l'aventure picturale - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

1 mai 2017 1 01 /05 /mai /2017 07:38

Je republie mon billet publié depuis Lisbonne le 1er mai car beaucoup d'entre-vous ne l'avaient pas vu :

Il paraît qu'il neige en France... Sur le pont du bateau, on peint comme on veut, on dessine comme on veut, et le carnet avance (mais on apprend et progresse en même temps, 6 pages en moyenne réalisées cette après-midi, et pour certains, en format 30 x 40 cm).

Alors, voici notre petit "bonjour" depuis le stage d'aquarelle de voyage de Lisbonne, où le temps est trop court pour vous donner une idée de ce que nous faisons, mais peut-être ces quelques photos vous donneront-elles une idée de ce que nous partageons, et de ce que peut-être un stage d'aquarelle au Portugal avec moi au mois d'avril ?
Ici, en passant près de la Tour de Belem comme rares sont les touristes qui peuvent la voir...

Un bateau rien que pour nous, le temps de découvrir l'une des plus belles villes d'Europe sous un regard carnettiste plus que privilégié, ce qui ne nous empêche pas aussi de courir la ville à la rencontre de nos propres "coins secrets"...
En tout cas depuis le bateau on ne sait où donner de la tête, tandis qu'approche une merveille que nous allons dessiner (et même peindre) le temps de l'accompagner quelques instants...

La voici donc, sujet de prédilection pour les "peintres de la marine" que nous étions un instant, venue s'ajouter aux nombreuses pages réalisées dans ce stage depuis notre arrivée : le Sagres II, 23 voiles, 243 hommes, qui part pour la haute mer continuer la légende des découvertes portugaises au plus beau du siècle du même nom, pour rappeler que Lisbonne est d'abord une capitale de la mer. Il passe à peine sous le pont du 25 avril (un autre symbole de cette ville extraordinaire, que nous découvrirons après-demain), et le dessiner ici-même sous ce pont, est une chose rare que peu de carnettistes ont la chance de partager...

Une dernière image tandis que nous remontons le Tage pour continuer notre périple face aux quartiers du barrio Alto, de Baixa - Chiado et de l'Alfama au son des fados (oui, il y en a aussi sur notre bateau), avant d'en peindre les ruelles ensoleillées... Mais cela, je ne vais pas pouvoir vous le montrer (pas plus que les superbes aquarelles réalisées) car j'ai oublié le chargeur des batteries de mon appareil photos !

Il y a dans le rapport de la tache au trait, du graphisme à la surface, du linéaire à la forme, de la valeur à la couleur, tout ce qui fait la force d'un Nicolas de Staël, d'un José Manuel Merello, ou d'un Roger Tolmer.
Même si le dernier est moins connu, j'y fais référence, car, dans l'exercice de la croisière en bateau nous permettant de découvrir Lisbonne depuis le Tage, il y avait ce rapport au monde, où dans la beauté de l'instant, les choses se révélaient au fil de l'eau intemporelles, fragiles et éphémères. Et pourtant à la fois ancrées dans l'histoire et presque ténues comme le fil d'Ariane du Pont de 25 avril suspendu au-dessus de la ville et des bateaux qui allaient et venaient dans l'imminence de la haute mer.
C'était un peu notre démarche créative, de saisir de ce que nous percevions son "atmosphère", plus que son apparence formelle. Et c'est dans des pages comme celle de Jacques qu'allaient se retrouver ces spontanéités de l'âme qui nous redonnent toute la fraicheur et la pureté de nos regards d'enfance.
Exercice réussi, qui prouve qu'en aquarelle de voyage ce que d'autres aquarellistes vont chercher à travers des déploiements de science picturale, nous allons, nous, le découvrir tout simplement, en laissant vibrer ce qui relie nos yeux à nos mains, notre regard à notre cœur.
Ce n'est qu'une expression du groupe parmi toutes les autres d'aussi grande force car chacune, chacun ce jour-là, fut dans ce stage d'aquarelle de voyage à Lisbonne, capable de saisir ce qui donnait de la valeur à cette croisière !

 

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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 22:54

C'est à une nouvelle belle balade picturale que je vous invite pour fêter l'arrivée du printemps, sur les dernières neiges des crêtes du Jura à la frontière franco - Suisse.

Une balade avec des aquarelles de synthèse d'autant plus atypiques, qu'en plus d'être réalisées très rapidement comme d'habitude, elles sont peintes sans dessin préalable et loin du sujet dont elles sont le motif : une nouvelle expérience en 3 épisodes, qui vous emmènera aux antipodes des finalités classiques de l'aquarelle et des carnets de voyage.

 

Pour voir ce reportage expliquant la base de ma démarche et la vidéo exclusive qui y est associée, je vous invite à vous rendre très vite sur la page du nouveau blog de mon site https://alain-marc.fr, en cliquant sur le lien suivant : "Hors-piste nordique et aquarelle de synthèse" [et si vous n' êtes pas encore abonné (e) à mon nouveau blog, à vous abonner à ses newsletters, celles et ceux qui le sont ont déjà pu visionner le meilleur de cet article] !

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19 février 2017 7 19 /02 /février /2017 20:03

« Le chaman, le cerf et le feu » Huile sur toile 80 x 100 cm

Petit cadeau pour vous, si vous êtes abonné (e) à mon nouveau site https://alain-marc.fr/, et si vous allez (ou êtes) à Toulouse le week-end prochain !

Vous en saurez plus en découvrant cette toile (et plusieurs autres parmi mes plus récentes) sur mon nouveau blog dans l’article du mois de février, pour y voir en grand cette peinture, et retirer votre petit cadeau.

