stages aquarelle et carnets de voyages - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 11:06

Aquarelles en Bretagne, « Marines et paysage côtier » (A) ...

 

Il y a quelques jours se déroulait en Trégor l’un des nombreux stages d’aquarelle en Bretagne que j’ai eu l’occasion d’animer depuis plus de vingt ans .

C’est sur les côtes nord de Bretagne que se déroulait ce stage en ma compagnie, car c’est dans cette région allant de Paimpol à Trégastel que j’ai trouvé le plus grand nombre de thèmes et de sujets caractéristiques illustrant à merveille les thèmes abordés .

J’aime pourtant énormément la Bretagne sud, le Golfe du Morbihan, le Finistère et son caractère profondément marqué par l’océan, tout ce qui fait des autres régions bretonnes des lieux au charme incomparable .

Mais c’est sur cet endroit particulier que je me suis arrêté, car il me donne tout ce que j’attends d’une diversité de sites pour y réaliser un stage de qualité .

 

Fleurs dominant la mer au dessus de la baie de Paimpol . En face, l’ île du Grand Mez de Goëlo avec tout au bout le phare de Lost-Pic : c’est l’un de nos décors de peinture favoris qui vient souvent animer le fond de nos motifs autour de la baie …

 

Je traite souvent les rochers à marée basse (je n’évoque pas ici les vagues qui viennent s’y briser à marée haute) avec légèreté et liberté, de façon graphique souple et enlevée . Les rochers doivent être étudiés avec beaucoup d’attention si on veut les réussir : rester très fidèle à leurs formes et proportions, et surtout respecter les fissures, surplombs, entailles et autres « accidents » qui les caractérisent car ceux-ci autant que les volumes, déterminent les jeux d’ombre et de lumière qui font « vivre » le rocher . (Aquarelle Alain MARC 18 x 25 cm)

Pendant cette semaine de peinture, outre la découverte d’une région passionnante, nous allons sur la côte à la rencontre de ces lieux forts qui marquent votre mémoire autant qu’ils vivifient vos poumons . C’est une session où la météo nous réserve des ciels parmi les plus beaux de France, toujours changeants, autant que le paysage qui ne cesse d’évoluer au gré des marées, des saisons, des différentes lumières …  

Nous voici près de la Pointe du Château, face à l’embouchure du Jaudy et de ses incroyable poussière d’îlots : une ambiance unique qui vous projette dans un autre univers où l’écho des romans de Pierre Lotti vous plonge dans les couleurs, les bruits et les parfums singuliers de la vie des pêcheurs d’Islande …

 

C’est l’aquarelle que j’ai réalisée à cet endroit en « démonstration explicative », choix personnel de l’une des très nombreuses façons de réaliser ce sujet à un moment où la marée est un peu plus haute . Je répète que je n’aime pas passer des heures sur un motif et que pour ma part je défends les aquarelles simples et réalisées le plus rapidement possible . Cela ne m’empêchera pas de vous parler plus tard de motifs bien plus élaborés et créatifs où le travail de l’eau, la préparation des pigments, la patience, la dextérité et la justesse de réalisation en font des travaux d’atelier plutôt que de plein air . Ici, point de préparation spéciale du papier, pas de tubes à égarer sur le terrain, rien que du bonheur à vivre intensément le moment présent en toute simplicité : une communion avec la nature qui se passe de toute sophistication ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

Voilà, la pluie vient de s’inviter à notre séance de peinture ! Cela ne nous a que très légèrement gênés (parapluies, travail dans les voitures quand c’est possible, petite bâche plastique à tendre entre les arbres sont d’un grand secours), mais alors quels ciels nous avons pu traiter ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)  

Peinture dans le port à Ploumanac’h : on n’a pas besoin d’un matériel compliqué pour réaliser des aquarelles vivantes et lumineuses qui ne se comparent même pas aux meilleures photos … 

 

Ce port est celui de Tréguier ; on voit au fond la flèche de la magnifique cathédrale Saint-Yves, et en bas le port de plaisance avec ses innombrables bateaux blancs . Pour les mats et les bateaux, comme j’étais pressé, j’ai utilisé la cire ; il faut le faire de façon légère et fine pour qu’elle s’intègre bien au motif et fasse vibrer les couleurs voisines . On ne doit pas en déceler de traces l’aquarelle terminée et tout gommage est impossibles une fois posée : bien « calculer sa manoeuvre » ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)  

