voyages et aquarelle - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

14 février 2007 3 14 /02 /février /2007 12:26

Veille de Noël sur la route de l’aéroport à Accra …

Ce soir à minuit, ce sera Noël …

Sans réveillon comme nous en avions organisé la surprise à Florent, Adeline et sa sœur venue nous rejoindre . Sans nos autres affaires si nous n’arrivons pas à récupérer nos valises à l’aéroport ce matin, c’est vraiment un épisode qui dure et dont nous n’arrivons pas à sortir avec l’impossibilité de joindre les assurances à Paris ni les organismes concernés, à commencer par la compagnie aérienne dont le bureau à Accra (lorsqu’il est ouvert) est totalement incompétent et dépassé .

Hier au soir par exemple, une longue liste des personnes aux valises perdues avec leurs numéros de bagages est apparue sur un panneau d’affichage au bureau des réclamations de l’aéroport . Mais aucun de nos noms ni identification des valises sur cette liste !

Surprise, stupéfaction, nous essayons de comprendre : on nous explique que la feuille sur laquelle a été déclaré notre perte (et celle d’autres personnes dans notre cas) a été …perdue !

Nous renouvelons les formalités .

Seulement, la réserve de nos traitements préventifs contre le palu (entre autres) est dans ces valises « égarées », nous n’avons plus avec nous, puisé dans nos bagages à mains, que de quoi tenir une semaine encore : là, il ne s’agit plus seulement de surprises de réveillon, ni de batteries, et la situation peut devenir critique …

7h ce matin : nous partons voir si l’avion de cette nuit (le seul venu de Lomé) a ramené quelque chose pour nous .

8h : il fait chaud, le soleil est déjà haut, brûlant, et dans la poussière qui trouble la lumière d’un voile laiteux, la masse fantomatique des bâtiments de l’aéroport se détache à contre-jour . De grands corbeaux blancs et noirs et des vautours à la tête décharnée sont posés sur les corniches de la façade tandis que d’autres tournoient juste au dessus … Vision surréaliste, on n’entend même pas d’avion, il ne s’en pose pas un ici toutes les 5 mn bien que l’aéroport soit le plus important du pays .

Nous avons réussi à trouver un endroit pour nous garer, mais voilà la police qui arrive en vociférant . Après âpre (mais diplomatique) discussion nous nous en sortons plutôt bien : sans PV ni « bakchich », car il n’y avait pas d’interdiction particulière où nous étions, et une fois de plus on a essayé de profiter de notre bonne bouille "d'obrowni" !

… Nous trouvons plus loin un autre emplacement de parking hors du regard des argousins, mais avec le père d’Adeline je reste près de la voiture, on ne sait jamais .

En attendant l’ouverture du bureau des réclamations je dessine un pylône électrique original : un simple tronc d’arbre devant l’entrée, à peine dégrossi, d’où un paquet de fils emmêlés comme des spagettis apporte l’électricité à des hangars touts proches, et les oiseaux qui volent au dessus de nous tandis que ceux de la corniche des bâtiments nous narguent avec un regard sournois .

Il y a déjà pas mal de monde dans la file d’attente, mais comme Adeline (la mieux habilitée parmi nous avec Florent à palabrer et marchander notre dû en anglais en conformité avec les traditions locales) s’est placée parmi les premières personnes à attendre, cela ne devrait pas être trop long …

9h : - victoire, miracle, la valise de Michèle est récupérée !

Pas les autres, mais il y a des médicaments et de la charcuterie aveyronnaise, on a de quoi voir venir, et comme l’espoir fait vivre et que nous avons de quoi fêter Noël, nous filons à Kokrobite Beach où nous avons hâte de nous évader et de nous détendre un peu au bord de l’océan .

Sur la route, ce sont les embouteillages, indescriptibles, la majeure partie de la circulation du pays se concentrant ici .

 À chaque feu rouge (ou chaque fois qu’il y a un ralentissement) nous découvrons la ronde et la précipitation des petits vendeurs de rue qui se pressent autour des voitures, des trotrots et des camions, allant de l’un à l’autre dans une joyeuse improvisation .

À peine ralentissons-nous que chacun se précipite pour avoir le meilleur client, le trotrot de devant étant le premier visé !

 

Nous ne sommes même pas arrêtés en arrivant au feu rouge, que les petits vendeurs de rues nous entourent en nous proposant leur marchandise bariolée …

Odeurs de vanille et de pots d’échappement mêlées, invectives et appels, sourires et échanges de menues marchandises contre des billets à travers les vitres baissées . Sucreries, fruits divers, boissons, sachets de pain, petits objets de toutes sortes passent ainsi du stock ambulant en équilibre sur les têtes aux véhicules fumants, klaxonnants et pétaradants qui redémarrent dans la poussière . Combien de fois, n’avons-nous pas assistés effrayés et ébahis à la traversée périlleuse et acrobatique d’une femme ou d’un enfant s’extirpant du trafic en pleine circulation, pour rejoindre le bas-côté sans renverser son incroyable chargement céphalique !

