stages aquarelle et carnets de voyages - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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-  Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 19:13

 

AVANT TOUT, JOYEUX NOEL !

J'ai pour ce jour de fête à vous faire rêver un peu avec mon

© Stage carnet de voyage « Coup de cœur - découverte » :

« Train du désert, mer de sable et oasis en Mauritanie »

Ce sera l’un des points forts de l’année 2007, de même que le stage du Grand Sud Marocain en itinérance entre Atlas et désert .

Comme pour ce dernier le croquis aquarellé, l'aquarelle pure et la prise de notes feront de ce stage une étape intense, incontournable dans l'itinéraire d'un peintre voyageur . Peindre ici dans les immensités désertiques de la Mauritanie, en ramener des paysages toujours différents à travers des oasis et une ville culturelle étonnante en utilisant des transports aussi variés que complémentaires, sera une inoubliable expérience .

 

 

« TRAIN DU DÉSERT, MER DE SABLE ET OASIS EN MAURITANIE » :

Train du désert, 4 x 4, marche à pied, paysages sahariens uniques, tout cela réuni pour un stage carnet de voyage inoubliable entre immensités désertiques, oasis, rencontres fortes avec la population locale et très ancienne ville sainte !Dates : 23 au 30 avril 2007

Le train du désert, légendaire et mythique, spectacle étonnant dans lequel vous serez actrices et acteurs le temps d’une évasion hors du commun lors de ce voyage singulier . Avec lui,vous plongerez dans les splendides paysages du désert et en ramènerez des aquarelles colorées et exotiques …

Un petit âne et son cavalier, comme nous en rencontrerons dans le désert . (Aquarelle Alain MARC)

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 18:54

Aquarelle en Rouergue …

Un stage d’aquarelle qui vous emmènera sur le terrain de quelques-unes des pages les plus colorées de mon livre « Aveyron, Carnet de routes » en juillet 2007 : 

"AQUARELLE" : "DECOUVERTES PICTURALES EN HAUT ROUERGUE"

Il a pour but de répondre à la question suivante :

- Comment exprimer le charme des paysages d'été en Aveyron, l’harmonie d’une architecture traditionnelle locale aux mille facettes, l’atmosphère d’un terroir authentique plein de surprises pour le peintre observateur ?

En privilégiant ce séjour entre causse et Lévézou, sur les terres sauvages et lumineuses du haut Rouergue ( un maximum de travail en extérieur, “ excursions peinture ” vers les plus beaux paysages de la région, découverte picturale de sites peu connus ), vous pouvez avoir une idée de ce stage en cliquant ici, c'était lors de l'été dernier .

- du 9 au 13 juillet, en hébergement libre

 Si ce stage vous tente n'hésitez pas à m'en demander les modalités à mon adresse e-mail aquarelliste@aquarelle-en-voyage.com c'est avec plaisir que je vous accueillerai dans cette session, et vous ferai partager toute mon expérience !

Une typique maison du nord Aveyron, avec son porche pigeonnier à colombages ses toits de lauzes et sa grande cheminée . (Aquarelle Alain MARC)

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 23:21

Aquarelle en Provence …

Voici les deux premiers stages d’aquarelle programmés pour 2007 .

"LUMIERES DE PROVENCE, ENTRE ALPILLES ET LUBERON"

Ils ont pour but de répondre à la question suivante :

- Comment traduire en aquarelle les couleurs et les lumières de Provence, aux paysages enchanteurs, éblouissement des peintres et sources de beauté ?

Ils se dérouleront à partir d'une splendide abbaye près de Salon de Provence, entre Alpilles, Lubéron et Sainte -Victoire sur la route des peintres de la lumières, avec un maximum de pratique en extérieur, vers les plus beaux paysages de la région, à la découverte picturale de sites peu connus . Un stage où les accompagnants sont les bienvenus en fonction des places disponibles .

- du 20 au 26 mai pour la session de printemps

- du 23 au 29 septembre pour la session d'automne

Si ce stage vous tente n'hésitez pas à m'en demander les modalités à mon adresse e-mail aquarelliste@aquarelle-en-voyage.com c'est avec plaisir que je vous accueillerai dans cette session, et vous ferai partager toute mon expérience !

Si ce stage vous tente n'hésitez pas à m'en demander les modalités à mon adresse e-mail

Pour en savoir plus sur ces stages voyez les articles que je leur ai déjà consacrés lors des sessions 2006 en cliquant ici et ici .

Nous avions peint cette aquarelle dans le joli jardin de la marchande de fleurs du petit village de Vaugines en sud Luberon . Une excursion de peinture comme tant d’autres qui nous emmènent dans des coins merveilleux pendant toute la semaine de stage . (Aquarelle Alain MARC)

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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 22:46

Aquarelle et carnets de voyages ...

 

Bientôt le planning détaillé 2007 de mes stages et voyages à découvrir dans ces colonnes …

En attendant, quelques images retirées des stages et voyages peinture similaires des années précédentes pour illustrer ceux qui arrivent .

Je reprends l’an prochain des destinations qui représentent beaucoup de joies pour les participants (tes), avec des souvenirs uniques et des résultats magnifiques au bout de l‘aventure .

Ce soir je vais évoquer un stage qui se déroulera du 21 au 28 octobre 2007 sur lequel je reviendrai dans d’autres articles car il ressemble beaucoup à celui des Aventures en Pays Berbère au cours duquel nous avons réalisé le fameux carnet de voyage intitulé « La piste de lumière rose » .

Il s’agit de « Découverte du Grand Sud Marocain » .

Notre campement d’aquarelle au pied de la grande dune d’où j‘ai pris cette photo lors de sa première version il y a deux ans . Tout autour, à perte de vue, le désert où tous les mirages sont possibles …  J’avais fait dresser une tente caïdale pour notre cours d’aquarelle en cas de tempête de sable . Mais nous n’en avons pas eu besoin : là c’était si beau et si loin de tout, que chacun a dessiné ce qu’il voulait . Le campement était beau, les dunes aussi, le ciel, et nos chauffeurs de 4 x 4 enturbannés . Je crois que tout le monde s’est endormi pinceaux et couleurs à la main ! (Photo Alain MARC) .

