L'art du carnet de voyage et de l'aquarelle au service du peintre voyageur : ce blog en explique les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives à travers une vie d'aquarelliste . Il vous convie à partir en voyage pictural . C'est donc le journal d'un peintre qui aime découvrir et partager, mais pas seulement ...
Présentation
:
Aquarelliste et peintre voyageur
:
En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
(pour les tarifs et disponibilités me les demander directement en cliquant ici)
- Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages"carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratiquedu carnet de voyage et de l'aquarellesur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement. De la Provence au Jura Orientalet jusqu'en Andalousie,ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...
- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .
personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficaces
en aquarelle de voyage il vous suffit de cliquer sur mon nuancier ci-dessous. Ensuite, en cliquant sur chacun des produits que j'utilise, vous arrivez directement sur leurs références sans avoir à les chercher dans le catalogue d'Aquarelles et Pinceaux où je me fournis habituellement, vous pouvez ainsi les commander en gagnant beaucoup de temps :
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«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :
Un rapide petit bonjour depuis Marrakech où le stage « Mystérieuse Marrakech » est à la hauteur de ses espérances : aujourd’hui excursion dans l’Atlas par
un itinéraire nouveau très récemment ouvert (photos et aquarelles à venir), hier travail dans quelques-uns des quartiers les moins connus de la médina, demain les coins secrets du souk des
teinturiers et du jardin Majorelle … Nous partons de découvertes en découvertes, j’espère avoir le temps de réaliser des photos de quelques-unes des magnifiques pages produites par les participants
pour les partager avec vous, en attendant J'ai tant de travail que je n’ai eu le temps de faire que celles-ci !
Une opportunité se présente à vous si vous trouvez un billet d’avion low cost A - R depuis votre ville la plus proche pour Marrakech afin d’y être entre le 14 et le
21 avril prochain : j’ai deux désistements de dernière minute dans le groupe du stage carnet de voyage « Mystérieuse Marrakech » que j’y anime cette semaine-là ! Je vous rappelle qu’un minimum de pratique de terrain suffit, que c’est un superbe carnet de voyage où je vous amènerai non seulement dans les hauts lieux de la
« Ville Rouge » mais aussi dans les petits coins secrets que j’affectionne particulièrement dans la médina et aussi que nous y ferons deux excursions passionnantes : une dans l’Atlas et
une jusqu’à Essaouira, l’ancienne cité de Mogador, le petit port aux volets bleus et aux murailles ocres dominant l’atlantique ! Mais il vous faut faire très vite : 1) - me demander les conditions du stage en cliquant ICI, 2) - voir si les places libérées par les désistements au riad qui nous accueille dans la médina pour le séjour sont toujours disponibles : je vous en donnerai les
coordonnées pour que vous preniez vite contact avec et réserviez votre place, 3) - si tout est OK prendre vite votre billet d’avion, et c’est le dépaysement pour une magnifique semaine de découverte et de créativité, pur bonheur carnettiste
garanti ! Pour vous mettre déjà dans le contexte qui vous attend, je reprends un article publié lors de sessions passées que je vous copie ci-dessous mais avant vous
pouvezaussiavoir une idée de ce qui vous attend en allant siter les articles suivants : - La dépaysante balade en calèche du tour des remparts de Marrakech (avec vidéo exclusive tournée en compagnie de notre copain Pierre NAVA) en cliquant ICI, - Du souk des épices au Jardin Majorelle en cliquant ICI, - Dans l’Atlas au bord du torrent en cliquant ICI, - À Essaouira avec mon P’tit Jo (et une autre vidéo) en cliquant ICI,
Peinture, de la place Jema-El-Fnaâ à la Koutoubia …
Hier, nous étions au riad, puis place de la porte Bab Doukkala (voir pour le lieu l’article «Chaleur accablante sur Marrakech») où furent réalisées des aquarelles remarquables . Le groupe des aquarellistes est très sympathique et enthousiaste ce qui rajoute encore à mon plaisir de l’accompagner jusqu’aux endroits que j’aime le plus à