 Cet adorable petit moulin à marée se trouve du côté de Port-Blanc . Les moulins à marée constituent des motifs particulièrement attrayants . Il faut aller les peindre à toutes les heures du jour et sous tous les angles . Rien n’est plus émouvant que de voir le soleil luire à contre-jour sur les bancs de vase du bassin de retenue à flux descendant …

 

J’ai souvent peint ce vieux chalutier agonisant dans l’anse de Pellinec . Année après année, je l’ai vu se détruire : perdre son gréement et sa cabine . Il ne sera bientôt plus qu’une vielle carcasse à la merci des tempêtes d’équinoxes . Si vous passez par-là vous penserez à sa charge de mémoire, les histoires qu’il a vécues, les vagues qu’il a affrontées, les confidences qu’il a entendues … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

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20 juillet 2006 4 20 /07 /juillet /2006 21:38

Aquarelles en Provence, « La route des peintres de la lumière » (B) ...

 

Au cours de notre stage de peinture (voir «La route des peintres de la lumière» A ), nous parcourons la campagne à la recherche de ces motifs qui ont enchantés les grands peintres de la lumière comme les plus modestes, les plus anonymes ...

Années après années de recherches et de repérages, j'ai retrouvé de nombreux endroits très précis, où Cézanne, Van Gog, Yves Brayer et bien d'autres avaient planté leur chevalet, et je peux à présent les faire partager à mes stagiaires .

Il m'a fallu être très observateur et opérer par recoupements car beaucoup de ces endroits ont énormément changés : modifications parfois considérables qui font que les endroits restés authentiques sont à présent relativement rares, bonheur supplémentaire de s'y retrouver !

Miraculeusement préservée du récent tracé de TGV qui ne passe qu'à quelques dizaines de mètres, la magnifique chapelle de Saint Symphorien illumine la garrigue de ses murs de pierres blanches sur le fond bleuté du Luberon .

J'en ai tiré cette pochade, toujours sans dessin, de quelques coups de pinceau, car comme je l'ai déjà dit je n'aime pas passer un temps fou sur une aquarelle, à plus forte raison si elle est peinte sur le motif ! (Aquarelle Alain MARC 12 x 18 cm)

Ce qui caractérise la Provence au printemps, c'est sans aucun doute la beauté de la floraison : il y a des fleurs partout, et on ne sait des senteurs qui parfument l'air, lesquelles sont les plus subtiles . Ces parfums sans fin se mêlent à l'odeur des plantes aromatiques qu'on foule en marchant, et à celles des aiguilles de pins qui se balancent dans le vent . C'est un bonheur que d'attendre le chant des premières cigales en se glissant au milieu des genêts, pour en saisir l'éblouissante blondeur qui se mêle à la chevelure bleutée des oliviers . Et puis aller de champs de coquelicots en talus violets et parme débordants de vesses, ou aux aguets des premières cerises qui mûrissent dans les vergers . Voici pour clore cet article sur le stage d'aquarelle en Provence, quelques souvenirs visuels dont certains ne sont pas près de s'effacer de notre mémoire ...

Cette photo est retirée d'une vidéo en VHS que j'avais tournée dans les années 90 en bas du village de Vernègues : le paysage y était somptueux, on avait du mal à imaginer que ce champ fleuri n'était que le fruit du travail de la nature, et qu'il était voué à une disparition programmée par l'homme et ses intérêts matériels les plus spéculatifs ! ... Nous irons peindre sur des sites aussi beaux même s'ils deviennent de plus en plus rares (voir ci-dessous) .

La preuve avec cette photo prise il y a quelques jours à peine au même endroit ? Il y a maintenant un lotissement sans âme, et c'est un des lieux des plus charmants de Provence qui est définitivement gâché, détruit, perdu . C'est comme cela tous les ans partout où je vais peindre : nos sites se réduisent à peau de chagrin, et quand ils sont classés ils sont parfois «si bien gérés», qu'on ne peut même plus y peindre librement en groupe ou que les contraintes pour y projeter nos rêves et y promener nos pinceaux sont si dissuasives qu'on n'a même plus envie d'y aller (sans compter les «aménagements» sensés contribuer à la conservation du site qui gâchent le plaisir de s'y retrouver ) !