Comme pour celui des « Découvertes en Pays Berbère » l’usage des véhicules tout terrain nous permettra dans ce stage de parcourir de grandes distances pour découvrir des endroits très différents du désert, de la Vallée du Draa et de l’Atlas, qu’un autre moyen de locomotion ne nous permettrait pas en si peu de temps .

Grâce à cela nous pourrons réaliser un carnet aux motifs beaucoup plus variés, échappant à toute monotonie .

La beauté des paysages qui nous laissent sans voix, nous la retrouverons avec les merveilleuses couleurs que nous offre ce pays, le vert lumineux des palmeraies, la palette des ocres, jaunes, roses des dunes et des roches des canyons, le blanc vivifiant de la neige sur les sommets de l’Atlas, le bleu limpide du ciel, et enfin le rouge du soleil couchant sur le désert .

Ce soir-là une troupe de musiciens nous avait rejoint avec le camion tout terrain qui transportait le campement . Nous avons peint, chanté et dansé tard dans la nuit au son des bendirs et jaïtas (Photo Alain MARC)

Delacroix écrivait lors de son premier voyage dans ce merveilleux pays :

« C’est déjà de l’Afrique à présent … », et il est vrai que c’est déjà l’Afrique, « notre Afrique », celle des sortilèges et des magies, celle qui a enfanté toutes nos civilisations il y a des millénaires de cela …

Venez avec nous : vous réapprendrez à vivre l’instant présent avec délectation et gourmandise ; avec intensité comme s’il contenait toutes les secondes de l’éternité . Chaque minute vous apportera ses surprises, son émerveillement, sa notion toute neuve du bonheur .

"Enfin, n’oubliez pas : dans la vie comme dans le désert, les distances qui nous séparent du but ne se mesurent pas en kilomètres mais sont juste le reflet de l’envie que l’on a de les parcourir ."

Notre équipe logistique avait allumé un feu avec du bois mort ramassé le long des pistes à des kilomètres de là . Il s’est éteint tout doucement comme nos yeux qui n’arrivaient plus à rester ouverts . Nous étions déjà dans le rêve tout éveillés, et la nuit qui nous enveloppait en fit un palais des mille et une nuits tout constellé d’étoiles .(« Le feu de camp » aquarelle Alain MARC)

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3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 20:24

Fulgurances de l’instant sur la trace des peintres de la lumière .

Un nouveau stage d’automne se termine au pays de Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Brayer, Picasso … Et de combien d’autres qui ont parcouru ces contrées du soleil et du vent aux terres écarlates et pourpre, aux roches éclatantes comme la neige, des couleurs plein les yeux, plein le cœur à faire déborder le Rhône de larmes de bonheur ?

Je ne cesse de respirer la Provence, « ma » Provence devrais-je dire tant je la porte en moi comme un accomplissant secret .

Je retrouve dans ses chemins creux, sur ses sentiers et ses rocailles les mots d’un Matisse inspiré qui disait : « La lumière spirituelle naît de toutes les lumières absorbées » .

J’arpente les Alpilles et la Sainte Victoire en quête d’images empreintes de romantisme et de mélancolie, où la blanche roche du calcaire émerge de sa chevelure de pins dont les cimes blondes, ensoleillées, recouvrent le sous-bois pour mieux y cacher la mémoire des poètes et des peintres … J’y retrouve une muse qui ne m’a jamais abandonné . (Photo Alain MARC)

Je voudrais faire découvrir cela à mes stagiaires . Mais cela ne s’explique pas, ne se raconte pas, ne se dit pas . À peine peut-on essayer d’en transmettre l’évanescente perception, d’en partager la bouleversante intuition …

Cela se fait dans les fulgurances du regard, au premier ressenti des émotions nées de la simple et profonde immersion dans les chatoyantes vibrations du paysage méditerranéen .

 

Dans la lumière verte et bleue des oliviers, l’automne au pied du Luberon . Chacun peint sa Provence : celle qu’il découvre, celle qu’il portera pour toujours au fond de sa mémoire . Les séances s’enchaînent .

Les touches d’aquarelle sont toutes parfumées de lavande et de thym, de sarriette et de romarin . On ne peint pas ce que l’on voit mais ce que l’on devient à travers ce que l’on peint . On apprend plus que la technique dans certains stages d’aquarelle … (Photo Alain MARC)

Alors, peindre n’est plus peindre, voir n’est plus seulement regarder, ressentir est déjà exprimer et il faut aller vite, très vite, avant que le temps ne puisse nous rattraper si on veut lui échapper et prolonger l’instant dans un espace d’éternité qui restera à tout jamais gravé sur un petit bout de papier .

« Les Alpilles en Automne » (aquarelle d’Alain MARC 50 x 65 cm) . J’avais rapidement peint ce paysage à l’endroit même où Brayer avait peint son « Amandier aux Baux » . À grands coups de brosse, pour ne pas laisser évanouir mon émotion du premier instant . La nature flamboyait . Il faisait un peu de mistral . Le propriétaire du champ en dessous, avait coupé d’un coup de tronçonneuse les amandiers de Brayer . Mais les amandiers existeront pour toujours avec deux ou trois fleurs printanières au bout des branches décharnées …

En Luberon, les terres ocres de Roussillon, et le village qui garde encore sa couleur de braise et d’écorce d’orange une fois la nuit tombée, on bercés mes nuits . J’ai cru entendre Van Gogh qui me parlait de la mer et me disait : « …on ne sait pas toujours si c'est vert ou violet, on ne sait pas toujours si c'est bleu car la seconde d'après, le reflet changeant a pris une teinte rose ou grise » .

J’ai attendu le lendemain afin de voir le soleil se coucher et s’insinuer dans les ravines pour s’incarner dans les roches et jouer lui aussi le peintre des derniers instants de la journée … Il a ensuite embrasé l’espace en inondant nos yeux d’amour avec tout ce qu’il n’avait pas déposé sur les rochers .

