voyages et aquarelle - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 16:42

Ecrire un article et le mettre en ligne depuis certains endroits du Vietnam, n’est pas si évident que cela … Je n’avais pas eu le temps de poster celui-ci depuis Hanoï, et d’ici, depuis les montagnes du nord, c’est même compliqué!

Pourtant je voulais vous faire partager ces instants si particuliers où l’histoire nous fait de nostalgiques clins d’œil, au cœur du hourvari des grandes villes .

Ainsi en est-il du pont Long Biên anciennement nommé Paul Doumer (du nom du gouverneur général de l'Indochine, Paul Doumer, fervent amateur de transports ferroviaires) à Hanoï.

Voilà un ouvrage qui pur produit de l’Indochine Française du 19ème siècle est devenu au fil du temps l’un des monuments auxquels les Hanoïens sont le plus attachés .

Il faut dire qu’il permet de relier en franchissant le Fleuve Rouge, la capitale au Nord Vietnam, et, plus loin au Yunnan le centre et la gare de Hanoï étantt sur la rive droite du Fleuve Rouge, le pont Long Biên permettant à la voie ferrée de passer sur la rive gauche.

Pont 2Partie du pont franchissant le boulevard Au Co entre la gare de Long Bien et le Fleuve Rouge.

Avec une longueur totale de 1682 m, une hauteur de 13,5 m et une profondeur de 30 m, le pont Long Biên fut le premier pont en acier à enjamber le Fleuve Rouge. Ce pont est caractérisé par ses 19 travées basées sur des poutres en porte-à-faux et par les deux passages piétons de chaque côté de la voie ferrée centrale.

Il a été construit comme de très nombreuses structures métalliques de l’époque dans le style Eiffel en 1898, les travaux se sont achevés le 28 février 1902, le pont a été mis en service en 1903. À cette époque il était seulement accessible aux vélos, aux trains et aux piétons, les motos, très nombreuses s’étant rajoutées aujourd’hui.

La rapidité de cette construction est exceptionnelle vu l'éloignement géographique de la France, ce fut donc une véritable prouesse logistique. Il était alors l’un des quatre plus longs ponts du monde et le plus marquant en Extrême-Orient, un grand symbole de la révolution industrielle imposée en Asie.

Un certain manque d'entretien et surtout les intenses bombardements qu'il a subis de la part des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam, s'ils n'ont jamais pu le détruire définitivement, mais ont considérablement endommagé sa structure.

C’est dire si l’ouvrage est l’un des plus atypiques et incontournables de la capitale vietnamienne !

Aussi le rendez-vous pictural que nous avons avec lui est-il des plus complexes : traduire son étonnante silhouette, impressionnant amas de ferraille à la fois complexe et aérien, et la resituer dans le contexte de son environnement bruyant, klaxonnant et pétaradant, puisque le boulevard qu’il enjambe avant le Fleuve Rouge, est le fidèle reflet de l’incroyable circulation urbaine de cette ville grouillante, vivante au possible, attachante comme nulle autre.  Pont 1La circulation en dessous (et « sur », puisque piétons, vélos et motos y circulent de chaque côté de la voie ferrée) le pont : une marée motorisée incessante, assourdissante, étourdissante !

 C’est donc avec une certaine incrédulité que la plupart d’entre nous s’installe sur le trottoir du boulevard d’Au Co pinceaux et aquarelles en mains, car à première vue se lancer dans la représentation d’un tel amas de ferraille au milieu d’un bruit assourdissant et de la puanteur des gaz d’échappement, n’est pas très réjouissant…

