De l’universelle beauté …
J’ouvre pour ce week-end du premier mai une parenthèse pseudo - philosophique dans notre voyage au Maroc (Ptit-Jo me pardonnera), afin de vous offrir en guise de brin de muguet porte-bonheur une image tout à fait extraordinaire, merveilleuse, troublante de beauté, et le commentaire qu’elle m’a inspirée et dont je vous fais part, que j’ai laissé sur le site passionnant où je l’ai trouvée :
À présent réglez votre navigateur web en affichage « plein écran » sur votre ordinateur, cliquez sur l’image ci-dessus qui va occuper la totalité de votre écran, et laissez-vous emporter par l’incroyable lyrisme de cette image : il s’agit de la photographie de la Nébuleuse Carina située à 7500 années lumières (c’est-à-dire qu’on la voit comme elle était il y a 7500 ans!) réalisée récemment par le télescope spatial Hubble, un joyau de technologie …
- Combien, pour celles et ceux d’entre-nous fervents d’abstraction lyrique, n’aimerions-nous pas réaliser une aquarelle ou une peinture sur toile aussi belle, aussi « forte » que cela ? N'étant pas du tout scientifique mais fasciné par la beauté du monde et curieux candide passionné par les manifestations de la beauté qu'elle soit naturelle ou d'origine humaine, je pense qu'il existe une relation très profonde entre les questionnements scientifiques trouvant des réponses dans des formulations ou des "images" (ici au sens "large" du terme), qui induisent un sentiment de "beauté" (provoquant en cela une émotion réelle, intérieure mais difficilement descriptive où le scientifique peut être effectivement le "révélateur" d'une beauté innée ou préexistante) chez le chercheur, et la quête "d'absolu accomplissement" de l'artiste dans sa "recherche" créative (alors qu'il n'aboutit qu'à du "possible") et qui par ses propres questionnements va produire une "beauté" dont il ne sera en fin de compte par les voies qui lui sont spécifiques qu'un "révélateur" au même titre que le scientifique, ceci dans la mesure où cette beauté en soi est divulguée à autrui, nouvel intervenant qui la perçoit et qu'elle "touche" émotionnellement à son tour : il en est alors le seul "réceptif" commun aux deux révélateurs (le scientifique et l'artiste).
La grande différence entre le révélateur scientifique et le révélateur "créateur" est que dans le second cas la beauté (même si elle est "inconsciemment préétablie" dans l'esprit de l'artiste), reste l'entier produit de sa pensée, prenant en cela valeur de conscience et d'équivalent mental . Il n'empêche que lorsque le scientifique (autant que l'artiste ou le "grand public") se trouve face à la nébuleuse Carina prise par Hubble, comment ne peut-il pas échapper à des questionnements sur la "préexistence d'une universelle beauté", dont la perception visuelle mènerait inévitablement à celle d'une "universelle énergie-conscience" ? ... Et différentes voies de la philosophie et de la science (sans pour cela aller jusqu'à la rhétorique de Jean Guitton) ne se rejoindraient-elles pas autour de ces questionnements ? Maintenant si vous voulez aller faire un tour sur le blog scientifique où j’ai trouvé cette merveilleuse photo, il ne vous reste plus qu’à cliquer ici . Et vous : - qu'en pensez-vous ? ... À très bientôt pour continuer en musique notre balade à Essaouira ?