À bientôt, pour d’autres nouveautés…

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18 décembre 2016 7 18 /12 /décembre /2016 21:08
Page extraite de mon "carnet du Maroc"

Page extraite de mon "carnet du Maroc"

Pour célébrer avec vous cette fin d’année, je vous ramène sur cette terre africaine si belle et si malmenée, en évoquant l’un de nos plus grands maîtres, un peintre et carnettiste exceptionnel, fondateur avec quelques autres de l’orientalisme…

Mais pour commencer, projetons-nous quelques décennies en arrière, lorsque j’étais avec le copain Pierre NAVA, en repérages pour préparer mes stages au Maroc.

Comme elle était belle, cette plongée dans ce pays magnifique qui paraissait n’avoir pas changé depuis des siècles. !

Pierre en plein travail dans un village du Haut-Atlas

Pierre en plein travail dans un village du Haut-Atlas

En même temps que mes crayons et pinceaux, je faisais suive une caméra rudimentaire, et louais une petite voiture qui nous amenait de vallées perdues en rivages désertiques, d’irréelles cités de pisé en palmeraies paradisiaques. Nos aventures étaient à la fois simples et extraordinaires, nous ne savions pas que nous connaîtrions un jour le smartphone et la Gopro, le GPS et la banalisation du carnet de voyage, quand Marrakech était encore Marrakech.

Ce que nous vivions, c’était l’émerveillement de Delacroix sans Delacroix, mais avec son invisible présence qui nous accompagnait partout.

Succès garanti auprès des enfants surtout, lors de nos explorations du Maroc !

Succès garanti auprès des enfants surtout, lors de nos explorations du Maroc !

Au point, que nous avons à notre tour croqué les scènes qu’il décrivait, et que j’ai mémorisées dans mes petites vidéos, des moments identiques à ceux qu’il dessinait, où nous retrouvions des personnages à la ressemblance troublante de ceux qu’il avait aquarellés...

Alors, j’ai ressorti le film réalisé à ce moment-là, celui-là même que j’ai déjà partagé avec mes correspondants (es) et amis (es) pour mes vœux de l’an dernier, afin de le voir ou le revoir avec vous, parce qu’avec le temps, je lui découvre une étrange nostalgie. Autant qu’un étrange ancrage dans ce qu’il évoque pour moi du présent.

L'une des belles aquarelles de Pierre

L'une des belles aquarelles de Pierre

Car à la veille de Noël, je pense à ces dramatiques bouleversements qui plongent dans les ténèbres tant de peuples d’Afrique et du Moyen-Orient. Je pense à ces enfants, ces femmes et ces hommes qui vivaient encore il y a peu de temps dans la paix, en harmonie avec leur culture. Pour eux, Noël ressemble à l’enfer. Je pense aussi à celles et ceux qui souffrent en ce moment, pour quelle raison que ce soit, et qui aimeraient bien pouvoir comme nous, se projeter dans un accomplissement tout autre, un crayon ou un pinceau à la main…

Puissent faute de mieux, nos images être des véhicules de paix, de tolérance et de fraternité.

Passez le meilleur Noël possible !

Le voyage initiatique from Alain MARC peintre on Vimeo.

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9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 18:00

Juste pour vous faire partager entre 2 stages et deux voyages, 2 mn exactement de carnet «différent», ici il y a 2 jours, dans un gouffre du Causse de Sauveterre juste à côté de chez moi.

2 mn extraites d'une dernière parenthèse expérimentale à mettre dans ma quête de la «  conscience essentielle  » liée à mes recherches picturales où le travail carnettiste de terrain tient (en amont) une grande place (voir articles précédents ici, ou ).

 

La vidéo tout de suite après la pub !

Bien sûr, il faut comme pour les expériences précédentes la complicité d'une sympathique équipe acceptant de se prêter au jeu pour tout ce qui relève de l'esprit de groupe et de la logistique (je tiens encore à les remercier ici), un minimum de matériel et de connaissances pratiques, un peu d'entraînement, et la volonté de suivre des objectifs picturaux, techniques et sportifs précis.

Je vous ferai part plus tard des résultats obtenus, sachez seulement qu'il ne s'agit pas d'une fantaisie ni d'une volonté d'originalité à tout prix : mes travaux picturaux nés de cette démarche et de ses implications sont visibles dans les salons et expositions de peinture auxquels j'ai le plaisir de participer…

Bien qu'ils en soient loin dans les apparences de mes toiles, les croquis, pochades et aquarelles réalisés sur le motif lors de ces expériences, ont une importance dont je développerai plus tard l'intérêt pour ce type de peinture.

Je n'ai pas oublié notre série de reportages concernant le carnet de voyage du Guatemala, mais mon billet d'aujourd'hui est juste là pour vous dire que tout est lié, j'y reviendrai plus tard.

En attendant, je fonce pour le Portugal...

Parenthèse expérimentale

« Écholocation karstique » (acrylique sur toile 100 x 100 cm) est l'une des toiles résultant de mes expériences en milieu karstique liées à l'exploration de l'Aven Noir (voir son histoire ici).

Elle a été sélectionnée lors de l'exposition « Rat d'Art Volant » de la FFS (voir catalogue des oeuvres / exposants sélectionnés et contexte de l'exposition dans le document du Musée de Millau que vous pourrez télécharger ici)

Au relais à l'entrée du gouffre...

Au relais à l'entrée du gouffre...

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8 mai 2016 7 08 /05 /mai /2016 10:03

        Seconde importante halte sur notre itinéraire du premier jour de stage carnet de voyage au Guatemala, qui vous permettra de nous retrouver non pas dans ce pays mais au Honduras, après la superbe étape matinale de San Cristóbal Acasaguastlán.

      Je ne reviendrai pas sur le nombre de motifs abordés ici, mais j'en choisis seulement un (faisant double page sur mon carnet), parce qu'il symbolise à lui seul une rencontre avec l'esprit d'un lieu.