Marrakech . Alors j’essaie de pousser chacun à son meilleur niveau, de tous faire progresser le plus possible, et surtout d’aider à libérer sa timidité ou son appréhension pour
travailler ainsi dans les endroits les plus inattendus ! Puisque cela est déjà bien rodé, nous partons aujourd’huiavec cette dynamiquePlace
Jema-El-Fnaâ (voir pour le lieu l’article «Place
Jema-El-Fnaâ à Marrakech») faire du « modèle vivant » si nous en avons l‘opportunité, car ici les sujets ne manquent pas, le plus dur étant de les convaincre de poser pour
nous (difficulté qu’une petite - ou grosse - pièce de monnaie aide bien à résoudre) … Nos modèles du jour sont des porteurs d’eau, personnages emblématiques ici et dans tout le Maroc, puisqu’ils transportent et vendent cette eau indispensable à la
vie dans les pays désertiques, d’où leur importance jusque dans les coins les plus reculés . Ils transportent et vendent toujours de l’eau qu’ils peuvent vous servir dans leurs tasses de laitons
(j’ai même très souvent vu des marocains leur en acheter au plus fort de la canicule, mais je préfère pour ma part l’eau minérale bien capsulée) . La place est toute bruissante des innombrables attractions qui s’y déroulent, et écrasante de chaleur . Nous
nous réfugions donc juste à l’angle de la place où nous avons rencontré des porteurs d’eau, pour les peindre à l’ombre des grands arbres du square De Foucault : ambiance garantie et curieux
innombrables, qui participent, admirent, commentent … C’est formidable ce que la peinture peut faciliter la communication et créer des ponts ! Voici les porteurs d’eau de Claudia LEBETIE : magistraux et superbes ils posent dans toute leur
splendeur, très fiers d’ être nos modèles ! Même les stagiaires qui n’avaient jamais abordé le personnage sur le motif ont réalisé des aquarelles hautes en couleurs et
particulièrement réussies … Après cette mémorable séance, puis la réalisation de croquis des calèches et de leurs folkloriques cochers qui étaient à côté, nous nous dirigeons vers les jardins
de la Koutoubia, la plus grande et la plus belle des mosquées de Marrakech . Là, à l’ombre des palmiers du jardin, nous peignons ce qui représente l’un des chefs-d’oeuvre de l’art
hispano-moresque puisque son minaret servit de modèle à la Giralda de Séville et à la tour Hassan de Rabat . Le minaret de la Koutoubia est surmonté d’un lanternon coiffé d’une flèche ornée de quatre boules dorées en cuivre jaune,
brillant comme de l’or . Claude PICOU a déjà réalisé de nombreuses pages de carnet lorsqu’elle entreprend une double page en sépia
consacrée à la Koutoubia . Le raffinement décoratif de sa partie supérieure, qui contraste avec la sobriété de la base, constitue l’une des difficultés du carnettiste attentif … Enfin, pour terminer la journée, nous nous rendons en plein cœur de la Médina, au palais Dar Bellarji où la Fondation pour la Culture au Maroc expose les œuvres du
grand calligraphe Mohamed
BOUSTANE . Nous allons y être reçus par l’un de ses disciples qui va nous initier aux secrets de la calligraphie islamique et arabe, ce dont je parlerai dans un prochain
article .
Pourtant nul n’aurait imaginé que ce nouveau manteau blanc allait recouvrir en quelques minutes seulement le paysage ensoleillé où l’épaisse couche de neige des mois passés fondait à vue d’œil tandis que nous profitions comme nous ne l’avions jamais fait de la magie des lieux .
Dès le matin le soleil illuminait nos petits déjeuners, nos donnant autour de la table de Christiane COLIN entrain et bonne humeur pour toute la journée !
Car il faut bien le dire : lorsque le printemps pointe ici le bout de son nez c’est une véritable fête qui commence par le réveil de la nature, un «je ne sais quoi» d’enchantement lié au chant des oiseaux, à la poussée des perce-neiges, des crocus et des jonquilles, à la lumière éblouissante du soleil se réfléchissant sur la neige et du ciel bleu au dessus des sapins !
C’est à cette sorte de bonheur que nos aquarelles étaient conviées toute la semaine lors du dernier stage consacré aux paysages et ambiances de neige en Jura Oriental à partir de la chaleureuse maison de Christiane COLIN, une session exceptionnelle en touts points de vue .