Mais déjà le paysage commence à changer, le ciel est plus pur, la pollution de la capitale loin derrière nous, et les cocotiers commencent à apparaître par petits bouquets dans le paysage alentour : l’océan est tout proche à présent ! 

Vivement l’air pur de l’océan !

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 23:49

De la route de l’aéroport au noble métier de garagiste…

Adeline et son papa sont revenus cette nuit chercher les valises à l’aéroport …

Mais une fois de plus elles n’y étaient pas .

Notre immobilisation commence à nous peser .

Mais autour de nous personne ne s’en fait : - bagages perdus, quoi de plus normal ? C’est si fréquent ici ! Et puis après tout nous ne sommes pas les seuls : plus de la moitié des voyageurs de l’avion que nous avions pris est dans le même cas .

- Affaires personnelles, batteries, pharmacie, médicaments en appoint pour la brousse ? … Et le foie gras, la bonne charcuterie aveyronnaise pour notre réveillon de Noël ? … Et tout le reste ?

- Aucune importance, on n’a pas besoin de tout cela ici ! On vit simplement, de tout, de rien, des fruits sauvages qui poussent toute l’année, de petits bouts de ficelle, de petits boulots quand il y en a …

17h 30 ce 23 décembre : pour oublier un peu les valises nous sommes en route pour le marché artisanal, « passionnant » nous disent Adeline et Florent .

18 h, artisanat imprévu pour commencer, nous visitons l’atelier du garagiste, (ou son garage en plein air si vous préférez) étape incontournable paraît-il dans les expériences africaines : pour un nid de poule de trop, sur la route nationale qui amène au marché artisanal, un slalom mal négocié au milieu des trous parsemant la chaussée, (où chaque conducteur s’évertue à éviter ces multiples obstacles ce qui amène parfois à se croiser à contresens au milieu d’une belle pagaille), le pot d’échappement de la voiture rouge a littéralement explosé !

Réparation éclair, en quelques minutes il est ressoudé par un mécano de l’impossible, avec la virtuosité d’un illusionniste . Je revois encore l’apprenti tenant dans chaque main (tout juste isolées d’un chiffon) les fils électriques du poste à souder et du secteur (descendant directement du pylône) pour les faire se chevaucher et envoyer le courant au poste de soudure dans un crépitement d’étincelles aussi impressionnantes que celles de la soudure elle-même !

… Et un deuxième ouvrier en train de prendre sa douche à grande eau, à deux pas de là derrière des tôles, j’en frissonne encore !

Quant au garagiste, couché sous la voiture sans le moindre masque ni lunettes de protection, il disparaît sous sa propre gerbe d’étincelles comme un « toro de fuego » à la féria de Bayonne .

Quel mérite d’exercer une telle profession dans le dénuement total !

Tout cela à l’heure des moustiques, vous savez, celle du palu où il vaut mieux être derrière sa moustiquaire qu’en short, tête et bras nus en train de regarder ces rois de la mécanique s’activer sur notre pauvre automobile pendant que la nuit tombe et que nous combattons le moustique qui nous attaque sans répit de toute part : - et dire que tous les produits « anti-moustiques » sont dans les valises !

Aussi la visite du marché s’arrêtera là : pas le temps ni le courage de mettre des couleurs à mon croquis, sitôt la voiture réparée, retour immédiat à la maison !

En souvenir, quelques photos des professions de l’automobile :

Atelier de garagiste

Marchand de pneus 

Pompiste

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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 11:58

Croquis, charme et couleurs d’un marché Africain .

Les valises n’arrivent toujours pas, c’est catastrophe car nous sommes bloqués ici, dans cette banlieue poussiéreuse où la savane toute proche nous appelle, nous tente, et vers laquelle nous ne pouvons encore partir tant que nous n’avons pas récupéré nos bagages où se trouvent nos batteries, chargeurs, (etc.) introuvables à Accra .

Il faut être sur place quand atterrissent les rares avions susceptibles de ramener nos affaires égarées entre Tripoli, Lomé et Accra, si on ne veut pas qu’en notre absence ces pauvres valises aillent se rajouter à l’immense pile de bagages perdus, entassés jusqu’au plafond dans la salle d’arrivée des bagages à l’aéroport …

Nos journées se passent donc à découvrir les environs, et particulièrement à flâner dans les innombrables marchés de la capitale .

Qui n’a jamais vu un marché africain ne peut imaginer le voyage exotique qu’il est possible d’y faire !

Il faut en entendre le murmure, le bruissement, puis le brouhaha qui se renforce au fur et à mesure où on s’en approche, et dès qu’on s’y plonge se laisser étourdir par le tourbillon des sonorités où la musique se mêle aux autres innombrables bruits, au kaléidoscope multicolores des vêtements, des étalages, tous resplendissent au soleil de leurs teintes éclatantes, qui changent sans arrêt au fur et à mesure de nos déambulations, et je ne parle pas des odeurs toujours différentes qui sont à elles seules tout un concentré d’Afrique …

En cliquant sur le curseur de lecture vous pourrez associer les images aux sons .

