Si vous ne pouvez la visiter voici quelques toiles de cette exposition (rappel du lieu et dates : à partir du 6 jusqu'au 28 septembre 2012 à l'Espace Culture de la mairie de Millau, dans le jardin jouxtant la mairie au 17 av. de la République).
Cette exposition constitue un ensemble qui pourra dès l'an prochain être disponible pour d'autres lieux . Les personnes ou organismes qui seraient intéressés pour la mettre à disposition de leur public peuvent dès à présent prendre contact avec moi en cliquant ici .
D’elle vous savez par l’article
précédent quel en est le sujet, mais je vais aujourd’hui vous emmener de l’Aven Noir à l’évocation du groupe des Treilles .
Je fais allusion à cette civilisation chalcolithique des Grands Causses (-3.300 / - 2 200 av JC) dans plusieurs des toiles qui seront exposées à Millau .
En voici donc quelques-unes (et des extraits du carnet auxquelles elles sont « liées »)…
Peut-être vous souvenez-vous de ma rencontre avec les «Revenols» ?
C’est en prospectant autour de l’Aven Noir que cette incroyable aventure m’est arrivée, (j’en explique l’épilogue dans l’article qui suivait celui de ma rencontre avec cette communauté, n’hésitez pas à y revenir) .
En tout cas la première des toiles l’évoquant ici fait allusion aux parures à éléments de cuivre (généralement martelé à froid) où les hommes complètent l’usage
d’un outillage principalement en pierre par des objets en cuivre .
« Fragment chalcolithique », poudre de cuivre, acrylique et sable de dolomie sur toile .
Premiers supports décoratifs … Ces objets en cuivre martelé à froid, gravé, incisé, étaient-ils également peints ? … Si oui, avec
quoi ? - Quel était leur rôle ? -
Ils préfigurent déjà dans mon imaginaire la beauté des objets de cuivre émaillé qui firent la richesse des arts décoratifs
quelques millénaires plus tard et ont plus de beauté plastique pour moi que bien des bijoux contemporains .
Parures des "Revenols", extrait de la page du carnet auxquelles les peintures de cette série peuvent être rattachées (je me suis inspiré des
collections archéologiques des musées Fenaille
et de Montrozier consacrées aux civilisations
chalcolithiques du Rouergue et des grands causses) pour la réaliser.
«Mémoire campaniforme» Acrylique, pigments et sable dolomitique sur toile.
Rares sont les archéologues, préhistoriens, qui ne se sont pas intéressés au phénomène campaniforme . «Le terme de campaniforme s’applique avant
tout à une série d’objets archéologiques et principalement à un gobelet de céramique dont le profil en S, lui conférant une forme de cloche à l’envers, lui a donné son nom… C’est encore par
association récurrente que d’autres objets - non céramiques - ont pu être qualifiés de campaniformes… Un autre élément de définition du Campaniforme a longtemps été donné par les contextes de
découvertes de ces objets, car pendant plusieurs décennies alors que l’archéologie du Néolithique s’intéressait particulièrement au domaine funéraire, c’est bien dans des sépultures que ce
mobilier spécifique a été mis au jour…» (voir contexte archéologique ici)
C’est la question de la rencontre du campaniforme lors de son expansion avec les modes culturels du groupe des Treilles que j’ai voulu évoquer
dans cette toile .
Les "Revenols" du groupe des Treilles tels que je les ai «visualisés» dans mon rêve de juillet 2010... (Extrait du carnet
d’exploration)
«De l’âge du bronze» Acrylique, pigments et poudres bronze et de marbre sur toile.
Apogée et fin de l’âge du bronze (de -2200 à - 800), fin de la civilisation des Treilles et du campaniforme, premier âge du fer
…
Transition, transformation et évolution des sociétés c’est déjà le basculement de la préhistoire à l‘histoire : «…de profondes
évolutions touchent tous les aspects de la société : innovations technologiques, refonte des réseaux commerciaux et intensification des échanges, apports démographiques, accroissement de la
hiérarchisation sociale, basculement, à partir du VIe siècle dans l'orbite culturelle et économique du monde méditerranéen, émergence de la ville et d'une économie monétaire, mise en place
de pouvoirs politiques centralisés…»
Cette toile évoque cette évolution charnière, ces basculements irréversibles perçus dans la symbolique du feu transformant le
métal et fusionnant les alliages par l’alchimie rougeoyante des creusets et des forges …