procedes picturaux et conseils techniques - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 18:23

 

Aquarelle Aven Noir : de la prise de notes au travail d’illustration en atelier .

 

Utilisation de quelques prises de notes au fond de l’Aven Noir .

Croquis de départ : ceux représentant mes coéquipiers dans différentes attitudes et positions, et croquis d’une colonne au pied de laquelle se sont formés de magnifiques gours en escalier .

Objectif : réaliser une grande illustration en aquarelle plutôt « réaliste » format 105 X 75 cm .

Meilleures sont les notes plus le résultat sera précis, d’où l’intérêt de bien agir sur le motif dans le sens où je l’ai indiqué lors de l‘article précédent .

Je pars des prises de notes et croquis directement faits sur le motif … (Photo et croquis Alain MARC)

Le passage à la couleur doit être parfaitement organisé, avec une assiette de gamme de couleurs par nuance, et toujours les notes de terrain sous les yeux . J’ai immédiatement mis en place le personnage, car c’est autour de lui que va « s’ordonner » le monde souterrain (et non le contraire, car c’est ce petit bonhomme au milieu de cette étonnante immensité qui va lui donner toute son importance et son mystère en « l’humanisant » par sa présence, - faire les roches en premier ne peut que donner l’effet d’être « écrasé » par elles -) (Photo et aquarelle Alain MARC) .

Pour travailler, une fois le personnage terminé, c’est assez simple, mêmes principes que sur le motif : il faut commencer par la préparation sur les palettes des couleurs dominantes (d’abord les plus claires), et en faire beaucoup .

C’est ensuite seulement (au fur et à mesure où on avance son travail), que les couleurs les plus sombres vont par contraste de valeurs affirmer les formes, donner les volumes et établir la profondeur .

 

Ce qui compte le plus, c’est de maintenir l’équilibre des similitudes de couleurs sur toute la gamme des familles de roches d’identique composition . Le reste n’est qu’une question de patience … (Photo et aquarelle Alain MARC)

Dans une irréelle lumière, Roland observe des excentriques au plafond, cachés par des draperies derrière la colonne . De toute part des cristaux et des concrétions d’aragonite nous éblouissent de leur blancheur en scintillant sur les stalactites, les stalagmites, les colonnes, et les draperies : on dirait des diamants qui brillent de mille feux … (Aquarelle Alain MARC)

Détail de l’aquarelle : seule, la voûte de calcite blanche surbaissée au dessus de Roland réfléchit avec une extraordinaire vivacité la lumière des lampes . Contraste étonnant entre cette lumière quasi « céleste », l’eau qui ruisselle, et la profonde et mystérieuse pénombre derrière la colonne, et qui se reflète aussi dans l’eau des gours : comme si on assistait à la naissance d’un oasis au milieu du plus austère des mondes minéraux ! (Aquarelle Alain MARC)

« La colonne aux gours au fond de l’Aven Noir », 105 x 75 cm (Aquarelle Alain MARC) . En fait, sur mon aquarelle la partie paraissant entièrement noire sur la gauche du motif ne l’est pas, on devine des pans de parois verticales et surplombantes où se détachent d’immenses stalactites ! J ‘ai voulu dans cette illustration traduire sans lyrisme exagéré ni synthèse mais plutôt avec réalisme le mystère, l’immensité de la caverne, son silence, son étrangeté, mais aussi son étonnante beauté . Le personnage donne une échelle et apporte une dimension « humaine » à cet endroit particulier .

J’offrirai cette aquarelle ce soir à la tombola du Téléthon d’un petit village de l’Aveyron ; j’espère que celle ou celui qui la gagnera prendra conscience des beautés extraordinaires qui se cachent sous nos pieds …

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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 16:38

 

 

 

Aquarelle directe annotée, au fond de l‘Aven Noir .

 

Revenons à l’Aven Noir .

Vous savez combien ce gouffre me captive en ce moment, et le privilège que j’ai eu de pouvoir y accéder pour y réaliser un certain nombre de croquis et d’aquarelles me comble d’une grande joie qu’avec ses explorateurs je vous fais partager .


