stages aquarelle et carnets de voyages - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 19:56

Ce n’est pas vraiment un stage mais je rajoute ces deux journées de découverte à ces beaux souvenirs de l’été (qui n’est pas terminé et les stages de l'été non plus), car elles me ramènent tous les ans à la mi-août sur quelques-uns des plus beaux sites de mon livre consacré à l’Aveyron : «Aveyron, Carnet de routes» .

L’Aveyron, je lui ai consacré la majeure partie de mon travail de carnettiste, d’aquarelliste, été comme hiver, depuis ses «sommets aubraciens» jusqu’à ses entrailles les plus profondes, les plus mystérieuses .

Là, c’est dans deux endroits que j’aime particulièrement que nous nous sommes retrouvés à l’occasion des journées «randonnée - aquarelle» du Festival de la Randonnée Pleine Nature d’Espalion (j’en profite pour saluer toute l’équipe de ce festival et particulièrement mon copain Christian CAMPVIEL à qui l’ont doit l’initiative de mes interventions) : Flaujac, un étonnant village et petit fort civil du XVème siècle de la vallée du Lot, et Saint-Chély-d’Aubrac importante étape sur le trajet des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle .

Heureux celles et ceux qui avaient pu avoir une place dans le groupe, car bien que je ne fasse aucune publicité pour ces journées rares, elles sont toujours complètes longtemps à l’avance …

Diapositive d’une halte aquarelle pendant la randonnée qui nous ramenait à Flaujac : paysage splendide que celui dominant la vallée du Lot et le petit village fortifié, avec au loin les coulées de basalte du volcan de Roquelaure parsemées de forêts (souvenez-vous si vous remontez les annales de ce blog les moments de pur bonheur que j’y avais passés avec Ptit’Jo !) … L’occasion pour nous de travailler un vaste panoramique sur une ou deux pages .

Un endroit singulier que ce village de Flaujac !

Je lui ai consacré une page entière dans mon livre sur l’Aveyron, car son charme discret cache un site attachant où il fait bon flâner loin des hauts lieux touristiques : on y déambule depuis son enceinte fortifiée jusqu’au bout du village bâti en prolongement, où se trouve une église romane au très beau retable du XVIIIème siècle, et où il fait bon retrouver une campagne authentique toujours rythmée par la vie des champs ...

L’une des deux portes fortifiées de l’enceinte du village de Flaujac vue de l’intérieur, que j’avais dessinée lors d’une belle journée ensoleillée d’été, comme pendant celle de notre balade … (Extrait de mon «Aveyron, Carnet de routes» paru aux Éditions du Rouergue)

Bien sur, nos promenades picturales (plus que de véritables randonnées où la marche à pied prendrait trop le pas sur l’aquarelle) nous apprennent à nous exprimer, à peindre, dessiner, mais aussi et surtout à mieux voir, à regarder ce qui se cache derrière l’apparence des choses et à le transposer à notre façon en tenant compte de ce que nous lègue l’histoire, la culture, la géographie, les arts et traditions populaires, les personnes rencontrées et mille choses qui font de nos randonnées de passionnants rendez-vous avec le bonheur tout court et pas seulement le bonheur de peindre …

En fait le groupe n’avait que l’embarras du choix tant les sujets sont intéressants à Flaujac : soit la porte que j’avais dessinée il y a 6 ou 7 ans, soit le vieux puits et sa ferronnerie ou la jolie croix bénie en 1524 par François d’ESTAING (1460-1529, évêque de Rodez et recteur du Comtat Venaissin) . La petite place forte en forme de trapèze aurait tout aussi bien pu compléter nos pages de carnet par ses mâchicoulis, sa maison à colombages, ses ferrures et vielles portes, ses façades fleuries et des tas d’autres jolis motifs …

D’ailleurs chacun a fait ses choix en fonction de ses goûts et aspirations, et sur ces quelques pages empruntées aux nombreux travaux réalisés on peut déjà voir que même sans l’apport du texte à venir qui doit les compléter, les pages réalisées sont non seulement toutes techniquement réussies mais encore fort belles !

Le lendemain c’est sur les pentes de l’Aubrac que nous avions rendez-vous : Saint-Chély se blottit au fond d’une vallée où coule la boralde du même nom que le village . Ici ce sont les villages qui donnent leur nom au torrent qui les traverse, le terme «boralde» étant spécifique des torrents descendant sur ce versant aveyronnais depuis le plateau d’Aubrac principalement autour d’Espalion (La boralde, le buron, le clapas, la draille, les lauzes, la montagne, le neck, le puech, le quine, le truc, etc. sont des mots typiquement rouergats que je vous recommande de découvrir ou redécouvrir à travers l’excellent ouvrage de mon ami Daniel CROZES dans son dernier livre «Les 1001 mots de l’Aveyron») surtout nés de l’occitan - langue à part entière, pensez aux discours de Frédéric MISTRAL toujours d’actualité pour moi -) .

Le groupe réuni sur le pont gothique traversant la boralde de Saint-Chély en pleine action pour compléter la première page de la matinée, aux motifs évocateurs de ce bel endroit symbole d’une halte de réconfort sur l’un des plus anciens itinéraires descendant de l’Aubrac .  Le pont de St-Chély-d'Aubrac

Le pont gothique des Pèlerins à Saint-Chély-d’Aubrac est un endroit bucolique et charmant où passent tous les pèlerins ayant traversé l’Aubrac qui se rendent à Saint-Jacques de Compostelle . L’un d’eux a même été très anciennement sculpté au bas de la croix de basalte érigée sur le pont …

Les pique-niques nous réunissaient dans d’intenses moments de convivialité (merci aux familles et amis des participants venus en nombre les ravitailler et les encourager, leur vin était sublime, leurs gâteaux délicieux et leur sympathie inoubliable), et nous repartions de plus belle l’après midi !

Cet après-midi-là, justement, direction les Enfrux et une petite randonnée sur l’ancienne «Via Agrippa» qui reliait Javols en Lozère à Rodez : celle-ci permet de découvrir l’authentique hameau d’Aubrac aux massives bâtisses de basalte et le vaste panorama qui l’accompagne depuis les pitons de lave du neck de Belvezet dominant la boralde de Saint-Chély jusqu’aux sommets du plateau et les horizons bleutés sur des centaines de kilomètres par-delà la vallée du Lot …  

Ma page des Enfrux terminée, avec deux des sommets de l’Aubrac et des clins d’œil à la très solide architecture qui font le charme de ce petit hameau .

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 10:11

Un stage n'est pas qu'un stage . On ne découvre pas qu’une technique créative, on découvre aussi un lieu, une région, un pays, des personnes différentes . On rencontre les gens qui y vivent, on y entre en connivence avec les autres, avec soi-même …

Dans cet article nous sommes en Jura Oriental . J’ai souvent évoqué ce lieu particulier qu’est la maison d’hôtes de La Fresse, "Chez les Colin" .

Stages d’hiver, stages d’été, je reviens depuis plusieurs décennies déjà dans ce site privilégié des crêtes du Haut Doubs … Croyez bien que si ce n’était un moment hors du temps, il y a longtemps que je m’en serais lassé !

 

Sur la table de la Maison d’Hôtes de La Fresse un gâteau au chocolat parmi tous les délices préparés par Christiane COLIN pour régaler ses convives stagiaires, gâtés toute la semaine comme si c’était tous les jours leur fête !  

Un endroit particulier pour se retrouver, se ressourcer, apprendre, progresser, découvrir, partager dans la convivialité et une harmonie difficiles à décrire en quelques mots par ce qu’elles relèvent d’un esprit, d’une atmosphère qui doivent tout à la maîtresse de maison qui a su créer en ces lieux les conditions idéales pour cette sorte de bonheur : Christiane COLIN (c’est elle dont il s’agit) officie aussi bien en cuisinière qu’en décoratrice ou en "botaniste gustative" (je ne sais quel qualificatif lui donner dans ce domaine), pour faire en sorte qu’un séjour aquarelle ou carnet de voyage soit une réussite chez elle .