Pour ma part, si j’ai amené ici mes amis(es) aquarellistes, c’est pour une approche nouvelle de la réalité, que je veux ludique, rapide, expressive et créative, car le carnet de voyage tel que je l’entends doit être une fête chargée de symboles et d’accomplissements comme celui de  non seulement dessiner des ponts, mais aussi en créer qui relient les hommes et les femmes, tous les êtres vivants, les objets et les choses qui, parce qu’ils sont différents, font de la diversité du monde la plus grande des richesses dans le bonheur d’exister .  Pont 3Je dirai que vous êtes formidables, chères et chers amis (es) carnettistes de m’avoir suivi jusqu’ici, et d’avoir essayé avec autant de succès ma méthode synthétique, informelle et décomplexée, pour réaliser un motif à priori aussi rébarbatif !  IMGP2207Dans un hourvari de poussière, de gaz d’échappement et de bruit, un jour ordinaire sous le pont Paul Doumer de Hanoï…  Marie MoncourtoisDeux interprétations différentes au hasard du pont Long Biên selon ma « méthode » de travail par des aquarellistes ne l’ayant jamais essayée auparavant : celles de Marie et d’Elisabeth .

Elisabeth VALLEJOS

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 08:50

L’âme sévillane est-elle dans le flamenco version « sévillanas » ?
    Encore à Séville .

    Les mélodies imprègnent les squares, les places les rues …    Jusqu’aux murs blancs, ocres, jaunes, grenats, aux couleurs flamenco …
    Nous sommes dans un tourbillon, et tandis que sous le porche de la cathédrale sur fond de Giralda nous relevons des empreintes millénaires, Pierre croque version flamenca nos silhouettes sous le grand porche, absorbées par l’âme sévillane …
«Autour du maître», Croquis aquarellé Pierre NAVA
Carnet d’Andalousie 2009
 
Quant à moi je peins de mémoire ce mélange coloré de robes à volants accrochées aux murs blancs des magasins de vêtements . J’y vois les filles aux grands yeux noirs, une rose rouge piquée dans les cheveux, dansant leurs sévillanes …
En cliquant sur cette petite photo, vous allez directement sur mon blog en espagnol écouter une sélection de mes sévillanes flamencas préférées (si vous aimez, vous pouvez les mettre en fond sonore et faire autre chose)…
«Parfums de sévillanes», Aquarelle Alain MARC 13,5 x 21 cm, carnet d’Andalousie 2009,

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 15:41

Envoûtement musical à Djanet avec Jade et son ami Kova?

Ce que je vous présente aujourd’hui, pour notre retour à Djanet, est exceptionnel .
Non seulement parce que c’est le fruit du produit conjugué de la rencontre entre l’amitié et l’étonnant pouvoir d’Internet, mais surtout parce que c’est le reflet de talents immenses qui ne méritent qu’à être révélés !

- Vous souvenez-vous de la
"Ballade de Djanet" et du petit défi que j’avais lancé aux musiciens, comme cela, sans trop savoir ce qu’il allait en advenir par les mystères d’Internet ?


Eh bien Jade et son ami musicien Kova? (pseudonyme artistique) ont relevé ce défit et réalisé quelque chose de vraiment superbe, que je vais vous laisser découvrir .

Si kova? est un véritable musicien, rigoureux et créatif, capable comme les artistes dignes de ce nom de nous ouvrir des portes sur des univers nouveaux, il faut dire que Jade quant à elle chante vraiment bien …

Mais avant je crois utile de faire un petit rappel de mon idée de base chantée au départ «à capella» par moi-même : j’avais écrit une petite «chanson» évoquant notre périple dans le désert et avais proposé à qui en aurait le talent d’en faire «autre chose», sous-entendu «quelque chose de bien mieux» , c’est-à-dire une création à part entière .

Et cette création, elle commence par la reprise de mes paroles «à capella» toutes nues, qui, espérant au moins un bon prêt-à-porter, se découvrent soudain habillées de véritable haute couture grâce à l’obstination et à l’inspiration de nos deux musiciens, jugez par vous-mêmes :

 

 

Ensuite ce qu’ils en ont fait, recomposé et redéfini par eux-mêmes, mérite une attention toute particulière, d’autant plus que le projet était difficile à finaliser et ils ont réalisé là une superbe création que je vous laisser écouter :

 

 

 

Djanet rue principale (à droite la palmeraie, à gauche la citadelle) . Aquarelle directe, Alain MARC 2009


Alors si ce petit voyage sonore vous a plu, intéressé ou ému (e), je vous invite à présent à
visiter la page « Myspace » de Kovac? : vous y écouterez une musique qui ne peut laisser indifférent, révélatrice d’authentiques questionnements artistiques, une musique et une recherche qui méritent d’être connues, n’hésitez pas à la promouvoir autour de vous, et laissez-leur un petit mot d’encouragement .