      Car en aquarelle, en carnet de voyage particulièrement, ce ne sont pas seulement les gens, les paysages, ou les monuments qui nous parlent : ce sont de véritables entités (là on peut parler de « magie » parce qu'elles sont réellement perceptibles) qui se manifestent à nous, et cela, il faut l'avoir vécu pour savoir toute la différence qu'il y a entre elles et une simple émotion esthétique (ce qui n'est déjà pas mal), un plaisir intellectuel ou une belle rencontre humaine …

Pierres ensoleillées du temple 21 à Copán Ruinas

Pierres ensoleillées du temple 21 à Copán Ruinas

        Peut-être cela ne se perçoit-il pas à travers ma double page ni le final de ma vidéo, mais j'ai en ce lieu du temple 21 des ruines de Copán, perçu « quelque chose » qui m'a, par le jeu du dialogue entre la force de la nature et les pierres soudain devenues « soleil », pendant quelques secondes projeté dans un univers magnifique, effrayant et vertigineux, absorbé presque aussitôt par les rayons même du soleil  qui descendait à l'horizon !

     Peut-être le fait que nous étions les seuls visiteurs ou presque dans ce site mondialement connu a-t-il joué en ma faveur, mais voici ce que je recherche à travers mes « expériences créatives » d'une part, le carnet de voyage d'autre part (et que j'essaie de transmettre à travers mes stages en fin de progression) : la capacité en plus de l'émerveillement et du rapport au vivant, à entrer en relation profonde avec le visage invisible du monde...

      Et croyez-moi, cela provoque inévitablement des choses tout à fait extraordinaires !

La vidéo tout de suite après la pub !

La vidéo tout de suite après la pub !

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 08:30

       Souvenez-vous des épisodes précédents : le projet d’une expérience picturale en créativité globale avec un envol du sommet du Piméné, notre montée au refuge des Espuguettes, la rencontre avec la brebis du Pic rouge de Pailla, et notre repli nocturne dans le refuge alors que le brouillard et le vent se sont abattus sur la montagne...

       Et pourtant, ce matin pas un souffle, le ciel est sans nuages !

  •    Vais-je réussir cette nouvelle expérience en « créativité augmentée » ?

      Je vous laisse regarder la vidéo : la toile qui la clôture est le fruit de cette démarche : elle dit mieux qu’un long discours la beauté de cette aventure et ce que peut apporter ce type de connaissance.

    Car il ne s’agit pas d’une simple série de petites expériences entrecoupées de séquences récréatives ou sportives qui n’ont rien à voir avec l’acte pictural, au contraire : c’est une aventure créative globale, où chaque instant est vécu comme la suite du précédent et le début du suivant dans un espace – temps différent englobé dans la démarche picturale.

    La montée au Piméné, les exercices réalisés au refuge, le vol en parapente, les essais réalisés à l’atterrissage, les « échanges » avec le milieu naturel, sont autant d’éléments immatériels constitutifs du travail final. 

     Celui-ci en concentrera l’énergie à travers les vibrations subtiles du bleu évoquant les ombres de Gavarnie et différents autres éléments spécifiques de ma propre « écriture ».

Cette vidéo est à présent uniquement réservée aux abonnés (es) de ce blog : pour la voir en entier (les 3 épisodes sans pub ni coupure), s'abonner au blog puis me demander le mot de passe et le lien par e-mail.

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

      Sur ma gauche le sommet du Piméné d'où j'ai décollé... On voit bien à droite le bleu irréel des ombres à contre-jour du Pic rouge de Pailla et des deux Piméné : magie du vol où je me suis immergé dans le "bleu de Gavarnie" !

      J’ai déjà consacré ici plusieurs articles à des expériences similaires réalisées en état modifié de conscience…

      Sans moyens artificiels pour y parvenir, sans entrer dans une pratique spirituelle ou philosophique longue et compliquée, j’en ai même fait l’une des principales bases de ma démarche picturale, et ceci depuis des décennies.

      C’est ce qui me permet dans ma peinture de passer avec une relative « facilité » de la « conscience ordinaire » à la « conscience essentielle » (puisque oui, mon travail pictural a un sens et se développe sur une réflexion en rapport avec la « spiritualité de la matière » initiée il y a de très nombreuses années, j’y reviendrai dans de futurs articles).

      Mais pour aujourd’hui, considérez que mon partage avec vous de l’aventure des « Chevaux bleus de Gavarnie » (et tout ce qu’elle suppose implicitement par rapport à un engagement pictural), est en quelque sorte mon cadeau de Noël, une belle histoire, une étape de plus sur la route du bleu, une étape vers de nouveaux horizons symboles de liberté, d’ouverture au monde et à la vie !

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

      Le sommet du Piméné à 2801m, vu depuis l’arrête Petit – Grand  Piméné (on voit derrière à gauche, le Vignemale et son glacier, l’un des derniers des Pyrénées).

      Quant au somment lui-même, il faut pour l’atteindre parcourir encore plusieurs centaines de mètres (avec prudence car le rocher glisse et est friable) lors d’un parcours particulièrement rocailleux !

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

      Mais le déplacement vaut le voyage avec une vue imprenable sur le Petit Piméné et le Cirque de Gavarnie !

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

      Encore plus belle en plein ciel, entre le sommet du Piméné et ceux du Cirque de Gavarnie !

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

      Immédiatement à l’atterrissage, encore sous l’influence d’expérience optimale liée au vol : le bleu du Corque de Gavarnie.

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

       Dans l’immédiateté encore : en sortie « d’état de flow » (ou expérience optimale) les interprétations fusent sans le moindre repentir, on va à l’essentiel (l’essence des choses), la connivence avec la nature est totale.

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

      Troisième et dernier essai : il est encore possible à ce moment-là de projeter dans un travail plus « réaliste » la part d’intemporalité puisée dans l’expérience optimale.

