La belle Provence des peintres …
Sans doute l’aviez-vous compris, ces jours précédents sans article nouveau sur ce blog correspondaient à une période d’absence qui me tenait loin de l’ordinateur mais près de mes chers stagiaires pour une semaine de soleil, de superbes couleurs et de parfums de garrigue que nous ne sommes pas prêts d’oublier !
J’aurais envie de vous renvoyer à cet article de l’automne dernier où je citais ces mots de Matisse qui disait : « La lumière spirituelle naît de toutes les lumières absorbées » …
Quoi de plus beau que l’ancienne abbaye où nous étions logé pour nous ressourcer autour de cette lumière et y puiser une inspiration sereine et studieuse propice aux véritables avancées ?
Avancées tant studieuses que créatives, puisque chacun a pu s’exprimer au mieux de sa personnalité .
Nous étions une dizaine en tout, dont des accompagnants fort sympathiques …
Si vous voulez avoir une idée de ce stage vu « côté stagiaire », je vous conseille d’aller faire un tour sur le blog de deux d’entre eux, qui ont écrits des articles résumant leurs premières impressions puisque aucun des deux n’avait participé à un stage avec moi avant cette première expérience, je les remercie pour leurs propos élogieux, mais je n’ai en rien influencé leur « reportage » croyez-le bien :
Lors de ce stage je dirai que ce sont les paysages et leurs fleurs (les végétaux en général) qui ont eu le plus de succès dans la garrigue provençale, mais nous avons aussi eu le plaisir de voir de très jolis villages, des ruines romaines, et même un petit port de pêche plein de charme bien méconnu du tourisme dans cette région pourtant fort touristique, ce qui nous permit une séance de peinture très agréable et en toute tranquillité dans la jolie lumière du matin !
À vous qui lisez cet article et ne pouviez être parmi nous, je vous copie deux des applications de cours que nous avions sur place, en situant l’endroit où nous étions avec des photos .
Bien sur vous n’avez pas les explications, démonstrations, exercices pratiques et suivis personnels réservés aux stagiaires, mais les motifs réalisés vous donnent une idée de la technique appliquée, et de mes choix en expression personnelle permettant d’aborder ces sujets .
De nombreux autres sujets furent étudiés pendant ce stage, avec des thèmes essentiels, comme les formes et couleurs des arbres de Provence (pins, cyprès, oliviers), la façon la plus efficace de traiter les zones fleuries, les vielles pierres et l’architecture locale, etc. …
Le prochain stage aura lieu en septembre, nous y aborderons ces mêmes thèmes dans l’ambiance des couleurs d’automne avec les spécificités des lumières si particulières de cette saison appliquées au paysage méditerranéen .
Les Alpilles en cette saison sont bien plus belles que les plus jolies cartes postales de Provence . Heureusement beaucoup de gens ne le savent pas, et malheureusement pour eux, beaucoup de ceux qui le savent ne peuvent se déplacer et venir ici s’émerveiller de ce qui peut y ravir le regard et la pensée des poètes et des peintres … C’est une aubaine pour tous les artistes qui viennent s’y exprimer dans une quiétude enchanteresse à peine troublée par le chant des oiseaux . (Photo Alain MARC)
Traiter les champs de coquelicots n’est pas si évident que cela pour l’aquarelliste … Si ceux qui sont au premier plan doivent être facilement identifiables, les zones fleuries plus lointaines doivent être suggérées avec réalisme mais suggérées seulement afin que ce réalisme ne soit pas une figuration concrète du motif mais bien une illusion à créer dans l’esprit et les yeux de celui qui regardera notre aquarelle . On apprend plus que la technique dans certains stages d’aquarelle … (Aquarelle Alain MARC)
Je reprends ce que j’écrivais dans mon article de l’automne dernier consacré à ce stage de Provence : « Alors, peindre n’est plus peindre, voir n’est plus seulement regarder, ressentir est déjà exprimer et il faut aller vite, très vite, avant que le temps ne puisse nous rattraper si on veut lui échapper et prolonger l’instant dans un espace d’éternité qui restera à tout jamais gravé sur un petit bout de papier » …
- Dois-je vous dire où se trouve cet adorable petit port ou en conserver jalousement le secret pour ne le partager qu’avec mes amis (es) stagiaires ? Je vais choisir une option intermédiaire en vous dévoilant son emplacement géographique : sur les rives restées les plus sauvages et authentiques de l’étang de Berre … Non, il n’y a pas que des raffineries sur les bords de cet étang fort étendu où les efforts de ces dernières années pour améliorer la qualité de l’eau et de l’environnement commencent à porter leurs fruits, et où les pêcheurs locaux, avec leurs petits bateaux retrouvent le plaisir de pêcher ! (Photo Alain MARC)
Au premier plan deux « pointus », ces barques typiquement marseillaises . Il y a longtemps que je n’en avais vu ici, et leur couleur bleue accentue le contraste simultané des ocres orangés des toitures et de la falaise du fond … (Aquarelle Alain MARC)