 

Quant à moi, pour remercier Jade et Kova? de leur contribution autant que de leur talent, je redessine à leur intention cette part de mémoire contenue dans le vent, la poussière et la lumière blanche des rues de Djanet …

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 17:50

Juste encore pour vous dire que je ne vous oublie pas !

Bien sur je repondrai a vos nombreux commentaires au retour, je vous en remercie beaucoup, c'est vrai que c'est formidable de pouvoir communiquer ainsi entre deux coins du monde si eloignes ...

Ne vous etonnez pas des fautes de frappe : le clavier sur lequel je vous ecris ne comporte pas de touches d'accents, et j'ai l'impression d'etre un extraterrestre sur mon ordinateur .

Nous etions ce matin loin de tout dans un petit village aux maisons sur pilotis ou certaines femmes aiment fumer un tabac bien apre (je m'y suis essaye et je peux vous dire que j'ai cru m'intoxiquer !), dans des pipes a eau en tiges de bambous plus grosses que leur bouches et ou les bebes dorment dans d'etranges nacelles suspendues aux poutres du plafond .

Nous y avons realise de belles aquarelles entoures de gamins espiegles et curieux qui jugeaient a tour de role le rendu sur nos carnets des toitures en chaume de leurs paillotes, avec de grands eclats de rires et des sourires merveilleux .

Je vous reparlerai au retour aquarelles et photos a l'appui (cette fois je n'ai rien reussi a mettre en ligne) de ce magique instant de voyage dans un autre temps, qui faisait revivre au fond de moi les moments de mon enfance ou je decouvris la vie dans les rizieres en terrasses du Tonkin a travers les photos jaunies d'un vieille revue de l'Illustration au fond du grenier de ma grand-mere .

En regardant la brume lecher les pentes des pains de sucre calcaires ou ce petit village se blottit, avec en dessous les rizieres etagees ou femmes, hommes et buffles s'activent au repiquage du riz, j'ai compris que les images sepia de notre enfance pouvaient un jour devenir realite, et qu'il suffisait de le vouloir de toute son ame pour retrouver aussi tout un monde de purete, un peu comme si une tendre grand-mere avait fait reculer les aiguilles du temps ...

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 22:29

Ne croyez pas que je vous laissais tomber !

Avant donc de continuer notre périple au Vietnam, petit détour par des milliers de kilomètres de là, dans un petit coin secret d’où je vous envoie cette carte postale .

Je ne vous dis pas encore où c’est, (les plus perspicaces d’entre-vous reconnaîtront peut-être), mais croyez bien qu’il y fait si beau, que le ciel y est si bleu et la température si douce que cela ressemble un peu au paradis …

Pourtant les plages y sont désertes et les minuscules petits ports y ont une vie paisible où il fait bon dessiner des pages de carnet sur la terrasse d’un petit restaurant, les pieds dans l’eau .

Notre petite carte postale ... (relisez-la en deuxième lecture si elle est saccadée à la première : elle en sera beaucoup plus fluide !)

Je vous reparlerai plus tard de ce petit crochet loin de l’hiver, et j’espère après être rentré pouvoir repartir avec vous sur les chemins de l’Asie …

En attendant, mon équipe cette fois très réduite, (et avec le copain Pierre)  se joint à moi pour vous envoyer toutes nos amitiés en même temps qu’un grand bol d’air pur, de ciel bleu et de palmiers qui se balancent dans la brise de mer sous un soleil éblouissant et chaud .

Restaurant-de-plageLe petit restaurant les pieds dans l’eau dont je parle plus haut, et où il fait si bon dessiner face à la mer en dégustant de délicieux poissons frais arrosés de bon vin …
Carnet Andalousie Pêcheurs à La IsletaPêcheur mettant sa barque à l’eau à côté du petit restaurant …

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 17:32

Il est probable que vous ne lisiez ici de nouveaux billets pendant plusieurs semaines …

Mais soyez sures et certains que je ne vous oublie pas .