 

Quatre petits coins de l’atelier où nous nous réfugions en cas d’orage, et où il est si agréable (orage ou pas), d’aborder dans le confort cours théoriques et exercices pratiques nous aidant à mieux aborder le travail de terrain … (Extrait de mon «Carnet du Jura Oriental»)

Nous nous intéressons chaque année aux thèmes régionaux majeurs (clochers, architecture, paysages, sapins, etc.), et même lorsque menace l’orage les sujets ne manquent pas, à commencer par les nuages qui sont ici particulièrement beaux, prétexte à étudier le comportement des pigments dans l’eau, maîtrise subtile et indispensable pour bien progresser en aquarelle …

Celui-ci se profilant à l’horizon ne laissait rien présager d’agréable pour nos sorties à venir, mais tandis que tout le monde dessinait le sien avec plus ou moins d’inquiétude, je jubilais déjà à imaginer ce que les cours d’atelier allaient apporter à chacun pour transformer en réussite, ce que nous n’aurions jamais eu le temps d’étudier sur le motif s’il avait fait un temps trop radieux tous les jours … («Démo» de cours sur le motif) 

Effectivement, la pluie tombant avec générosité nous donna des matins vaporeux aux effets de brume si intéressants sur la forêt que lorsque perçait le soleil sur les crêtes encore humides, d’éphémères et splendides tableaux s’offraient à notre regard et à nos pinceaux non plus comme une punition mais comme un cadeau : c'est cela le privilège du soleil et de la pluie mélangés en Jura Oriental !

La crête franco-Suisse se dégageant des brumes le matin en face de La Fresse : un subtil sujet de carnet que nous n’aurions jamais eu s’il avait fait beau ce jour-là, thème d’étude si passionnant que tout le monde le réussit ! («Démo» à l‘atelier en prise de vue depuis les Velux)

La pluie n’est donc ici pas un handicap mais une chance !

- Que faire d’autre s’il continue de pleuvoir ?

- Enrichir nos pages de carnet par l’architecture rurale traditionnelle, qui dans cette région si typique de la montagne franc-comtoise et de la petite République du Saugeais est caractérisée par la maison dite «du montagnon», grande bâtisse à plusieurs étages toute de bois (hangars et fenil compris) au dessus d’un soubassement aux murs de pierres, ou vivent généralement plusieurs générations de la même famille avec bétail et basse-cour, et au milieu de laquelle sont implantées une ou plusieurs cheminées monumentales nommées «tués» (ou «tuyé») traversant la totalité du bâtiment, pièces à part entière, véritables lieux de vie où est surtout fumée la charcuterie de la région de Morteau qui sèche suspendue à leurs boiseries … 

J’avais dessiné il y a quelques années ce type d’architecture à partir du joli village de Grand-Combe Châteleu, ce que nous avons également fait pendant ce dernier stage, en allant même dessiner sur place l’intérieur d’un tué ! (Extrait de mon «Carnet du Jura Oriental»)

 

La coupe du «tué» extraite de la page précédente …  

 

Et voici notre petite équipe au grand complet en train de dessiner à l’intérieur même du tué sous le regard ému et curieux du propriétaire des lieux qui nous faisait visiter son étonnante maison …

Vous voyez qu’on ne s’est pas ennuyés pendant ce nouveau stage d’été : nous étions comme loin du monde et de la foule qui traverse la France avec mille embarras et servitudes dans sa course au soleil effrénée, et nous n’avons pas vu le temps passer …

C’est l’un des charmes de ce stage d’aquarelle en Jura Oriental, et ce n’est pas le seul : des lacs merveilleux nous accueillent, des cours d’eau aux sources vives, des chamois et des chevreuils qui viennent brouter jusqu’au bord de la route pendant nos balades, des monuments historiques, des petits bouts de forêts profondes et secrètes avec le soleil qui se glisse par de longs rayons lumineux entre les troncs, et des gens délicieux qui nous font découvrir un pays qu’ils aiment et qui est le plus beau de la terre parce que c’est le leur .

Je vous invite à voyager encore à travers ce stage en allant visiter les blogs de Jean-Paul et de Plumette et en cliquant ici (si vous ne l’avez déjà fait : c’est une autre présentation des sessions des années passées sous forme de carnet de voyage avec pas mal d’aquarelles et de pages de carnet) …

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6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 21:36

Nous voici dans les Gorges du Tarn ...

 Sans les autres nous ne sommes pas grand-chose, c’est pour cela que depuis de nombreuses années je privilégie le nombre dans mes groupes quitte à aller à contre courant de ce que chacun pourrait souhaiter s’il ne connaissait la force de la dynamique de groupe ajoutée au sérieux d’une formation bien adaptée, l’enthousiasme vivifiant d’une communauté réunie autour de projets individuels qui en devenant communs  aident à mieux cibler ses objectifs tout en profitant de la variété des différentes interprétations, le support incroyable des énergie croisées que j’aime rendre positives après tant d’années de formations et de suivis, de remises en question et de travail acharné autant que passionné .

Car il n’est pas que les stages qui participent à mon expérience : après de nombreuses actions externes pour l’Inspection d’Académie à travers classes culturelles et interventions directes qui m’ont motivées pendant des années, sont venues des formations plus exigeantes que je continue toujours d’animer pour le compte d’institutions ou organismes privés dans lesquels comptent énormément les points obtenus en arts plastiques, en dessin, à cause d’examens ou de concours à passer lors de formations où ces matières sont importantes au sein de groupe souvent bien plus lourds à gérer que dans nos simples stages d’été !

Gorges du TarnNous voici dans l’un des stages qui vient de se terminer : celui des Gorges du Tarn, (parasols vivement conseillés) !
Étude d’aquarelle en face de l’incroyable village de Castelbouc et les ruines perchées de son château médiéval qui défient les lois de l’équilibre au dessus des eaux vertes, turquoises et bleues qui coulent à ses pieds …
Je reviens à ma pratique des groupes importants : cela donne avance et expérience, elles ne peuvent que vous profiter, et j’ai toujours autant de plaisir à constater session après session tout ce qu’elles apportent, le nombre de participants chez moi ne s’opposant pas à l’efficacité car ce ne sont pas des cours particuliers que je prône, mais une réelle dynamique qui doit amener plus vite à une autonomie véritable toujours empreinte de créativité, ce que favorisent naturellement les groupes motivés et solidaires !
La fontaine de la Burle cadrePuisque nous parlons d’eau, ceci est le tout premier exercice de ce stage au cœur des Gorges du Tarn : la légendaire fontaine vauclusienne de la Burle jaillissant au sein du village de Sainte-Ènimie !

Prétexte à étudier les couleurs incroyables de son eau verte et bleue, aux teintes profondes et subtiles données par les sels de cuivre provenant des profondeurs mystérieuses du causse de Sauveterre .

Castelbouc-2Nouvelle approche pour mieux comprendre le sujet, cette fois Castelbouc traité du haut des falaises depuis un balcon surplombant les ruines perchées, une façon complémentaire d’aborder le motif pour bien en saisir la réalité tout en laissant libre cours à sa personnalité …
Castelbouc cadreVoilà ce que cela donne en utilisant cette méthode
d’aquarelle rehaussée et de croquis selon l’un de mes procédés : tout en haut le château, en bas les maisons blotties sous la falaise qui dominent aussi les rives du Tarn, une manière d’aborder le sujet particulièrement adaptée à l’illustration légère pour qui veut synthétiser un sujet particulièrement chargé !

Chaque stage a son charme, sa particularité . Aucun n’est semblable à un autre et chaque session en un lieu identique change même, chaque année !

C’est-ce qui a fait revenir certains stagiaires parfois plus de dix fois dans un stage qui leur plaisait …

Sans doute n’animerai-je pas toute ma vie des stages mais pour l’instant cela me passionne, mon plus grand bonheur étant de voir les gens progresser, repartir enchantés (au sens littéral du terme même quand, d’aucuns ayant placé trop haut leurs ambitions croient n’avoir guère fait de progrès !), découvrir que la joie de peindre n’est pas toujours liée à la réalisation d’un fabuleux chef-d’œuvre mais d’une simple réalité qui contient toute l’âme d’un moment si privilégié, que l’esprit de ce que l’on a peint continue de vivre sur le papier .