      Mais une fois passé ce moment précis c’est la banalité d’un travail « classique » qui reprend le dessus, et là, j’arrête : je retomberais vite dans une expression banale où la séduction du motif  (le « contenant ») prendrait le dessus sur son essence invisible (le « contenu »), je finirais alors par faire du « joli » et plus du « vrai » !

      Je me méfie comme de la peste de la « super belle aquarelle » qui n’est que le reflet enjolivé des apparences, et qui occulte complètement l’âme des êtres et des choses en laissant croire que c’est elle que l’on voit…

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

      Ma dernière rencontre avec la nature passe par celle des chevaux que j’ai vus l’espace d’un instant nimbés de lumière bleue : ils viennent comme la brebis du Pic rouge de Pailla observer longuement mon travail carnettiste…

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

      J’ai pu avec mes restes bleus de la palette, une fois saisi la lumière cobalt des ombres du Cirque, colorer les quelques croquis qu’ils m’avaient inspirés.

Les chevaux bleus de Gavarnie, 3e et dernière partie de la nouvelle étape du voyage du bleu.

       Quant à la toile réalisée au retour, j’ai souhaité qu’elle exprime (outre les vibrations des ombres bleues projetées par les hauts sommets qui enserrent le Cirque comme un écrin et les chevaux bleus qui s’y ébattaient), l’énergie même de cette double journée. 

       Dans le haut de la toile, quatre cercles bleutés…

       Ce sont quatre stades différents de l’éclipse de lune qui a eue lieue cette nuit-là : je ne pouvais pas dormir encore sous l’emprise de la magie des deux journées précédentes et je l’ai observée.

      Elle se fond dans le bleu qui symbolise le rêve, on est passé du jour à la nuit, et de la conscience à l'inconscient.

      Dans le domaine de l'irréel, du sacré, de la voûte céleste, dont on croyait en Mésopotamie qu'elle était faite de Lapis-lazuli.  Un peu partout des fissures, des crevasses symbolisent les glaciers suspendus et les grandes fissures verticales des parois du Cirque de Gavarnie…

      Cette toile a été exposée pour la première fois à l’atelier - galerie de la Ferme de Courcelle  Pont à Châtenoy-le-Royal (Chalon-sur-Saône) au mois de novembre dernier.

 

     Nota à l'intention des parapentistes :

 

         * ATTENTION : le site de Gavarnie est hypersensible !

Avant tout projet de vol (en plus de la prise en compte des conditions particulières de l'aérologie montagne et des brises de vallée) inscrivez-vous pour autorisation en prenant contact avec "Oxygène" (rue principale à Gavarnie tél.05 62 92 48 23, e-mail : pailleres@xpyre.com) et respectez bien la règlementation parapente très stricte ainsi que les accords en cours avec les différente instances gérant le site, concernant en particulier :

      - 1) décollage et atterrissage obligatoires sur les zones prévues (respecter la règlementation pour des décollages haute montagne comme celui du Piméné, décollages qui ne peuvent se faire qu'à l'extérieur des limites du Parc National des Pyrénées et qu'aux risques et périls de ceux qui les tenteront, les zones où on peut décoller hors PNP y étant rares et très raides - épaule ouest du sommet exposée difficilement accessible, ou vers le pic de Larrue hors PNP -),

       -  2)  respect des horaires et fréquence radio obligatoires (voir avec "Oxygène"),

        -  3) respect de la zone d'interdiction de vol DZ hélicoptères du PGHM (survol verticale DZ toutes altitudes et respect distances hors DZ),

       -  4) respect règlementation très stricte du Parc National des Pyrénées (limites PNP, décollages / atterrissages et survol interdits ou limités),

        - 5) respect de l'interdiction de survol de Gavarnie et du chemin menant au Cirque à - 300 m sol (approche atterrissage obligatoire rive gauche et à distance du Gave de Gavarnie afin de ne pas effrayer les chevaux de promenade touristique du Cirque),

       -  6) interdiction périodique de vol ou survol zone de nidification oiseaux secteur Sécugnat - Soum des Canaus,

 

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 12:17

      Nous sommes donc arrivés au refuge des Espuguettes, superbe balcon dominant la vallée face au Cirque de Gavarnie (voir ici la première partie de cette trilogie)...

 

Tout de suite après la pub : la vidéo !

      C’est maintenant que ma nouvelle série d’expériences de « créativité augmentée » doit commencer (voir de précédents articles déjà consacrés à ce sujet dans ce journal).

        La « créativité augmentée » ?

     Je résume : c’est un état de réceptivité particulière et de conscience modifiée (je dirai « élargie »), permettant de passer d’une perception « ordinaire » du monde à une perception « sublimée » (en tout cas différente par les perspectives qu’elle offre et les horizons qu’elle dévoile — rien à voir avec sa signification dans le romantisme —) où les notions de temps et d’espace sont modifiées (généralement dilatées) et où (dans le domaine pictural qui nous intéresse ici), tout paraît d’une évidence et d’une facilité telles, que le pouvoir de l’artiste en est décuplé, puisque, s’approchant au plus près de l’essence des êtres et des choses il peut en révéler des dimensions cachées, un peu comme s’il pouvait voir au-delà des apparences et du monde matériel, se mettant en quelque sorte en état de « voyance »...

      L’état modifié de conscience dans lequel je souhaite entrer pour mes expériences de créativité augmentée n’est donc qu’un moyen pour changer de plan de réalité.

      Il est un outil et pas un état spirituel supérieur (plus proche de la définition qu'aurait pu en donner l’anthropologue Fernand Schwarz, que d’une quelconque pratique de spiritualité).

      J’utilise pour y arriver différents moyens dont l’un des plus puissants est certainement « l’expérience optimale » (ou « état de flow » bien connu des sportifs, mais dont les conditions pour parvenir à son degré le plus élevé sont généralement difficiles à réunir, comme dans le cas de situations paroxystiques liées aux sports de l’extrême).