Car il n’est point de regard faisant évoluer notre art qui ne passe par un sentiment d’amour lorsque la nature s’en mêle . On comprend mieux en regardant les terres ocres de Roussillon se parer des teintes du couchant combien toutes les nuances de la lumière se sont ainsi posées sur les pinceaux des plus grands peintres, servant aussi bien l'impressionnisme que le fauvisme, inspirant toujours le moindre amateur de couleurs … (Photo Alain MARC)

Cette problématique de la lumière qui passe vite, qui change sans arrêt, et puis qui disparaît, est au cœur même de la peinture à l’aquarelle : c’est la lumière qui lui dit que le temps est compté si du motif on ne veut être prisonnier mais au contraire par elle se libérer .

C’est ce que je nomme la « fulgurance de l’instant » : bien observer, aller à l’essentiel oublier les formes pour ne plus faire corps qu’avec l’ombre et la clarté . S’en abreuver et poser les couleurs … Peu importe que le produit qui en naît soit synthétique ou abstrait . Au contraire, quelques taches sont suffisantes pour traduire plus et mieux que la beauté du monde : son essence de vérité, sa présence révélée à notre conscience dans sa pureté .

Ici, le soleil pare d’or et d’éclats cendrés les reliefs de la falaise au dessus du sentier, dans le parc derrière l’atelier . Impossibilité de céder à la tentation figurative tant la nature sait faire abstrait ! (Aquarelle d’Alain MARC 22 x 31 cm)

Savoir se positionner par rapport à la lumière est aussi une nécessité .

Si je choisis très souvent le contre-jour, c’est qu’il apporte la transparence à la luminosité, en accentuant les contrastes, les rendant plus profonds dans les parties bouchées . Les ombres sont alors magiques dans leurs radiations bleutées . Il faut attendre les heures tardives, ou bien vouloir très tôt se lever pour bien en percevoir les nuances et pouvoir les noter .

C’est le jardin d’automne de la marchande de fleurs du village de Vaugines, le soir à contre-jour . Observez . Regardez comme cet ensemble est abstrait . Fermez presque les paupières, laissez le flou entre vos cils resserrés : on retrouve dans le fond des frondaisons de la forêt (mais en bien plus sourd, à peine rabattu), le bleu cobalt des fleurs du premier plan avec un soupçon du rose mauve de celles du second plan mélangés . - C’est que la lumière reprend à son compte les mélanges chromatiques des couleurs naturelles isolées si on sait convenablement par rapport à elle se placer . Jamais en éclairage frontal ou même latéral nous ne percevrions ces subtilités ! (Photo Alain MARC)

Je ne cite guère les lieux où nous avons été . Ils étaient tous enchanteurs dès l’instant où nous savions comment les regarder . C’était comme un carnet de voyage où le nom des étapes était sans importance puisque la lumière nous guidait . Un voyage au rythme des saveurs du regard qui nourrissent notre pensée … Je crois que le passage par la Provence est un passage obligé pour un artiste qui veut avancer . Et je ne parle pas seulement des paysagistes, des figuratifs, ou autres peintres de chevalet . Abstraits, informels, ou même conceptuels peuvent ici se ressourcer .

En ce qui nous concerne nous étions là pour l’aquarelle et ses modestes nécessités ; mais j’ai souvent trouvé sous le ciel de Provence les idées de grandes toiles relevant d’une autre forme de peinture sur laquelle j’aime me pencher mais dont je vous ai bien peu parlé …

Un jour peut-être … En attendant ces « Arbres en Luberon » très rapidement réalisés ne sont que des taches, mais ils restent pour moi le reflet d’une émotion et d’un moment privilégié qui n’a duré qu’un instant . Je les garde pour très longtemps ainsi posés sur le papier ... (Aquarelle d’Alain MARC 22 x 31 cm)  

Encore des taches : c’est la plaine au pied des Baux-de-Provence … (Aquarelle d’Alain MARC 15 x 15 cm)

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19 août 2006 6 19 /08 /août /2006 08:51

Stage aquarelle et carnet de voyage, dans les Gorges du Tarn .

Un nouveau stage passionnant vient également de se terminer, c’est celui des Grands Causses et Gorges du Tarn, qui a réuni des participants (tes) venus (es) des quatre coins de l’Hexagone .

Le village que j’avais choisi comme « camp de base » de nos périples picturaux est aussi l’un des plus beaux de France, puisqu’il s’agit de Sainte-Enimie, idéalement bien situé au cœur des gorges …

J’avais inauguré ce type de stage il y a 12 ans à partir d’un autre village situé bien plus bas sur le cours du Tarn et en avais gardé une réelle nostalgie car ce fut une belle réussite, mais les circonstances ne m’avaient pas permis de le renouveler plus tôt pour des raisons logistiques surtout, par exemple pour n’avoir pas trouvé de lieu d’accueil parfaitement adapté à mes groupes de stagiaires .

C’était il y a une douzaine d’années l’un des temps forts de la première version de ce stage : la descente picturale du Tarn en barques, accompagnés par les bateliers de la Malène au premiers rayons du soleil . La batellerie sur le Tarn est une tradition ancestrale remontant à l’époque où nulle route ne longeait le fond des gorges, où les ponts n’existaient pas, et où il n’y avait que les barques pour se déplacer d’un village à l’autre .

Ce jour-là nous avions loué plusieurs barques et les services de leur batelier respectif . Il y eut de superbes aquarelles et croquis à la clé, et des souvenirs inoubliables pour tous …

Les bateliers, qui ont survécu à l’aménagement des gorges pour le trafic routier existent toujours grâce au tourisme et leur « commerce » est même florissant, ils vous accompagnent en toute sécurité dans des endroits superbes auxquels on ne peut accéder qu’avec ce mode de locomotion (par exemple au fond des détroits) …

Séance d’aquarelle face au hameau de Hauterives où l’on n’accède toujours qu’en barque (ou après presque 2 h de marche à pied en suivant la rive gauche du Tarn) … Un hameau authentique où ne vivent que quelques familles ravitaillées par un câble transbordeur traversant la vallée depuis la route départementale . Elles ont l‘électricité depuis quelques temps mais pas encore l‘eau potable .