Je travaille même pour vous, pour ce blog, pour les futurs stages, et vous aurez la primeur des nouveautés que cette activité implique pour l’avenir sans doute avant Noël .

En attendant je suis loin, et si vous voulez me retrouver un peu par pensée je vous invite à regarder Thalassa vendredi prochain 15 octobre et suivre Clément et son carnet de voyage qui vous emmènera sur quelques-uns des lieux où je passerai cette semaine, où nous serons, puisqu’un petit groupe de chanceux m’accompagne déjà !

Pierre ne nous accompagne pas cette fois, mais il avait réalisé cette belle aquarelle dans la baie d’Ha Long lors des repérages qu’il y avait faits pour moi il y a un an . Qu’elle vous projette dans un univers qui vous permette de patienter jusqu’à mon retour … 

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 18:04

Que fait-on, lorsqu'on est loin de ses amis et si débordé qu'on n'arrive plus à leur donner des nouvelles ?

On essaie au moins de leur dire : je ne vous oublie pas !

C'est ce que je vous dis en vous envoyant cette petite carte postale d'un joli coin de Provence trop méconnu .

... Mais je serai déjà ailleurs au moment où vous lirez cet article, et si le temps passe trop vite je reviendrai avec des tas de choses à partager qui vous prouveront que je ne vous avais pas oubliés (es) !

 

Chapelle de Saint-Blaise - Aquarelle Alain MARC -

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 18:05

Le regard vers les sommets de l’Atlas ...

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Peut-être vous souvenez-vous de cette jolie aquarelle réalisée par mon «Ptit’Jo» dans son premier carnet de voyage à l’occasion d’une traversée du Haut-Atlas que nous avions réalisée ensemble, en rentrant de Ouarzazate sur Marrakech ?

C’était il y a déjà trois ans, et j’ai retrouvé avec nostalgie ce pur moment de bonheur : le regard d’un enfant porté sur la première grande montagne d’Afrique du Nord avec la candeur et la simplicité de cet émerveillement pour les choses du monde que nous ne devrions jamais perdre si nous voulons nous exprimer par le langage des choses de l’art, que nous soyons peintre, écrivain, musicien …

Émerveillement . Candeur du regard . Simplicité .

Le monde entier devrait être contenu dans ces trois mots si nous avons la chance de voir, d’entendre, de chercher nos propres définitions de la beauté .

Alors ce sont d’incomparables bouffées d’oxygène qui vont redonner un sens à notre traversée du quotidien en nous aidant à mieux supporter le hourvari des tristes nouvelles qui assaillent nos journaux du matin et du soir . Peut-être l’art sert-il aussi à cela ?

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Et je fouille alors dans mes cartons pour essayer de retrouver cette candeur, à travers d’anciennes aquarelles peintes au cœur de l’Atlas … Car l’Atlas est un monde à part qui est sans doute plus près de la beauté . Des aquarelles ? je n’en trouve pas . Peut-être celle-ci que j’ai déjà partagée avec vous

À cause de la lumière ? Oui, c’est cela : de la lumière .

Ptit’Jo, lui, avais su voir : il avait vu que les parois de grès tombant à pic sur le vieux hameau et le minaret de la mosquée étaient fuchsia .

Pas grenat ni lie de vin, non fuchsia parce que si je me souviens bien ce soir-là, toute la montagne était illuminée par le soleil couchant, et il y avait même au fond de son coeur une couleur qui flamboyait, qui ressemblait au bonheur, et c’était celle-là !

Jacques Majorelle lui aussi, en son temps avait su voir . L’Atlas, toujours l’Atlas . Il n’y a qu’à voir .

En ce qui concerne la beauté du monde, lorsqu’elle est perçue dans la paix, c’est à travers le regard de l’enfance qu’elle peut s’exprimer le mieux . En dans le regard de celles et ceux qui ont su conserver ou retrouver le regard de l’enfance .

