La palmeraie de Skoura et la casbah d’Amerhidil .
Courte vidéo illustrant plus le trajet et son ambiance sur les pistes poussiéreuses de la palmeraie de Skoura, que les moments d’aquarelle : répit pour moi avant de reprendre les pinceaux … (Vidéo Alain MARC)
Nous reprenons aujourd’hui la direction de l’Atlas, où nous resterons quelques jours sur ses vallées sud où nous attendent de très belles pistes .
La première de toutes longe au nord (à son début tout au moins), la route qui va de Ouarzazate Tinerhir, et qui, avant d’arriver à la vallée des roses et au Dadès, traverse la palmeraie se Skoura .
On découvre tout au long de la piste menant vers Skoura de splendides casbahs à l’abandon … Abandon aussi de la vie qui accompagnait ces lieux avant que le désert gagne sur la belle palmeraie entourant ces constructions de pisé il y a quelques décennies à peine ! (Photo Alain MARC )
Il en est de même ici, quelques kilomètres plus loin . Les habitants préfèrent reconstruire en béton, plus près de la nationale, c’est plus solide, mais il faut alors penser « climatisation », ces nouvelles demeures n’assurant pas la fraîcheur des vieux murs de terre au plus fort de la chaleur … (Photo Alain MARC )
On rencontre régulièrement sur le bord de la piste de petits monticules de terre au milieu desquels s’ouvre un puits : c’est une khettara, (foggara en arabe), un aqueduc souterrain avec regards (les puits), qui achemine, pour l'irrigation des oasis, l'eau recueillie au pied des reliefs parfois à plus d’une dizaine de kilomètres de là . (Photo Alain MARC )
On voit bien en se penchant sur chaque puits, le canal souterrain qui achemine l’eau . Elle provient ici de l’oued Dadès très loin en amont, et c’est à grand peine qu’on préserve ce minuscule filet d’eau . Dire que j’ai connu il y a à peine deux décennies, la palmeraie de Skoura florissante, verdoyante, au milieu de jardins splendides et de chants d’oiseaux, où l’eau coulait en abondance dans les seguias ! (Photo Alain MARC )
Au coeur de la palmeraie : ce qui m’intéresse particulièrement ici, c’est la très belle architecture traditionnelle de cette petite koubba, où repose un saint local . Il y en a d’autres par ici . Je ne sais quels dons profère ce Saint en particulier, mais je me recueille avec respect en dessinant, pour honorer la mémoire de ce Saint homme même si je ne le connais pas . L’aquarelle est aussi une passerelle entre les différentes cultures et leurs religions … (Aquarelle Alain MARC )
Regardez bien cette photo prise sur la piste de Skoura, en 2004 vous ne reverrez plus cette petite mosquée telle que je l’avais photographiée là : le très ancien minaret de pisé (celui de gauche) et les vieux murs ont été abattus pour laisser place à une banale mais plus fonctionnelle mosquée de béton … Nous ne nous arrêterons donc plus ici pour peindre . (Photo Alain MARC )
Soudain, au détour du chemin, la casbah d’Amerhidil : ses tours et ses façades révèlent immédiatement la richesse de sa décoration et la beauté de son architecture . (Photo Alain MARC )
L a casbah, dessinée par Edith, au moment où le soleil commence à se rapprocher de l’horizon . (Aquarelle Edith FINET)
Les façades plein ouest vues de la terrasse du patio : une merveille qui incite à rester ici encore quelques instants . (Photo Alain MARC )
Nous verrons dans le prochain article, combien nous avons toujours été bien reçus au ksar d’Amérhidil, combien cette casbah est belle, d’une beauté quasi mystique même, et ses habitants sympathiques et accueillants !
Une occasion pour nous de leur faire honneur dans cet article et de leur envoyer des visiteurs les plus nombreux et généreux possibles : peut-être comme nous auront-ils un vrai bonheur à peindre à l’ombre de la tonnelle dans le patio en partageant un délicieux verre de thé ?