      Mais ici et en ce moment, je dois me préparer différemment (un peu comme on le ferait en Yoga Nidra, par une mise en phase de profonde relaxation, de respiration entière et lente), mais sans me couper de l’environnement (surtout si celui-ci est naturel et paisible comme le lieu où se trouve le refuge), en entrant en fusion avec cette haute montagne, son paysage (sensation d’unifier ce qui est à l’extérieur du corps à celui-ci en percevant les deux en même temps), au moins avec d'abord un exercice simple de dessin ou d’aquarelle (sans recherche particulière de résultat) pour lier le premier sujet de son regard à sa main (en s’imprégnant de la lumière qui le révèle), enfin, en se fixant sur son (ou ses) sujet (s) définitif (s), qu’il faut intensément contempler (de façon passive et fixe avant de « lui  laisser guider le pinceau »)...

      Immense sensation de liberté et d’ouverture au monde !

      Bien sûr, je résume là un processus plus élaboré, mais facilement reproductible, surtout avec un peu d’entraînement.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Premier exercice : un simple et très rapide croquis aquarellé à contre-jour considéré comme « échauffement ».

      Il doit faire la transition entre les efforts physiques de la montée au refuge et les séances picturales suivantes plus directes et intuitives, et permettre une première immersion picturale dans le paysage montagnard.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Le but de ce premier exercice est aussi de remettre en phase le regard et la précision de la main, en créant une sorte de « laisser-aller » rapide et spontané dans lequel l’expression se libère sans réflexion particulière, pour laisser le paysage contemplé se « calquer » presque automatiquement sur le papier.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Résultat peu convaincant en ce qui concerne la qualité du travail réalisé, qui révèle un manque de concentration évident, une connivence inaboutie avec le sujet, et une faiblesse globale d’expression.

      Preuve aussi d’une fatigue physique éprouvante dont les effets néfastes (non stimulants picturalement) n’ont pas été éliminés (à éviter donc avant d’avoir récupéré).

      Selon ma propre expérience, seule une activité physique fruit d’une énergie positive où les endorphines éliminent les douleurs générées par la fatigue est favorable à une entrée en état de créativité avancée, apte à produire un travail harmonieux et intense.

      Mais exercice indispensable en préparation mentale pour favoriser la transition entre les états de conscience « ordinaire » et modifiée.

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Deux autres exercices seront nécessaires pour me « reconnecter » intérieurement à l’esprit multiple de la montagne qui m’entoure (dont celui permettant de percevoir le « sublime » qui est le moyen, pour Kant — et pas seulement pour lui —, de se confronter à l’examen de la démesure)...

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      C’est la beauté du Pic rouge de Pailla illuminé par le soleil du soir qui me permet enfin d’entrer dans un champ de conscience modifiée où la connivence avec le sujet est totale dans une sorte de méditation active.

      Le gigantisme des plissements géologiques, la chaude couleur des roches constituant ce sommet, l’atmosphère pastorale d’un incroyable romantisme, la prise de conscience de sa silencieuse immensité, contribuent immédiatement à créer d’autres rapports à l’espace – temps, ouvrant une parenthèse naturelle dans laquelle il est facile de se glisser pour entrer en créativité augmentée...

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Le fait marquant qui m’a le plus frappé lors de mon exercice du Pic rouge de Pailla est l’étrange attitude d’une brebis m’ayant « observé » à plusieurs reprises, jusqu’à venir me flairer de très près.

      - Peut-être me prenait-elle pour un berger prêt à lui offrir une poignée de sel ?

      Mais sa présence répétée, son insistance à m’observer en me tournant autour à moyenne et courte distance, me font à présent penser à ces expériences où dans la cosmologie chamanique, lors des premiers voyages qu’effectue le chamane, il connecte ses Esprits alliés qui sont l’Essence invisible de la nature où les animaux jouent un rôle déterminant.

      J’avais lorsque je m’en suis aperçu l’impression d’entretenir malgré moi un échange mental, naturel, mystérieux et profond avec l’animal...

     Peu importe la véritable raison du comportement de la brebis du Pic rouge de Pailla : ce que j’ai alors ressenti de cette « étrange communication » est quelque chose de magique que je ne saurai définir, mais qui me paraissait tout à fait « normal », naturel et évident en état de créativité augmentée, me prouvant par là même que les champs élargis de conscience repoussent réellement nombre de frontières, et pas seulement en matière d’expression artistique ou de créativité !

     L’enseignement que j’en retire est que, comme lors du passage du phasme sur mon aquarelle pendant les expériences du Caroux (voir les dernières séquences de ma vidéo dans l'article « Aquarelle en créativité augmentée à la Tête de braque »), l’un des facteurs de réussite les plus importants pour réaliser un changement de conscience en expérience optimale « statique » (à la différence de l’état de « flow » produit d’une expérience optimale « dynamique » où entrent en jeu d’autres facteurs physico-chimiques et neuromédiateurs déterminants pour le conditionnement mental telles l’adrénaline, les endorphines, la sérotonine, les monoamines, etc.) est de se fondre dans la nature, s’harmoniser à elle, se laisser pénétrer par elle.

      Et que cette nature soit la plus « pure » et authentique possible !

Nouvelle étape du voyage du bleu 2e partie : la brebis du Pic rouge de Pailla. 

      Mon Pic rouge de Pailla (réalisé en restant fidèle à mon intention : en quelques minutes seulement à l’aquarelle sans dessin ni repentir) n’a pas pour but de s’affirmer en tant qu’«aquarelle réussie» (d’ailleurs qu’est-ce qu’une aquarelle réussie ?), mais de prouver (au moins de le vérifier une fois de plus pour moi-même) combien l’expression est facile en état de créativité augmentée (même si elle n’atteint pas ici le niveau 4 des états de flow).