Voici l’une des belles maisons de Hauterive, l’un des sujets " patrimoine architectural " de nos croquis et peintures . Ces maisons caussenardes sont de petites merveilles d’architecture et d’ingéniosité car tout y est fait pour conserver la fraîcheur en été, la chaleur en hiver, et les toitures de lauzes calcaires sont conçues pour récupérer l’eau et la diriger vers la citerne, car c’est ici un bien extrêmement précieux .

Cette année il faisait très chaud cette semaine-là . Les cigales chantaient jusqu’au bord de l’eau . Nous avions décidé de traduire l'étonnante diversité picturale et la beauté sauvage du patrimoine naturel et humain empreint des espaces grandioses des canyons et des Grands Causses qui font tout le caractère de cette région . La canicule qui sévissait sur la France nous a souvent poussés à faire comme les cigales : nous rapprocher des galets du Tarn . Nous y trouvions ombrage et un semblant de fraîcheur, sans compter l’eau à profusion pour nos aquarelles !

Saisir les grandes falaises colorées et les reflets du ciel sur la rivière au fond du canyon, ou le soleil sur les stipes au vent du causse faisait partie des joies de ce nouveau stage .

Au sein de parcours pittoresques traversant des chaos rocheux aux formes étranges, des gorges légendaires (nous sommes aussi descendus au fond de celles de la Jonte), des petits villages au charme secret, nous avons réalisé quelques-unes des plus belles excursions picturales du Parc Naturel des Cévennes et Grands Causses .

Pour beaucoup c’était une véritable découverte, et pour moi un réel bonheur que d’emmener tous mes amis (es) aquarellistes à la rencontre de sites dont certains très peu connus sont carrément ignorés des touristes . Et puis, avec la complicité de mon amie Elizabeth (qui travaille pour le Parc National des Cévennes et qui connaît très bien elle aussi la région), nous avons accédé à des lieux rares où peindre est un privilège, que dis-je, un véritable bonheur !

Par exemple à cette chapelle troglodytique . Elle est totalement bâtie sous la roche, et même si elle est connue de pas mal de monde, nombreux sont ceux qui ignorent qu’elle cache l’entrée d’un grotte étonnante et d’un ancien moulin à eau alimenté par l’exsurgence s'écoulant de la cavité . Mais « top secret » : vous ne pourrez jamais les visiter car le propriétaire des lieux en a fermé l’entrée par une porte métallique fort bien verrouillée ! 

Ma chapelle de "démo"… (Aquarelle Alain MARC 18 x 26 cm)

Alors je me suis comme mes camarades contenté de visiter la chapelle et de la peindre, en regrettant de ne pas encore connaître ce chanceux propriétaire, qui peut-être, m’aurait permis de franchir son passage secret 

Nous sommes sur le Causse Méjean . Tous ces petits points dans le ciel ce sont des vautours . J’en ai compté plus de 50, ne retombant jamais sur le même nombre . Nous venions peindre cette magnifique pierre qui sert d’angle de clôture à un grand pâturage à brebis (he oui, cette roche était là bien avant les agriculteurs qui s’en sont servis pour tendre piquets et fils de fer), mégalithe qui n’est rien d’autre qu’un menhir, un superbe menhir calcaire qui sert aussi de borne limitant le terrain . Mais pourquoi tous ces vautours tournoyant au dessus de cet endroit du causse ? … J’ai immédiatement pensé à une brebis crevée . Elizabeth et Natalia ont été voir : la malheureuse bête, (car c’était bien une brebis) était sur le point d’agoniser, complètement déshydratée au soleil la tête coincée dans sa mangeoire, mais toujours vivante . Elle doit une fière chandelle à nos aquarellistes qui l’ont vite délivrée, la sauvant d’une mort anticipée car les vautours qui prolifèrent, n’ont (pauvres bêtes elles aussi) pas grand-chose à manger . Et nul doute qu’ils n’auraient pas attendu son dernier souffle pour sur elle se précipiter !

Comme quoi pratiquez l’aquarelle : cela peut toujours servir à quelque chose d’utile, même si ce ne sont pas des chefs-d’œuvre que vous voulez réaliser . 

Sur le Causse de Sauveterre cette fois-ci . Extraordinaire orage qui est venu nous rafraîchir en fin de journée . On dirait que la trombe d’eau qui tombe en occultant l’horizon derrière la cazelle est un pilier géant soutenant le nuage, en ajoutant au causse encore plus de magnificence et de majesté . Il faut être très rapide pour peindre ce genre de sujet . Le mieux est de faire une prise de notes afin d’en tirer un croquis aquarellé . Un jours dans ces articles j’expliquerai comment on peut facilement y arriver …

Le croquis aquarellé, l'aquarelle pure et la prise de notes firent de ce stage une étape intense, incontournable dans l'itinéraire d'un peintre, entre séjour pictural et carnet de voyage, avec pour toile de fond le décor bleuté des Cévennes .

Pour ce stage, nous avons souvent emprunté les traces de Martel, (cet infatigable explorateur des paysages dolomitiques à qui l‘on doit la notoriété des Gorges du Tarn et l’exploration des cavernes les plus connues de la région), pour aller à la rencontre d'un milieu naturel peuplé de légendes, de curiosités innombrables d'une faune et d'une flore parmi les plus riches de France, et d'une présence humaine multimillénaire où le pastoralisme et les traditions gardent une large place . 