Inutile de dire qu’ils pourraient regretter ceux qui n’étaient pas venus si le stage une fois de plus n’avait été depuis longtemps complet …
Pourtant cela «refroidit» un peu d’imaginer qu’on va peindre dans la neige, la froidure et le vent lorsqu’on peut à cette saison aquareller dans le confort douillet de l’atelier ou à l’ombre de quelque palmier sous les alizés ?
- Que nenni !
En tout cas pas ici …
Bien sûr je vous reparlerai un jour de ces tours de main et autres petites ou grandes astuces qui font le secret des paysages de neige réussis, de l’atmosphère des ambiances hivernales où la plupart des véritables peintres de terrain se sont essayés .
Mais avant tout je vais vous dire la chance que nous avons de pouvoir le faire dans un aussi bel et tranquille endroit : le charme du lieu d’accueil, la beauté des sites environnants, la délicieuse cuisine de la maîtresse de maison font un cocktail unique d’éléments positifs impossibles à décrire en quelques mots pour qui a eu la chance de peindre ici .
Gestes simples mais experts et efficaces de Christiane COLIN partageant l’un de ses plats délicieux avant de nous en servir les parts pendant que nous mangions dehors devant la porte de sa maison sous un soleil éclatant...
Puisque nous parlons des délices qu’elle nous prépare tous les jours, voici la photo du pique-nique des Cernoniers sur un îlot entièrement déneigé où entre autres saveurs elle nous avait préparé une terrine fameuse que nous avons dégustée en bras de chemise, entourés de neige dans une étonnante chaleur, de quoi reprendre nos aquarelles avec encore plus d‘ardeur !
En ce qui concerne cette session, l’exceptionnel beau temps dont nous avons bénéficié en a fait un séjour d’une telle qualité que je décide donc d’y consacrer cet article et de vous le faire partager .
Les Cernoniers justement, ce sont deux ou trois maisons de montagne typiquement francomtoises avec leur énorme "tuyé" et leur habillage de bois près d’une petite chapelle sur une crête au milieu d’une clairière (motif extrait de "D’hiver en été en Saugeais et alentour").
Il n’y avait d’ailleurs pas qu’aux Cernoniers que la neige fondait : à La Drayère l’herbe reprenait ses droits dans le contre-jour sur tous les versants au sud. En illustration : première de couverture du carnet "D'hiver en été, exercices d'aquarelle autour de La Fresse en Saugeais" (voir extraits en cliquant sur l'image) !
Comme vous le savez peut-être l’un des principaux objectifs de ce stage est tout en utilisant les bases de l’aquarelle, de réaliser rapidement des motifs aptes à traduire l’atmosphère des lieux enneigés, l’esprit d’un paysage d'hiver, l’âme d’une architecture typique de cette région montagnarde ou d’un endroit particulier en cette saison (préceptes tout à fait applicables au personnage ou aux animaux dans un tel contexte d‘ailleurs) .
C’est une peinture de l’instant qui se veut simple et d’une approche la plus accessible possible, débouchant sur un outil au service du carnettiste, de l’aquarelliste en quête de moments privilégiés sur le motif, ou du peintre recherchant une connivence synthétique avec le sujet traité en extérieur pour «inspirer» son travail d’atelier grâce à son vécu et ses pochades de terrain .
C’est au bord de l’eau que nous avons retrouvé un peu de fraîcheur : le plaisir de peindre un cours d’eau aux rives enneigées est immense quand on applique quelques astuces permettant de traduire l’atmosphère des lieux sans se casser la tête ni y perdre un temps fou .
L’aquarelle terminée tout devient très simple : seule la neige et ses effets permettent une telle candeur ! (motif extrait de "D’hiver en été en Saugeais et alentour").
Ici deux d’entre-nous travaillent au soleil face au magnifique lac Suisse des Taillères entièrement gelé : immense, éblouissant, et …pas un nuage dans le ciel !
Près du lac des Taillères dans la vallée de La Brévine la bruyère se débarrasse de la neige en cette saison au pied des bouleaux, sujet idéal pour travailler en synthèse ce rapport de formes et de couleurs si particulier .