      Elle doit surtout exprimer un « contenu » sans se laisser séduire par le « contenant », c’est à dire l’aspect visuellement séduisant et superficiel du produit pictural.

      J’ouvre une parenthèse pour dire qu’en aucun cas je ne voudrais que l’égocentrisme ne prenne le pas sur la créativité, et que si je me mets en scène à travers ma démarche j’essaie de le faire sans que ce soit en me soumettant aux pulsions infantiles d’un ego aveuglant et réducteur, mais bien parce que celle-ci (ma démarche) doit être considérée dans son entièreté, afin aussi de partager mon expérience personnelle comme si j’en étais mon propre spectateur, tout en restant fidèle au sens que le veux lui donner.

       L’objectif avec ce motif était de traduire le plus rapidement possible et de façon très synthétique la masse géologique complexe de ce sommet, avec ses plissements, couloirs, parois, fissures et dièdres en les simplifiant au maximum, mais en conservant leurs lignes de force, sans trahir pour autant toute la lumière et la force se dégageant du paysage.

       Sachant que pour Jean-François Lyotard, « Tout art est re-présentatif […] : dans ce sens qu’il est renversant, qu’il renverse les rapports de l’inconscient et du préconscient, qu’il procède à des insertions du second dans le cadre du premier. » (Discours, figure, Paris, Klincksieck, 1971, p. 383), mes questionnements conservent tout leur sens puisque ces quelques exercices carnettistes (assez « basiques » somme toute), doivent prendre une nouvelle dimension dans le projet d’un travail qui symbolisera au retour la synthèse de l’ensemble de ces expériences réalisées lors du vol du Piméné, en se cristallisant autour de la quête du bleu du Cirque de Gavarnie.

      Là, on passe à une nouvelle « dimension » de la démarche picturale, car il ne s’agit pas de « re-produire » (en plus grand et en « mieux ») ce qu’on a vu, ce qu’on a rencontré, ce qui a été réalisé en « créativité augmentée » sur le terrain, mais bien de tenter de révéler autre chose : plus que l’intériorité (ou l’âme sensible) des êtres, des choses et des lieux qui nous ont touchés lors de ces expériences, mais aussi d’exprimer dans son ensemble ce que l’empreinte de ces expériences nous laisse dans notre propre intériorité, c'est à dire une sorte d’absolu auquel on chercherait à donner un visage...

      Ici, le but de l’entreprise est (avec respect et modestie) de dire le pouvoir de l’homme, celui qui peut s’élancer dans l’espace pour saisir l’immensité, imaginer, penser, mais aussi de sentir sa propre petitesse, et cependant être la mesure du démesuré à travers l’auto-transcendance de l’œuvre, désigner le sublime qui pourrait être le pouvoir absolu de l’œuvre, mais qui lui échappe souvent en finalité, tout en lui conservant son pouvoir magique.

      ... Il faut croire qu’il n’est vraiment pas encore atteint ce but au moment où je vais rejoindre dans le refuge mes camarades pour un casse-croûte d’amitié et une bonne nuit de repos, car un épais brouillard s’est abattu sur la montagne où un vent perfide et glacial s’est levé !

      - Que sera demain notre montée au Piméné, et plus encore l’hypothétique décollage de son sommet ?

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 14:02

        Mon dernier article ne s'ouvrait pas pour beaucoup d'entre-vous par le lien de ma dernière lettre d'information, alors, avec toutes mes excuses, je recommence tout !        

     Pourtant c’est dans une magnifique nouvelle aventure que je vous emmène à présent, loin des miasmes et des errances destructives de nos sociétés, pour vous replonger dans une beauté paisible, somptueuse, lumineuse et tonique.

         Pour célébrer l’espérance et l’amitié, retisser les fils ténus de la vie, et sans oublier toutes celles et ceux pour lesquels ces mots sont vains, projeter dans l’avenir une énergie de pensées constructives, généreuses, en harmonie avec la nature et nos sources les plus profondes d’accomplissement, puisque cette énergie est avant tout source de bonheur.

        L’histoire que je vous raconte à présent est celle de la très récente naissance d’une toile selon ma démarche picturale, en suivant le processus de « créativité augmentée » auquel j’ai déjà consacré plusieurs articles dans ce journal, qui a le pouvoir presque magique de nous faire basculer sans artifices de la « conscience ordinaire » à la « conscience essentielle », en décuplant les possibilités de notre imagination.

La vidéo de l'article pour vous camper le décor de ce voyage (le meilleur et à venir !).

        Rien d’occulte dans tout cela, mais une démarche élaborée tout au long d’une vie, au cours de laquelle les expériences accumulées débouchent sur un acte créatif global où chaque phase préalable à l’élaboration d’un produit pictural final fait partie à part entière de ce produit.

       L’action s’est déroulée il y a quelques jours à peine au cœur des Pyrénées, face au splendide Cirque de Gavarnie depuis le refuge des Espuguettes et le sommet du Piméné, qui est le plus beau belvédère connu pour observer l’ensemble des hauts sommets qui couronnent le cirque glaciaire.

            Une plongée les yeux grands ouverts dans l'un des plus beaux bleus du monde !

Le grandiose théâtre dans lequel se déroule cette aventure créative au cœur des Pyrénées (Image © 2015 Digital Globe — © 2015 Google).

Le Piméné (face ouest) et l’arrête Petit – Grand Piméné dominant Gavarnie (en fond de vallée), vus de la Serre des Tousaus : la pyramide est presque parfaite et on imagine facilement depuis ce point de vue la difficulté d’un décollage sur ce versant depuis son sommet si l’on veut respecter (ce que nous avons fait) l’interdiction de décollage et de survol côté parc National des Pyrénées (l’autre versant) : pas de droit à l’erreur !