C'était quand j'avais tourné la petite vidéo des années 90 à cet endroit-là . J'y avais aussi réalisé cette modeste aquarelle . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

Les pique-niques de nos stages en Provence font partie des temps forts de nos journées de peinture : c'est un moment privilégié pour se retrouver entre nous et partager en toute convivialité les bons repas de campagne préparés par nos amies cuisinières à l'abbaye .

Heureusement que d'autres lieux ont gardé tout leur charme ... Nous voici installés dans la plaine des Baux de Provence, à l'endroit même où Yves Brayer peignit son fameux « Amandier aux Baux » . On le devine sur la photo derrière le personnage de droite debout à la veste beige . Endroit magnifique . Pourtant, quelle ne fut pas notre stupéfaction lorsque le propriétaire des lieux détruisit à la tronçonneuse cet amandier (et les deux autres à côté) sous prétexte  "qu'ils ne donnaient plus rien" ! Lui, comme tant d'autres, était totalement insensible à la beauté de cet amandier décharné qui résumait si bien le passé agricole et rural de ce superbe endroit . Au fond sur la colline, le château de la citadelle des Baux se confond avec les rochers sur lequel il est édifié .

Je n'ai rien pu faire pour sauver le bel amandier, mais je venais de le peindre (en démonstration pour expliquer ma façon d'interpréter les lieux), et cette aquarelle reste l'une de mes préférées faites en cet endroit, sans aucun doute pour des raisons sentimentales !  Comme quoi la peinture est un acte de témoignage très fort dont il faut avoir conscience, particulièrement lorsqu il s'agit de travaux destinés à un carnet de voyage . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Dans les Alpilles toujours, au milieu des gigantesques genêts d'Espagne des Hauts de Eygalières, (le vieux village qui disparaît littéralement derrière) et le parfum de ces milliers de fleurs éclatantes comme le soleil autant que le charme secret de ce lieu, accompagnent nos aquarelles jusqu'à la fin de l'après-midi .

 

Voilà le croquis aquarellé que j'y ai réalisé, où l'on devine la profusion de toute cette merveilleuse végétation servant de piédestal aux vieilles pierres qui dominent les oliveraies . (Aquarelle Alain MARC 18 x 32 cm)

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12 juillet 2006 3 12 /07 /juillet /2006 14:38

Aquarelles en Provence, « La route des peintres de la lumière » (A) ...

 

Elle est magnifique, longue et variée, cette route des peintres !

Bien sûr, tout le monde pense à Cézanne et à sa chère Sainte Victoire, on songe aussi à Picasso qui repose au pied de sa face nord au château de Vauvenargues …

- Et Van Gogh en Arles ou dans les Alpilles, Derain, Matisse, Dufy, Marquet, Chagall et tant d’autres en pays marseillais ?

… Sans oublier Yves Brayer parcourant la plaine des Baux en quête de terre aux rouges argiles, aux blanches falaises, et aux verdoyantes oliveraies ponctuées de la flamme sombre des cyprès provençaux !

C’est cette belle Provence que nous avons retrouvée pour une semaine de stage, juste avant que l’été ne l’écrase dans sa torpeur aride toute bruissante du chant ensoleillé des cigales  …

Le ciel est bleu, d’un intense bleu de cobalt dégagé par le mistral alors qu’il fait si mauvais partout ailleurs .

Mais le mistral est le mistral, et ceux qui n’y sont pas habitués le trouvent infernal et froid, rebelle et furieux quand il retourne les feuilles d’aquarelle, si on ne les a pas attachées grâce à une pince à son bloc !

Une belle aquarelle de Claudie BEAUDASSÈ , où le mistral emporte les effluves de l’arrière pays vers la Méditerranée : c’est la plaine de Pélissane au coucher du soleil avec au fond la silhouette de la Montagne Sainte Victoire en mauve, se détachant sur le ciel . Elle l’a peinte depuis les terrasses de notre merveilleux lieu d’accueil …

Pendant ces stages de Provence nous avons le privilège d’être exceptionnellement accueillis dans une abbaye du haut pays salonnais au charme fou, belle comme une villa toscane . Chacun y trouvera ses repaires pour se plonger dans la peinture et faire d’importants progrès pendant toute la durée de la session .