On retrouve cette opposition entre la grandeur et la lyrique beauté de la nature et la minuscule mais courageuse implantation humaine à travers son habitat et ses abris dans le fond des gorges également . Ici, au Cirque des Baumes, plusieurs maisons blotties sous un immense surplomb rocheux sont en ruines, mais l’une d’entre-elles est habitée par un sympathique « ermite » qui défend avec acharnement la propreté des lieux régulièrement souillée par des touristes peu scrupuleux (la DDE ayant transformé le site en parking et aire pique-nique en bordure de la D 907)  (Aquarelle Alain MARC 19 x 27 cm). 

 

Cette page explique ma fabrication des verts pour le pin sylvestre et la manière de le représenter suivant la distance à laquelle on se trouve de lui . Vous remarquerez que la forme prime sur la couleur (pas trop grave de rater la couleur, mais qu’on reconnaisse au moins l’arbre par sa forme) et que les détails de l’écorce et des épines ne sont traités que pour les arbres rapprochés . (Aquarelle Alain MARC 21 x 30 cm)

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17 août 2006 4 17 /08 /août /2006 18:37

Stage d’initiation à l’aquarelle mise au service du carnet de voyage, en Rouergue .

C’est avec un peu de retard mais beaucoup d’enthousiasme que je vous invite aux temps forts de ce stage qui a récemment permis à une dizaine de personnes de s’initier ou de se perfectionner aux techniques de l’aquarelle en parcourant l’une des plus belles parties du Haut-Rouergue .

Le choix des sites de peinture, la programmation du stage et l’excellente météo, leur ont permis de découvrir des lieux de caractère dont certains sont très peu connus des aveyronnais eux-mêmes et auxquels j’ai déjà consacré plusieurs pages dans mon livre « Aveyron, Carnet de routes » .

En début de semaine la première journée « pique-nique-peinture » fut consacrée au lac de Pont-de-Salars, l’un des principaux « réservoirs » du massif du Lévézou, où les lumières matinales, la fraîcheur et le charme bucolique des rivages ont permis à chaque participant d’aborder sans complexes les problèmes relatifs aux reflets et aux perspectives particulières de ce types de sujet .

L’après-midi, les thèmes d’étude et de travail ont surtout été orientés vers la présence humaine en rapport avec ce plan d’eau (baigneurs, pêcheurs, centre nautique, etc.) afin de réaliser une première page très vivante de carnet de voyage .

 Dans ce genre de sujet, où le calme et la douceur du matin d’été doivent se dégager de l’aquarelle, il ne faut pas hésiter à accentuer la perspective aérienne des couleurs pour que le fond du motif soit plus bleuté, plus doux, afin d’obtenir un effet de lumière plus léger et transparent .

Il est important que l’observateur soit littéralement « imprégné » de l’ambiance des lieux dès son premier contact visuel avec la peinture ainsi réalisée . Il faut qu’il puisse ressentir l’heure du jour, le silence ambiant, l’absence de vent, la quiétude et la fraîcheur du plan d’eau …

C’est-ce qui fait toute la magie de l’aquarelle : un art au service de la sensibilité et de la vision de chacun, adaptable à chaque personnalité ou perception, toujours différente selon les choix déterminants que nous faisons dès que nous sommes en face d’un motif … (Aquarelle Alain MARC 18 x 26 cm)

Ce stage a pour but de se sentir à l’aise face à tout motif mettant en valeur l'âme envoûtante et mystérieuse du Causse Comtal, le charme et l’architecture du Rouergue traditionnel, la richesse d’un terroir plein de surprises, de ses paysages multiples, et de son patrimoine toujours vivant . À travers un parcours authentique et enthousiasmant partant de Gages, village au bord de l'Aveyron près de Rodez, nous avons donc été de découvertes en découvertes, rencontrant les habitants de ces belles campagnes, invités même par certains d’entre - eux à partager le verre et la fouace de l’amitié .

  Parmi les temps forts de la semaine, les croquis réalisés à la croix médiévale d’Estaing marquent notre rencontre avec l’une des plus belles expressions d’art populaire du Haut Rouergue, à la croisée des chemins de Saint Jacques de Compostelle et des itinéraires de vignerons descendant les délicats et bouquetés vins rouges des coteaux du petit vignoble environnant vers les gabarres du Lot .

 

Alterner les motifs en les disposant harmonieusement dans ses pages, conserver un rythme et une régularité expressive permettant une progression technique tout en améliorant l’impact visuel des travaux réalisés sont des objectifs accessibles à tous .

La variété des thèmes abordés permet à la motivation individuelle de ne jamais se laisser déborder par les difficultés ou la banalisation répétitive des motifs .

Le résultat, parfois enthousiasmant parfois décevant, est toujours un nouveau point de départ et c’est ainsi que la progression se fait pas à pas avec de plus en plus de réussite et de succès .

Cette ancienne maison, typique de l’architecture d’Estaing avec sa galerie et ses colombages, se situe à une centaine de mètre seulement de la croix ci-dessus .

Elle est reliée par un petit pont qui enjambe le ruisseau de la Caussane descendant d’Aubrac à son jardin en terrasse merveilleusement bien exposé sur le coteau, et jumelée à une dépendance ayant une toiture dite « à la Philibert Delorme » caractéristique de la haute vallée du Lot, (surtout en Lozère) .

Elle s’écroulait il y a 10 ans au moment où j’ai réalisé ce croquis, mais elle est aujourd’hui en cours de restauration et va redevenir l’une des plus belles maisons du vieux bourg . (Aquarelle Alain MARC 18 x 18 cm)

Voici l’étonnante église fortifiée d’Inières petit village près de Rodez à la limite du Lévézou et du Causse Comtal, édifiée entre le XIII ème et le XIV ème siècle .

C’est en 1442 que les habitants du hameau menacés par leur isolement et l’état d’insécurité dans lequel se trouvait le pays en ces temps reculés, la fortifièrent pour pouvoir tous s’y réfugier et y soutenir un siège, en créant ainsi un édifice religieux tout à fait rare et différent de celui de Sainte Radegonde un village voisin, dont l’église est fortifiée également .

Et telle que je l’avais peinte il y a près d’une vingtaine d’années … L’église est toujours identique, et sa triple fonction déterminée par chacun de ses niveaux est au contraire mise en valeur grâce à de superbes restaurations .