Les photos sont en plus des miennes celles d’Adeline, Josiane, Gérard et Florent .

C’est un énorme travail (qui n’est pas pour moi prioritaire) de réaliser un petit diaporama comme celui-là si on veut lui conserver l’esprit du carnet de voyage . C’est pour cette raison que je ne publie pas d’articles tous les jours : je préfère que chaque article soit une véritable référence ne puisant ses sources que dans mon propre travail et mes documents personnels, qu’une avalanche de petits billets quotidiens puisés à droite et à gauche . C’est-ce qui fera à terme la valeur de ce blog et qui vous récompensera de votre fidélité à venir le consulter !

(Montage vidéo et enregistrements sonores originaux d’Alain MARC)

 

Je suis émerveillé par la beauté et l’élégance des vêtements féminins : boubous, pagnes en bogolans de batik chamarrés, chemises et chemisiers de bazin, wax, splash, fancy, la diversité des coiffures et des chapeaux, et par la variété des étalages, la multitude des fruits, légumes, denrées alimentaires et produits ménagers de toutes sortes . J’admire ces femmes à l’adresse inimitable, qui portent sur la tête avec une rare élégance les fardeaux les plus divers dans un équilibre parfait !

Leur démarche et leur port altier n’est pas seulement beau, il est le produit de toute une économie et l'expression d'une culture qui passe entre leur main et sur leur tête, dont les familles africaines ne pourraient se passer du plus profond de la brousse jusqu’au cœur des espaces citadins .

Pour les denrées alimentaires cela va des légumes verts, des agrumes et des racines comme celles du yam jusqu’aux brochettes d’escargots géants (baveux et dégoûtants), les poissons séchés (qui empestent) ou les non moins ragoûtantes chauve-souris grillées, et je passe sur les animaux venant de la savane ou de la forêt dont certains sont pourtant depuis longtemps "protégés" !

Heureusement, les fruits abondants et délicieux, apportent aussi leur note de couleur et leur parfum (bananes plantin, ananas, mangues, etc.), au milieu de ce hourvari .

Admiration aussi pour toutes sorte de cotonnades teintées dans les étalages spécialisées, réalisées au batik ou par nouage, kossi ou bogolan, de véritables chefs-d’oeuvre d’artisanat traditionnel dont j’aurais facilement affrété un avion entier « pour le plaisir des yeux », si j’en avais eu les moyens …

Je reviendrai dans le prochaine article sur la préparation de ma palette pour ce marché africain, et j’en profiterai pour donner quelques « tuyaux » personnels pour aborder avec une certaine sérénité ce type de peinture sur le motif lors d’un tel voyage .

 

 

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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 21:56

Rêves d’Afrique dans le jardin d’Adeline et Florent .

Les heures passées à attendre les avions susceptibles de rapporter les valises perdues défilent …

Je dessine donc ce singulier jardin où la plante la plus banale, l’animal ici le plus ordinaire se transforme pour moi en objet de découverte et d’émerveillement .

Ce qui me frappe le plus, c’est la vivacité des couleurs : même tous ces lézards curieux qui gonflent leurs grandes ouies à la moindre inquiétude, ces margouillats qui passent partout (y compris jusque sous nos tables au restaurant mais les tables sont en plein air), sont chamarrés comme s’ils allaient participer à un bal masqué .

Plantes étranges : nous n’en sommes qu’à leur première approche et avons beau nous souvenir de leurs congénères du jardin d’acclimatation, elles paraissent ici démesurément généreuses, superbement fières dans leur environnement naturel, dégageant dans leur démesure un exotisme verdoyant qui comblerait de bonheur des générations entières de Douanier Rousseau !

On devine derrière le mur d’enceinte de la maison la savane toute proche, avec cet incroyable contraste de rues et avenues en terre battue bordées de-ci de-là d’immenses termitières comme celles trouvées le long des pistes qui mènent dans l’arrière pays, toute bruissante d’insectes et de petits animaux sauvages, et le brouhaha invraisemblable d’une circulation urbaine complètement saturée, pétaradante, polluante, à la limite de l’asphyxie dès qu’une artère bitumée peut drainer les innombrables véhicules qui se bousculent vers les principales artères du centre-ville .Une termitière dans la végétation envahissante à quelques jetées de pierres à peine de la maison, sur ciel fauve et laiteux où les rayons du soleil lui-même ont tant de peine à percer l’harmattan : une image de l’Afrique dont j’avais toujours rêvé au point que je la croyais inaccessible, et elle est là en pleine capitale, dépassant le cadre même de toute imagination …

Je me mets à rêver de cette Afrique exubérante, qui mélange tout dans une joyeuse pagaille, et où tout s’ordonne miraculeusement dès qu’on succombe à son charme !

La première page du carnet du Ghana réalisée sur le motif …

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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 16:00

Merci pour vos visites et commentaires.

Merci pour vos visites et commentaires sympas, tous vos voeux parvenus sur ce blog et mes différentes adresses e-mail !

Je vous renouvelle les miens et vous rappelle que je ne vous oublie pas . 

Je répondrai à chaque commentaire dès mon retour d'ici à quelques jours .