Nous voici dans la galerie de « la Laponie », ainsi baptisée par son découvreur parce qu’elle ressemble à un paysage nordique hivernal où le sol, les parois et la voûte sont constellés de cristaux étincelants, de calcite blanche, de concrétions d’une grande pureté . On dirait qu’une tempête de neige est passée par là, se figeant à tout jamais sur la roche, créant des arborescences et des fleurs minérales d’une incroyable variété et d’une grande finesse … (Photo Alain MARC)


Les difficultés de cheminement à l’intérieur de la cavité, les conditions complexes de travail (dans une hygrométrie autour de 90 %, une température jamais supérieure à 10 ou 12°, la chute permanente de gouttes d’eau), l’impossibilité de s’installer confortablement autant que celle de disposer de temps pour peindre (afin de se « caler » - surtout pour des raisons de sécurité - dans le timing de ses coéquipiers) ne me permettaient pas de réaliser des aquarelles abouties, mais plutôt des petits travaux faciles à exécuter résumant bien tout ce que j’avais vu et vécu .

Je me suis donc rabattu sur la panoplie offerte par ces captivantes techniques que sont les prises de notes .

En ce qui concerne ces procédés, j'ai donc choisi l'aquarelle directe avec annotations pour mémoriser le lieu où je me trouvais à cause de son rendu immédiat et de sa simplicité d'exécution (lorsque le sujet s'y prête naturellement, et c'était le cas ici) . D’autres variantes existent dont je vous reparlerai plus tard .

J’ai d’ailleurs déjà eu l’occasion de vous présenter l’une de ces approches dans un article consacré à ma série sur l’arganier, en réponse à un intéressant commentaire écrit sous l’article qui le précédait . Il s’agissait de la mise en pratique du croquis avec annotions écrites .

Aujourd’hui, nous allons voir combien l’aquarelle directe annotée (sans dessin préalable) est utile pour comprendre le rôle des couleurs dans la mise en valeur du sujet, en l’occurrence ici leur correspondance aux différents éléments géologiques et minéralogiques . De plus, elle développe  l'éducation du regard dans l'association des formes aux couleurs, ce qui est un bon entraînement pour une approche coloriste du monde qui nous entoure ... 

Il faut lorsqu’on s’engage dans un projet qui doit mettre en œuvre ce genre de prises de notes être le plus « opérationnel » possible : le kit doit être prêt bien avant la descente dans l’aven, avec un rangement adapté où on ne perdra pas une minute en l’ouvrant ni en dégageant et en replaçant chaque élément des pochettes étanches . (Photo Jean-louis GALERA)


Pour travailler c’est assez simple : il faut commencer par la préparation sur la palette des couleurs dominantes (d’abord les plus claires), en faire ni trop peu ni trop, (il vaut tout de même mieux en faire plus que de nécessité), et mettre directement en place sur le papier ces couleurs claires, même si on est un peu « approximatif » pour leur emplacement . C’est ensuite seulement (au fur et à mesure où on avance son motif), que les couleurs les plus sombres vont par contraste de valeurs affirmer les formes, donner les volumes et établir la profondeur . Il faut toujours travailler « en quinconces », afin de laisser sécher les zones humides (si on ne veut pas qu’une couleur différente juxtaposée s’y mélange), pendant qu'un peu plus loin on travaille sur une zone sèche . On peut aussi « dessiner au pinceau » si l’élément traité le permet .


(Photo Jean-louis GALERA)


Éléments à avoir en tête lorsqu’on prépare la veille du travail son kit, et qu’on remplit les pochettes étanches (ceci est valable pour toute préparation de sac impliquant des prises de notes en « peinture - reportage »)  :

- la nature du papier (assez fin ou satiné pour pouvoir aussi bien dessiner dessus avec une pointe feutre fine qu’y peindre), son format (facile à ranger et à manipuler, pas trop petit mais adapté à la dimension des kits, etc.), la rigidité de la couverture (car on va tout tenir d‘une seule main),

- la fonctionnalité de la palette (elle doit être la plus petite et efficace possible (ici une palette pliable de voyage Windsor et Newton avec réservoir d’eau),

- la fonctionnalité des outils annexes (2 pinceaux réservoir plastiques bien remplis d’eau, aux pointes de différentes formes et dimensions qui ne soient surtout pas usées + 2 crayons ou porte-mines 2B - avec gomme blanche éventuellement - + stylos feutres pointes fines ou à billes de différentes couleurs et largeur de trait dont un blanc couvrant, etc.)

- la disposition de rangement qui doit permettre de passer d’un outil à l’autre sans la moindre gêne ni perte de temps .