Son rôle était religieux avec l’église au rez-de-chaussée, de refuge collectif et stockage de biens et denrées sur quatre niveaux au dessus de la voûte de l’église, et militaire enfin à la hauteur des mâchicoulis et tourelles de défense .

Seuls certains des bâtiments alentour ont été modifiés, depuis la réalisation de cette aquarelle mais en respectant globalement l’architecture rouergate si caractéristique du lieu . Décidément un très beau coin à visiter et à peindre ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 30 cm)

Le proche - pigeonnier du Bruel à l’heure du retour des brebis .

C’est l’un des plus beaux du Rouergue, et son bâti en pierres sèches, sa couverture de lauzes en carène de bateau renversée, son escalier de calcaire, en font une petite merveille d’architecture rurale traditionnelle qui témoigne de l’ancestrale richesse de la ferme dont il marque l’entrée .

Certains l’ont peint du côté de sa façade sud, d’autres, grâce à l’aimable autorisation de la fermière, depuis l’intérieur de la cour …

Le voila vu de l’intérieur de la cour . Un escalier de calcaire permet d’accéder à sa porte et sert également de contrefort au mur qui le soutient .

Un char lourdement chargé de paille ou de foin pouvait aisément passer en dessous, et sa massive porte à deux battants se referme avec légèreté et précision grâce à un ingénieux système de pivots d’appui supportant le poids de ses battants .

Vous trouverez dans mon ouvrage « Aveyron Carnet de routes » (Éditions du Rouergue) la vue sud de ce porche, tel que je l’ai peint il y a deux ans . (Aquarelle Alain MARC 19 x 27 cm)

 

Séance de peinture ensoleillée sur le Causse Comtal . Thème de la matinée : architecture pastorale caussenarde et abris de bergers .

De drailles en dolines nous avons été à la rencontre de ces adorables constructions de pierres sèches de calcaire appelées ici « cazelles » qui exploitent les reliefs du terrain, et sont généralement orientées sud ou sud-est, à l’abri du vent du nord .

J’ai peint celle-ci plus au sud dans l’Hérault où on les nomme « capitelles » .Ce sont des bories en Provence ou des « gariottes » en Périgord .

Elles constituent des abris très surs et des sujets de peinture fort intéressants à aborder, surtout pour illustrer un coin de page de carnet lorsque celui-ci est consacré à la passionnante thématique rurale du causse . (Aquarelle Alain MARC 21 x 30 cm)

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28 juillet 2006 5 28 /07 /juillet /2006 11:16

Aquarelles en Bretagne, « Marines et paysage côtier » (B) ...

 

Continuons notre stage d’aquarelle en Bretagne, après avoir découvert quelques subtilités des paysages côtiers sur le motif en début de séjour …

Ce qui compte le plus à mon avis c’est d’exprimer « au plus près » l’ambiance des lieux, l’atmosphère se dégageant de nos rencontres, des paysages, des circonstances entourant l’instant présent . Facile à dire, moins à faire, mais si on a quelques bases de dessin, si on sait bien observer et surtout choisir ce qui pour nous est important dans ce que l’on voit, alors traduire tout cela n’est qu’un jeu d’enfant, un jeu de couleurs et d’eau qui va capter la lumière, les embruns, l’odeur iodée des algues, le bruit du vent dans les pins, du ressac montant des rochers, et le cri des goélands qui se répondent en passant au dessus de nos têtes ivres d’air pur et d’infinis horizons …

 Nous étions à la table d’orientation de Sainte Barbe face à l’Anse de Paimpol . On aurait dit que la marée était descendue d’un coup . Le ciel restait blanc, sans profondeur ni horizon, comme un grand voile de lait . Soudain, l’espace de quelques instants, la Pointe de Guilben se refléta en deux fois entre les bancs de sable et de vase où déjà quelques pêcheurs à pied commençaient leur prospection … (Aquarelle Alain MARC 18 x 25 cm)

Mes rêves d’aquarelliste étaient remplis de petits ports de pêche où il fait bon manger des fruits de mers à la terrasse des restaurants, de rivages sauvages parés de chapelets d’îlots, d’îles faites pour les poètes et les amoureux, de vieux gréements luttant contre les courants, de rochers de granit rose surgissant des bruyères …

Je viens de découvrir tout cela ici, et quel bonheur de vous en faire partager les si belles lumières qui font de la Bretagne un paradis pour aquarellistes !

Vous y apprenez les secrets parfois simples qui feront de vous des paysagistes complets et des peintres de marines avertis, vous profitez pleinement de la beauté des motifs, du charme de scènes marines typiques autant que de l’air vivifiant, en ayant la certitude d’entrer dans un authentique renouveau pictural .

 

« J’aime Paimpol et sa falaise » dit une vielle chanson française … Mais quelle « falaise » ? J’ai plusieurs interprétations dont la plus croustillante n’est pas pour me déplaire . Cependant, quand on me pose la question je réponds par cette boutade : « Allons peindre à la Pointe de Plouézec, vous verrez bien qu’il y a des falaises à Paimpol ! »

C’est incroyable comme en si peu de distance une telle richesse de motifs nous attend : vers Paimpol, Trégastel et la Côte de Granit Rose, autant que sur la Côte des Ajoncs et l'île de Bréhat ou du côté des Sept Îles .

La semaine est bien trop courte pour aborder autant de sujets, il faut choisir, c’est dur, je le fais pour le groupe, me promettant de changer de motifs l’année prochaine, comme je le fais régulièrement depuis tant d’années …

 

 

Ah les rochers de granit rose ! Un enchantement qui nous plonge dans l’alizarines, les roses dorés, et d’ocres saumonés aux parme et violine des ombres nous nous retrouvons dans le turquoise profond et changeant d’une mer souvent turquoise et marine, où l’écume du ressac est un magnifique collier d’argent … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

L’île de Bréhat est l’une de nos excursions favorites … Bien sur il faut marcher un peu, mais le déplacement vaut le voyage et c’est à regret qu’on repart vers le dernier bateau, en se disant qu’on reviendra le plus vite possible peindre ces aquarelles que nous avons repérées en passant : il ne reste donc plus qu’à revenir et à les poser sur le papier !