Pour le moment les cybercafés ne sont pas faciles à trouver au fond de cette belle Afrique où je termine quelques aquarelles à vous faire partager prochainement .

Vous pourrez avec elles suivre des extraits de notre périple sur les bords du Golfe de Guinée ...

... à très bientôt ?

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 20:49

 

 

Dernière belle piste de notre voyage, celle de Assif-El-Had ...

 

Il s’agit à présent de rallier Imouzzer-des-Ida-Outanane à la P40 qui vient de Chichaoua .

Pour une ultime splendide balade à travers le Haut Atlas Occidental .

Nouveaux ravins vertigineux, superbes villages accrochés à la pente, canyons encaissés et sinueux …

Arrêt sur la piste de Assif-El-Had pour un dernier briefing de prises de notes .

Puis, à plusieurs reprises abandon des véhicules pour fouler encore des pieds ces pistes de terre battue, marcher dans les ruelles de pisée, descendre dans les oueds, jusqu’à entrer dans la grande grotte qui donne naissance à l’oued … 

Dernière randonnée sur la piste de l’Assif-El-Had . (Photo Alain MARC)

On vient de loin pour puiser l’eau à l’Assif-El-Had qui prend sa source dans la grande grotte . (Photo Alain MARC)

Nous descendons jusqu’à la grotte pour en admirer les impressionnants volumes, accompagnés d’ enfants joyeux qui crient et chantent pour en réveiller l’écho . (Photo Alain MARC)

Les petits ânes de Bernadette CAZAL .

Derniers regards aux petits villages accrochés à la montagne par Magali CHADEAU …

Nous ne voudrions jamais que le séjour s’achève, il reste tant encore à découvrir …

Ce pays est si attachant, les gens si gentils, le monde du stress et des grandes villes modernes si lointain .

- Et si c’était cela la vraie vie : exister les un pour les autres, s’entre aider, partager, rire, peiner, avancer ensemble ?

Bientôt nous retrouvons la route goudronnée . La redescente vers Agadir se fait en passant par le barrage d’Abdelmoumen et la traversée du pays du miel .

Dur de replonger dans la foule à Agadir dans l’ambiance bruyante et artificielle des grands hôtels de vacances !

Heureusement l’avion part très tôt demain matin et nous pourrons rêver pendant le trajet à nos merveilleux souvenirs, avant de parcourir au retour nos carnets de voyages, que je vais réunir en un seul bloc en arrivant pour le présenter à la très prochaine Biennale des Carnets de Voyages de Clermont-Ferrand, où je vous attend nombreux pour en découvrir les pages non publiées ici .

… Et croyez-moi, il y en a de très jolies !

Celle-ci en fait partie : c’est une page du carnet de Marylène DERRIEN .

 Dernier survol de la plaine du Souss … (Photo Alain MARC)

Avec le beau souvenir du sourire de nos chauffeurs : un grand merci à eux, leur compétence, leur connaissance des pistes parcourues . Sans eux nous ne serions jamais arrivés à parcourir ces 1100 km en si peu de temps tout en réalisant un carnet de voyage aussi complet, en prenant le temps de nous arrêter et de faire aussi quelques belles randonnées … (Photo Alain MARC)

Et enfin un grand merci à notre interprète et guide Hassan ESSAF, formidable professionnel qui nous a aidé à mieux aimer encore son magnifique pays . Sans lui certains échanges avec les habitants des régions traversées n’auraient pu avoir lieu le barrage de la langue étant toujours un problème dans les endroits les plus reculés . Il a su répondre à nos attentes, s’adapter à nos particularités, et surtout avec intelligence et intuition devancer nos aspirations picturales et carnettistes avec un formidable brio . (Photo Alain MARC)

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 23:03

 

 

De la Vallée du Paradis à Imouzzer-des-Ida-Outanane ...

 

Départ matinal pour une nouvelle journée de découvertes et de peinture .

Le pays de "l'arbre de fer" déploie ses pentes mouchetées d’arganiers à perte de vue, du bleu de l’Océan (que l’on devine vaguement vers l’ouest depuis les points les plus élevés de notre début de trajet) jusqu’aux barres abruptes de hauts sommets situés au levant .

La route se fait de plus en plus sinueuse et étroite, passant tour à tour de collines sauvages à de verdoyantes vallées avant de s’enfoncer dans la montagne .

Prise de notes à l’occasion d’une halte « géologique » sur le trajet . (Photo Alain MARC)

Grandeur du Haut Atlas Occidental aux énormes strates de calcaire plissé où s’accrochent de nombreux petits villages .

La route, avant de grimper en lacets de plus en plus resserrés sur Tifrit, longe l’asif Tamrhakht puis remonte l’un de ses affluents (l’oued Telmed) dans un magnifique canyon aux parois de roches blanches et roses : superbe vision des parois abruptes surplombant le riant ruisseau bordé de palmiers et de lauriers roses .

C’est la Vallée du Paradis !