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J’ai également retrouvé cette photo .

Ils s’étaient tous réunis autour de moi ces gamins d’un village perdu en bout de piste d’une profonde vallée du côté du Tizi’n Test . Il y avait des petites filles en robes rouges et fuchsia . L’émerveillement était aussi dans leurs yeux et la lumière de la haute montagne s’y reflétait .

Nous y étions arrivés tard, avec mon ami Pierre  , en roulant au hasard droit devant nous . Une impression de sublime, avec déjà à peine arrivés ici, le pincement au cœur de savoir qu’il allait falloir repartir .

Après deux ou trois aquarelles nous avons rangé nos affaires, ils ne voulaient plus nous laisser partir !

La magie .

- Était-ce l’Atlas ? - Était-ce la lumière ? - Étaient-ce les enfants ?

Sans doute les trois .

La lumière, c’est la couleur .

Le regard, c’est celui de l’enfance .

L’Atlas, c’est le catalyseur .

Je voudrais pour terminer cet article vous offrir un autre regard sur l’Atlas . C’est celui de Francis FRENKEL .

Francis FRENKEL, même s’il est diplômé de l’École des Beaux Arts de Nantes, n’est ni peintre ni sculpteur .

Il est certainement plus que cela : il est veilleur des instants fragiles du monde absorbés par le temps .

Les photos qu’il fait, les vidéos qu’il ramène sont puisées au cœur même des êtres et des choses à la rencontre desquels il a été . Elles nous interpellent toutes .

En cela son regard est essentiel : lucidité, vérité, et émerveillement tout à la fois .

Francis est parti cet hiver au Maroc, dans le haut -Atlas et a vécu avec une ethnie de berbères qui vivent dans une vallée inaccessible et coupés du monde : les Aït Ouzighrimts .
De cette rencontre est née une vidéo documentaire et une série de photos des plus intéressantes qui soient .

Ses photos des enfants de l’Atlas sont ici .

Quant à la bande annonce du très beau film qu’il a tourné avec les Aït Ouzighrimts et que vous verrez bientôt sur vos écrans de TV, (guettons aussi sa sortie dans le commerce), je vous la laisse découvrir ci-dessous vous pouvez la mettre «plein écran» sur vos ordinateurs, vous ne le regretterez pas, sa qualité le permet largement, laissez-le bien se télécharger avant de le lire .

Au moment où je vais retrouver dans une dizaine de jours à peine quelques stagiaires privilégiés à Marrakech pour une session «carnet de voyages» qui nous emmènera justement en excursion sur les routes du Haut-Atlas, je voulais m’imprégner de ces ambiances singulières et vous les faire partager .

Je laisse enfin Francis terminer cet article en présentant son film, sa démarche et son regard sur cette ethnie si attachante, et tiens à le remercier chaleureusement pour l’autorisation qu’il m’a donnée de vous permettre cette rencontre privilégiée .

À un de ces jours, avec toute mon amitié … 

Les Aït Ouzighrimts : Bientôt sur vos écrans.... 