 

 

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 16:36

 Marrakech : l’été commençait déjà pour nous sous les remparts de la ville rouge bien avant que le printemps ne soit fini de ce côté-ci de la Méditerranée .

C’est cette belle saison de récoltes picturales et de moissons colorées que je voudrais vous faire partager par ces quelques images glanées comme des cartes postales, pour vous qui n’avez pu nous rejoindre, qui attendiez de mes nouvelles et qui me lisez, vous qui n’avez peut-être pas eu de place si le stage auquel vous auriez aimé venir était complet au moment de votre demande, et vous aussi qui avez eu la chance d’y participer, vous toutes et tous que je n’oublie pas et à qui j’envoie ces petits signes d’amitié .

Ce stage, c’est peut-être celui dont vous rêvez, dont vous rêviez si vous l’avez fait, celui dont vous vous souvenez lorsque vous reprenez vos affaires d’aquarelle pour prendre les chemins de traverse, les chemins de l’été …

 

Accord conclu avec les porteurs d’eau qui poseront pour nous place Jema-El-Fnaâ, dans la lumière pulvérulente et la chaleur déjà estivale de l’une des plus mythiques places d’Afrique …

 

Toute petite aquarelle réalisée sans dessin préalable du bout du pinceau lorsque tombait la nuit sur la place Jema-El-Fnaâ, et que les restaurants de plein air voyaient leurs premiers clients s’attabler près des braseros enveloppant le crépuscule de leurs panaches de fumée . Petite aquarelle, petite démo, mais grand bonheur de partager d’aussi beaux souvenirs, de transmettre si vite la façon de les immortaliser et d’emporter avec soi une image qui contient le souffle même de la vie à travers quelques couleurs sur un bout de papier …

 

Ici, là-bas, ailleurs, avec les programmes que je vous ai depuis longtemps préparés, les stages se suivent et sont comme une fête qui n’en finit plus, les carnets se renouvellent dans une multitude de styles, de talents et de personnalités, parce que chacune, chacun d’entre-vous porte déjà en lui cette possibilité, cet enthousiasme, cette créativité, cette flamme que depuis des décennies je ne cesse de vouloir vous communiquer …

Ce bonheur de peindre que j’exerce pour moi depuis mon enfance ne prend vraiment tout son sens depuis toutes ces années qu’à travers mon plaisir de le transmettre, de le partager .

Les clichés sont de vous si vous y étiez, de moi aussi lorsque j’y pensais, et les aquarelles sont toutes des «démos» qui servaient de base à des exercices rapidement réalisés, parce que j'aime le plaisir de peindre dans la simplicité . 

Aller le plus vite possible à l'essentiel dans un dépouillement  à la fois poétique et fidèle à la réalité sans trop se casser la tête, c'est entrer dans l'essence des choses et des êtres, c'est élargir sa conscience, c'est vivre plus près d'une certaine notion de la beauté ...

 

Ensuite il y a eu la Provence pour faire venir l’été sur ce côté-ci de la Méditerranée : des aquarelles dans les plus jolis coins des Alpilles, du Luberon, dans la garrigue à la lavande sauvage, le thym et le romarin, les petits villages, ou comme ici à l’ombre des platanes dans le grand parc ensoleillé du domaine séculaire qui nous accueillait …

 

Avec cette aquarelle rehaussée selon l’un de mes plus intéressants procédés, nous étions lors de ce stage en Provence sur les quais d’un authentique et méconnu petit port de l’étang de Berre, un petit port qui aurait certainement beaucoup inspiré Marcel PAGNOL s’il avait pu y raconter une histoire à la hauteur des couleurs de ses vieux murs et de toute la poésie que dégagent les barques de pêche et les pointus qui viennent s’y amarrer …

 

Au petit village d’Ansouis, nous ne passons que quelques instants : le temps de l’esquisser par quelques coups de pinceaux, sur fond de Lubéron plombé ce jour-là par des nuages d’orage …

 

À Lectoure avec «l’Aquarelle est dans le pré» ce sont les chauds rayons du soleil qui nous faisaient choisir l’ombre autour d’un verre pour peindre et dessiner, sous les arcades entourant les places de villages adorables dans la campagne gersoise où nous retrouvions tout cet art du bien vivre et du bien manger … Cela donnait à nos aquarelles cette gaîté si particulière des gens qui sont déjà en vacances quand les autres continuent de travailler, et si nous avons dessiné tout le charme des marchés gascons c’est pour mieux nous imprégner de la richesse de ce terroir et de toute sa beauté !

 

Mais oui, ces trois charmants palmiers sont bien à Lectoure, ils sont l’un des premiers exercices réalisés pendant ce stage, et si je les ai choisis, c’est que tout ici nous faisait penser à la Toscane, à l’Italie, avec parfois des airs d’Andalousie et de Provence mélangées sans les essences de la garrigue, mais avec bien d’autres séduisantes beautés …

 

Comme la lumière du matin par exemple : oui, une douceur et une atmosphère Toscanes ! … C’est Pierre NAVA qui m’a fait connaître cet endroit au milieu des collines de colza et des champs de blé .

Au fond, dans la brune matinale qu’évaporent les ardent rayons du soleil, Lectoure se profile en découpe bleutée d’où émerge le clocher tour de sa cathédrale, et en face de nous le petit village de Terraube se détache doucement des vapeurs montant de la vallée .

Le temps s’est arrêté dans la beauté de ce paysage immortalisé par nos aquarelles et j’attends avec impatience le renouveau de cette fraîcheur et de la chaleur mêlées pour que reviennent au fond de moi ces sensations délicieuses des matins d’été …

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 13:23

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais …

 

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«Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai passé une semaine extraordinaire ... couleurs, odeurs, rires... Merci pour ces instants de bonheur»   nous écrit Anne-Marie au retour de cette vraie semaine de ressourcement aux flamboyances de la vie .  

Et encore je ne cite qu’elle . Parce qu’elle résume le sentiments de tous les autres .  

Je n’ai pas l’habitude de parler de l’enthousiasme des un et des autres au retour des stages, je ne l’ai encore jamais fait, mais là, comme tout le monde parle d’une même voix, si je me fais l’écho de cet écho, c’est pour rendre hommage à cette équipe vraiment formidable qui était avec à moi à Marrakech, et avec eux à tous (tes) mes amis (es) participants (es) aux stages de ces dernières années, en vous faisant partager cette joie, qui si nous pouvions en permanence la conserver, serait le meilleur des remèdes contre toutes les contrariétés de la vie !

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Par ces barques bleues, ces maisons blanches et ces remparts ocres surplombant l’océan, noyés de lumière et d’embruns, c’est avec une vraie renaissance du regard qu’on découvre Essaouira à travers tous ces carnets de voyages, reflets évidents d’une authentique semaine de bonheur … (À ces œuvres de participants, - qu’ils me pardonnent de ne plus me souvenir ici qui a fait quoi -, il manque la finition des pages avec les textes adaptés et les pages de renvoi, les intercalaires éventuels, etc.-, mais elles sont superbes et révèlent bien la dynamique du stage !)

Je ne vais pas analyser ici toutes les causes qui ont favorisées cette réussite, je les connais bien, (de nombreux facteurs en sont à l’origine et c’est à moi à les favoriser), il y a bien sur la préparation des sessions, l’expérience de plus de 30 ans d’animation de groupes et de formation en tous milieux (privés et institutionnels), mon expérience personnelle de la thématique de la session, le beau temps et la chance (…le volcan islandais, quel volcan ?), la connaissance des lieux et des personnes (parfois remplacée par l’assistance d’une équipe logistique internationale très compétente et en parfaite connivence avec moi et mon programme lorsque je n’ai pas eu la possibilité de préparer le stage/voyage à l’étranger pendant des années avant), ma dynamique personnelle et déterminée basée sur l’efficacité que j’applique aussi au groupe, etc. (car il y en a bien d’autres qui me sont propres et qui relèvent surtout d’analogies globales de niveau et de suivi formatif non pas sur un mais plusieurs stages, de management spécifique, etc.), mais sans une équipe de stagiaires motivés, sympathiques et conviviaux, enthousiastes, positifs, intelligents, constructifs, généreux, confiants et aventureux mais objectifs, ce stage comme tous ceux qui l’ont précédé depuis quelques années n’aurait pas été ce qu’il a été, et je voudrais à mon tour les remercier et remercier à travers eux toutes celles et ceux qui m’ont accompagnés sur les chemins de la découverte qui commencent par une redécouverte de soi .