Je réaliserai les ombres portées sur la neige plus tard . En attendant j’exalte les couleurs et j’harmonise la linéarité des essences végétales en rééquilibrant le plus possible la rythmique des graphismes …
C’est aussi une forme d’expression qui s’oppose souvent à «l’aquarelle de tableau» car les motifs ainsi réalisés ne sont pas destinés à être encadrés et accrochés sur des cimaises où à un mur (bien que certains puissent l'être tant sont grandes leur valeur créative, technique, plastique et - ou - décorative) mais à rester dans une dynamique du vivant se situant «au plus proche de la mémoire du vécu dans l’instant» ce qui explique son intérêt en carnet de voyage .
Tout cela le plus rapidement possible, sans complications ni démarche technique sophistiquée, en appliquant des méthodes ludiques où la plus importante des sensations est déjà de «se faire plaisir» .
Les travaux ainsi réalisés ont donc à mes yeux plus de «valeur mémoire» et de force de projection liée à la capture des plus subtiles nuances du temps qui s’écoule et des émotions qui lui sont liées que toute autre forme de réalisation picturale (souvenez-vous des croquis, aquarelles et lavis de nos maîtres préférés ou grands classiques dans leurs principaux carnets de terrain, Delacroix et Turner en tête pour ne citer qu’eux !) .
Les pistes de ski de fond reliant la GTJ au domaine skiable du Saugeais sont à nos pieds lors de cette séance à la frontière franco - suisse, et c’est un régal si on a fini assez tôt de reprendre bâtons et spatules pour glisser dans cette neige de printemps qui commence à regeler dès que les ombres s’allongent, alors que la glisse se fait plus grisante au creux de l’air vif …
Avant de rentrer, s’arrêter une dernière fois dans la combe de La Fresse pour peindre très vite avant que le soleil ne se couche dans la lumière du soir !
Ce sont des moments magiques qu’il faut capter rapidement .
Quelques minutes suffisent pour traduire le blanc manteau bleuissant par des ombres immenses qui rendent irréel l’instant (motif extrait de "D’hiver en été en Saugeais et alentour")… Afin que vous compreniez mieux ce type d’application sur le motif et pour terminer ce billet lors d’un deuxième volet, je consacrerai le prochain article au résumé de l’un de mes «cours de terrain» vécu pendant ce stage, cours qui est justement axé sur l’analyse d’un sous-bois enneigé pour en tirer un motif synthétique le plus épuré, simple et expressif possible .
Même si vous ne pourrez pas suivre la démonstration le concernant ni les exercices qui suivent, je pense que le résumé que j’en ferai vous intéressera que vous soyez ou non adepte de ce type de démarche car elle n’en est pas moins créative que toute autre .
À très bientôt donc, pour la suite et la fin de ce billet consacré à notre magnifique semaine à la neige ensoleillée du Jura Oriental, et si vous voulez y participer, cliquez ici pour m'en demander les conditions ?
Nous voici donc revenus, décalage horaire pas encore rattrapé … Avec près de 12500 Kms de trajet depuis le petit village de Chauk-Mi (dernière excursion avant notre retour) : 3 h de pirogue sur la rivière Lémro, une liaison par
la route - piste jusqu’à Mrauk-U puis à nouveau 5 h de bateau sur le fleuve Kaladan jusqu’à Sittwe sur le Golfe du Bengale, puis l’avion avec une escale à Thandwe avant d’arriver à Yangon, puis
nouveau vol pour Bangkok avant l’embarquement pour Roissy … Et puis 16 h plus tard l’atterrissage à Toulouse-Blagnac et le retour à la maison « dans la foulée » au bout de 2h 30 d’autoroute et de route (avec ma
voiture enfin retrouvée), et des souvenirs plein la tête, les sacs et le carnet, un peu fatigué tout de même me voici donc à nouveau près de vous car là-bas croyez-moi nous étions toutes ces
semaines, …coupés du monde ! Chargement de nos
valises dans l’un des avions fréquemment empruntés sur les lignes intérieures birmanes pour nous rendre sur la plupart de nos étapes peinture : ce jour-là, nous étions presque seuls dans l’avion