D’une beauté romantique et rare, aux façades éclatantes de blancheur, l’abbaye qui nous accueille nous offre un cadre idéal, fait de calme et de sérénité, indispensable au recueillement et à l’inspiration …

Bonheur de partager ce que je sais, que je connais et que j’aime : au début de presque toutes les séances je démontre et j’explique comment je traduis ou interprète le sujet, ce que je fais, pourquoi et comment je le fais ainsi … Le but est de permettre à tous les participants de progresser autant dans le domaine technique que créatif (car je respecte et soutiens l’expression de chacun qui ne doit pas être une copie de la mienne, mais un reflet de l’identité de chaque stagiaire) .

La « démo de l’olivier » est une des séances incontournables de ce stage : elle permet de réussir ce type d’arbre à la ramure et au feuillage si particuliers … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

La Provence est si belle au printemps que je ne savais quelle photo choisir pour l’illustrer ! Je retiens ce champ de coquelicots au milieu des oliviers devant un cabanon au pied des Alpilles

Superbe étude de pins réalisée par Madelon GUILLEMINET où on retrouve les couleurs les préférées de Cézanne et un rappel de certains éclats faisant penser à Matisse .

  Paysage des Alpilles avec ses oliviers, pins et cyprès et puis les magnifiques rochers blancs se détachant de la garrigue et de la terre rouge .

 Petit cabanon, oliviers, genêts, cyprès, falaises de calcaire et parterres de coquelicots sont les thèmes de ce motif réalisé dans la plaine des Baux de Provence, un motif très apprécié des stagiaires . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

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5 mai 2006 5 05 /05 /mai /2006 14:23

À la « romeria » de San Domingo …

 

Derniers instants à Cordoue …

Aujourd’hui c’est « quartier libre » pour tout le monde, une façon de faire du tourisme, quelques achats ou flâner et se reposer en toute indépendance .

Ce n’est pas le cas pour moi qui ai encore des tas de choses à régler autant pour « boucler » dans de bonnes conditions ce stage, que pour prendre des contacts en vues des prochains voyages ici . Course contre la montre en compagnie du chauffeur du bus qui m’accompagne une partie de l’après-midi …

Ce matin en partant peindre un dernier « panoramique » du côté de la Calahora, nous avions croisé sur la route une procession magnifique, point de départ d’une « romeria » (prononcer « roméria ») dans la campagne environnante .  

Groupe de cavaliers en route pour la « romeria » dans les avenues de Cordoue . Photo Alain MARC

Une « romeria » est une fête religieuse, généralement précédée d’une procession, qui est dédiée à un Saint important de la région, sur le lieu d’un sanctuaire (souvent un ermitage) consacré à ce Saint et aux pouvoirs qui lui sont attribués . Chaque « romeria » a sa particularité, son caractère propre, et donne lieu à un office religieux (avec bénédictions diverses liées à la vie du terroir) suivi d’agapes en plein air où on se retrouve en famille et entre amis . C’est surtout une fête communautaire et rurale où la plupart des participants se connaissent et où on partage des valeurs semblables liées à la tradition, à la famille et aux particularités locales . C’est aussi en soirée (et plus tard dans la nuit) l’occasion de s’adonner à la musique et à la danse autour des sévillanes et du flamenco (et au bon vin j‘allais oublier) .

En les croisant on s’était rués sur les fenêtres du bus : ils avaient fière allure tous ces cavaliers endimanchés et les chariots décorés de fleurs et remplis d’andalouses superbes qui constituaient le cortège !

Ce chariot réalisé par une confrérie (comme tous les autres tirés ici par des tracteurs) évoque par son décor fleuri le riche passé de Cordoue, . Pour les chars réalisés en cette occasion, le mélange des genres fait se côtoyer exquise beauté et mauvais goût, mais on oublie vite les fausses notes en admirant les andalouses en robes traditionnelles qui s’y installent en chantant pour effectuer les quelques kilomètres de pèlerinage …

 On retrouve dans les « romerias » les profondes racines qui comme dans le flamenco et la tauromachie lient l’Andalousie à ses origines où se mêlent dans une fascinante alliance, profane et sacré, mouvement et immobilité, ombre et lumière, ferveur populaire et démonstrations d’individuelles singularités .