Ouzirimt car le « gh » se prononce »r ».
Le paradoxe du Maroc, entre Casablanca ses boutiques de luxe, ses buildings, ses activités de haute technologie, ses Centres d'Appels et, à quelques kilomètres, dans le Haut Atlas, l'ethnie des Aït Ouzighrimt qui ont conservé un mode de vie ancestral... Une communauté oubliée et inconnue...
Les Aït Ouzighrimts sont des berbères, anciens touaregs qui se sont sédentarisés dans la vallée du Mgoun, au sein de la chaîne de montagnes du Haut Atlas marocain, il y a environ trois siècles. J’ai découvert les habitants de cette vallée durant l’été 2009, période de grande activité d’agriculture et de moissons. A mon retour et après des recherches infructueuses sur cette communauté, j’ai décidé de vivre avec eux la période la plus froide et la plus austère de l’année, le mois de janvier, afin de mieux les connaître. J’ai donc monté une expédition avec le soutien de mon ami Brahim Ben Ichou, guide local indépendant. Sans sa maîtrise technique de guide de haute montagne, sans sa connaissance de cette région et de ses habitants, ce projet n’aurait pas pu voir le jour.
Les images de ce recueil racontent mes rencontres avec les Aït Ouzighrimts.
Cette communauté est totalement isolée durant les six mois dhiver, car aucune route ne permet l’accès à la vallée qu’ils occupent, malgré les promesses du gouvernement marocain.
La vallée Ouzighrimt se situe entre le col de Tizi Aït Imi - versant Bouguemez au nord - et le col d’Imi Nirkt et Tizi Aït Ahmed - versant sud, donnant sur la vallée des roses .
Durant l’hiver il est impossible de quitter cette vallée par les Gorges du Mgoun car l’eau est glaciale, souvent gelée ; ainsi, seuls les deux cols permettent la sortie lorsque les conditions climatiques sont favorables.
Quatorze villages Ouzighrimt sont construits sur les flancs de la vallée, le long de la rivière Mgoun, ce qui représente une population d’environ 2800 personnes.
Peu d’Ouzighrimts savent lire et écrire le berbère et l’arabe. Il n’y a pas d’école dans la vallée, pas de dispensaire ni de pharmacie, pas de médecin, pas d’électricité ni d’eau courante.
Il n’y a pas de sage-femme pour assurer les accouchements, les femmes expérimentées sont appelées pour assister les jeunes mamans pour la naissance de leur premier enfant. D’après le recensement de 2002, trois accouchements sur dix aboutissent au décès du nouveau -né ou de la mère. Un problème de santé qui pourrait être bénin dans les grandes villes ailleurs peut entraîner la mort dans cette vallée, surtout pendant l’hiver.
Durant tout mon séjour, les Aït Ouzighrimts n’ont cessé de réclamer du gouvernement marocain les aménagements minimums leur permettant de vivre en sécurité et dignement : une route, des maîtres d’école, un dispensaire et des médicaments, des citernes pour distribuer l’eau dans les villages
Je souhaiterais que mes images contribuent à faire entendre leurs messages et que les Aït Ouzighrimts ne soient plus des berbères oubliés.
Francis Frenkel, février 2010 .

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 09:46

Je vous souhaite une très belle journée de Noël …


Non, je ne vous oublie pas .

Bien au contraire : vous ne pouvez imaginer avec quel enthousiasme je suis en route sur des projets qui vous proposeront ici d’autres nouveautés dans l’esprit du renouvellement de ces pages !

Simplement la tache est énorme et les réalisations en cours un peu plus complexes et longue que je l’avais envisagé, mais je crois que vous ne regretterez pas cette attente dans les jours et semaines à venir pour peu que vous ayez quelque curiosité et intérêt pour les articles que vous découvrez régulièrement ici …

Je vous remercie pour vos bons vœux de fin d’année et de nouvel an . Je vous réponds prochainement .

En attendant je vous souhaite une très belle journée de Noël, avec un ciel pommelé d’altocumulus de beau temps et un regard vers les sommets à atteindre qui prouve combien vous avez, vous aussi, parcouru de chemin !  

À très bientôt, et profitez bien de votre Noël .


 

Dans une expression réaliste avec mes amis Dany et Jean qui posent au premier plan depuis le sommet de la Roche Faurio . En face c’est la Barre des Écrins (4102 m), un objectif plus engagé particulièrement en hivernale, les montagnards me comprendront …  Aquarelle Alain MARC 50 x 65 cm, Collection Figuration .

 

«Face à la Barre des Écrins», détail

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 23:09

… À la rencontre de la civilisation des Treilles .

 
        Des semaines que nous n’aviez aucune nouvelle : c’est que j’étais loin de tout !

        Même le téléphone a un jour fini par ne plus passer .

