De l'épopée de Jean à la poésie des sculptures de Louis PÉRIÉ …
Ou combien peut-on se tromper quand on imagine dans notre prime jeunesse que « les vieux », ce sont ceux qui sont plus âgés que nous !
Aussi, dire que les images anciennes ne nous concernent pas car elles reflètent des époques révolues, c’est nier qu’elles soient le reflet d’un ferment qui nourrit notre présent de tout ce que le passé nous apporte de ses acquis . C’est faire preuve d’ignorance quant au ferment de régénérescence que nous offre l’épreuve du temps .
Car la jeunesse n’offre de la beauté que ce que le miroir nous renvoie de notre image avant qu’elle ne s’amoindrisse au fil des années, nous laissant face à un masque qui n’est que la façade de ce que nous aurons bâti de jeunesse et de réelle beauté au fond de notre cœur .
- Alors seulement quand nous aurons compris cela nous aurons le droit de revendiquer cette beauté, cette jeunesse qui ne se voit ni sur notre visage ni qui est écrite sur nos « papiers», et la porter au bout du monde comme un flambeau avec ce que nous en aurons comme moyen, la sagesse et la connaissance en plus, ce que d’autres appellent l’expérience et que la jeunesse des ans ne peut naturellement pas posséder !
C’est ce qui fait notre force, notre grandeur, notre beauté, que nous avons la fâcheuse tendance à oublier, et que certains nous rappellent par leur puissance d’expression dans le présent, qui est chez eux le fruit d’un passé projeté en avant avec une extrême jeunesse s’imposant au monde, nourrie du lait de l’expérience et d’un regard sans cesse renouvelé .
Un bateau qui vogue vers l’autre bout de l’Océan : en ce temps-là mon ami Jean PÉRIÉ partait vers son destin d’aventurier, dans ces Amériques que Christophe COLOMB avait parait-il découvert le premier, en quête d’un rêve qu’il est toujours en train de réaliser ici autant qu’au fond de lointaines contrées, parce que brillait déjà dans sa tête et brûlait dans son cœur le feu d’une jeunesse qu’il a toujours su conserver, et qui par delà le temps et l’espace me permet aujourd’hui d’en évoquer le pouvoir magique à travers quelques mots tapés sur un clavier… (Aquarelle Alain MARC)
Car tout est dans le regard et de ce qu’il peut nous apporter, à commencer par une formidable leçon d’optimisme où être réaliste n’est pas incompatible avec être plein d’entrain et d’espoir afin de mieux combattre et gagner si des obstacles survenaient, ce qui prouve que le regard a un formidable pouvoir pour forger notre caractère et notre forme de pensée .
Il est ainsi de ce que nous apprennent deux destins singuliers dont l’un d’eux ne vous est déjà pas étranger, et dont le second lui est lié dès les origines puisqu’il s’agit de son frère de cœur et de sang, deux amis d’enfance qui partageaient avec moi les mêmes rêves d’aventure, d’idéal et de créativité avant que les bancs de l’école nous unissent dans un apprentissage commun de connaissances agrémentées de découvertes livresque d’êtres d’exception comme Paul-Émile Victor, Roger Frison Roche, Antoine de Saint-Exupéry, Joseph Kessel, ainsi que de formidables romanciers (dont Jules Vernes était le chef de file), autant que réelles d’artistes plus ou moins connus (dont feu mon papa faisait partie avec la considérable productivité de son univers plastique) jusqu’à ce que nos études justement ne commencent à nous éloigner sans jamais vraiment nous séparer .
Je veux parler de Jean et Louis PÉRIÉ .
Jean, vous le connaissez déjà, d’ailleurs allez visionner le magnifique bout de film qu’il vient de vous offrir sur son blog tel un formidable cadeau, car il livre là un document d’une immense rareté, une de ces pierres précieuses qu’Internet nous permet parfois de découvrir et d‘apprécier, réhabilitant en cela les injustices de ce que les sirènes médiatiques et les caprices de la reconnaissance ou de la notoriété avaient honteusement oubliées …
(Je consacrerai d’ailleurs un article spécial à une revue concernant les voyages très intéressante et originale dont le n°3 vient de paraître et qui fait de Jean un superbe portrait dans le prochain article de ce blog) .