Je voudrais en même temps me faire pardonner pour le retard à avoir répondu à vos nombreux et sympathiques commentaires laissés ici en mon absence, autant que de n’avoir encore pas eu le temps de visiter vos blogs, voir vos derniers billets, et pour vous dire à toutes et tous que je ne vous oublie pas, pour vous remercier pour votre gentillesse, pour vos encouragements si nombreux .

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Un souvenir de notre passage par le souk de Tahanaoute : un cuisinier de plein air dans sa baraque de bric et de broc au milieu d’un hourvari multicolore et un tintamarre invraisemblables . Nous dessinions debout, serrés les un contre les autres, sollicités de toute part, un vrai «baptême du feu» carnettiste !

Sans les autres on n’est rien .

C’est ce que je constate à chaque instant en même temps que la force très positive des synergies nées des interactions dans la pluralité, qui par effet de balancier nourrissent nos élans et donnent un sens à la projection de nos actes, enrichissent nos existences jusqu’à parfois donner une nouvelle valeur à notre vie …

Enrichissement de la sensibilité, élargissement de la conscience, deux conditions essentielles à la définition de l’art selon mon point de vue .

Ajoutez à cela la joie d’un accomplissement dans la créativité, la volonté de se projeter dans une dynamique de progression apte à surmonter toutes les difficultés, et vous aurez là les ingrédients de base de toutes les sessions que j’ai le plaisir d’animer, de guider, de mener au plus près possible de leurs objectifs .

Pourtant la tâche n’est pas aisée : le carnet de voyage tel que nous l’abordons ne se nourrit pas (ou très peu) d’artifices de façade où il suffit de quelques collages et d’un peu de sens décoratif pour qu’avec quelques phrases bien trouvées le paquetage soit charmant jusqu’à nous aveugler de ses illusions .

Non, point de cela : nous avons pour exemple parmi nos maîtres préférés, ceux qui maîtrisant parfaitement peinture et dessin pouvaient de quelques traits (et dans l’urgence) saisir l’essentiel de «ce qui est», en traduisant le monde tels qu’ils le percevaient, où notes, croquis et aquarelles avaient force de reportage pouvant servir de témoignage et d’authentique rapport autant aux yeux du diplomate que du scientifique, du peintre que de l’écrivain .  

N’est-ce pas mettre «la barre» un peu haut me direz-vous ? Le carnet de voyage n’a-t-il pas évolué, s’orientant dans d’autres directions, utilisant d’autres approches techniques et d’expression ?  

Regardez plutôt vous répondrai-je, l’enthousiasme qui en découle et les résultats obtenus, y compris pour des débutants dont certains en partant se désolaient de ne savoir pas dessiner, car dessiner est ici un atout maître !  

C’est une double affirmation qui ne rejette en rien les approches issues des modes contemporains d’expression et des cultures apportées par la bande dessinée, la photographie, les modes formels et informels, les collages, apports de matières, et même le renvoi aux générations grafs, tags, polaroïd, ou des autres technologies «récupérantes» au service de la mémoire et de la créativité, que j’intègre volontiers au carnet en y rajoutant les relevés d’empreintes parmi les plus élaborés .

Mais à mes yeux la ligne «classique» est la ligne de référence, celle qui a fait ses preuves dans la durée, celle qui apporte le plus de satisfaction dans ses positionnements par rapport aux grands maîtres en la matière, la plus valorisante pour qui franchit le pas de l’aventure du carnet de voyage …

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Je ne sais plus qui dans le groupe a réalisé ces aquarelles, mais ce que je sais c’est que c’était notre premier exercice sur le motif (et deuxième page de carnet), que la joie de se savoir confronté aux premières difficultés réduisait le trac à néant parce qu’on était une équipe déjà soudée, et que l’enthousiasme de vivre une si belle aventure était notre premier atout ! Bien sur j’étais aussi là pour ma part à montrer, conseiller, guider et corriger, mais il faut avouer que dans tous les motifs une chose était déjà saisie avec la plus formidable des spontanéités : la vie, les couleurs, les sonorités, la multitude grouillante, incomparable et jubilatoire de la place Jema-El-Fnaâ en fin d’après-midi

En ce qui me concerne, peut-être est-ce cette farouche envie de vivre, d’aimer, de partager, de bâtir sans cesse de la valeur ajoutée à la vie, de transmettre la flamme qui rend plus facile les tâches à accomplir, moins fatigants les jours et les nuits de travail pour faire de nous tous, (y compris vous qui me lisez ?), des «sourciers du bonheur», des «semeurs d’espérance», (celle qui repousse le doute, l’indifférence, et le découragement plantés en nous comme un poignard par nos souffrances et nos désespoirs), peut-être est-ce tout cela à la fois de positif qui m’anime et qui fait que je peux si simplement évoquer et traduire l’existence de tous ces paramètres, en faire une force au service de tous et un outil que chacun va emporter ?

En tout cas je retrouve dans le produit pictural, graphique, écrit, - carnettiste donc - de notre semaine, l’écho de cet enthousiasme qui fit sans aucun doute progresser chacun des participants .

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Il y a dans ce fondouk de La rue Mouassine tout la mémoire des caravanes qui arrivaient ici chargées de mille trésors, et si le caravansérail n’exhale plus l’odeur des épices, de la myrte et de l’encens, il contient encore quelques antiques jarres et objets précieux, le plus précieux de tous étant l’aura de sa mémoire sous le soleil de Marrakech, qui ressemble sans nul doute à une caverne d’Ali Baba grouillante de vie cachée dans le silence de la cour, au cœur des ombres et dans la pulvérulence des lumières, dans l’ocre des murs, le turquoise des tuiles vernissées, ou le bois des poutres noires … Chacun en a saisi les vibrations, encore bravo à toutes et tous, et merci de m’avoir donné comme à chaque stage de si grandes joies, quand je vous voyais aussi bien progresser !

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Personnages colorés de la place Jema-El-Fnaâ : porteurs d’eau, charmeurs de serpents, diseuses de bonne aventure, guérisseurs et chamans, acrobates, bateleurs, gnawas en quête de transe touristique sur fond de Koutoubia, vous les avez éternisés dans la chaude lumière se reflètant dans vos pinceaux : ils sont vrais, gouailleurs, et je les revois encore, je les entends même comme si j’y étais !

Marrakech (la rigolade chez l’apothicaire aux épices, l’ébouissement du jardin Majorelle, les balades au fin fond de la médina, la rencontre avec la calligraphie et Mohamed BOUSTANE qui rentait d'une importante exposition …) et les belles sorties dans l'Atlas, pour certaines déjà vécues par le passé (avec les moments forts du souk incroyable de Thanaoute, des bons tagines de Malika au bord de l'oued Ghighaya et le hameau de montagne près de la passerelle de câbles au dessus du torrent), la balade à Imlil au pied du Toubkal, celle d'Essaouira (avec la super aquarelle des remparts et les bons moments passés chez l'autre Malika au retour, et ses amies de la coopérative en train de fabriquer l'huile d'argan), sont autant de bons souvenirs, de pages de carnet …

Mais ce serait terminer avec un gros oubli de ne pas évoquer le palais d’El-Badii à Marrakech où nous réalisâmes notre dernière page de carnet !  

Pourquoi ?  

- Parce que ce palais (enfin ce qu’il en reste car il n’est plus que ruines) symbolise plus que tout autre monument dans la ville rouge, la dérisoire puissance du pouvoir et l’illusion de l’argent face à la pérennité des équilibres de la nature et à l’indifférence du temps qui passe emportant tout sur son passage pour l’enfouir aux sables de l’oubli !