Le climat tempéré et humide de l'île de Bréhat lié à la présence proche du Gulf stream, fait de cette île un petit paradis où l’aquarelliste trouvera toujours un motif à sa convenance, qu’il regarde à l’intérieur des terres ou se retourne vers la mer …

 

C’est un vieux puits traditionnel, comme on en trouve beaucoup dans cette région de Bretagne . Il est un peu noyé dans la verdure et j’ai tenu à le traiter sous forme de taches en lui laissant son aspect étrange et mystérieux . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

 

Revenons sur le port de Ploumanac’h : chacun a choisi son motif, pour les un une vue d’ensemble, pour les autres un moulin à marée ou un bateau (souvent un vieux gréement d’ailleurs), sujets inépuisables qui donnent à ce petit port son charme incomparable … 

 

Ce vieux gréement entre au port toutes voiles baissées, et je le saisis à toute vitesse malgré le contre-jour qui durcit considérablement les effets d’ombres et de lumière … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

 

 

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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 11:06

Aquarelles en Bretagne, « Marines et paysage côtier » (A) ...

 

Il y a quelques jours se déroulait en Trégor l’un des nombreux stages d’aquarelle en Bretagne que j’ai eu l’occasion d’animer depuis plus de vingt ans .

C’est sur les côtes nord de Bretagne que se déroulait ce stage en ma compagnie, car c’est dans cette région allant de Paimpol à Trégastel que j’ai trouvé le plus grand nombre de thèmes et de sujets caractéristiques illustrant à merveille les thèmes abordés .

J’aime pourtant énormément la Bretagne sud, le Golfe du Morbihan, le Finistère et son caractère profondément marqué par l’océan, tout ce qui fait des autres régions bretonnes des lieux au charme incomparable .

Mais c’est sur cet endroit particulier que je me suis arrêté, car il me donne tout ce que j’attends d’une diversité de sites pour y réaliser un stage de qualité .

 

Fleurs dominant la mer au dessus de la baie de Paimpol . En face, l’ île du Grand Mez de Goëlo avec tout au bout le phare de Lost-Pic : c’est l’un de nos décors de peinture favoris qui vient souvent animer le fond de nos motifs autour de la baie …

 

Je traite souvent les rochers à marée basse (je n’évoque pas ici les vagues qui viennent s’y briser à marée haute) avec légèreté et liberté, de façon graphique souple et enlevée . Les rochers doivent être étudiés avec beaucoup d’attention si on veut les réussir : rester très fidèle à leurs formes et proportions, et surtout respecter les fissures, surplombs, entailles et autres « accidents » qui les caractérisent car ceux-ci autant que les volumes, déterminent les jeux d’ombre et de lumière qui font « vivre » le rocher . (Aquarelle Alain MARC 18 x 25 cm)

Pendant cette semaine de peinture, outre la découverte d’une région passionnante, nous allons sur la côte à la rencontre de ces lieux forts qui marquent votre mémoire autant qu’ils vivifient vos poumons . C’est une session où la météo nous réserve des ciels parmi les plus beaux de France, toujours changeants, autant que le paysage qui ne cesse d’évoluer au gré des marées, des saisons, des différentes lumières …  

Nous voici près de la Pointe du Château, face à l’embouchure du Jaudy et de ses incroyable poussière d’îlots : une ambiance unique qui vous projette dans un autre univers où l’écho des romans de Pierre Lotti vous plonge dans les couleurs, les bruits et les parfums singuliers de la vie des pêcheurs d’Islande …

 

C’est l’aquarelle que j’ai réalisée à cet endroit en « démonstration explicative », choix personnel de l’une des très nombreuses façons de réaliser ce sujet à un moment où la marée est un peu plus haute . Je répète que je n’aime pas passer des heures sur un motif et que pour ma part je défends les aquarelles simples et réalisées le plus rapidement possible . Cela ne m’empêchera pas de vous parler plus tard de motifs bien plus élaborés et créatifs où le travail de l’eau, la préparation des pigments, la patience, la dextérité et la justesse de réalisation en font des travaux d’atelier plutôt que de plein air . Ici, point de préparation spéciale du papier, pas de tubes à égarer sur le terrain, rien que du bonheur à vivre intensément le moment présent en toute simplicité : une communion avec la nature qui se passe de toute sophistication ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

Voilà, la pluie vient de s’inviter à notre séance de peinture ! Cela ne nous a que très légèrement gênés (parapluies, travail dans les voitures quand c’est possible, petite bâche plastique à tendre entre les arbres sont d’un grand secours), mais alors quels ciels nous avons pu traiter ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)  

Peinture dans le port à Ploumanac’h : on n’a pas besoin d’un matériel compliqué pour réaliser des aquarelles vivantes et lumineuses qui ne se comparent même pas aux meilleures photos … 

 

Ce port est celui de Tréguier ; on voit au fond la flèche de la magnifique cathédrale Saint-Yves, et en bas le port de plaisance avec ses innombrables bateaux blancs . Pour les mats et les bateaux, comme j’étais pressé, j’ai utilisé la cire ; il faut le faire de façon légère et fine pour qu’elle s’intègre bien au motif et fasse vibrer les couleurs voisines . On ne doit pas en déceler de traces l’aquarelle terminée et tout gommage est impossibles une fois posée : bien « calculer sa manoeuvre » ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)  

 Cet adorable petit moulin à marée se trouve du côté de Port-Blanc . Les moulins à marée constituent des motifs particulièrement attrayants . Il faut aller les peindre à toutes les heures du jour et sous tous les angles . Rien n’est plus émouvant que de voir le soleil luire à contre-jour sur les bancs de vase du bassin de retenue à flux descendant …

 

J’ai souvent peint ce vieux chalutier agonisant dans l’anse de Pellinec . Année après année, je l’ai vu se détruire : perdre son gréement et sa cabine . Il ne sera bientôt plus qu’une vielle carcasse à la merci des tempêtes d’équinoxes . Si vous passez par-là vous penserez à sa charge de mémoire, les histoires qu’il a vécues, les vagues qu’il a affrontées, les confidences qu’il a entendues … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

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20 juillet 2006 4 20 /07 /juillet /2006 21:38

Aquarelles en Provence, « La route des peintres de la lumière » (B) ...