        Elle s’est terminée par une dernière expérience créative picturale à l’atterrissage dans la vallée après un vol en parapente somptueux permettant d’approcher au plus près le bleu indéfinissable généré par l’ombre matinale des gigantesques murailles constituant le Cirque de Gavarnie.

        Produit final de l’aventure, une toile qui en exprimera « l’intériorité » sera réalisée ultérieurement en atelier.

L’indéfinissable bleu de la lumière à l’ombre des immenses parois glaciaires du Cirque de Gavarnie : ce n'est pas pour rien que cet endroit est classé au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO !

         Ainsi, en ce qui me concerne dans cette nouvelle aventure, la montée au refuge des Espuguettes, les premières études à l’aquarelle réalisées en imprégnation du milieu naturel autour du refuge dans le parc National des Pyrénées, puis la montée au Piméné à 2800 m avec envol en parapente depuis son sommet suivi d’ultimes études toujours à l’aquarelle, réalisées à l’atterrissage sous les effets encore actifs de l’état de flow [ou d’expérience optimale] généré [e] par le vol le lendemain matin, sont des éléments indissociables de la toile qui en sera le produit.

         Celle-ci matérialisera la « conscience essentielle » qui se dégagera de l’ensemble de l’aventure et des émotions qu’elle aura provoquées, en exprimant particulièrement le fait marquant qui m’aura le plus inspiré.

         C’est à nouveau la quête d’un bleu extraordinaire qui est à l’origine de cette aventure, une couleur aux vibrations très subtiles ici, qui rend ce haut lieu du pyrénéisme encore plus prodigieux à contre-jour dans la lumière du matin.

        Pour conclure cette introduction aux reportages permettant de mieux comprendre ma démarche picturale globale débouchant sur la réalisation d’une toile à travers les expériences et études initiales qui en sont à l’origine, je tiens à remercier chaleureusement toute l’équipe des parapentistes du club de vol libre MJC de Rodez [fille et garçons] qui ont assuré la logistique de cette belle aventure du « vol Piméné ».

Une partie de l’équipe qui m’accompagnait quitte la vallée, et attaque la montée vers le refuge des Espuguettes à travers la forêt... (Photo © Angeline MAHUAS)

        Ils ont permis en ce qui me concerne, la réussite d’une entreprise qui n’était pas si évidente que cela au départ puisque je devais concilier de nombreux paramètres liant pratique picturale, sportive, et connivence au milieu naturel, sans sortir du cadre législatif et de sécurité qui nous était imposé [différentes autorisations préalables, rigoureux respect des horaires, de la réglementation très stricte du parc National des Pyrénées, des règles de survol du village et de la vallée de Gavarnie, des fréquences radio obligatoires, de la réglementation aérienne locale concernant le couloir d’accès et de dégagement de l’hélicoptère du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne, etc.].

Enfin, la dernière pente avant le refuge : je suis plutôt content d’arriver en haut du plateau de Pailla après la cadence soutenue de cette montée, surtout chargé comme nous le sommes tous puisque le parapente se rajoute à nos affaires de montagne, au duvet, à la gourde, à la nourriture, etc. (...(et dire que nous serons presque autant chargés demain pour faire l’ascension du Piméné, la peinture mène donc à tout) ! (Photo © Olivier LESCA)

Le refuge des Espuguettes sur son promontoire (nous ne pourrons accéder qu'à son sas "hiver" puisqu'il est fermé en cette saison), dominé par les faces nord-est et nord des deux Astazou (3071 m et 3012 m) séparés par le fameux couloir Swan, splendide classique pyrénéenne (on remarquera qu’à leur pied leurs glaciers ont tant reculé ces dernières années à cause du réchauffement climatique qu’ils ne se réduisent plus qu’à peau de chagrin). (Photo © Olivier LESCA)

Compte tenu des circonstances, mon matériel est réduit le plus possible afin de ne pas alourdir davantage mon sac (palette aquarelle de voyage Winsor et Newton 12 couleurs avec son réservoir d’eau, deux pinceaux à réservoir Pentel, crayon mine graphite 2B, gomme et petit carnet Paperblanks + pince de maintien des pages).

Ce matériel est largement suffisant pour prendre mes notes de terrain (la « conscience ordinaire ») puisque le plus important dans ma démarche n’est pas la qualité des aquarelles réalisées sur le motif, mais l’intérêt des éléments retirés du vécu de cette expérience afin d’en restituer ultérieurement dans ma toile la « conscience essentielle ».

 

        Nous entrerons par le prochain article dans le vif du sujet avec les premières notes aquarellées, puisque le schéma du projet étant à présent établi je vous donne rendez-vous dans quelques jours au refuge des Espuguettes, avec un nouveau regard sur la haute montagne, et les moments magiques qui lui sont associés en attendant l’ascension du Piméné et l’envol depuis son sommet.

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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 16:55

        C’est dans une magnifique nouvelle aventure que je vous emmène aujourd’hui, loin des miasmes et des errances destructives de nos sociétés, pour vous replonger dans une beauté paisible, somptueuse, lumineuse et tonique.

         Pour célébrer l’espérance et l’amitié, retisser les fils ténus de la vie, et sans oublier toutes celles et ceux pour lesquels ces mots sont vains, projeter dans l’avenir une énergie de pensées constructives, généreuses, en harmonie avec la nature et nos sources les plus profondes d’accomplissement, puisque cette énergie est avant tout source de bonheur.

        L’histoire que je vous raconte à présent est celle de la très récente naissance d’une toile selon ma démarche picturale, en suivant le processus de « créativité augmentée » auquel j’ai déjà consacré plusieurs articles dans ce journal, qui a le pouvoir presque magique de nous faire basculer sans artifices de la « conscience ordinaire » à la « conscience essentielle », en décuplant les possibilités de notre imagination.

        Rien d’occulte dans tout cela, mais une démarche élaborée tout au long d’une vie, au cours de laquelle les expériences accumulées débouchent sur un acte créatif global où chaque phase préalable à l’élaboration d’un produit pictural final fait partie à part entière de ce produit.