Voilà un palais qui fut la merveille du Maroc au temps d’Hamed-El-Mansour (fin 16ème - début 17ème siècles), avec 360 salles, de splendides cours, des coupoles étincelantes, des intérieurs des plus raffinés, qui n’est plus que tas de pierres et ruines grandioses aux murs de pisé colonisés par les cigognes, suite aux ravages des luttes de pouvoir et des guerres intestines des temps passés …

Nous savons en le contemplant, plus encore en le peignant, que toute gloire est éphémère et que tout est toujours à recommencer, ne l'oublions pas en tant que peintres .

Ce monument, s’il nous enseigne la brièveté de la vie, la quasi insignifiance de nos créations, l’illusion de la possession et la relativité de la puissance temporelle, nous introduit cependant par l’ampleur de ses ruines et murailles de terre ocre aux architectures grandioses des kasbah du grand sud .  

Mais c’est là une autre histoire qui recommence bientôt (de prochains voyages vous emmèneront sur des pistes qui, des rivages de l’Atlantique aux aridités sahariennes firent rêver tant d’aventuriers), et Inch’Allah, que nous vivrons peut-être ensemble dans un superbe stage carnet de voyage à venir

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Les ruines imposantes du palais El-Badii et ses nids de cigognes perchés sur ses murs .

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La «démo» du même paysage sur fond texturé qui nous projette déjà dans l’ambiance grandiose aux chaudes couleurs et aux ombres crues qui fascinaient Majorelle : les kasbah du grand sud !

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 15:41

Nous sommes toujours sur les hauteurs du Jura Oriental (voir l'article précédent des débuts de ce stage en cliquant ici) .

 

À la frontière franco-Suisse exactement . Je m'enthousiasme à faire découvrir à mes amies stagiaires quelques coins que j’adore, et qu’il me plait de vous offrir pour les rêves partagés au fond nos mémoires .

L’aquarelle en voyage lorsque vous venez peindre avec moi, est d’abord faite pour cela : découvrir des choses extraordinaires ou oubliées qui appartiennent au merveilleux, recherchées dans ma quête comme des trésors, et leur rendre leur part d’imaginaire ou d’intemporalité à travers cette expression !

Aussi, voudrais-je pour commencer vous parler d’une toute petite cabane abandonnée ... Mais pas n’importe quelle cabane : une cabane comme on n’en trouve plus, qui fera un jour partie de notre histoire au même titre que ce qu’évoquent ces cartes postales jaunies rappelant un passé dont nos grands-parents nous parlent parfois avec tendresse et nostalgie . Un passé proche pourtant, que nous sentons familier, étonnamment familier parce qu’il nous concerne aussi secrètement .

Ainsi en est-il de la guérite des douaniers qui tout près de La Fresse, sur la route allant vers la Suisse par Les Gras depuis Pontarlier, nous raconte l’histoire truculente et toujours mouvementée d’une époque où le grand jeu des gendarmes et des voleurs se jouait en lisière de forêt de part et d’autre de la frontière, entre douane et contrebande …

De combien de contrôles fut-elle témoin cette petite cabane au pied des sapins ? On n’imagine pas le paysage sans elle : la sentinelle de l’instant est parfois d’une mystérieuse beauté lorsque tombe le soir !

Même abandonnée elle n’a pas perdu son âme et les bêtes sauvages qui grimpent sur son toit laissent leurs traces, celles de la vie qui ne l’abandonne pas … (Photo Alain MARC)

Nous somme venus peindre la petite guérite à pied, sur la route qui glissait, comme les frontaliers d’autrefois, tandis qu’une fine neige tombait sur nos carnets à travers les branches de sapins .

La poésie du lieu était tout entière contenue dans la sublime empreinte du temps ancrée dans quelques planches et d’un toit moussu recouvert de neige battus par le vent … Saisir ce témoin de l’histoire, ce murmure des objets qui est plus qu’une présence dans le silence d’un sous-bois est l’un des plus précieux bonheurs du peintre voyageur .

Nous n’étions pas là pour rien : nous saisissions de ce lieu renaissant mystérieusement sous la caresse des pinceaux, les confidences imperceptibles des hommes en uniforme qui avaient pour vocation la surveillance de nos frontières .

- Que se disaient-ils quand ils étaient de garde à la guérite de la route des Gras en surveillant la chaussée et ses environs ?

Évelyne en a sa petite idée, Françoise et les autres aussi ! Pourtant elle ne paie pas de mine la petite guérite : combien d'automobilistes passent sans même l’apercevoir… (Photo Blandine BERTHET) .

Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’il y avait un grand nombre de petites guérites comme celle-là réparties tout au long des routes de la frontière, dans les parages, et sur certaines autres routes secondaires en fonction de la répartition des brigades qui s’échelonnaient ainsi sur des dizaines et des dizaines de kilomètres … (Carnet d’Évelyne HUYARD) .

la cabane

Cette cabane sera l’occasion d’une série d’études incluant les principales façons de l’interpréter, d’abord sur le motif, ensuite en intérieur, et d’en dégager différentes atmosphères selon qu’elle se fond dans le paysage presque insignifiante dans la neige qui tombe, perdue dans la pénombre du sous-bois, ou plus présente, illuminée par le soleil . Une façon de préparer les exercices suivants où nous avons besoin de l’expérience des précédents pour personnaliser les différentes expressions liées à notre ressenti et à ce que nous évoque ce témoignage du passé . (Photo Alain MARC)  

la cabane

Faire passer le silence feutré qui accompagne la neige fine et continue traversant les branches de sapins, lui rendre son âme dans nos aquarelles, appartient à la chance d’un privilège, c’est presque un luxe dans le monde où nous vivons (en fait c’est peut-être cela le luxe véritable : créer des prodiges que l’argent seul ne peut acheter), c’est en tout cas un vrai bonheur que nous avons le plaisir de partager ensemble, et que vous devinerez sans aucun doute en lisant ces quelques lignes si un peu de sensibilité vous protège toujours de toutes les sortes de pauvretés nées de l’indifférence ! (Aquarelle Alain MARC)

Alors, quand vient la blanche lumière du soleil filtré par la brume avant qu’il ne projette des ombres bleutées sur la neige de la toiture et du sol, on peut ainsi par quelques couleurs de plus posées sur le papier faire chanter les grands sapins de la forêt . Gaîté soudaine de faire de la petite guérite de douanier l’objet ludique d’une belle balade qui nous replonge avec ravissement dans les joies lointaines de notre enfance, lorsque le soleil se mettait à briller sur les premières neiges de nos Noëls enchantés… Comme quoi, si on apprend à voir et à écouter ce que nous disent les êtres et les choses, avec quel plaisir peut-on les métamorphoser grâce à la magie de l’aquarelle !

Tout enfant rêvant de devenir magicien, la magie de notre démarche nous rend notre âme d’enfant, et le temps aboli nous fait tout oublier . (Aquarelle Alain MARC)

Ou même la cabane avec toute sa simplicité : dans la minuscule pièce à l’avant il y avait certainement deux chaises, une petite table qui ont disparues, le poêle indispensable en hiver (qui est toujours là sur son socle de ciment avec quelques instruments de cuisine abandonnés), et à l’arrière un petit appentis qui devait servir de chambre d’appoint avec son lit de camp pour se reposer avant de prendre la relève du copain qui montait la garde à son tour … (Aquarelle Alain MARC)

À chaque lieu son ambiance particulière : nous n’oublierons pas la grange perdue des Rochers du Cerf tout là-haut dans la splendeur de la crête frontière, où nous avons partagé de si bons moments après une randonnée dans une nature sauvage et immaculée, avant d’aller voir la Suisse et le Mont Châteleu depuis le point de vue de la ferme du papy … (Photo Alain MARC)

La grange des Rochers du Cerf . Vite faite, on se contentera du résultat ! Il gelait si fort ce jour-là, qu’il était impossible de faire des dégradés : chaque petit point de couleur sur le papier n’est rien d’autre que la trace d’un minuscule glaçon … Pourtant quel bon moment y avons-nous passé, ce bonheur-là (et les rigolades associées) on ne peut certes, jamais le connaître en été !