! - Mes impressions ? Voyage magique, certainement le plus beau que nous ayons réalisé depuis le début des stages « carnets de voyages », en tout cas le plus merveilleux,
intéressant et authentique pays qu’il m’ait été donné de visiter, mes camarades carnettistes ne me contrediront certainement pas . Quant aux carnets réalisés, au travail fait sur le motif, à l’esprit d’équipe, à la convivialité et à l’enthousiasme qui régnait dans le groupe ils sont au diapason
de ce voyage, n’en serait pour preuve que ces carnets dépassant pour certains les 80 pages toutes aussi réussies les unes que les autres ! Avec en prime un beau temps insolent du début à la fin, des rencontres très riches et une guide-interprète charmante, adorant son pays, appréciant le groupe qu’elle
accompagnait et les carnets de voyages au point de s’être mise à l’aquarelle et d’avoir travaillé avec nous pendant presque toutes les séances . Je ne vais pour cet article mettre bout à bout que quelques photos seulement (il a bien fallu que je me limite !), mais elles sont je crois assez révélatrices de
notre belle aventure . Je tiens à remercier avant de vous les laisser découvrir, toutes les participantes et participants à cette session exceptionnelle, nos guides sur le terrain en
commençant par notre amie Yin Min LWIN (deux interprètes indispensables dans certains cas, lorsque chez les minorité ethniques par exemple la langue parlée était très différente du birman), le
jeune et dynamique responsable logistique de Sittwe, et bien sûr notre responsable logistique d’ici : Arnaud GIRODON de Culture au
Coeur (je reviendrai plus tard avec des articles plus approfondis et de belles reproductions des carnets réalisés, sur les temps forts de ce superbe voyage) . Voici donc pêle-mêle quelques bons souvenirs parmi tant d’autres : Avec
l’orchestre des marionnettistes et ses incroyables mélodies … Dessin de singes du Mont Popa harcelant les pèlerins sur l’éperon rocheux au monastère du Taung Kalat, saisis dans leurs
mimiques par Yves GIROUD … Un coucher de soleil parmi tant d’autres (ici à Mrauk-U) derrière les arbres géants, dans une ambiance de
brousse et de paradis retrouvé, à l’exotisme incontestable (nous étions loin d’imaginer que vous étiez cernés de froidure et de gel pendant ce temps-là !) … La remontée de la rivière Lémro avec les grandes pirogues à moteur, en longeant des rivages à la bouleversante beauté où les
pagodes d’or brillaient dans la brume, tandis que les femmes au longy coloré venaient faire leur toilette et puiser l’eau à même le fleuve avec d’élégantes cruches rondes … Enfants en charge de
leur petit frère ou soeur regardant Annie travailler sur le seuil de leur maison, dans les montagnes Shan … Femme Akhe dessinée par Yves … Évelyne dessinant à la pagode Kothaung de Mrauk-U… Femmes Akha reconnaissant leur maison dans le carnet de Catherine (village de HOKYIN FOUA) … L’une
d’entre-elles dessinée par Évelyne (leur coiffe d'argent pèse un poids incroyable et elles la portent tous les jours !) ... Travail en mer sur le pont de notre petit bateau pendant la jonction Sittwe - embouchure du fleuve Kaladan en Golfe du Bengale pour rejoindre Mrauk-U (ici
les routes sont rares et c’est par pirogue et bateau que les gens se déplacent) … Une partie de l’équipe au travail à l’ombre d’une des pagodes Kye Min Ka à Bagan … Les
impressionnants tambours de «la fête du train» où nous avons assisté de façon tout à fait improvisée à une compétition sportive et populaire traditionnelle mémorable depuis la tribune d’honneur
au coeur de la manifestation (nous y fûmes accueillis comme des invités de marque : nous y étions les seuls touristes !) … La base de la gigantesque Paya Shwedagon brillant dans la nuit de ses centaines de kilos d’or et de ses
pierres précieuses, vue depuis ma chambre d'hôtel à Yangon.. Travail
acharné sur l’une de nos pirogues pendant la traversée du lac Inle …
La
cuisine flottante et nos deux petites cuisinières pendant notre déjeuner en pirogue au milieu du lac Inle … Séance d’aquarelle au sommet de la pagode Pya-Tha-Da à Bagan avant un coucher du soleil magique … Interprétation audacieuse de la Paya Shwedagon de Yangon par Catherine dans son carnet de voyage (intéressante