 

Au cours de notre stage de peinture (voir «La route des peintres de la lumière» A ), nous parcourons la campagne à la recherche de ces motifs qui ont enchantés les grands peintres de la lumière comme les plus modestes, les plus anonymes ...

Années après années de recherches et de repérages, j'ai retrouvé de nombreux endroits très précis, où Cézanne, Van Gog, Yves Brayer et bien d'autres avaient planté leur chevalet, et je peux à présent les faire partager à mes stagiaires .

Il m'a fallu être très observateur et opérer par recoupements car beaucoup de ces endroits ont énormément changés : modifications parfois considérables qui font que les endroits restés authentiques sont à présent relativement rares, bonheur supplémentaire de s'y retrouver !

Miraculeusement préservée du récent tracé de TGV qui ne passe qu'à quelques dizaines de mètres, la magnifique chapelle de Saint Symphorien illumine la garrigue de ses murs de pierres blanches sur le fond bleuté du Luberon .

J'en ai tiré cette pochade, toujours sans dessin, de quelques coups de pinceau, car comme je l'ai déjà dit je n'aime pas passer un temps fou sur une aquarelle, à plus forte raison si elle est peinte sur le motif ! (Aquarelle Alain MARC 12 x 18 cm)

Ce qui caractérise la Provence au printemps, c'est sans aucun doute la beauté de la floraison : il y a des fleurs partout, et on ne sait des senteurs qui parfument l'air, lesquelles sont les plus subtiles . Ces parfums sans fin se mêlent à l'odeur des plantes aromatiques qu'on foule en marchant, et à celles des aiguilles de pins qui se balancent dans le vent . C'est un bonheur que d'attendre le chant des premières cigales en se glissant au milieu des genêts, pour en saisir l'éblouissante blondeur qui se mêle à la chevelure bleutée des oliviers . Et puis aller de champs de coquelicots en talus violets et parme débordants de vesses, ou aux aguets des premières cerises qui mûrissent dans les vergers . Voici pour clore cet article sur le stage d'aquarelle en Provence, quelques souvenirs visuels dont certains ne sont pas près de s'effacer de notre mémoire ...

Cette photo est retirée d'une vidéo en VHS que j'avais tournée dans les années 90 en bas du village de Vernègues : le paysage y était somptueux, on avait du mal à imaginer que ce champ fleuri n'était que le fruit du travail de la nature, et qu'il était voué à une disparition programmée par l'homme et ses intérêts matériels les plus spéculatifs ! ... Nous irons peindre sur des sites aussi beaux même s'ils deviennent de plus en plus rares (voir ci-dessous) .

La preuve avec cette photo prise il y a quelques jours à peine au même endroit ? Il y a maintenant un lotissement sans âme, et c'est un des lieux des plus charmants de Provence qui est définitivement gâché, détruit, perdu . C'est comme cela tous les ans partout où je vais peindre : nos sites se réduisent à peau de chagrin, et quand ils sont classés ils sont parfois «si bien gérés», qu'on ne peut même plus y peindre librement en groupe ou que les contraintes pour y projeter nos rêves et y promener nos pinceaux sont si dissuasives qu'on n'a même plus envie d'y aller (sans compter les «aménagements» sensés contribuer à la conservation du site qui gâchent le plaisir de s'y retrouver ) !

C'était quand j'avais tourné la petite vidéo des années 90 à cet endroit-là . J'y avais aussi réalisé cette modeste aquarelle . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

Les pique-niques de nos stages en Provence font partie des temps forts de nos journées de peinture : c'est un moment privilégié pour se retrouver entre nous et partager en toute convivialité les bons repas de campagne préparés par nos amies cuisinières à l'abbaye .

Heureusement que d'autres lieux ont gardé tout leur charme ... Nous voici installés dans la plaine des Baux de Provence, à l'endroit même où Yves Brayer peignit son fameux « Amandier aux Baux » . On le devine sur la photo derrière le personnage de droite debout à la veste beige . Endroit magnifique . Pourtant, quelle ne fut pas notre stupéfaction lorsque le propriétaire des lieux détruisit à la tronçonneuse cet amandier (et les deux autres à côté) sous prétexte  "qu'ils ne donnaient plus rien" ! Lui, comme tant d'autres, était totalement insensible à la beauté de cet amandier décharné qui résumait si bien le passé agricole et rural de ce superbe endroit . Au fond sur la colline, le château de la citadelle des Baux se confond avec les rochers sur lequel il est édifié .

Je n'ai rien pu faire pour sauver le bel amandier, mais je venais de le peindre (en démonstration pour expliquer ma façon d'interpréter les lieux), et cette aquarelle reste l'une de mes préférées faites en cet endroit, sans aucun doute pour des raisons sentimentales !  Comme quoi la peinture est un acte de témoignage très fort dont il faut avoir conscience, particulièrement lorsqu il s'agit de travaux destinés à un carnet de voyage . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Dans les Alpilles toujours, au milieu des gigantesques genêts d'Espagne des Hauts de Eygalières, (le vieux village qui disparaît littéralement derrière) et le parfum de ces milliers de fleurs éclatantes comme le soleil autant que le charme secret de ce lieu, accompagnent nos aquarelles jusqu'à la fin de l'après-midi .

 

Voilà le croquis aquarellé que j'y ai réalisé, où l'on devine la profusion de toute cette merveilleuse végétation servant de piédestal aux vieilles pierres qui dominent les oliveraies . (Aquarelle Alain MARC 18 x 32 cm)

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