- la légèreté du matériel qui devient lourd lorsqu’on ajoute tout !

 

Attention, ne pas trop en faire (d’ailleurs on n’a pas le temps) ! Ne pas trop en faire c’est aussi pouvoir disposer des zones les plus claires du papier (ou blanches), pour écrire les notes descriptives, car c’est là qu’apparaît tout l’intérêt de l’aquarelle directe annotée . Une fois le motif terminé côté couleurs, il faut sans arrêt se poser la question : «  - c’est quoi cette couleur ? - et celle-ci, elle correspond à quoi ? - et cet objet, qu’est ce que c’est ? » .

Car ce n’est pas une fois que vous serez revenus chez vous que vous vous souviendrez de la nature des éléments qui vont faire la valeur descriptive de votre carnet par rapport à ce type de travail !

De plus, lorsqu’on est entouré par les personnes aptes à répondre à ces questions, on note immédiatement et même si sur le moment on croit que c’est superflu, il ne faut jamais oublier que cela pourra toujours servir …


Bien que la position soit inconfortable, il ne faut pas hésiter lorsque cela est nécessaire à travailler à genoux ou debout car on ne peut pas toujours s’asseoir, ici c’était « le luxe » avec le chemin de plastique noir déposé par mes amis ! (Photo Jean-louis GALERA)


Dans les prochains articles, nous verrons d’autres façons de procéder, nous verrons surtout à quoi cela peut servir car tous ces travaux se révèlent très utiles non seulement pour ramener des petits souvenirs « anecdotiques », prendre des notes d’informations (descriptives et de documentation), mais aussi pour réaliser des travaux ultérieurs d’atelier ou complémentaires au travail de terrain dans le cadre d’approfondissement et de finalisation d’un carnet de voyage .

N’oubliez jamais puisque nous avons cette possibilité à notre époque de « doubler » toutes vos prises de notes sur le motif par quelques photos (si on relit son courrier avec attention, on peut penser que Delacroix se serait certainement servi de ce formidable outil en plus de ses notes et croquis s’il l’avait eu à sa disposition, tant il était soucieux du détail … ), qui même si elles ne remplaceront jamais le travail réalisé sur le motif, permettront de le « resituer » dans son contexte une fois revenu à l’atelier .

Je précise pour terminer cet article que la meilleure solution pour obtenir un travail vivant et spontané c’est justement de peindre sur le motif car c’est de cette façon-là qu’on trouvera un juste équilibre entre expression et fidélité au sujet, autant que se révèlera la « vie interne » de l’aquarelle dans sa globalité .

Par contre si on veut avoir des « notes » pour réaliser une illustration fidèle et descriptive ou au contraire se lancer dans une peinture très créative et libre ultérieurement, l’usage des travaux réunis en prises de notes se révèle de la plus précieuse utilité .


Galerie de « la Laponie » à l’Aven Noir, prise de notes pour un futur travail descriptif ou illustratif . (Aquarelle directe annotée, Alain MARC)

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16 novembre 2006 4 16 /11 /novembre /2006 11:33


Terminer ce carnet n’est pas une si mince affaire, et vous allez m’accompagner dans cette tâche :

D’abord réaliser les différents papiers pour la couverture . En techniques mixtes (encres, poudre d’or et acrylique sur papier de soie), je désire qu’ils soient comme ces vieux cuirs et ces vieux papiers vus dans les bibliothèques des médersas, à la fois usés, patinés et précieux et qui sont tout à fait introuvables même au fond des souks de Marrakech : 2 jours de travail acharné avec les nuits comme temps de séchage .

Ensuite mettre en forme les différentes pages qui ne sont pas toutes à la même dimension (il y en a aussi de verticales et des horizontales), les assembler, les relier, puis concevoir la couverture et enfin manufacturer le tout sans oublier le fermoir fait d’un joli coquillage fossile ramassé sur la piste de Hassif-El-Had .Petit à petit la couverture prend forme avec les papiers spécialement conçus à cet effet, avec les rehauts de poudre d’or et de cuivre . (Photo Alain MARC)

Pendant que les différents vernis de la couverture sèchent, l’assemblage des pages et leur reliure se révèle une opération captivante mais délicate … (Photo Alain MARC)

La finition intérieure de la couverture du carnet est aussi très importante : elle est encollée de Relon, ce tissu utilisé par les encadreurs et les relieurs qui est tendu sur des feuilles de papier . (Photo Alain MARC)