initiative créative : elle est à saluer car il n'est pas facile de se lancer sur le motif au milieu de la foule des pèlerins dans des expressions de ce type ! Outre un résultat édifiant cela
révèle une grande aisance du carnet et un vrai bonheur de peindre)… Séance de travail avec de jeunes moines révisant leur leçon au monastère de Shwe-Yan-Pye … L’un des innombrables Bouddha de la pagode Kothaung par Yves, au coeur d'un extraordinaire complexe archéologique et ses millers de chefs d'oeuvres à ciel
ouvert … En remontant la rivière Indein dans un fort contre-courant, moteur de la pirogue "à fond" (nous étions sur deux pirogues différentes) … Me voici dessinant une «femme-araignée» de l’ethnie Chin dans le petit village de Chauk-Mi sur pilotis, au milieu des cocotiers … La gentille dame qui a bien voulu poser pour moi et ses impressionnants
tatouages … Chez les Chin tout le village s’est réuni autour de nous pour nous voir travailler … Brigitte en
plein travail au milieu d’admirateurs enthousiastes dans un village en bordure de la rivière Lémro …
Vous avez pu lors d’articles précédents, découvrir des extraits des stages «carnets de voyages» de ces derniers mois au Yunnan,
au Vietnam, au Maroc ou en Andalousie …
Parmi ceux-ci, les plus exceptionnels étaient consacrés (après la découverte des pays d’Asie du sud-est concernés) à leurs minorités ethniques, à travers de flamboyants voyages à la rencontre des communautés Mossuo, Yi, Hmong, Dao, Tay, Xa Pho, et bien d’autres,
rencontrées sur notre parcours de peintres voyageurs.
Pour continuer ce périple en Asie hors du commun commencé il y a deux ans à peine, le voyage du prochain mois de septembre qui nous emmènera au Tibet se situera
dans la perspective de ces quatre stages originaux marqués par des paysages à couper le souffle, le contact avec des cultures fascinantes et des rencontres fortes qui marqueront d’une empreinte
indélébile votre cheminement de carnettistes attentifs aux beautés du monde.
Le stage à venir du Tibet est depuis longtemps complet, mais s’il est un rendez-vous à ne pas manquer où les inscriptions sont dès à présent ouvertes c’est bien
celui que je vous prépare pour la période du 26 janvier au 11 février 2012, à la rencontre du plus authentique et secret joyau de l’Asie : le Myanmar
.
À ce jour, le Myanmar
reste une des destinations les plus mystérieuses et inconnues dans le monde.
Vous êtes les premiers à connaître l’information, et je suis sur qu’elle va vous passionner car le «Pays d’or» semble avoir été miraculeusement préservé par les
montagnes et les eaux translucides qui l’entourent...
Placé sous le signe de Bouddha, ce pays magique, fascinant et secret accepte après une sombre période de s’ouvrir au monde, et la voix d’Aung San Suu Kyi, prix
Nobel de la Paix, de laisser espérer des jours plus harmonieux, en accord avec les trésors artistiques, humains et naturels qu’il recèle...
Aucun autre pays asiatique ne propose une gamme de sites culturels aussi vaste et variée .
Dans la magie d’un soleil couchant sur les temples d’or, l’une des pages de carnet qui vous attend au Myanmar …
En ce qui concerne la thématique abordée avec les stages asiatiques précédents, le Myanmar regroupe en sus de la majorité birmane de souche, plus de 130 minorités
ethniques avec leurs langues et leurs cultures propres, c’est dire si vos carnets vont s’enrichir de passionnantes illustrations !
Peuples aimables et respectueux ; danses gracieuses, temples aux chedi dorés, étincelant au soleil, et où veille toujours Bouddha ; immenses forêts de tecks où
travaillent les éléphants ; artisanat raffiné et multiple ; paysages montagnards de la frontière birmane, peuplés de tribus traditionnelles ; eaux translucides, de l’océan Indien de la côte de
l’Arakan...
Tout cela, et bien d’autres mystères encore, feront de ce périple un stage carnet de voyage inoubliable ...