       Aller à la rencontre d’une civilisation lointaine, comme cela, sac au dos (qui plus est, lourdement chargé par de l’eau et des vivres pour quelques jours) avec pour seuls repaires les documents de quelques spécialistes, je savais que ce ne serait pas si simple que cela …

      Je me raccrochais dès le départ à l’espoir de ramener quelques aquarelles singulières . En voici quelques-unes extraites de mon carnet, et le récit très succinct de cette aventure .


       Je passe sur le début du voyage et l’approche dans une profonde vallée où j’étais déjà allé en repérages plusieurs fois depuis quelques années, encore plus mystérieuse quand se dissipent les brumes et que le soleil dégage les falaises et les hauts plateaux qu’elles défendent . 


 

Tout en bas, ce ne sont pas tellement les rapides qui empêchent l’explorateur d’accéder aux plus bas étages des terrasses envahies de la végétation montant à l’assaut du plateau : ce sont ces falaises surplombantes particulièrement difficiles à franchir, et il faut parfois faire de grands détours pour trouver leurs points de faiblesse ! Mais l’ambiance grandiose des gorges, le bruit de l’eau, les senteurs d’essences innombrables, les chants d’oiseaux, font oublier la fatigue et les difficultés du parcours . (Aquarelle Alain MARC)

 


 

 Les oiseaux, justement : j’en ai dessiné deux, dans leur plumage aux éclatantes couleurs, mais nombreux sont ceux aux livrées multicolores qui chantent et volent au fond de la vallée, tandis que de grands vautours aux ailes sombres comme la nuit tournoient en silence au dessus des plateaux … (Aquarelle Alain MARC)


La suite, c’est la montée vers le plateau et la recherche des indices de la civilisation des Treilles … 


 

Là-haut tout change par rapport à la vallée : paysage de steppes arides, brûlées par le soleil, mais plusieurs éléments ne trompent pas : je suis bien sur le territoire de l’un des groupes des Treilles ! (Aquarelle Alain MARC) 

 


Cependant, nulle âme qui vive . Je continue donc mon chemin droit devant, bivouaquant là où je me trouve lorsque la nuit tombe . (Photo Alain MARC) 


 

Ainsi les jours passent jusqu’à ce que j’arrive de l’autre côté du vaste plateau en bordure d’une nouvelle falaise dominant un très profond ravin . J’y découvre d’étranges vasques remplies d’eau taillées dans le rocher, mais nul passage pour descendre dans le canyon . (Photo Alain MARC)


 

Ce soir-là l’orage monte à l’horizon, le soleil va se coucher, et je dois rapidement chercher un abri pour la nuit … (Photo Alain MARC)

 

 

C’est alors que je remarque à quelques mètres en dessous du bord de la falaise, juste un peu plus loin, l’entrée d’une cavité protégée d’une murette, en vertigineux balcon au dessus du vide !

Elle me parait accessible en désescalade, et quelques minutes plus tard, je deviens le nouveau propriétaire des lieux … (Aquarelle Alain MARC)


 

La vue de mon balcon sur les falaises avoisinantes est extraordinaire ! L’ombre bleue du crépuscule monte à l’assaut des derniers lambeaux de soleil, l’orage à l’horizon ne cesse de rougeoyer, et j’installe mon bivouac pour la nuit . En préparant mon repas du soir, je savoure le confort et la sécurité de l'endroit : aucune humidité, un sol parfaitement plat, j’oublie tout le reste du monde … (Aquarelle Alain MARC)



Ma nuit est bercée par des chant de criquets ou de grillons aux mélodieuses sonorités venant du plateau et montant de la vallée . On entend régulièrement le cri de quelque chouette et plus proche, d’un hibou à la voix grave et assourdie . Le front d’orage a disparu . Je m’éveille vers 4 h 30 du matin pour regarder le ciel depuis le fond de mon duvet à travers l’entrée de mon abri : la constellation d’Orion illumine la voûte céleste juste au dessus du muret de pierres sèches : le spectacle, magnifique, est d’une immense poésie ! Je me rendors comblé par autant de beauté … (Photo Alain MARC)