       L’action s’est déroulée il y a quelques jours à peine au cœur des Pyrénées, face au splendide Cirque de Gavarnie depuis le refuge des Espuguettes et le sommet du Piméné, qui est le plus beau belvédère connu pour observer l’ensemble des hauts sommets qui couronnent le cirque glaciaire.

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Le grandiose théâtre dans lequel se déroule cette aventure créative au cœur des Pyrénées (Image © 2015 Digital Globe — © 2015 Google [Google earth].

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Le Piméné (face ouest) et l’arrête Petit – Grand Piméné dominant Gavarnie (en fond de vallée), vus de la Serre des Tousaus : la pyramide est presque parfaite et on imagine facilement depuis ce point de vue la difficulté d’un décollage sur ce versant depuis son sommet si l’on veut respecter (ce que nous avons fait) l’interdiction de décollage et de survol côté parc National des Pyrénées (l’autre versant) : pas de droit à l’erreur !

        Elle s’est terminée par une dernière expérience créative picturale à l’atterrissage dans la vallée après un vol en parapente somptueux permettant d’approcher au plus près le bleu indéfinissable généré par l’ombre matinale des gigantesques murailles constituant le Cirque de Gavarnie.

        Produit final de l’aventure, une toile qui en exprimera « l’intériorité » sera réalisée ultérieurement en atelier.

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

L’indéfinissable bleu de la lumière à l’ombre des immenses parois glaciaires du Cirque de Gavarnie.

         Ainsi, en ce qui me concerne dans cette nouvelle aventure, la montée au refuge des Espuguettes, les premières études à l’aquarelle réalisées en imprégnation du milieu naturel autour du refuge dans le parc National des Pyrénées, puis la montée au Piméné à 2800 m avec envol en parapente depuis son sommet suivi d’ultimes études toujours à l’aquarelle, réalisées à l’atterrissage sous les effets encore actifs de l’état de flow [ou d’expérience optimale] généré [e] par le vol le lendemain matin, sont des éléments indissociables de la toile qui en sera le produit.

         Celle-ci matérialisera la « conscience essentielle » qui se dégagera de l’ensemble de l’aventure et des émotions qu’elle aura provoquées, en exprimant particulièrement le fait marquant qui m’aura le plus inspiré.

         C’est à nouveau la quête d’un bleu extraordinaire qui est à l’origine de cette aventure, une couleur aux vibrations très subtiles ici, qui rend ce haut lieu du pyrénéisme encore plus prodigieux à contre-jour dans la lumière du matin.

        Pour conclure cette introduction aux reportages permettant de mieux comprendre ma démarche picturale globale débouchant sur la réalisation d’une toile à travers les expériences et études initiales qui en sont à l’origine, je tiens à remercier chaleureusement toute l’équipe des parapentistes du club de vol libre MJC de Rodez [fille et garçons] qui ont assuré la logistique de cette belle aventure du « vol Piméné ».

 

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Une partie de l’équipe qui m’accompagnait quitte la vallée, et attaque la montée vers le refuge des Espuguettes à travers la forêt... [Photo © Angeline MAHUAS]

        Ils ont permis en ce qui me concerne, la réussite d’une entreprise qui n’était pas si évidente que cela au départ puisque je devais concilier de nombreux paramètres liant pratique picturale, sportive, et connivence au milieu naturel, sans sortir du cadre législatif et de sécurité qui nous était imposé [différentes autorisations préalables, rigoureux respect des horaires, de la réglementation très stricte du parc National des Pyrénées, des règles de survol du village et de la vallée de Gavarnie, des fréquences radio obligatoires, de la réglementation aérienne locale concernant le couloir d’accès et de dégagement de l’hélicoptère du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne, etc.].

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Enfin, la dernière pente avant le refuge : je suis plutôt content d’arriver en haut du plateau de Pailla après la cadence soutenue de cette montée, surtout chargé comme nous le sommes tous puisque le parapente se rajoute à nos affaires de montagne, au duvet, à la gourde, à la nourriture, etc. (...(et dire que nous serons presque autant chargés demain pour faire l’ascension du Piméné, la peinture mène donc à tout) ! (Photo © Olivier LESCA)

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Le refuge des Espuguettes sur son promontoire (nous ne pourrons accéder qu'à son sas "hiver" puisqu'il est fermé en cette saison), dominé par les faces nord-est et nord des deux Astazou (3071 m et 3012 m) séparés par le fameux couloir Swan, splendide classique pyrénéenne (on remarquera qu’à leur pied leurs glaciers ont tant reculé ces dernières années à cause du réchauffement climatique qu’ils ne se réduisent plus qu’à peau de chagrin). (Photo © Olivier LESCA)

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Compte tenu des circonstances, mon matériel est réduit le plus possible afin de ne pas alourdir davantage mon sac (palette aquarelle de voyage Winsor et Newton 12 couleurs avec son réservoir d’eau, deux pinceaux à réservoir Pentel, crayon mine graphite 2B, gomme et petit carnet Paperblanks + pince de maintien des pages).

Ce matériel est largement suffisant pour prendre mes notes de terrain (la « conscience ordinaire ») puisque le plus important dans ma démarche n’est pas la qualité des aquarelles réalisées sur le motif, mais l’intérêt des éléments retirés du vécu de cette expérience afin d’en restituer ultérieurement dans ma toile la « conscience essentielle ».

 

        Nous entrerons par le prochain article dans le vif du sujet avec les premières notes aquarellées, puisque le schéma du projet étant à présent établi je vous donne rendez-vous dans quelques jours au refuge des Espuguettes, avec un nouveau regard sur la haute montagne, et les moments magiques qui lui sont associés en attendant l’ascension du Piméné et l’envol depuis son sommet.

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