Alors si l’évasion, l’aventure, la découverte, l’accomplissement carnettiste de votre plus créative expression vous tentent, demandez-moi vite le planning détaillé
et les conditions de ce stage carnet de voyage hors du commun loin des sentiers battus en cliquant ICI, car il est probable comme pour les stages précédents que les places soient vite prises, le nombre des participants
(accompagnants compris) étant bien sur limité !
Quant au niveau nécessaire pour participer à ce stage il correspond au « niveau 3 » de mes stages, c’est-à-dire que les participants doivent avoir une
expérience préalable des voyages lointains ainsi qu’une autonomie en dessin et aquarelle suffisante pour suivre des séances rapides et variées en toutes conditions de confort, ce stage étant
ouvert en priorité aux anciens stagiaires des carnets de voyages Asie, Maroc et Andalousie, les nouveaux (elles) venus (es) correspondant aux critères de participation souhaités étant
naturellement les bienvenus (es) .
Privilège de pouvoir dessiner et peindre en groupe au milieu des moines en prière, ici des «bonnets jaunes»…
Je pourrais longuement vous conter ces moments extraordinaires vécus ici. Ils sont vraiment magiques et gravés dans notre mémoire pour très longtemps certainement…
Comment vous les décrire ? - Il aurait fallu y être parce qu’il est des choses qui sont difficilement transmissibles, des émotions et des souvenirs peu faciles à raconter…
Alors je vous laisse simplement aujourd’hui en avoir une impression de plus à travers quelques autres photos et de nouvelles pages de participantes à ce voyage.
Bien sur un carnet de voyage dans le cadre d’une expérience de groupe comme celle-ci ne se limite pas seulement à ces quelques pages partagées au hasard…
J’aurais pu publier dans ce dernier article consacré à notre périple en Himalaya des centaines de photos, des dizaines de pages de carnets de voyages toutes plus belles les unes que les autres. Le groupe a été formidable et le travail ramené sort des sentiers battus.
Je tiens à remercier de tout cœur et sans exception les différents participants à ce voyage pour leur gentillesse et leur adaptation à tous les imprévus que suppose une telle aventure.
Le témoignage de la prière des « Bonnets Jaunes » par Catherine.
Celui de Marie-Laure.
Moines aux débats philosophiques par Martine.
Il est évident qu’une grande partie de que ce que nous avons vu aura disparu dans quelques années et c’est une véritable chance que d’avoir pu participer à un tel périple, même si le budget investit était nécessairement élevé.
… Nous en garderons un vivace souvenir : les rencontres avec les moines certes, (dans les monastères ou ailleurs), mais aussi celle avec les pèlerins se rendant à Lhassa (où nous sommes restés quelques jours), avec les nomades des hauts plateaux, les paysans travaillant dans les villages qui ont eu la bonté simple et désintéressée de nous accueillir chez eux ou rencontrés dans les vallées, l’émotion d’une immersion incomparable avec une nature pure, immense et belle, et la bonté de notre guide et interprète Tensing, authentique tibétain amoureux de son pays : qu’il soit ici également remercié pour sa compétence, son professionnalisme, sa disponibilité et ses connaissances qui ont été des valeurs ajoutées énormes à la beauté de notre voyage, enfin, je n'oublie pas non plus notre excellent et adorable chauffeur qui a su déjouer tous les pièges d'une route très difficile, parfois excécrable, souvent vertigineuse malgré l'état d'un bus qui n'avait pas les moyens d'être mieux que ce qu'il était !
Drapeaux de prière au col Nachinla
Yaks dans la haute vallée de Bala
Pas eu le temps de les peindre ceux-là, juste des croquis vite faits !
Pas eu le temps de les peindre ceux-là, juste des croquis vite faits !
Celui-ci se prolonge par une excursion dans une région du Yunnan que nous ne connaissons pas encore, et c’est une très belle expérience qui se termine dans ces étonnantes terres ocres, rouges, argentées et oranges où fleurissent toute l’année des essences végétales innombrables dans un lieu encore inconnu du tourisme occidental…
Je n’y consacre pas immédiatement d’article, ce sera sans doute pour plus tard, mais j’espère au moins que vous aurez pris plaisir à nous accompagner un tout petit peu lors de notre périple au Tibet malgré les grandes difficultés techniques à réaliser ces articles en cours de route et à les publier "in situ" sur Internet !