L’après-midi est fort avancé lorsque rentrant d’un rendez-vous, j’apprends de mon chauffeur de taxi le lieu où se déroule la « romeria » dont nous avons croisés une partie de la procession le matin même . Aussitôt je lui demande de m’y emmener, ce qu’il exécute sur le champ . L’ermitage n’est qu’à une dizaine de kilomètres de Cordoue, et c’est une grande joie pour moi de me mêler à tous ces gens dont le plus naturel du monde paraît être la culture de la joie de vivre, de la bonne humeur et de l’hospitalité . J’y serais encore si toute chose n’avait une fin et que je doive rejoindre nom groupe pour la soirée de flamenco au « Cardenal » .

Mais je garde de cette fin de stage le souvenir émouvant de ces dernières heures passées en Andalousie …

Devant l’entrée de l’ermitage de San Domingo un petit andalou et sa sœur arrivés à cheval comme la grande majorité des pèlerins . Photo Alain MARC

C’est fou comme la culture du cheval, des taureaux, du flamenco, et l’élégance qui les caractérise marque dès leur plus jeune âge les petits andalous ! Pour notre jeune cavalier : chemise blanche, pantalons et bottes « campesinos » et « cordobès » le superbe chapeau de Cordoue à bords plats . Pour sa sœur cadette : une nouvelle robe « flamenca » car chaque année une toilette nouvelle doit être portée en cette occasion . 

 

Andalousie, couple à cheval

J'ai retrouvé ce soir-là les si beaux couples à cheval comme celui que j'avais dessiné il y a des années déjà, si fiers sur son pur-sang andalou . Vêtus pour elle de la traditionnelle « robe flamenca » qui moulait son buste, sa taille et ses hanches pour s’évaser en de multiples volants retombant sur les flancs de son cheval, et lui gilet de feute gris et "cordobès" incliné ...

 

 

 

 

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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 17:51

Un stage très intense …

 

Je pensais arriver à inclure quelques incursions en cybercafés pour rapporter notre voyage, le stage et ses découvertes, ses enthousiasmes et péripéties sur le webIl n’en est rien car comme d’habitude la prise en charge du groupe, le suivi des séances de peinture, croquis et aquarelle, les analyses et synthèses, l’accompagnement de chacun, ne me laissent aucun répit !Pourtant il se passe tant de choses !

Je n’ai pour l’instant que quelques instants à consacrer à ce petit article ; alors je vous transmets ces  simples photos prises au hasard parmi des centaines d’autres qui vous donnent une idée du déroulement de notre voyage …

 

Soleil éclatant à San-José pour nos séances d’Andalousie méditerranéenne : nous sommes seuls sur des kilomètres de côte magnifique et sauvage ! Devant des musiciens jouent et chantent du flamenco pendant que nous les dessinons … Au fond la Sierra Névada et l’Alhambra : nous sommes sous le soleil de Grenade … Dans les Cordillères sub-Bétiques de l’Andalousie : un vieux château maure et son village blanc, de la lumière plein les pinceaux !  Dernières retouches sur une aquarelle dans la cour des orangers de la mosquée cathédrale à Cordoue ...

 

 

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18 avril 2006 2 18 /04 /avril /2006 22:17

La descente vers le sud …

J’ai déjà raconté notre voyage de repérages en Andalousie avec Yolande et Pierre .

Nous sommes aujourd’hui sur le même itinéraire, sous un soleil plus chaud, et nos arrêts peinture nous ramènent sur les sites pressentis lors du dernier voyage .

L’Andalousie est au bout du chemin avec ce nouveau stage « carnets de voyages », qui va permettre à chacun de s’initier ou d’approfondir cette discipline en situation réelle pour le meilleur de sa technique, de son expression et de son autonomie …

Nous utilisons le bus comme moyen de transport car c’est le moyen le mieux adapté pour découvrir progressivement un pays, dans l’esprit des carnets de voyages où trop de vitesse nuit toujours à l’authenticité de la découverte …

Arrêt peinture au fameux aqueduc romain de Tarragone . Chacun découvre les vestiges laissés par les différentes grandes civilisations méditerranéennes sur notre parcours .

