de peindre au milieu de la bousculade, de l’excitation et de l’indiscipline de toute la jeunesse du village, curieuse de voir ces artistes dessiner, impatiente du résultat obtenu, qui bouche en permanence le paysage malgré nos invectives et supplications sans cesse réitérées !
Il faut alors se tourner légèrement de côté, et sur un deuxième bloc saisir les sujets qui passent, pour ensuite revenir au principal thème d’étude, sachant que lui, ne va pas disparaître au coin du chemin, dans la palmeraie ! (Croquis Edith FINET)
Entre le djebel et la palmeraie, la kasbah étage ses murs de pisé, véritable citadelle abritant des familles entières, dont l’architecture fortifiée devait autrefois protéger les résidents sédentaires des raids de pilleurs venus du sud pour essayer de s’emparer des richesses de cette belle vallée . (Carnet de voyage Yolande GERDIL)
Derniers instants de la journée : c’est le moment idéal pour s’arrêter et contempler, après avoir refermé les carnets de croquis, les ultimes rayons de soleil sur les strates innombrables des djebels qui longent le Drâa … (Photo Alain MARC)
Nous sommes arrivés à Zagora à la tombée de la nuit . Le lendemain matin, nous reprenons la route de la vallée du Drâa, pour découvrir depuis l’intérieur l’un de ces ksour de pisé qui nous avaient tant intrigués la veille . Arrêt à Tissergate . Au loin, sur Zagora, la tempête de sable s’est levée et les premières bourrasques arrivent jusqu’ici, mettant du sable dans nos yeux, nos vêtements, nos affaires de peinture . Nous comprenons pourquoi le ksar est ainsi bâti à l’abri du soleil et du vent …
On voit bien monter à l’horizon le nuage de sable en dessous du ciel bleu . Nous pensions qu‘il n‘avançait pas rapidement … (Photo Alain MARC)
En approchant des murs du ksar, le sable est déjà là, donnant au paysage une touche « photo sépia du 19ème siècle » … (Photo Alain MARC)
Le soleil traverse le sable qui vole de toute part . La tempête n’est pas encore bien épaisse, mais nous comprenons que cette fois nous sommes vraiment au sud ! (Photo Alain MARC)
Formidable occasion de noter l’ambiance sombre et fraîche des ruelles couvertes, à peine éclairées de puits de lumière … (Photo Alain MARC)
Impossible dans ces conditions de réaliser un travail long ou élaboré ; mais un rapide croquis de voyage est suffisant pour traduire avec réalisme cette succession de cadres sombres et ensoleillés qui s’emboîtent dans une étrange perspective comme sur une planche de BD . (Carnet de voyage Alain MARC)