L’attache est réalisée avec un coquillage fossile ramassé sur la piste lors du voyage, et collé sur la couverture du carnet . Ce système permet à un ruban traversant les côtés de cette couverture de fermer le carnet en s’accrochant au coquillage . (Photo Alain MARC)

Voici le carnet terminé . C’est un bel ouvrage de 160 pages, un véritable livre, une œuvre collective qui est en plus un magnifique souvenir . (Photo Alain MARC)

En ouvrant le carnet on part pour un deuxième voyage, d’autant plus agréable que c’est avec les yeux et le cœur de 13 personnes qu’on le fait ! (Photo Alain MARC)

En conclusion, ce carnet de voyage est le résultat d’une belle aventure, mais c’est surtout une expérience riche d’enseignements .

Elle avait pour but de répondre à deux intéressantes questions :

- La multiplicité des regards, des perceptions et des différences de niveaux (il y avait aussi des carnettistes « débutants » tant en aquarelle, dessin que voyages parmi nous) sur un trajet comportant des sujets identiques peut-elle apporter une complémentarité, une approche différenciée et une richesse supplémentaire au carnet de voyage, sans risque de répétition, de similitude et d’uniformité ?

- Est-il possible de réaliser un véritable carnet collectif au cours d’un périple de 1100 km en une semaine seulement, dans laquelle on prend aussi le temps de marcher, de rencontrer des gens, se cultiver, partager ensemble des moments de convivialité et de suivre aussi un stage de formation but principal du voyage ?

À ces deux questions la réponse est oui, doublement oui, le résultat parle de lui-même !

Ce voyage était d’abord un stage « carnet de voyage » destiné à donner à chaque participant plus d’autonomie, d’aisance, de maîtrise, et d’être plus opérationnel dans sa création personnelle . Hors je pense avoir pleinement joué mon rôle de formateur tant dans le cadre du programme de formation que celui du suivi permanent du groupe, le bilan tant formatif, quantitatif, que qualitatif étant particulièrement positif .

Enfin la multiplicité des regards sur les même sujets, loin de les avoir stéréotypés et banalisés de façon répétitive les a au contraire révélés dans leurs différentes approches perceptives, et en feuilletant les pages du carnet on a une impression d’une découverte de chaque site de peinture comme si on tournait véritablement autour, cela est un atout supplémentaire pour cet ouvrage .

Quant au résultat, il n’y a pas une page qui dénote par rapport à une autre, chacune a son charme et sa personnalité, ce « livre » est beau, la dynamique du groupe étant littéralement subvenue à toute méforme individuelle !

Je termine l’histoire de ce carnet en ajoutant que j’y ai aussi largement contribué en y apportant mes propres pages, idées et conception, et en remerciant les participants (tes) à ce stage, les carnettistes, illustrateurs et auteurs de «La piste de lumière rose» comme je l’ai fait précédemment pour nos chauffeurs et notre guide Hassan, et en rappelant leur nom ici :

Viviane BARBIN, Magali CHADEAU, Bernadette CAZAL, Dany DANGELSER, Marylene DERRIEN, Nicole GUENIN, Rose-Marie HENRY, Catherine HEREN, Nathalie LEFEBVRE, Bernadette PONDICQ

Marianne et Daniel SCHNEIDER . Leur nom à tous est noté au verso de chacune de leur page .

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 16:33

Réponse à une question de pratique picturale .

Je réponds à la question suivante (puisque lors de ma réponse directe au commentaire le lien avec les photos ne s'est pas bien fait dans l'article concerné) au sujet de ma série d'aquarelles consacrées à l'arganier et en particulier celle qui débute les phases de travail de l'élaboration de l'huile d'argan  :

- Tes aquarelles, tu les a faites entièrement devant le sujet ?? ou tu les a fignolées plus tard ??

Ma réponse : - généralement et chaque fois que je le peux je fais mes aquarelles sur le motif, surtout si je veux traduire une atmosphère qui lui est intimement liée . Il m'arrive aussi très souvent de faire sur le motif (ou tout à côté si je ne peux plus le voir car il a disparu - animaux, scènes fugaces -) une aquarelle très synthétique ou "abstraite" qui se détache complètement de la réalité en essayant d'en conserver "l'essence", (l'âme ou l'esprit en quelque sorte), ou bien à partir de la vision qu'il m'en reste en mémoire lorsque cette réalité a été forte et surtout très prégnante (exemple mes aquarelles de vol libre) .

