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  • : Aquarelliste et peintre voyageur
  • Aquarelliste et peintre voyageur
  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 23:09

Ève a aujourd'hui rangé ses valises.

Pour elle, la carrière d'accompagnatrice de voyage semble terminée…

Sans doute vous souvenez-vous (si vous avez la chance de vous l’être procuré au moment de sa sortie il y a 9 ans) de son précédent livre "En promenant mes ... Tamalous" ? 

…Elle y racontait avec la verve que nous lui connaissons ses souvenirs d’accompagnatrice de voyages organisés pour les séniors (qu’elle nommait avec tendresse ses «Tamalous»), souvenirs truculents, savoureux, délicieux !

Des voyages dans le voyage où elle nous emmenait avec humour et sensibilité aux quatre coins de France, d’Europe, ou de l’autre côté de la Méditerranée, avec ses différents groupes de voyageurs drôles, touchants, attendrissants ou carrément naïfs et indisciplinés, à l’âge d’or des voyages en autocar.  

Nous en étions restés sur notre faim avec cette sorte de nostalgie qui vous laisse la tête dans les étoiles avec le désir de dévorer tout ce qui nous ramènerait dans son univers, un peu comme des gamins en manque d’une suite d’Harry Potter !

Mais Eve n'aime pas l'inachevé, et si elle se devait de nous ravir encore, voilà qui est fait avec ce 2eme opus : « En rejoignant les Tamalous » où nous retrouvons avec joie sa clique de joyeux lurons dans des situations et des évènements aussi cocasses ou inattendus que les précédents, et des moments à la fois poétiques, décalés et surréalistes, comme seuls les voyages de groupe peuvent nous en réserver…

Plus que cela encore, Eve ressentait le besoin de raconter la fin un peu spéciale de sa carrière d’accompagnatrice mais aussi de rendre hommage dans son livre à certains disparus de grande valeur humaine (comme un ami commun journaliste trop vite disparu, qui nous était très cher) personnes d’exception qui l'ont encouragée, aidée, portée.

Voilà donc encore quelques péripéties (toutes inédites), de la vie trépidante d’une Ève qui de dynamique accompagnatrice est à son tour aujourd’hui devenue « Tamaloue » (d'où le titre de son nouveau livre) sans avoir perdu ni de sa verve, ni de sa sensibilité, ni de son charme !

Un bon moment en sa compagnie, pour s’évader en restant dans son fauteuil, un bel ouvrage à s’offrir ou à offrir, surtout si vous êtes voyageuse ou voyageur, ou avez des proches de cœur ou d’esprit animés du même virus de la bougeotte.

Le livre paraîtra le 16 mars (1ère dédicace toute la journée à « l’île aux Journaux », à Sébazac Concoures tout près de Rodez), mais si vous voulez vous le procurer parmi les premiers et le réserver sur le champ (en triage limité qui plus est), cliquez tout de suite ICI, et Eve vous répondra pour vous donner la marche à suivre, vous serez privilégiés !

Ève nous remmène en voyage avec ses Tamalous !

Et puis, privilège pour vous, Eve nous dévoile ici un amusant passage de son livre, je vous fais part de cet extrait d’un des chapitres où elle partage avec nous le souvenir espagnol d’une situation délicate dont elle se tira avec panache (mais non sans difficultés), au milieu de  mamies complètement débridées :

« Selon mon contrat, j’exerce mes fonctions de « pilote vacances » dans un deuxième hôtel où je viens faire le cocktail de bienvenu à nos client Français et une permanence, chaque semaine.

Le très bel hôtel en front de mer se situe dans une jolie station qui s’appelle Péniscola, à 60 kilomètres de mon hôtel de base. Face à la baie, depuis le paseo maritime, très animé jusque tard dans la nuit par ses cafés glaciers mais aussi par les marchés nocturnes, on peut admirer, s’ouvrant au bout de sa presqu’île, le vieux village de pêcheurs dominé par son alcazar arabe jusqu’au sommet duquel serpentent des rues fleuries semées de maisons blanches. De jour comme de nuit, ce vaisseau de pierre posé sur la baie, est superbe. Lorsqu’il s’illumine de centaines de lucioles, lumières des foyers espagnols, il a un charme incomparable. J’adore cet endroit!