Le soleil est déjà haut quand je me réveille en sursaut : ce n’est pas lui qui m’a tiré de mon sommeil, mais d’étranges bruits qui montent des falaises en dessous de mon abri . On entend des voix d’enfants et d’adultes mêlées, et une odeur de fumée arrive jusqu’à moi . Je m’habille précipitamment et décide de descendre vers eux . - Serait-ce une tribu du groupe des Treilles au dessus de laquelle j’ai dormi ? (Photo Alain MARC)

 

       C’est plusieurs heures plus tard que la réponse m’est donnée . J’ai réussi à me frayer un chemin dans l’épaisse végétation d’une ravine plus à l’est . J’ai été vers eux en n’en menant pas large sur mon sort, mais je sais que les groupes des Treilles de ce côté-ci, ne sont pas agressifs et cultivent les échanges avec les étrangers . C’est dans une vaste caverne, que je ne voyais pas depuis mon logis, que le groupe est installé .  Cette communauté élève un petit troupeau de brebis et de chèvres dans un enclos en terrasse protégé par le vaste porche de calcaire rouge dominant l’entrée …             

         Je suis bien accueilli . Les heures que je passe avec eux sont inouïes .  Il s’agit de la tribu des Revénols, l’une des plus pacifique qui soit . Ils sont de petite taille, (autour d’un mètre cinquante pour la plupart d’entre eux), semblent très robustes, la tête paraissant légèrement allongée aux chevelures tressées rousses et blondes (parfois châtain ou brunes), les femmes y sont très belles, avec de superbes parures, et leur mode de vie comme parfaitement bien organisé, les taches se répartissant entre les différents individus du groupe . Leurs peintures corporelles utilisent l’hématite et l’ocre autant que l’argile jaune et la poudre de dolomie . Je suis ébahi par leur ingéniosité : ils ont creusé et aménagé de petits bassins dans les endroits humides de la grotte pour recueillir l’eau suintant de la voûte !

        Ils excellent dans l’art des céramiques, du tissage et de la vannerie .            Leurs armes de chasse sont surtout constituées de beaux poignards de silex à dos poli, d’arcs, de flèches et de javelots aux pointes de chaille foliacées et pédonculées, et leurs haches polies de dure pierre verdâtre et noire sont solidement fixées sur des gaines de bois de cervidés . On dirait qu’ils ne disposent que de très peu d’outils, éléments de parures ou d’armes de métal plus élaborés . Ils cuisent une sorte de pain fait de céréales broyées grâce à des meules de grés, et de grandes nasses d’osier appuyées le long des parois laissent deviner que leur talent de pêcheurs ajoute du poisson à la variété de leurs menus …

          Je pourrais vous parler longtemps de la tribu des Revénols . Elle est caractéristique de la civilisation des Treilles pour laquelle je suis venu ici …      Mais je préfère vous confier les deux pages qui suivent retirées de mon carnet .

          Je reviendrai dans le prochain article sur cette étrange aventure, je vous en donnerai les clés .

          En attendant je vous laisse avec ces souvenirs qui ne sont que quelques notes sur des bouts de papier, mais qui n’ont été possibles que par le plaisir de peindre pour ne rien oublier …


 

Il m’aurait fallu un carnet tout entier et beaucoup plus de temps pour tout bien noter . Mais j’ai pris ce qui me frappait le plus et était le plus à ma portée : ici quelques objets de parures et l’une de celles qui les portait ..(Croquis Alain MARC)  

 

Un autre coin de cette page avec ce qui m'a beaucoup étonné : une sorte de baudrier en lanières de cuir tressé, généralement porté par les hommes (ici c’était une jeune femme qui le portait) au devant duquel était fixé un étui contenant un objet que j‘ai pris pour un poignard, mais qui pouvait aussi être une pendeloque ou une amulette de grosse taille, je ne saurai jamais . (Croquis Alain MARC)

 

Une partie du groupe à ses occupations quotidiennes tels que je l'ai rencontré . Les enfants s’étaient cachés . Une femme un peu à l’écart serre contre elle un bébé . (Aquarelle Alain MARC)

 
 Détail de l'aquarelle précédente . (Aquarelle Alain MARC)

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