Dans le cas qui nous intéresse ici, où j'avais peu de temps pour faire un travail élaboré, je te réponds "les deux", puisqu'un (ou plusieurs) croquis ont été réalisés sur le motif, généralement en prise de notes rapides (car je n'avais le temps de peindre entièrement plus d'un ou deux sujets) et terminés ou recommencés ensuite grâce à ces prises de notes . 

C'est à partir de ces croquis que j'ai réalisé les motifs de ces femmes travaillant pour la fabrication de l'huile d'argan : directement (mais un peu plus tard comme je l'explique) en peignant sur les croquis eux-mêmes, ou bien carrément recommencés et peints sur une autre feuille dès que j'ai 5 mn et que ma mémoire de la scène est encore vivace .

Lorsque j'ai un tout petit peu plus de temps je mets en place les couleurs les plus importantes (celles qui sont déterminantes pour la compréhension, la mise en valeur ou l'impact visuel du sujet), et je laisse le reste du croquis inachevé, comme dans l'ébauche du village de Coubisou .

 Quand je n'ai pratiquement pas de temps du tout, je travaille d'après photos, mais le résultat est toujours moins spontané .

Le plus important quand on débute ce genre d'approche sur le motif est d'évaluer au premier contact avec le sujet le temps qu'il va nous falloir pour le traiter dans tous les cas de figure :

- en aquarelle "aboutie",

- en croquis aquarellé (ou aquarelle rehaussée si on est bon dans cette expression),

- en croquis et prise de notes,

- en prise de notes sommaire seule .

Il faut alors du premier coup d'oeil voir dans quel type de travail s'engager si on veut être efficace .

Il est souvent préférable de faire plusieurs croquis aquarellés ou prises de notes qu'une seule aquarelle aboutie, mais ce choix dépend de chacun, et le contexte de travail autant que la nature du motif, (son importance ou non dans une démarche globale par exemple), sont déterminants .

Dans le cas de l'aquarelle qui nous concerne ici, j'ai travaillé d'après le croquis ci-dessous, d'autant plus qu'il me fallait "recomposer" la scène, (des sacs très gênants cachaient le tri des noix, et on ne comprenait rien à ce qu'elle faisait)  :

La plupart des aquarelles des prochains articles sont faites ainsi sauf une entièrement faite sur le vif .

Quand on fait cela, il faut sans arrêt penser à noter les couleurs et les ombres ne serait-ce que par des hachures .

L'habitude et l'expérience permettent de terminer "en aveugle" par la suite, en ne se trompant que très peu par rapport aux couleurs, au modelé et  à la lumière .

Je préciserai plus tard comment réussir une "prise de notes" ce qui fait progresser, tout en cultivant sa mémoire ...

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5 août 2006 6 05 /08 /août /2006 18:13

Des carnets de vol à l’étude des oiseaux .

 

Sans doute vous souvenez-vous de l’article récent que j’ai consacré à ma passion pour le vol dans les colonnes de ce carnet en ligne ?

Ma fascination pour les oiseaux étant directement liée à cette passion, je revisite les photos du dernier stage d’aquarelle en Bretagne, où je me souviens d’avoir sympathisé avec certains goélands très intéressés par les restes de notre pique-nique sur le bateau qui nous ramenait de l’île de Bréhat . Leur vol souple accompagnait notre retour et ç’aurait été l’occasion unique de réaliser des croquis vivant en plan rapproché de ces gracieux volatiles .

Gourmand goéland qui vient saisir un bout de pain au bout de mes doigts : prétexte pour les voyageurs du pont supérieur à assister au magnifique spectacle du vol en crabe puis du positionnement en glissade de l’animal, et enfin à sa plongée parachutale avant de repartir face au vent météo le morceau de pain au bout du bec …. (Photo Jacqueline KAMINSKI)

L’un des problèmes de l’aquarelliste étant de traduire sur son papier la couleur blanche du plumage de certains oiseaux, la solution passe par deux astuces à choisir parmi les propositions suivantes :

a) - utiliser comme fond un papier coloré (sépia, beige, brun, lie de vin ou bronze acheté « tel quel »  ou coloré par vos propres moyens au thé, café, ou autres colorants naturels offrant une belle teinte), sur lequel vous peindrez avec de la gouache blanche .