En général, le pinceau à réservoir conservé dans ses poches au chaud pendant la marche d’approche permet de réaliser sans trop de problèmes le ciel en première phase d’exécution . Le reste dépend très nettement de la rapidité de son travail, mais bon, à tout aquarelliste en voyage «impossible» n’est pas un mot approprié ! (Photo Blandine BERTHET)

Découvrir un lieu, des gens intéressants, vivre avec eux de bons moments de peinture, c’est s’offrir une vraie cure de jouvence, un ballon d’oxygène que peut de profanes peuvent imaginer . C’est aussi redonner du sens à sa vie, et je n’oublierai jamais ce que me disait mon père peintre, sculpteur, et que je transmets à mes enfants et petits enfants comme l’un des plus précieux enseignements qui m’aient été donnés : «… tant que tu pourras créer tu auras des raisons de vivre, et la peinture te sauvera de toutes les détresses si tu sais la partager .»

En cela, partager ce que j’aime, transmettre mon point de vue sur ma façon de pratiquer avec légèreté l’aquarelle (et la peinture en général pour ce qui est de mes travaux sur toile), marquer les différence de mes choix de pratique picturale par rapport à ce qui existe déjà, en communiquer l’approche technique, l’éthique et la philosophie en toute liberté loin des tapages médiatiques, des sélections sectaires, des inféodations intellectuelles et des affiliations de chapelles sans snobisme ni conformisme, relève d’un parcours commencé dans mon enfance (je n’avais pas encore 12 ans lorsque je réalisais mon premier carnet), et je ne me prive pas aujourd’hui de le vivre pleinement avec toutes celles et ceux qui m’accompagnent, connus (es) et inconnus (es), sur ces chemins de traverse où le mot liberté n’est jamais séparé de celui d’accomplissement …

À propos de chapelle justement, (je préfère celle-ci à celles des cercles fermés professant des doctrines artistiques discutables et s'abritant de ceux qui ont des expressions et approches différentes), nous voici à celle des Cernonniers, dans la magnifique clairière du même nom, juste sous les pistes de fond qui de Suisse en France (et vice-versa) constituent l’un des plus beaux domaines skiables nordiques de la région : nous voulons y réaliser une nouvelle aquarelle .
C’est une petite merveille cachée dans son écrin de neige et de sapins, un trésor à partager avec les gens qu’on aime et dont on sait qu’ils vont l’apprécier, le savourer, le respecter, le protéger … (Photo Alain MARC) .

Chacune a choisi l’endroit qui lui convenait le mieux pour la dessiner, la peindre, la photographier, s’en délecter en quelque sorte, avec dans la tête la sonorité de quelque liturgie traversant les siècles pour se mêler au chant des oiseaux qui fêtaient la fonte des neiges et le retour du printemps ... Le souvenir de ce radieux moment lié à la magie du lieu est si inséparable du bonheur, du sentiment privilégié d’y avoir peint, que je laisse dans le secret de nos cartons les travaux réalisés, mais sachez qu’ils étaient tous empreints de toute la beauté, la simplicité et la sérénité de cette jolie chapelle . (Photo Alain MARC) .

Mais revenons dans la combe du Thévenot : voici le travail de Catherine, totalement débutante, qui se demandait même en début de semaine si elle allait tenter l’aquarelle et plutôt ne faire que de la randonnée ! Je l’ai certes aidée comme il se doit, mais avouez que pour un résultat de fin de semaine, ce n’est vraiment pas mal .

Il faut avouer que ce coin-là possède aussi un charme fou ! Un endroit un peu comme celui de la clairière des Cernonniers, en dehors du temps, tranquille à souhait, qui a une âme, une présence, l’empreinte d’une vie traditionnelle séculaire qu’il suffit de percevoir, de saisir, et par le biais de nos aquarelles, de prendre plaisir à raconter… (Photo Alain MARC) .

Françoise 1

Je crois que cette aquarelle-ci est de Françoise, on voit bien les effets de lumière dans les brumes de la forêt, on y retrouve toute l’atmosphère des paysages de neige, on ressent le froid piquant du matin, on devine le début d’une belle journée, on a envie de partir skis au pied avec boisson chaude dans le sac et casse-croûte pour la journée … Cette petite ferme francomtoise blottie en fond de vallée, Blandine, Roselyne et Évelyne l’avaient aussi fort bien réussie, je suis heureux encore une fois à travers cet article de toutes les féliciter : la magnifique matinée restera à jamais gravée dans leurs aquarelles car c’est aussi le charme de cette activité que de conserver intacte la mémoire des meilleurs moments partagés !
À
travers les deux volets de ce reportage vous avez approché ce que les participantes, Christiane COLIN (pour la partie accueil) et moi-même, avons vécu le temps d’une parenthèse à la montagne qui ne ressemble pas à toutes les vacances de neige .

Et même si je n’ai pas évoqué toutes nos sorties, le grand nombre d’exercices réalisés sur le motif et bien au chaud, les soirées au coin du feu, les échanges chaleureux qui allaient transformer ce temps-là en valeur profonde durablement ajoutée à notre existence, (en fait une expérience autre que celle d’un simple stage d’aquarelle - mais en serait-il autrement dans n’importe lequel de mes stages et carnets de voyages ? -), je pense que la preuve de la réussite de ce genre de session n’est plus à faire, et que pour celles et ceux qui douteraient encore de tenter une telle aventure dans un futur avenir (seuls, entre amis, ou en venant me rejoindre dans l’un de mes groupes), il est des évidences qui ne trompent pas : il est tout à fait possible de peindre dans la neige et la froidure de l’hiver pour faire de chaque instant d’aquarelle une véritable fête qui vient anticiper les sorties des beaux jours .

Le dernier souvenir que je voudrais vous offrir de cette magnifique semaine, c’est l’image (qu’il suffit de cliquer pour la voir en plus grand afin de bien percevoir la notion d’espace et de liberté qu’elle évoque) de ces silhouettes traversant un champ de neige sur le chemin du retour, qui ne veulent pas que se finisse la magie quand il faut bien rentrer au dernier soir, et qui voudraient empêcher le soleil de se coucher dans la nuit bleue qui approche, inondant déjà de silence les sommets irréels du Jura Oriental … (Photo Alain MARC) . Le prochain stage aquarelle «Ambiances et paysages de neige» aura lieu en févier ou mars 2011, vous pouvez vous y préinscrire dès à présent .

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 14:54

C’est le premier jour du printemps que j’ai choisi pour vous offrir ce petit reportage sur la magnifique session d’aquarelle qui nous a permis d’assister aux dernières froidures de l’hiver .

Là-haut, sur les crêtes enneigées des hauteurs sauvages et grandioses du Jura Oriental, nous étions quelques privilégiés à vivre l’une des plus belles sessions d’aquarelle de ces dernières années .

Le petit groupe en randonnée aquarelle sur la route de la très belle combe du Théverot : à gauche l’ubac enneigé qui ne dégèle pas de la journée, à droite l‘adret ensoleillé où la neige fond, et où il fait si bon s’installer pour peindre sous les chauds rayons du printemps qui pointe le bout de son nez . Au fond à droite : les rochers de la Côte du Cerf où les chamois occupent les terrasses les plus à l’abri pour profiter eux aussi des meilleures heures de la journée … (Photo Alain MARC) .

Qui aurait pu imaginer qu’elle pouvait être aussi agréable, cette semaine loin du hourvari des villes et des préoccupations quotidiennes, dans cette montagne secrète baignée de lumière et d’air pur où nous nous retrouvions dans la douce chaleur de la maison de Christiane, toute parfumée des plats délicieux qu’elle nous préparait chaque jour ?

Pour chacune des participantes à l’aventure (que je tiens à remercier chaleureusement pour leur enthousiasme et l’intérêt des travaux réalisés, …combien je regrette qu’aucun homme ne se soit joint à nous !), je dis : nous avez eu bien de la chance d’assister à ce majestueux départ de l’hiver, aux dernières bourrasques de neige accompagnées par la force de la bise, le froid piquant du matin, puis les nuages qui se dissipent, le bleu qui vient trouer la grisaille des brumes, avec en prime ces rayons de soleil qui transforment tout comme une fête, dans un véritable décor de conte de fées !