Plus loin Peniscola avec ses églises baroques et son vieux village en promontoire au dessus de la mer (carnet de Marianne SCHNEITDER).

Double page du carnet de Bernadette Cazals sur le chemin de l’Andalousie .

 

 

 Paysage méditerranéen par Rose-Marie HENRY.

Plus bas encore : comme la côte serait belle sans les "affrosités" de Benidorm ! (carnet de Bernadette CAZALS) .

 

 

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 12:52

Du pays des arganiers à Essaouira …

Nous partons aujourd’hui à Essaouira, l’ancienne Mogador toute de blanc et de bleu vêtue au bord de l’Atlantique .

Trois bonnes heures de route de Marrakech par la plaine du Haouz, puis la pénéplaine aux faibles collines de Tieta-Hennuyer .

Nous arrivons ici dans le pays de arganiers, ces arbres épineux prisés des chèvres et des dromadaires, qui produisent des noix dont les amandes servent à fabriquer une huile aux nombreuses vertus . 

Toupeau de moutons et de chèvres sous les arganiers, avant d’arriver à Essaouira .  

Un bref arrêt à la coopérative où l’on fabrique cette huile utilisable pour de nombreux usages (cuisine et cosmétiques surtout), nous permet de comprendre sa fabrication ancestrale et artisanale qui valorise encore plus le produit . Les amandes extraites des noix sont torréfiées puis broyées dans une meule de pierre . La pâte ainsi obtenue est mélangée à de l’eau puis malaxée à la main pour obtenir la galette qui sera pressée pour extraire l’huile . L’huile est ensuite filtrée et mise en bouteilles .

Femmes décortiquant les noix pour en extraire les amandes, à la coopérative de production d’huile . Il est admirable de voir comment cette activité assure la promotion socio-économique des femmes de la région …

Ce dessin dans une page du carnet de Claude PICOU, (tout le monde avait réussi le croquis de ces femmes formidables qui font un travail si difficile et patient) .

Nous voici à Essaouira, joli et vivant petit port jumelé avec St Malo . La ville est blanche avec quelques volets bleus . La promenade que l’on peut faire sur les remparts entourant la médina côté Atlantique est un moment inoubliable comme l’arrivée des barques et bateaux pêche dans le port . Nous nous postons en de nombreux endroits face à ces murailles réfléchissant la lumière, pour peindre au vent iodé de l’océan … 

Très belle photo d’Edith ou de Dominique des mouettes d’Essaouira : elles sont indissociables de l’image de la petit ville elles tournoient au dessus des pêcheurs dépeçant les poissons, impatientes d’une part de festin . 

Les remparts et la médina au dessus de l’océan par Laurence BON FILS l’un des nombreux panoramiques réalisés en cette occasion .

Demain notre voyage de peinture ici sera terminé  ...

Nous partons à regret, mais le voyage continue et la semaine prochaine nous serons en Andalousie sur l'une des routes du Califat qui fit la richesse de cette région au moyen-âge .

Je ne sais pas s'il me sera facile de mettre en ligne des articles depuis les cybercafés, c'était déjà si difficile pendant les repérages !

... Mais si je restais sans pouvoir vous donner des nouvelles pendant plusieurs jours, vous comprendrez bien que je ne vous aurai pas oubliés pour autant  ?
 

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14 avril 2006 5 14 /04 /avril /2006 19:14

Du souk des épices au bleu Majorelle …

Encore une journée très chargée en découvertes et peinture en quatre endroits très différents de Marrakech :

- matinée partagée en deux, d’abord au souk des épices autour de l’adorable place Rahba Kedima, puis au jardin Majorelle et son îlot de verte fraîcheur,

- après-midi partagée entre le souk et la place des ferblantiers et la Ménara au grand bassin reflétant les neiges de l’Atlas .

D’innombrables senteurs pour nous parfumer pendant la peinture des épices . Chacun en a profité pour réaliser des collages colorés comme les épices dessinés : inoubliables moments de bonheur, en plein cœur de la médina !

Une page du carnet de Claude PICOU, (un carnet parmi les autres car ils étaient touts superbes), avec ses collages d’épices, de feuilles et produits divers venant compléter les dessins du verso des pages .

Dos aux épices, certains choisissent la place Rahba Kedima, pleine de vie et d’animation .