J’ai réalisé ces trois goélands très rapidement directement du bout du pinceau sans dessin préalable à la gouache blanche rehaussée d’aquarelle . Pour réussir ce genre d’oiseau qui est assez rapide, bien observer puis saisir un mouvement et essayer de le reproduire immédiatement sans continuer de regarder l’oiseau . Il faut des heures de pratique avant de mémoriser un mouvement avec exactitude, mais l’exercice est des plus gratifiants pour l’éducation de l’œil . (Aquarelle Alain MARC 5 x 10 cm)

b) - sur papier blanc, humidifiez largement (jusqu’assez loin mais avec précision) le pourtour de votre oiseau à l’eau claire, puis avant tout séchage déposez très près de l’oiseau de la pointe du pinceau une couleur d’aquarelle qui fusera dans l’humidité déposée précédemment, qui le mettra en valeur par un bon contraste (le gris, gris-bleu, bleu de cobalt ou marine pour fond de ciel, vert bronze ou brun pour le sol ou les rochers peuvent parfaitement convenir) . Cette couleur doit se diffuser en dégradé tout autour de l’oiseau, ce qui implique qu’il faille humidifier au départ bien plus loin que la zone où la couleur affaiblie cèdera sa place au blanc du papier au fur et à mesure où elle s’éloignera de la forme de l’oiseau .

L’idéal, avant de se lancer dans l’étude d’oiseaux au vol trop rapide ou compliqué, est de consacrer de nombreuses séances de travail à des volatiles placides et plus faciles d’approche . Ceux-ci ont été réalisés avant-hier pendant la sortie « rando - aquarelle » du Festival de la Randonnée d’Espalion, et je peux vous assurer que tous les participants (tes) ont obtenu d’excellents résultats : des planches magnifiques ont été réalisées ! (Aquarelle Alain MARC 15 x 15 cm)

Entraînez-vous avec tous les oiseaux que vous pourrez facilement approcher (oies, poules et canards à choisir dans la basse-cour la plus proche, ou oiseaux de parcs animaliers et zoos) .

Vous pourrez lorsque vous serez plus alertes, commencer à dessiner et peindre des oiseaux sauvages en les observant dans la nature (à l’affût pour commencer) aux jumelles ou longue-vue, ce qui vous le constaterez est un peu plus difficile mais offre de très grandes joies …

Et si vous en réussissez quelques-uns d’intéressants n’hésitez pas à m’en envoyer la copie, afin que je les diffuse dans un prochain article consacré à vos créations ?

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15 novembre 2005 2 15 /11 /novembre /2005 00:00

Il faut ainsi savoir dessiner et peindre vite (et même très vite) si on veut traduire des émotions, capter des lumières, des mouvements fugitifs et éphémères .

Vite, mais « juste » !

Avoir la justesse du trait, de la couleur, c’est être au plus près de la réalité telle que nous la percevons avec toute notre âme …

J’ai souvent vu mon père saisir des scènes parfois complexes avant même que j’ai moi-même eu le temps de préparer ma palette !

Il peignait directement, sans dessin préalable, faisant simultanément sa couleur sur la palette et le papier en fonction des effets désirés, et tout cela restait vivant, frais, lumineux, à la fois synthétique (souvent à la limite de l’abstraction), et pourtant extrêmement réaliste .

Ce fut un bonheur pour ceux qui ont eu la chance de le voir peindre à l’aquarelle sur le motif, que de découvrir cette sorte de virtuosité du geste qui traduit la vérité de l’instant en quelques secondes, avec autant de justesse .

Quelque fois, lorsqu’il voyageait avec ses amis, se présentait soudain un spectacle « magique » comme nous les attendons tous, (particulièrement dans les contrées lointaines parce qu‘ils paraissent plus rares et plus beaux), un de ces moments à mémoriser à tout jamais .

- Quelle était alors la surprise de ses camarades de voyage quand ils s’apercevaient dépités qu’ils n’avaient pas eu le temps de dégainer leur appareil photographique (les réglages étaient souvent manuels en ce temps-là), alors que mon père avait tout vu, tout noté, tout posé sur le papier avec une authenticité et une simplicité déconcertantes !

"Chamelier au bord du Nil", (vue partielle) Carnet d'Egypte, JEAN MARC mars 1993 Croquis aquarellé sur papier Montval grain fin 300g/m2 . En quelques instants depuis le bateau qui passait ...