La vallée du Paradis, à l’endroit où nous avons rencontré Mina et Mbark AGENDID . (Photo Alain MARC)

Nous nous arrêtons une bonne partie de la matinée dans ce site enchanteur pour une séance au bord de l’eau . Près de la petite baraque d’un marchand d’artisanat au bord de l’oued .

À peine la séance de peinture a-t-elle commencé, qu’une agréable musique se détache sur le bruit de l’eau qui coule entre les rochers … Musique gaie, touchante, au charme particulier .

Curiosité : je rejoins la partie du groupe qui est déjà en train de peindre du côté d’où vient la musique et fais connaissance de Mbark AGENDID et Mina, son amie, jeunes chanteurs amazighs qui tournent avec leurs musiciens pour un clip .

J’en profite pour les interviewer et mieux connaître leur démarche musicale . Passionnant moment sous les palmiers où l’aide de notre traducteur et guide Hassan, m’est du plus grand secours . Je consacrerai plus tard un article complet à ces jeunes interprètes de la culture amazigh, car leur démarche est intéressante .

 La chanteuse Mina, les pieds dans l’eau de l’oued … (Photo Alain MARC)

Catherine a un magnifique modèle pour en faire une page de carnet … (Aquarelle Catherine HEREN)

Mbark AGENDID, chanteur berbère à qui je consacrerai prochainement un portrait . (Photo Alain MARC)

Nous reprenons la route . Plus haut c’est le village de Tifrit, près duquel se trouve la cascade d’Askri . Nous n’avons plus le temps de nous y rendre car l’estomac commence à crier famine : il est déjà tard et un tagine de poulet au miel nous attend 18 km plus haut à Imouzzer-des-Ida-Outanane .

 Le tagine de poulet au miel, aux amendes et au raisin d’Imouzzer . (Photo Alain MARC)

La Vallée du Paradis de Magali CHADEAU

Aussitôt après le déjeuner, nous reprenons la piste pour descendre en bas des cascades d’Imouzzer où nous ne nous arrêterons pas car elle sont à sec en cette saison, mais poursuivons au contraire bien plus bas dans la vallée .

Occasion unique de découvrir l’habitat si caractéristique du Haut Atlas de cette région : petites maisons de pisé et de pierres bien assemblées en étage au flanc de la montagne, avec une cour intérieure en partie recouverte de palmes enduites de terre, et aux murs protégés d’épineux et d’une tablette de branchages enrobés d’argile pour empêcher le pisé de se désagréger sous la pluie .

L’architecture caractéristique des maisons dans cette région du Haut Atlas . (Photo Alain MARC)

Nous réalisons à cet endroit-là une séance de peinture fort instructive sur des pages de papier journal déchirées … (Page du carnet de voyage de Viviane BARBIN) .

Fin de la journée par une belle randonnée sur la piste descendant au fond de cette vallée . (Photo Alain MARC)

Nous remontons de nuit à Imouzzer où nous faisons étape ce soir …

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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 21:38

 

 

De l’oasis de Tleta-Tagmoute au Haut-Atlas occidental ...

 

Fin de la piste de lumières roses et descente vers le sud à la nuit tombante .

Crochet et courte nuit à Tata avant de remonter sur l’oasis de Tleta de Tagmoute, tache verdoyante au pied de djebels particulièrement arides, en plein désert de pierres écrasé de soleil . Endroit paradisiaque s’il en est qui est longtemps resté isolé avant que le goudron ne recouvre la piste qui y passait il y a peu de temps encore . La route est d’ailleurs en cours de prolongement plus au nord afin de relier directement Tata à Taroudant par Igherm .

Le paradis perdu serait-il donc ici ? En serait-ce un fragment, une parcelle, un reflet ? Commencerait-il au cœur de toutes ces palmeraies blotties au fond de gorges étroites entaillant les Djebels, au milieu des dunes du désert, auprès d’une source surgissant comme par miracle des caillasses brûlantes du reg ?

J’ai souvent eu cette pensée en m’immergeant dans la fraîche et verte lumière où jaillit l’eau qui apporte la vie après les traversées assoiffantes, les moments de solitude où le sentiments de ne rencontrer aucune âme qui vive accentuait encore l’impression d’immensité, d’âpreté de l’espace environnant …

Elle m’envahit à nouveau ici, au premiers pas dans la palmeraie .

Sorte de bonheur, indicible, subtil et pourtant très profond qu’il faut éprouver pour vraiment savoir combien il est particulier …

Une renaissance en quelque sorte lorsque la gentillesse, l’hospitalité, l’humanité des habitants de l’oasis vous accueille dans le partage, la simplicité et toute la joie du monde .

Quelles leçons sur les véritables valeurs de l’existence quand ici la lutte pour la simple survie se transforme en joie de vivre !

