De la Vallée du Paradis à Imouzzer-des-Ida-Outanane ...
Départ matinal pour une nouvelle journée de découvertes et de peinture .
Le pays de "l'arbre de fer" déploie ses pentes mouchetées d’arganiers à perte de vue, du bleu de l’Océan (que l’on devine vaguement vers l’ouest depuis les points les plus élevés de notre début de trajet) jusqu’aux barres abruptes de hauts sommets situés au levant .
La route se fait de plus en plus sinueuse et étroite, passant tour à tour de collines sauvages à de verdoyantes vallées avant de s’enfoncer dans la montagne .
Prise de notes à l’occasion d’une halte « géologique » sur le trajet . (Photo Alain MARC)
Grandeur du Haut Atlas Occidental aux énormes strates de calcaire plissé où s’accrochent de nombreux petits villages .
La route, avant de grimper en lacets de plus en plus resserrés sur Tifrit, longe l’asif Tamrhakht puis remonte l’un de ses affluents (l’oued Telmed) dans un magnifique canyon aux parois de roches blanches et roses : superbe vision des parois abruptes surplombant le riant ruisseau bordé de palmiers et de lauriers roses .
C’est la Vallée du Paradis !
La vallée du Paradis, à l’endroit où nous avons rencontré Mina et Mbark AGENDID . (Photo Alain MARC)
Nous nous arrêtons une bonne partie de la matinée dans ce site enchanteur pour une séance au bord de l’eau . Près de la petite baraque d’un marchand d’artisanat au bord de l’oued .
À peine la séance de peinture a-t-elle commencé, qu’une agréable musique se détache sur le bruit de l’eau qui coule entre les rochers … Musique gaie, touchante, au charme particulier .
Curiosité : je rejoins la partie du groupe qui est déjà en train de peindre du côté d’où vient la musique et fais connaissance de Mbark AGENDID et Mina, son amie, jeunes chanteurs amazighs qui tournent avec leurs musiciens pour un clip .
J’en profite pour les interviewer et mieux connaître leur démarche musicale . Passionnant moment sous les palmiers où l’aide de notre traducteur et guide Hassan, m’est du plus grand secours . Je consacrerai plus tard un article complet à ces jeunes interprètes de la culture amazigh, car leur démarche est intéressante .
La chanteuse Mina, les pieds dans l’eau de l’oued … (Photo Alain MARC)
Catherine a un magnifique modèle pour en faire une page de carnet … (Aquarelle Catherine HEREN)
Mbark AGENDID, chanteur berbère à qui je consacrerai prochainement un portrait . (Photo Alain MARC)
Nous reprenons la route . Plus haut c’est le village de Tifrit, près duquel se trouve la cascade d’Askri . Nous n’avons plus le temps de nous y rendre car l’estomac commence à crier famine : il est déjà tard et un tagine de poulet au miel nous attend 18 km plus haut à Imouzzer-des-Ida-Outanane .
Le tagine de poulet au miel, aux amendes et au raisin d’Imouzzer . (Photo Alain MARC)
La Vallée du Paradis de Magali CHADEAU
Aussitôt après le déjeuner, nous reprenons la piste pour descendre en bas des cascades d’Imouzzer où nous ne nous arrêterons pas car elle sont à sec en cette saison, mais poursuivons au contraire bien plus bas dans la vallée .
Occasion unique de découvrir l’habitat si caractéristique du Haut Atlas de cette région : petites maisons de pisé et de pierres bien assemblées en étage au flanc de la montagne, avec une cour intérieure en partie recouverte de palmes enduites de terre, et aux murs protégés d’épineux et d’une tablette de branchages enrobés d’argile pour empêcher le pisé de se désagréger sous la pluie .
L’architecture caractéristique des maisons dans cette région du Haut Atlas . (Photo Alain MARC)
Nous réalisons à cet endroit-là une séance de peinture fort instructive sur des pages de papier journal déchirées … (Page du carnet de voyage de Viviane BARBIN) .
Fin de la journée par une belle randonnée sur la piste descendant au fond de cette vallée . (Photo Alain MARC)
Nous remontons de nuit à Imouzzer où nous faisons étape ce soir …