À présent je vous donne rendez-vous pour bientôt avec le carnet (déjà promis depuis plusieurs articles) de Pierre NAVA consacré à notre voyage en Andalousie du printemps dernier, que je mettrai en ligne page après page dès notre retour…
En continuant notre voyage, je vous invite aujourd’hui à suivre Colette et Evelyne à l’intérieur de quelques-uns des monastères où nous nous sommes
arrêtés...
Les endroits (lieux sacrés) où ils sont implantés sont presque toujours grandioses, spectaculaires, et d’une grande beauté.
Certains perchés dans la falaise, d’autres dominant villes et villages.
A l’intérieur c’est un autre monde, celui d’une grande spiritualité où la ferveur des pèlerins ajoute une dimension particulière à l’atmosphère des lieux. Moments
intenses dans ces endroits, et à la rencontre des moines où l’intensité du vécu est si forte qu'elle nous projette dans une autre dimension de perception, nous obligeant à un certain recul avec
la vie : de ces moments-là ne peuvent naître que des réflexions sur nous-mêmes, le monde et notre rapport au réel qui changent réellement sa compréhension en ouvrant d’immenses brèches au cœur de
nos certitudes et de nos vérités …
Nous devinons alors, aussi beaux que les sommets étincelants qui entourent ces monastères, d’autres sommets, ténus (et invisibles si non aux yeux de l’esprit ou de
l’âme), qui ne demandent qu’à être gravis.
...Mais quelle distance, (quand on en prend conscience), nous sépare (pour la plupart d’entre nous), d’eux !Façade de la salle de prière du monastère de Pabonka par Evelyne.L’une des cours du monastère de Samye.
L’un des «gardiens» du temple de
Shigatze (sculpture terrifiante) par Colette.
Arrivée au vertigineux monastère de Drakyerpa, une vision qui
ressemble à un rêve...Tout près, les pentes enneigées, nous sommes là à 4900 m d'altitude, et on est encore bien bas par rapport aux
plus hauts sommets !
Croquis de moines extrait des nombreuses pages d’Evelyne.
...Nous n'aurions jamais vu passer le temps avec eux si nous n'avions eu l'oeil sur nos montres pour nous retrouver
!
Tandis que la sommets partent à l’assaut des
nuages, nous sommes redescendus dans la vallée à la rencontre de la vie quotidienne et de ses paisibles habitants…
De merveilleux chants montent des carrés d’orge qui émaillent de couleurs douces allant du jaune de
Naples au vert tendre les carrés d’orge où s’affairent les paysans . Ils s’arrêtent seulement de chanter pour une pause pique-nique et c’est ce moment-là que nous font partager Laurette et
Anne-Marie avec leurs croquis aquarellés …
Pendant la pause déjeuner d’un
groupe de moissonneurs.
Notre voyage se poursuit au coeur des plus hautes montagnes du monde ...
On n’a pas su nous dire le nom de ce sommet, mais c’est l’un de ceux qui illumina dès le
premier jour notre arrivée au Tibet…
Ils sont si nombreux, si beaux et on les voit de telles distances que nous en avons le
souffle coupé (au sens propre et figuré).
Ils font de 6 à 8000 m, couronnent les cols, les lacs et les hauts plateaux de leurs cimes
enneigées, et c’est souvent en fond de nos aquarelles de paysages que vous allez les retrouver.Mais avant-hier par exemple au premier col de la
journée : purée de poix, pluie et neige fondue, nous n'avons rien vu et pourtant il devait y avoir en face de nous un 7000 m de toute beauté...
J’essaierai d’être moins bref la prochaine fois, mais c’est encore une petite image que je
peux vous envoyer depuis notre stage carnet de voyage au Tibet !
Dans un tel paysage
on se sent encore vraiment …tout petit !
Pas la possibilité de vous écrire un article aujourd’hui : juste le temps de prendre
cette photo pour vous, celle de notre petit bus et d’une partie de l’équipe du stage carnet de voyage au Tibet 2011 lors d’une pose au col Karola (5040 m) au pied des énormes
glaciers qui descendent depuis les sommets alentour jusqu’au bord de la route …
Dans un tel paysage on se sent vraiment
…tout petit ! (vous voyez qu'il n'y a pas grand monde entourant notre bus)