Émouvante perception de beauté que cette jeune femme se rendant à sa parcelle de culture dans la palmeraie . J’aimerais que cette photo lui rende hommage . Je l'ai faite en tons sépia pour retrouver l’émotion que j’éprouvais enfant en feuilletant les vieux journaux de l’Illustration entreposés dans le grenier de ma grand-mère . J’aimais tant (et j’aime toujours autant) me plonger dans cette vivante mémoire du monde pour y puiser des rêves inouïs . Je m’y projette aujourd’hui avec un immense bonheur car je retrouve en ces lieux les images tout à fait magiques de mon enfance . S’ils sont si beaux ce n’est pas parce que le monde n’a pas changé (ou si peu ici où le mot « temps » a un autre sens que chez nous), mais parce que ce type de beauté est éternel et que c’est un privilège d’en avoir conscience … (Photo Alain MARC) 

Magnifique séance de peinture .

Traversée en randonnée de la palmeraie .

L’eau ruisselle dans les petits canaux en arrosant les parcelles à tour de rôle .

Les oiseaux chantent et volètent de palmier en palmier dont le vent doucement balance les palmes .

En dessous, au milieu des oliviers, des grenadiers, des figuiers et de tous les autres arbres fruitiers de ce merveilleux pays, les silhouettes gracieuses et agiles des femmes aux robes noires, bleues (leur haïk, vous savez, de ce bleu inimitable et si profond qu’il ressemble à la nuit avant l’aube) ou multicolores comme des ailes d’arc-en-ciel, s’affairent et s’interpellent avec des éclats de rires dans la voix . Un âne braie plus loin, on ne le voit pas .

Passages de fraîcheur et clairières de chaleur . Vous ne cheminez plus au cœur du monde, c’est le monde qui chemine autour de vous …

La séance de peinture à l’entrée de la palmeraie, face à l’agadir (le plus ancien quartier du village) et ses vieux murs de pisée . (Photo Alain MARC)

L’ocre des murailles . Poussière ocre sur les murs .

Les ruelles du village à nouveau .

Poussière sur la route qui redevient piste car le désert régulièrement recouvre le bitume de caresses de sable que les camions croisés soulèvent en volutes chrysocales …

Le vert de la palmeraie s’efface dans une brume ocre pâle et jaune de Naples . Là-bas au pied des djebels .

Le haut des palmiers les plus hauts qui dépassent de l’imprécise ligne ocre disparaissent petit à petit dans le rétroviseur .

Nous sommes déjà en route pour plus loin .

Nouveau crochet par Tata, pour revenir sur nos pas vers Igherm au plus carrossable .

Dromadaires traversant la route entre Tata et Igherm . (Photo Alain MARC)

Au loin des campements nomades . Ils les ont recouverts de baches de plastique à cause des pluies des jours précédents .

Igherm c’est plus haut sur la carte et en altitude aussi . 1800m . Fortifié . Le centre administratif de la tribu des Ida Oukensous si doués pour fabriquer des armes aux décors d’argent finement ciselés .

Halte non loin de là pour pique-niquer au bord de la route .

Traversée sud - nord de l’Anti-Atlas .

Paysages fascinants qui défilent et ne se ressemblent jamais .

Avec d’autres superbes haltes dont celle, inévitable des petites chèvres qui grimpent dans les arganiers, lorsqu’on arrive dans la plaine du Sous .

La plaine du Sous avec ses serres et ses cultures d’agrumes et maraîchères impressionne par sa richesse et sa fertilité plus liée à l’abondance des engrais qu’à l’eau de l’oued Sous … Souci pour la nappe phréatique .

Les murailles de Taroudant qui entourent la ville et apparaissent soudain comme une vision onirique . (Photo Alain MARC)

Et puis soudain, des remparts de terre ocre qui vous sautent au visage au milieu des palmiers, des orangers et des bougainvilliers . Leurs créneaux majestueux appellent à la découverte .

Comme on pouvait s’en douter ils cachent des merveilles à la rencontre desquelles nous voulons aller : Taroudant, Carcassonne marocaine, Marrakech en modèle réduit, plus vraie, plus authentique .

Encore une belle séance de peinture, là, face à la grande porte de Bab El-Casbah . On se croirait au Moyen-Âge les automobiles en plus . Ou dans un décor de cinéma . Reflet du soleil qui décline sur les murailles . Qui les pare de chaudes nuances .

Je revois les aquarelles de Delacroix . J’imagine des guerriers aux montures bariolées, aux armes brillantes de lumière .

Dans le souk à Taroudant, une page du carnet de Dany Dangelser .

Promenade au cœur du souk, vivante plongée dans la grouillante mouvance du petit peuple où tout se troque et tout se vend .

Multicolore animation des ruelles étroites tortueuses et sombres, fourmilière si captivante, que les plus distraits d’entre-nous passent à deux doigts de se perdre .

Ambiance faite de sonorités, couleurs et odeurs nous renvoyant aux récits ancestraux des premiers voyageurs de l’Orient …  

Rosie, elle, ébauche la porte de Bab-El-Kasbah, qui petit à petit prend forme . (Aquarelle Rose-Marie HENRY)

Ici aussi le temps passe trop vite . Qui a vu Taroudant une seule fois, se dit toujours « …Je reviendrai à Taroudant ! » .