Et pour vous, chères et chers amis (es) de ce blog, je reviens sur cette semaine de blancheur et d’amitié, pour vous faire partager quelques-uns de ces moments rares, car il y a longtemps que je voulais vous donner des nouvelles, vous dire que je ne vous oubliais pas ...

Cependant nous étions dans une si agréable parenthèse que nous n’avions pas vu le temps passer !

La maison de Christiane vue de l’extérieur, enfouie dans la neige avec ses bardeaux de bois qui la protègent comme un vieux refuge : un havre de paix, de quiétude et de douceur où il faut bon retrouver le feu dans la cheminée et les boissons chaudes aux arômes parfumés préparés en notre absence par la maîtresse de maison … ( Photo Chez les Colin) .

Vue de l’intérieur cette fois, juste un coup d’œil dans son assiette lorsque arrive l’heure du repas : une entrée parmi tant d’autres pour une bonne et réconfortante nourriture de montagne, qui, revue par Christiane reste délicieuse et légère, en participant au charme incontournable d’un tel séjour … ( Photo Alain MARC) .

Parlons à présent d’aquarelle si vous voulez bien .

Les sorties ont eu lieu tous les jours et par tous les temps ou presque, puisque nous avons eu la chance de bénéficier de toutes les ambiances possibles de neige, le thème du stage étant ainsi exploré dans son ensemble avec une alternance de travail sur le motif et en intérieur . Cela nous a permis de voir les principales techniques applicables à ce thème de travail, et ce ne fut pas le moindre des plaisir qu’avoir à les mettre en oeuvre sur le motif, même lorsque l’eau malgré sa préparation «anti-gel» spéciale, gelait sur le pinceau avant même d’être posée sur le papier, ou que des grumeaux de glace transformaient la palette en fragments colorés de sorbets congelés .

Sur cet ancien sentier de contrebandiers, notre première sortie en forêt à l’abri des grands sapins, (car malgré le soleil illuminant le paysage la bise soufflait fort sur les hauteurs) ce qui nous a permis d’aborder l’un des sujets de neige des plus complexes qui soient : les sous-bois enneigés … ( Aquarelle Alain MARC) .

Un moment de ma « démo », avant que je remette vite les gants car en cet instant précis il ne faisait pas chaud aux doigts ! ( Photo Blandine BERTHET) .

Quand il fait trop froid justement, il faut vite faire sa prise de notes avec quelques couleurs si possible en appoint du croquis, on refera (ou terminera) le motif au retour bien au chaud à l’intérieur . (Croquis - prise de notes Alain MARC) .

Retour sur le hameau de La Fresse dans la poudreuse profonde : nous allons nous réchauffer à la maison de Christiane qui est à droite tout au fond . ( Photo Blandine BERTHET) .

 

Un «classique» des paysages de neige : le chalet en lisière de forêt, comme on en voit tant dans les paysages de montagne … ( Aquarelle Alain MARC) .

Évelyne en plein travail face à la maison de Christiane et au hameau de La Fesse . ( Photo Alain MARC) .

Quand le temps s’est gâté, le paysage n’en était pas moins fascinant et mystérieux : Évelyne a bien saisi ce moment où les sapins et les maisons disparaissaient dans la brune et les flocons légers  ayant reblanchis les toits… ( Aquarelle Évelyne HUYARD, je cite ici son travail, car elle était la seule du groupe à avoir sur son carnet les mêmes paysages peints l’été et l’hiver ) .

Exemple type d’une petite aquarelle directe, réalisée en moins de deux minutes au spalter large de 8 coups de pinceau seulement, avec enlevés raclés pour les arbres du fond … ( Aquarelle Alain MARC) .

  

Les combes du Jura Oriental sont comme des paysages de rêve : douceurs et vallonnements entre crêts et lisières de forêts aux sapins sombres et infinis, qui se prêtent bien à la réalisation de cartouches et de panoramiques … ( Aquarelle Alain MARC) .

Le paysage depuis la combe de La Fresse, dans la magie du soir qui tombe ... ( Photo Alain MARC) .

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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 09:10

Partez avec Martine CHANTEREAU au Pays Dogon


Vous souvenez-vous de notre amie Martine CHANTEREAU ?

Elle animera du 6 au 14 décembre prochain un stage « carnet de voyage » au Pays Dogon, l’un des plus beaux visages du Mali .

Diversité des cultures, des ethnies et des paysages y seront abordés à travers un itinéraire adapté pour alterner découverte, marche et dessin .

Si l’aventure vous tente découvrez détails et conditions pratiques sur le site d’Atalante : http://www.atalante.fr/fiche?18278

 

Quant à nous,  le compte à rebours pour le départ de notre carnet de voyage en Chine a commencé, nous allons vivre une autre magnifique aventure picturale et humaine à la rencontre du Yunnan intime et de ses groupes ethniques qui ont conservé l’immense richesse de leur patrimoine culturel, pendant plusieurs semaines à travers près de 6000 km de paysages des plus variés, du Tibet jusqu’à la frontière Vietnamienne (stage complet, pour les carnets de voyages à venir reportez-vous aux programmes ci-dessous) …

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 13:57

L’esprit «vacances» en aquarelle …

 

Il est directement lié au plaisir de peindre dont je parlais dans le dernier billet !

Accessible à toutes et tous je vous l’assure : s’il en fallait une preuve de plus je prendrais en exemple ces deux belles journées de soleil, de lumière et de ciel bleu, que nous venons de vivre en nord Aveyron .

Une parenthèse de bonheur, de complicité picturale, de découverte pour les nouveaux venus, où toutes les couleurs d’Aubrac et de Viadène réunies se sont mélangées dans nos palettes pour faire naître dans nos carnets ces instants précieux à travers lesquels le temps s’est arrêté .



À
l’endroit même où nous étions en train de «tester» le site il y a 3 jours avec Pierre : le petit groupe fait connaissance autour du premier sujet de la journée … Il va faire beau, chaud, très chaud même, l’esprit du groupe est à la gaîté, l’ambiance est donnée ! (Photo Alain MARC)


Si, si je vous l’assure : - ah, si vous aviez vu combien tout le monde se retrouvait en fin de journée sans avoir vu le temps passer !

Le but n’était pas de réaliser un chef d’œuvre, ni une de ces aquarelles dont elle va à coup sur prouver de façon incontestable et définitive votre talent, votre supériorité ou votre maîtrise en la matière (il faut de toute façon un peu plus de temps pour cela) : le but était tout simplement en apprenant à produire quelque chose «d’honorable» (c’est déjà bien de concevoir quelque chose «d’honorable»), de découvrir, de partager, et de profiter pleinement de ces précieux moments picturaux qui mis bout à bout font le bonheur des plus simples carnets de route, parce qu’ils sont en définitive bien plus beaux que les petits joyaux de mémoire illuminant ce carnet .




Qu’il (elle) soit confirmé (e) ou débutant (e) chaque participant (e) a pu réaliser d’emblée des aquarelles et croquis très intéressants : j’aurais pu les photographier tous tant j’étais content de voir les résultats obtenus, car chacune, chacun, a fait de belles choses, j’en suis vraiment très heureux .

Je reste persuadé que c’est peindre avec plaisir et bien guidé sans trop se compliquer la vie qui donne de tels résultats … Si je choisis quelques-unes des aquarelles de Thu TIET pour illustrer cet article, c’est sans doute parce qu’elle représente bien la moyenne de ce qui a été réalisé en initation, parce qu’il lui a fallu un certain courage (ne me connaissant pas) pour être venue seule de Paris spécialement pour ces deux simples journées, et puis (comme pour plusieurs autres) parce qu’elle se «jetait à l’eau de l’aquarelle» véritablement sur de tels motifs pour la première fois : son «Église de Bez-Bédène» est aussi lumineuse et gaie que l’était cette journée et pour un premier essai c’est un vrai bon résultat ! (Aquarelle Thu TIET)

 

Les joyaux de mémoire illuminant le carnet : ils sont une fête, une jubilation secrète, presque indescriptible ; le bruit du vent dans les branches, celui de l’eau sur les rochers, la cristalline sonorité de la cloche égrenant les heures du village, des cris d’enfants jouant ailleurs dans la nature, des martinets criant au dessus de nos têtes quand le soleil décline, l’odeur des chaumes, des bruyères et des fougères, celle du suint de la laine des brebis, qui monte depuis les pentes en dessous, ou plus lointaine encore mais aussi colorée dans nos narines que la robe fauve des vaches qui paissent un peu plus loin, celle d’un troupeau d’Aubrac à contre jour dans la lumière qui inonde tout …

- Et encore, si vous saviez tout ce que je n’évoque pas ?




