Le passage à la meule des amandes d’arganier .
Voici venu le moment tant attendu où l’huile d’argan commence à exister (en partie) grâce à la meule de pierre appelée « azerg’n tîznin » avec laquelle on va moudre les tiznin (amandes) . Travail de force non négligeable, car pendant qu’on introduit les amandes d’une main dans le conduit central de la meule (ouverture traversant la pierre à cet effet), il faut de l’autre main faire tourner la partie supérieure de la meule avec le manche de bois, ce qui devient vite fatiguant .
J’ai toujours été ému et émerveillé par le patient et ingénieux travail de ces femmes qui participent depuis la nuit des temps à l’équilibre et à la nourriture de leur foyer, à travers l’élaboration de cette huile si précieuse qui nous est restée inconnue si longtemps . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)
On dispose en dessous de la meule qui est légèrement surélevée un plat de terre spécial, le « tazlaft’n yîzmi », muni d’un conduit qui servira plus tard à verser l’huile dans les récipients à filtres destinés à la récupérer . Mais nous n’en sommes pas encore là, car toutes les opérations ne sont pas encore terminées .
Effectivement, ce n’est pas de l’huile mais une sorte de pâte nommée amlû qui sort de la meule et s’écoule dans le tazlaft’n yîzmi !