Bien sûr il y a bien plus de toiles dans cette exposition (qui met en parallèle mes travaux de carnettiste au fond d’un gouffre et mes peintures en rapport avec la géologie et la préhistoire - rappel du lieu et dates : à partir du 6 jusqu'au 28 septembre 2012 à l'Espace Culture de la mairie de Millau, dans le jardin jouxtant la mairie au 17 av. de la République -) que celles dont je vous fais part ici …
Cette exposition constitue un ensemble qui pourra dès l'an prochain être disponible pour d'autres lieux . Les personnes ou organismes qui seraient intéressés pour la mettre à disposition de leur public peuvent dès à présent prendre contact avec moi en cliquant ici .
Mais je choisis pour vous aujourd'hui avec ces trois dernières toiles celles de ma série la plus «hermétique» de l’exposition .
Elles évoquent la lumière étrange séparant celle du grand puits d’entrée de l’Aven Noir (provoquée par les rayons obliques du soleil dans la Fosse aux Ours) de
celle produite par nos lampes en limite d’obscurité où on perd tout repère visuel, où le vide et l’inconnu vous appellent et où le relief devient «creux», où les notions de volume commencent à
s’inverser …
«Descente dans la Fosse aux Ours» aquarelle (détail), extrait du «Carnet
d’exploration de l’Aven Noir», thème central de l’exposition «démarche créative autour d’un carnet d’exploration»
Là, le monde est «autre», remettant complètement en question nos perceptions de la réalité, nous plongeant dans un passage où réel et irréel se côtoient, que l’on
franchit comme l’équilibriste au dessus de l’abîme…
L’ensemble des toiles de cette collection change de couleur selon la lumière et la position de celui qui les observe . C’est le fruit d’un long travail sur la
réfraction de la lumière, nos perceptions visuelles et l’idée que l’on se fait sur la nature de ce que nous voyons .
Même s’il est presque impossible de les décrire je vous en fais ici part, mais ceux qui les verront réellement comprendront la question que je pose : - la réalité
que nous percevons n’est-elle pas l’apparence d’une réalité toute autre ?
«Le gardien des signes», pigments naturels, acrylique et sable sur toile, variations chromatiques selon déplacement de la lumière ou du point de
vue latéral de l'observateur par rapport à la toile .
Préhistoire, comme je la ressens : c'est le chaman qui garde, protège et perpétue les mystères du sanctuaire (je pense ici aux
zones profondes des grottes où s'élaboraient en même temps que des pratiques dont nous ignorons tout, les premières plus belles pages de l'art)...
«Signes inintelligibles III», pigments naturels, acrylique et sable sur toile, variations chromatiques selon déplacement de la lumière ou du point de vue latéral de
l'observateur par rapport à la toile .
Dans la pénombre des profondeurs karstiques tout devient traces et signes ...
Qu'ils soient le produit de la nature ou de l'esprit humain il faut pour les interpréter arriver à comprendre le contexte exact dans lequel ils
ont été réalisés .
Quoi qu'il en soit ils restent toujours aux yeux de celui qui les découvre le sujet d'une fascination empreinte de magie ...
«L’ange», pigments
naturels, acrylique et sable sur toile, variations chromatiques selon déplacement de la lumière ou du point de vue latéral de l'observateur par rapport à la toile .
«Messagers invisibles, habitants des cieux, êtres de lumière et symboles de légèreté mais également du feu et du pouvoir martial,
les anges ont, de tous temps, été présents dans l’imaginaire de l’homme. Toutes les civilisations connaissent l’existence de ces esprits bénéfiques qui collaborent avec le Créateur, selon leur
rang dans la hiérarchie céleste.»
- Un ange veille-t-il depuis ses origines, sur la destinée de l’Aven Noir puisqu’il vient tout récemment d’être classé pour
l’ensemble des trésors qu’il recèle par le Ministère de l’Environnement ?
P.S.: la grande part de la prise en considération de ce gouffre pour son classement revient à mon camarade Roland PÉLISSIER,
(inventeur - découvreur de ses réseaux Macary - Pélissier) qui n’a eu cesse d’en mettre en valeur les richesses insoupçonnées, qu’il en soit ici remercié.