Nous, nous partons vers la montagne, sur les premières collines du Haut Atlas Occidental pas très loin d’Agadir, pour passer la nuit une fois encore sous les tentes berbères, mais dans le plus grand confort cette fois : celui d’un camping aux allure de maison d’hôtes qui porte sans ostentation son nom superbe de « Paradis Nomade », car nous y sommes fort bien reçus pour un très délicieux repas .

La nuit est tombée depuis longtemps sans que nous nous en apercevions . Nous n’avons pas la force de regarder les étoiles : tant de routes et de belles choses ont été vues aujourd’hui !

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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 23:17

 

 

La piste de lumière rose .

 

Tafraoute .

Déjà au lever du soleil, la journée est pleine de promesses, le rose est partout : sur les pentes abruptes et tourmentées du Lekst, sur les ressauts de granit saumoné, sur les façades des maisons, et il se reflète même sur l’ombre des grands minarets qui étincellent de blancheur sous les premiers rayons ardents !

Le lever de soleil sur Tafraoute . (Photo Alain MARC)

Notre journée commence donc par cette abondance de lumière colorée qui va dès cet instant nous accompagner tout le long de notre étape .

Premier objectif : le village de Aguer-Oudad et son fameux rocher appelé « Les doigts croisés » ou « Le chapeau de Bonaparte » suivant l’endroit où on le voit . Nous y réalisons une séance de peinture où doivent être abordées les applications de blanc couvrant de façon graphique ou en rehauts sur fonds préparés, en kraft par exemple, afin d’obtenir un résultat plus dynamique dans le rendu de notre motif .

La séance d’aquarelle à Aguer-Oudad . (Photo Alain MARC)

La version sur papier Kraft de Viviane (croquis aquarellé Viviane Barbin) .

Le fameux rocher vu latéralement, un peu à contre-jour . On dirait bien les doigts d’une main ou la forme particulière du chapeau de Napoléon ! (Photo Alain MARC) 

L’interprétation sur papier blanc de Nicole (croquis aquarellé Nicole Guenin) .

Peu de temps après nous sommes dans cette superbe vallée des Ammeln véritable oasis au pied du djebel sauvage et désertique, où les petits villages sont aussi adorables les un que les autres . Ambiance bucolique et douce dans les palmeraies, les jardins et les ruelles écrasés de soleil .

 Parmi ces si beaux villages celui de Aday se blottit au pied d’énormes rochers de granit, dont certains, de centaines de tonnes, en équilibre au dessus des maisons, paraissent par miracle suspendus au dessus du vide ! (Photo Alain MARC)

Plus loin dans la vallée se cachent de vraies merveilles : des gravures rupestre néolithiques superbes, d’assez grande dimensions . Si vous souhaitez les voir, demandez un guide local, il se fera une joie de vous les montrer .

C’est le plaisir que nous fait notre guide Hassan, un homme formidable et très cultivé, grâce à qui nous pouvons accéder à des lieux privilégiés comme celui-ci . Il est de plus un excellent interprète et un très grand connaisseur de cette région .

Le granit n’est pas de la craie, et le travail pour graver ce splendide caprin de près de 2 m de haut a dû être énorme à un moment où l’âge du fer était encore loin dans le futur … (Photo Alain MARC)

Au cours de cette matinée nous ne voyons pas le temps passer . Aussi c’est un peu l’estomac dans les talons que nous nous précipitons sur le délicieux repas qui nous attend dans un petit restaurant de Tafraoute et que je vous recommande vivement : c’est « l’Étoile du Sud », là-bas tout le monde connaît .

Un petit coin du restaurant par Marianne (Croquis aquarellé Marianne Schneitder)

Déjeuner tout de même hâtif, car il nous reste beaucoup de piste à parcourir après cette petite boucle autour de Tafraoute : environ 60 km dans les splendides gorges de Mezdac .

Montée aux panoramas vastes et incomparables sur le plateau d’Aït-Abadallah, à 1500 m d’altitude, longue traversée de cette sorte de steppe caillouteuse, puis plongée par la piste vertigineuse et très étroite (les roues toujours au bord du vide), sur les fabuleuses gorges de Mezdac .

Incroyables paysages de roches stratifiées, aux chaudes couleurs .

Envoûtante minéralité .

Le paysage qui défile maintenant à la verticale de chaque côté des 4 x 4, avec de temps en temps des palmiers isolés paraissant piqués ici comme pour le décor d’un prodigieux tournage d’aventures .

Seul lieu de passage au fond des gorges : le lit de l'Oued, où la vie s'écoule tranquillement, grande source de réflexion sur nos parcours toujours trop pressés ! (Photo Alain MARC)

Au fond des gorges, pur bonheur : nous cheminons à pied dans cette profonde entaille de la montagne qui paraît avoir échappée à toute usure du temps . Le petit village de Mezdac nous réserve la joie de recontrer les enfants du hameau qui descendent en nombre de toutes les maisons semi troglodytiques accrochées à la falaise .