"Pluie et soleil sur la cathédrale St Patrick", (vue partielle) Carnet d'amérique du nord, JEAN MARC New-York 1995 . Aquarelle directe sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisée en quelques minutes sous la pluie, il a noté sous le motif : "La pluie me gêne..."

 

"La place St Marc sous la pluie" (détail) Carnets d'Italie JEAN MARC Venise 1992 . Aquarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2, croquis mine de plomb rehauts stylo bille . Réalisée en quelques minutes sous la pluie .

Naturellement on pense qu’il faut un don inné pour faire cela …

Papa me disait toujours : le secret, le seul, c’est le travail !

Il faut dessiner sans arrêt, avec obstination, en regardant son sujet plus que son travail jusqu’à arriver à « être » le sujet lui-même . Alors tout devient plus facile, …mais combien d’années se sont écoulées depuis le début de la pratique ?

Quand la maîtrise commence à s‘affirmer, on perçoit combien dans l’action picturale l’émotion doit être exclue de la perception, ou plutôt à quel point on doit l’oublier, la « mettre entre parenthèse » en ne conservant d’elle que la sensibilité et l’enthousiasme nécessaires à cette « respiration créative » . L’émotion ne doit en rien perturber le travail du peintre …

"Couple passant, Carnets du Jura Oriental" A. MARC  Aquarelle directe sans dessin préalable sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Couleurs utilisées : fonds de palette . Temps total de réalisation : moins de 3 mn .

Savoir dessiner et peindre vite permet de ne pas se laisser dépasser par le déroulement des transformations du sujet, certes .

Mais il faut aussi savoir anticiper les gestes, les regards, les mouvements, les changements de lumière et de forme à venir .

Il faut également être apte à mémoriser dans l’instant la vision qui vient de passer, qui est déjà effacée par la suivante : la retrouver assez claire, pour la replacer dans la trame de l’exécution .

"Nuage d'orage, Carnet de Camargue" A. MARC  Aquarelle directe sans dessin préalable sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Couleurs utilisées : fonds de palette . Temps total de réalisation : moins de 2 mn .

Tout cela est au service du naturel, c’est respecter un vécu qui conservera toujours sa force de vie dans le regard de l’observateur futur des œuvres produites .

On s’affranchit ainsi de l’effacement de toute chose par la dévastation du temps, autant que de notre propre amoindrissement .

"Cavaliers et chevaux harnachés, Carnets de Minerve" (détail) A. MARC  Aquarelle directe sans dessin préalable sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Couleurs utilisées : jaune indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair, alizarine cramoisie . Temps total de réalisation : environ 5 mn .

C’est sauver sous une certaine forme d’« éternisation » ce qui était voué à un anéantissement plus ou moins rapide, inéluctable .

On rend durable ce qui ne l’est pas en nous l’appropriant d’abord, en le transmettant ensuite .

Même si je suis un passionné de photographie, je trouve à l’aquarelle une incontestable supériorité : elle permet d’affirmer dans l’instant l’identité, la personnalité et les différences créatives de son auteur sans autre artifice que son regard et sa main .

Le passage de l’œil au papier est direct, le crayon ou le pinceau n’étant que le prolongement de l’œil et du doigt .

 

"Bernard aux ruines du temple de Château-Bas, Carnet de Provence" (détail) A. MARC  Croquis aquarellé sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Couleurs utilisées : jaunes de Naples et auréoline, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair et de cobalt, rose permanent et alizarine cramoisie . Temps total de réalisation : moins de 20 mn .

… En écrivant cela, il me revient en mémoire une belle journée de printemps en Provence, où nous allions peindre une petite chapelle de village ; mon talentueux ami Dominique Armilhon qui avait oublié tout son matériel hormis son papier, trempa alors ses mains dans la boue d’une fontaine toute proche et dessina du bout des doigts sur son bloc d’aquarelle l’adorable vierge à l’enfant située dans une niche au dessus de la porte d’entrée : ce fut la plus belle des aquarelles !

Il est donc essentiel de savoir dessiner et peindre vite et avec peu de moyens .

Mais dans le cadre des carnets de voyage tel que je les conçois, l’expression spontanée fût-elle de la plus grande justesse et de la plus talentueuse vivacité ne suffisent absolument pas, je vais m’en expliquer .

 

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