Dans la chaleur du milieu de journée notre randonnée nous emmène jusqu’au bord du torrent, où après un convivial pique-nique chacun va pouvoir s’essayer dans la fraîcheur du sous-bois au jeu subtil de l’ombre et de la lumière jouant au dessus de l’eau … (Photo Alain MARC)


Hors, cela n’a pas de prix .

Et le bonheur de le partager ensemble encore plus .

Les vacances sont ce moment de liberté où le monde, (à travers l’univers qui nous entoure), nous est entièrement disponible .

Le découvrir (ou le redécouvrir) à travers notre regard de peintres, d’artistes amateurs (est amateur toute personne qui «aime» tout simplement, - donc je suis moi-même «amateur», bien sur ! -) est un luxe devenu rare pour qui a perdu le sens de cette simplicité picturale que j’aime transmettre et essaie de partager avec vous …




Parmi les exercices abordés dans le sous-bois, celui de l’aquarelle appliquée à ces jeux de lumière sur les rochers et la verdure m’a permis d’expliquer de la façon la plus simplifiée possible comment se jouer à notre tour des difficultés du motif, tout en réalisant une petite aquarelle, qui pour autant qu’elle soit objet pédagogique, n’en devait pas moins être produit de la jubilation de l’instant . Il y avait possibilité de l’interpréter de manière formelle (comme je l’ai fait) ou de bien plus libre façon, ce que j’ai également expliqué … («Rochers à contre-jour» - «Aquarelle de démo» -, Alain MARC)

 



Et voilà l’aquarelle de Thu : aussi étonnante et belle que celles du reste de la petite troupe (… on voit au fond la passerelle enjambant le torrent synthétisée à souhait pour qu’il n’en reste que la poésie) !

Elle prouve combien la réappropriation du sujet et son interprétation selon la personnalité de son auteur peuvent s’affranchir du motif de démonstration, la démonstration n’étant là que pour donner des clés et des explications techniques, pour apporter des réponses aux questionnements bien légitimes du pratiquant, son expression personnelle bénéficiant de toute la liberté à laquelle je suis si attaché, (qui n’est rien d’autre que la naissance d’un «style» d’écriture picturale, même si ce n’est que la deuxième aquarelle de ce type réalisée pour la première fois sur le motif) . (Aquarelle Thu TIET)

 

Le plaisir de peindre dans la jubilation de l’instant … Cela ne veux pas dire que vous allez peindre n’importe quoi, n’importe comment : - vous vous donnerez les moyens de faire en sorte que ce luxe soit le reflet de votre expression (donc d’une importante partie de votre être) tant dans le fond que dans la forme en connivence avec ce reflet du monde que vous aurez saisi et fait vôtre à travers ces coups de crayon, ces quelques couleurs et ce support de papier, dont on verra à la fin que c’est une véritable aquarelle (et en cela à travers nos moments communs de peinture, partager avec vous mon expérience à la fois technique et créative aura ici pris tout son sens) !




Parmi les «temps forts» de ces deux journées de randonnée aquarelle, ceux des «croix d’Orlhaguet» nous ont ouverts la connaissance d’un étonnant patrimoine où tout en nous faisant cheminer dans une campagne restée pure et authentique, nous ont permis d’illustrer nos pages de carnet de splendides croix de pierre sculptée . De granite, schiste, basalte ou grès elles ont traversées les siècle (pour la plupart datant de la fin du 15ème et du 16ème siècle), constituant une véritable richesse pour les petits bourgs d’ Orlhaguet et de Mels en Viadène où nous avons passé autant d’agréables moments … (Photo Alain MARC)

 



… Une charrette fleurie comme on en trouve tant dans nos villages : celle-ci n’allait pas nous échapper, car elle était le sujet idéal pour se défaire de la tyrannie du détail qui tue la fraîcheur de l’âme ! (Photo Alain MARC)


Ainsi, de ces deux journées 2009 de «randonnée-aquarelle» liées au Festival de la Randonnée Pleine Nature d’Espalion, il reste une magnifique gerbe de souvenirs aussi colorée que les fleurs des champs !

Pas étonnant : dans un pays qui vous permet de poser un pied aux marches de l’Auvergne, l’autre en terre rouergate avec le regard tourné vers la Méditerranée, on ne peut que le ramener dans sa besace et sur les pages de son carnet, cet esprit «vacances» de l’aquarelle !




Ici, les fleurs sont redevenues «sauvages», et la petite charrette dans le contre-jour de la fin d’après-midi nous raconte tellement d’histoires de retour des champs et de départs pour les foires d’antan, qu’on croirait entendre le souffle des bœuf qui la tiraient mêlé à des chansons joyeuses et à des rires d’enfants … («Charrette fleurie», Aquarelle Thu TIET)

 

Comme j’ai pris l’habitude de vous retrouver à travers ces quelques lignes pour continuer de vous faire part de ces bons moments, comme je vous donne ici même de temps en temps quelques «tuyaux» pour en vivre de votre côté vous-même, comme vous êtes de plus en plus nombreux (et nombreuses !) à venir me rejoindre dans les sessions que j’ai le plaisir d’animer en France et à l’étranger pour vous, je réfléchis en ce moment à vous proposer encore mieux à travers ce blog …

 

Nous verrons prochainement si «l’allègement» de la fréquence des articles que j’y publie me donne plus de disponibilité pour le projet sur lequel je travaille : si celui-ci aboutit, ce sera quelque chose !
Il devrait renforcer l’interactivité entre cet espace web et une réalité de terrain à laquelle vous pourrez mieux participer, que vous veniez me retrouver un jour ou l’autre sur le motif à l’occasion d’un stage aquarelle ou carnet de voyage, ou que vous ne puissiez pas me rejoindre, pour quelle raison que ce soit : ce sera alors moi qui de la sorte viendrai vers vous !

- Alors je vous dis «à bientôt» ?

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 20:56

A WATERCOLOUR PAINTING COURSE WITH ALAIN MARC IN THE FRENCH ALPS, JULY 2009

 

... à l'intention de nos amis anglophones, ce petit résumé du dernier stage des "Hautes Vallées de l'Alpe" par Jane TOMLINSON participante au stage et artiste émérite :

I found this course on the internet and enrolled with hardly any idea of what to expect. After all, an art course with the wrong teacher, however talented an artist he may be, could well turn out to be extremely boring .

On the contrary, Alain is inspiring, witty and has the gift of all good teachers - the ability to explain and demonstrate his art succinctly, clearly and in a lively way, accessible to all .
His talent and enthusiasm jump off his brush at you .
After each demonstration, he set us to work, giving each of us individual, helpful advice on where we were going wrong, as well as plenty of praise fo our good points .

 


En plein travail face à la chapelle de Montvalezan ... (Photo Alain MARC)


Add to this a nice group of people on the course, the magnificent mountain backdrops, a wide variety of subjects to paint - village scenes, waterfalls (sounds hard ... and it is!) and even the 'Tour de France' cycle race to name just a few, and there you have a recipe for anything but boredom .

Now I know why Alain Marc's courses are invariably fully booked from one year's end to the next, and why people keep coming back.
I, for one, will definitely be putting my name down on next year's waiting list. Can't wait to begin again !



La «démo» de cette séance … (Aquarelle Alain MARC)


I found this course on the internet and enrolled with hardly any idea of what to expect. After all, an art course with the wrong teacher, however talented an artist he may be, could well turn out to be extremely boring .

On the contrary, Alain is inspiring, witty and has the gift of all good teachers - the ability to explain and demonstrate his art succinctly, clearly and in a lively way, accessible to all .
His talent and enthusiasm jump off his brush at you .
After each demonstration, he set us to work, giving each of us individual, helpful advice on where we were going wrong, as well as plenty of praise fo our good points .

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