Endroit magique où nous serions bien restés …

Adorables gamines qui s’amusent à reconnaître les dessins que je leur grave sur un galet au bord de la piste : elle me donnent la prononciation dans leur langage, je leur explique en français, on se comprend très bien … (Photo Rose-Marie HENRY) 

Le village de Mezdac avec sa petite mosquée blanche coincée entre l’oued et la falaise et les jeunes filles de dos qui regagnent leurs maisons de pisée … (Aquarelle Alain MARC)  

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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 16:32

 

 

D’Ifrane de l’Anti-Atlas aux lumières roses de Tafraoute .

 

La route qui monte au nord-est depuis Goulimine vers l’Anti-Atlas passe par Bouzakarne avant de quitter 14 kilomètres plus loin l’ancienne P30 se dirigeant vers Tata …

Nous ne sommes là qu’à 10 kilomètres d’Ifrane de l’Anti-Atlas .

Ravissement en traversant les vastes étendues tabulaires entre Goulimine et Ifrane : les strates différentielles redessinent le relief comme autant de chef-d’oeuvres de land-art .

À Ifrane, nous abandonnons les 4 x 4 pour descendre à pied vers le village . Il serpente au bord de l’oued, accroché à sa falaise de calcaire, et ses maisons d’argile contrastent avec la blancheur de sa koubba . Occasion de déguster un délicieux tagine de poulet au citron chez l’habitant, et faire une séance de peinture … (Photo Alain MARC)

Page du carnet de Nathalie : la petite koubba blanche au dessus des maisons de pisé . (Aquarelle et crayon à papier de Nathalie LEFEBVRE)

Celle du carnet de Daniel . Elle est réalisée depuis le jardin de nos hôtes, dans un pur esprit « BD » qui s’affirme dans une simple et grande liberté d’interprétation . (Aquarelle et crayon à papier de Daniel SCHNEITDER) .

Nadia est séduite par les objets simples comme cette poterie à la fibule gravée . Elle avait dessiné celle-ci dans le petit restaurant de la plage de Legzira, mais la maison où nous avons mangé notre Tagine contient aussi un grand nombre d’objets usuels qui feront son bonheur . (Aquarelle et crayon à papier de Nadia PONDICQ) .

Peu de temps après nous entamons la montée qui va rejoindre le col du Kerdous, en pleine montagne, sur la route de Tafraoute .

Lieux particulièrement sauvages et beaux, avec leurs villages en terrasses perchés au dessus des ravins et leur vie rurale qui n’a pas changée depuis des siècles . Le panorama y est superbe, la faune y est abondante, si abondante même qu’un pauvre sanglier inconscient des dangers de l’automobile viendra se jeter sous les roues de notre 4x 4 en voulant traverser la route à toute vitesse, sans que nous puissions faire quoi que ce soit pour l’éviter car il a surgi du talus comme un boulet de canon !

Il est mort au pied d’un arganier, si fréquent sur ces pentes, ces terrasses et ces ravines . Mais c’est le cœur serré et le pare-choc un peu cabossé que nous sommes repartis impuissants devant sa souffrance et sa terrible destinée .

En redescendant vers la vallée le panorama se déploie, gigantesque, jusqu’aux sommets du Jebel Lekst .

Pour nous changer les idées nous décidons d’une halte peinture car la journée va bientôt toucher à sa fin et nous avons besoin d’air pur autant que de dernières grandes bouffées de lumière avant la nuit …

Grandiose panorama sur le Djebel Lekst (2359 m) qui commence à se parer de bleu, mauve et violet, tout au fond devant nous . C’est à son pied que se trouve la fameuse vallée des Ammeln, magnifique oasis de montagne aux nombreux villages de maisons blanches et roses à la sortie de Tafraoute, . (Photos assemblage panoramique à 180° d'Alain MARC)

Page du carnet de Viviane : le Djebel Lekst derrière les collines d’arganiers . Il commence de se parer de pourpre au soleil couchant . (Aquarelle de Viviane BARBIN)

Soudain nous découvrons toute l’étrangeté de cette lumière rose qui nous enveloppe entièrement au moment où le soleil bascule derrière l’horizon . Elle préfigure la piste de demain . Il faut dire que ces kilomètres carrés de roches sont en granit, rose justement, et que l’air qui nous entoure paraît lui-même irradier cette superbe couleur, plongeant notre séance dans une atmosphère irréelle, fascinante, angoissante même pour certaines d’entre-nous lorsque dépourvue de soleil la montagne passe d’un seul coup de parme à un violet sombre et profond ... (Photo Alain MARC)

 Encore une page colorée de Nathalie : le Lekst du même endroit au moment où il est entièrement baigné de rose doré . (Aquarelle de Nathalie LEFEBVRE)

C’est l’instant magique où les derniers rayons du soleil frappent la crête dominant Tafraoute : derrière le Lekst est déjà violet ! (Photo Alain MARC)

La nuit nous surprend les pinceaux à la main .

Descente jusqu’à Tafraoute, où nous allons nous reposer et nous restaurer .

Des étoiles dans le ciel et dans les yeux . Un gros sommeil sur les fatigues de la journée . Nuit entrecoupée des prières des muezzins .

Il paraît que demain le rose va à nouveau nous irradier dès le lever du jour .

Justement, la piste des lumières roses, c’est pour la prochaine journée !

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