Complètement immergés dans le bleu Majorelle ! L’ombre est des plus agréables avec cette canicule : les stagiaires sont dispersés dans le bel et grand jardin du célèbre peintre de Nancy . Lorsqu’il vivait ici ce fut un temps fort de la vie de Marrakech, je vous reparlerai un jour de lui .

Voici un petit coin du jardin avec de beaux vases turquoises et citron, un croquis aquarellé de Claudia LEBETIE .

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13 avril 2006 4 13 /04 /avril /2006 09:38

Excursion peinture dans l’Atlas …

Peu à dire sinon ces quelques photos et aquarelles qui résument tout : beauté d’une contrée restée authentique, journée enrichissante au parcours varié, aux motifs forts intéressants !

Village de l’Atlas accroché à la montagne .

Une page du carnet de Claudia LEBETIE . 

Claude peignant au bord de l’Oued Himlil . 

Passerelle au dessus du torrent menant au village par Claudia LEBETIE .

 

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12 avril 2006 3 12 /04 /avril /2006 23:12

Beauté de la calligraphie …

Là, c’est nous qui nous retrouvons élèves, touts petits élèves devant un art, une discipline, une science, une philosophie, …et de grands maîtres !

Un carnet de voyage c’est aussi aller vers la connaissance dans ce qu’elle nous offre de plus beau, de plus noble, et nous avons fort à apprendre !

… Nous entrons dans la cour du Dar Bellarj, magnifique maison située entre la mosquée et la Médersa Ben Youssef, en plein cœur de la médina, non loin du musée de Marrakech, maison encore appelée aujourd’hui « maison des cigognes » car il y avait ici juste avant les années 30 un fondouk dans lequel vivait un sage homme qui y avait créé un hôpital des oiseaux, ses principaux pensionnaires étant ces fameux oiseaux sacrés .

C’est aujourd’hui le siège et le lieu d’exposition de la Fondation du même nom pour la Culture au Maroc, qui a pour vocation d’y promouvoir la culture vivante de ce superbe pays .

Vous y admirerez en ce moment (ne ratez cela sous aucun prétexte car elle s’y déroule jusqu’à fin juin) la très belle exposition d’un grand maître de la calligraphie arabe nommé Mohamed BOUSTANE, je vous reparlerai de lui dans un futur article car c’est un être de grande valeur, et un créateur exemplaire de surcroît .

Mais aujourd’hui c’est avec l’un de ses « disciples », Aziz Bouyabune que nous avons rendez-vous, pour une leçon passionnante .

Aziz nous explique chaque geste, chaque lettre, avec beaucoup de simplicité et de passion . C’est magique de le voir tracer sans hésitation du bout du calame de si merveilleuses arabesques !

L’art de la calligraphie passe par une grande maîtrise des proportions .

Voici un exercice qui démontre l’équilibre parfait d’une lettre : 2/3 de parts de largeur du calame pour la hauteur, 7 parts pour la largeur .

Quant à l’encre, parfumée et contenant de la poudre d’or, elle est fabriquée par le calligraphe qui en conserve le secret, (généralement à base d’écorces d’essences rares) . On voit sur le papier l’or se déposer sous l’encre, c’est comme si on était alchimiste en écriture …

Langue de la révélation coranique, l’arabe possède un prodigieux alphabet qui développe l’expressivité du texte qu’il illustre . Des écritures Koufiques ou Neskhis (parmi les plus anciennes) au Perse cursif ou nastaliq, nous entrons dans un univers d’élégance où pureté du trait et harmonie décorative constituent autant de louanges à Allah, autant de moyens de communiquer en affirmant son identité et sa noblesse .

Qui me dira que veut dire ce mot ? J’ai mélangé mes notes en prenant les photos et je ne sais plus si c’est le nom de l’une ou l’un d’entre-nous, ou si c’est la signature d’Aziz lui-même !

Enfin pour terminer, cette louange à Allah sous forme d’une grue calligraphiée qui prouve combien l’ode commune à la nature et au Plus Grand peut aussi magnifier l’écriture support de pensée et véhicule de spiritualité …

Demain, nous partons faire une petite excursion picturale dans l’Atlas : occasion unique pour approcher le quotidien de la plus haute montagne d’Afrique du nord .

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