...Ainsi va la rentrée.
Ils étaient au château de Montrozier, nos ancètres les gaulois, invités par le musée département d'archéologie de ce joli village, en la personne de l'excellente troupe de la Lance Arverne, pour les journées du patrimoine.
Ces descendants de la civilisation d'une bonne partie de nos lointains aïeux venaient en voisins de Clermont-Ferrand, nous parler de points communs à nos ancestrales origines, à nous les Ruthènes, autre peuple bien enraciné dans son terroir, qui malgré toutes sortes d'invasions et autres aléas de l'histoire (et de la préhistoire), n'a malgré tout pas énormément perdu son caractère, son identité, en deux mots son âme...
Pour avoir une meilleure idée de nos origines gauloises si nous sommes aveyronnais (je veux parler de ceux dont la généalogie sans faille remonte au même endroit sur plusieurs siècles passés), allez donc faire un tour au musée archéologique de Montrozier : vous y découvrirez une exposition admirable sur les stèles du sanctuaire héroïque des Touriès, mais dépêchez-vous, car elle se termine le 2 novembre, il faut vite en profiter !
C'est en hiver qu'on voit le mieux le château de Montrozier depuis le bas du village, car il n'est plus caché par le feuillage des arbres (le musée départemental d'archéologie est juste derrière, il y a en ce moment une passionnante exposition sur les stèles celtes de la région et de leur fabuleuse civilisation.).
Hors, si j'étais il y a deux ans l'invité du musée pour une exposition de mes oeuvres en rapport avec notre lointain passé (souvenez-vous du petit article écrit à ce sujet dans le blog "aquarelle-en-voyage"), j'ai cette année le plaisir d'accrocher quelques-unes de mes aquarelles et toiles sur les murs tout neufs de ce vivant lieu d'accueil, en attendant sa prochaine inauguration "officielle", qui affirmera quant à elle, la présence de la nouvelle médiathèque à l'échelle (je vous en reparlerai peut-être une autre fois).
Les murs tout neufs de la médiathèque et deux de mes toiles sur fond de discours de Monsieur le Maire.
Vous pourrez donc si vous allez à Gages (c'est non loin de Rodez sur la N88 direction Séverac-le-Château en Aveyron) pour découvrir la nouvelle médiathèque, voir (ou revoir) plusieurs de mes peintures, un peu sous forme de mini rétrospective, puisque j'y expose en même temps des travaux anciens et très récents.
Vous verrez ainsi dans la salle du bas sur les cimaises des rayons "jeunesse" des aquarelles illustrant mes principales "périodes", (dont certaines très anciennes comme deux scènes d'alpinisme), qui résument à elles seules 45 années de témoignage de ce que la conscience ordinaire nous permet de percevoir autour de nous.
Dans la salle à côté et à l'étage, ce sont quelques toiles exprimant un univers très différent : celui de la "conscience essentielle".
Même si les deux types d'expression paraissent ne pas être le travail d'une seule et même personne, mes deux univers sont pourtant intimement liés dans la condition même de notre existence : la "conscience ordinaire" pour toutes les choses de la vie faciles à traduire par le simple jeu de la mémoire, et "la conscience essentielle" pour tout ce qui nous échappe mais marque nos existences d'une empreinte indélébile chaque fois que les circonstances nous donnent sur elle un regard vertigineux (je vous renvoie à mes "expériences" confrontant "conscience ordinaire" et "conscience essentielle").
Ainsi se passait pour moi cette rentrée, où j'étais aux deux endroits à la fois (au rendez-vous des gaulois et à celui de la médiathèque), comme quoi tout est faisable dans une même journée, pourvu qu'on se donne la peine de simplement tout concilier !