Pendant que Jean était déjà si loin (je l’imaginais comme à travers cette aquarelle sur les rivages de quelque fleuve d’Amazonie, poursuivant son périple que j’enviais), son frère Louis couvrait le Tour de France de l’époque de son objectif photo pour une importante compagnie d’assurance dont les reporters tels que lui suivaient en moto comme messagers de leurs sponsors la grande boucle, s’inscrivant en cela dans une autre forme d’aventure qui elle aussi me faisait rêver … (Aquarelle Alain MARC)
Car si aujourd’hui je vous parle de Louis, c’est qu’il nous donne à sa façon une formidable leçon de jeunesse à travers l’art où il est finalement en train de se réaliser, une sorte de magnifique recul sur une vie où son regard avec tendresse, humour, poésie et humanité nous ouvre les portes d’une expression authentique encore influencée sans doute comme pour chacun de nous par les empreintes de notre jeunesse, et que je ne pouvais pas plus longtemps vous cacher .
Cliquez sur le catalogue ci-dessus pour y entrer :
voici les personnages à vélo, l’accordéoniste, le trompettiste, la violoniste, la force du masque au miroir de la tradition africaine, le cirque et ses clowns, qui, tels les musiciens, restent
des sujets de choix pour Louis comme ils étaient des thèmes de prédilection chers aux sculptures de mon père …
Ils ont en commun la préciosité et la rude ductilité des matériaux où la connivence avec le sujet produit une dynamique des formes qui révèle
souvent une expression où la matière se fait graphisme : des sculptures à la dimension d’écriture affirmée .
Mais ce qui les différencie c’est pour Louis son regard qui témoigne de son observation ironique, poétique ou distanciée sur les choses du
monde, alors que mon père cherchait à écrire une fable reflétant la comédie humaine, dans laquelle les symboles des valeurs attachées à la grandeur des êtres deviennent messages et supports d’une
éthique par la force des expressions, (contenues notamment dans les mains, les visages, ou les attitudes et regards des animaux, lorsqu‘il mettait par exemple en scène singes et chevaux, coqs et
autres volatiles pouvant constituer autant de paraboles pour notre humanité), une sorte de « philosophie dans la vie sculptée » .
Tous deux nous apportent à leur façon leurs regards profonds, tendres ou amusés qui nous aident à porter au fond de nous ce flambeau apte à éclairer notre réalité d’une nouvelle jeunesse de réflexion et de pensée …
C’est même là le but final de mon article : la sculpture de Louis PÉRIÉ, une aventure individuelle de la créativité en train de s’affirmer, qui poursuit ma galerie de portraits car le sien à travers ses sujets est digne de ces êtres si intéressants dont il m’arrive à travers ces lignes de quelquefois vous parler .
Même si Louis PÉRIÉ n’est pas encore connu c’est qu’il s’est jusqu’à présent tenu en dehors de toute scène médiatique, mais je vous offre le privilégiés de le découvrir, et de me dire, de lui dire, à travers vos commentaires ce que de son œuvre naissante vous pensez, ce que vous pensez qu’elle mérite, car un jour selon mon point de vue, un tel talent ne pourra à son tour que « percer » et vous serez alors heureuses et heureux d’en avoir découvert les prémices parmi les premiers (es).
Il est dévident que c’est un privilège comme avec la législation des droits d’auteur son œuvre est protégée, alors pour le plaisir des yeux je vous laisse maintenant en présence d’un extrait de son exposition virtuelle, n’hésitez pas à nous dire comment vous la trouvez, encouragements et critiques faisant partie de la vie de tout cheminement artistique digne de ce nom !