C’est ainsi que je fais la connaissance de Juana, en fin d'été, de la sympathique voyagiste espagnole, dont l'agence est basée à Péniscola. Elle travaille beaucoup avec des autocaristes de la Côte d’Azur. Débordée en cette fin de saison, elle a un besoin urgent d’un guide parlant français. «Je suis votre homme» lui dis-je avec humour, sans hésiter. Ceci dit, traduit dans mon mauvais espagnol, je ne sais si elle a compris cet humour idiomatique !

Une grande sympathie nous lie tout de suite (entre Jeannes!) et elle me fait travailler sur des journées concernant le Delta de l’Èbre (qui est un peu la Camargue espagnole), la petite ville si typique de Morella, dans la montagne proche, l’excursion en barque dans les grottes de San José et… sur Valencia !

Je me remets à faire des tonnes de petites fiches, avec délectation !

Dans cette immense ville de Valence, j’ai effectué deux guidages nets, sans bavures, (avec zéro pour cent de perte en matière de Tamalous, s’il vous plaît) qui comptent parmi mes plus belles lettres de noblesse dans ce métier.

Peu à peu, Juana me confie des groupes à la semaine, ce qui est très intéressant bien qu’un peu fatiguant côté trajet, car je dois retourner à mon hôtel chaque soir pour y assurer mes permanences et y loger !

Tout se passe pour le mieux, je suis valorisée, j'ai de bons salaires et pourboires, c'est super, je suis très heureuse!

Nous sommes en octobre il fait un temps superbe, Juana me confie un groupe de la région de Nice, constitué en majorité de femmes. Il est très courant, comme je l’ai déjà souligné, que les femmes, qui comme on le sait sont les plus résistantes, soient plus nombreuses dans les cars. Mais je pense tout à coup, que ces bonnes femmes-là, par leur excessive pétulance, ont peut-être précipité le trépas de leurs bonhommes, LOL! Vous allez comprendre pourquoi !

Sitôt montée dans le car niçois, je constate tout de suite qu’il y règne une ambiance très égrillarde. Il est connu que les gens du sud - et j’en suis - ont du tempérament, mais on est en droit de penser qu’après soixante-dix ans les 'choses du sexe' se sont un peu calmées.

Ben, pas pour tout le monde ! Le car compte 49 femmes et un pauvre homme tout seul qui, je me souviens (on ne rit pas SVP!), sortait de l’hôpital...

Ces femmes-là, veuves pour la plupart, sont véritablement « ob-sé-dées » !

Les deux mamies chefs de groupe, placées derrière le chauffeur, ont du mal à me laisser parler tant elles enchaînent rires, sous-entendus et franches paillardises.

Lui, le chauffeur, qui se prénomme Didier, conduit - imperturbable en apparence - sous son canotier.

Il est plutôt craquant avec son air crâne, ses yeux verts et sa chemise jaune. Il est ravi de ma présence et me raconte qu’ Elles (les Tamaloues) lui en ont déjà fait voir de belles !

Sur l’autoroute, pendant le repas, n’ont-elles pas installé, sur le siège encore vide de l’accompagnatrice une poupée gonflable ? «Pour vous faire patienter», ont-elles précisé.

Il a laissé faire, bon enfant, et un de ses collègues en le doublant a bien rit. «Mais, ajoute Didier galamment, « depuis que tu es dans le car, Ève, j’ai gagné au change » !

Facile, le compliment, et puis, tout à fait nouveau !

En tout cas, le courant passe bien entre ce chauffeur et moi et, ensemble, nous faisons front pour essayer de maîtriser un peu notre bande de débridées.

Au micro, je fais mon travail d'accompagnatrice, mes petites fiches en main (autant vous dire qu’elles s'en fichent !), leur parlant de mon mieux de la région, essayant même quelques chansons, mais… »

Vous connaîtrez la suite en lisant « En rejoignant les Tamalous » !

Enfin, pour terminer cet article, je ne résiste pas au désir d'ajouter pour vous en écho à ce passage du livre de Eve, une petite histoire vidéo rappelant nos étapes de carnet de voyage sur les routes menant vers l'Andalousie, qui se déroule justement à Péniscola, extraite du carnet de voyage de Pierre NAVA "Andalousie, la Route d’Alain MARC".

Plus sages qu'avec certains groupes de Eve, nos étapes picturales n'en étaient pas moins grâce à l'aquarelle, enchantées !

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 14:02

        Mon dernier article ne s'ouvrait pas pour beaucoup d'entre-vous par le lien de ma dernière lettre d'information, alors, avec toutes mes excuses, je recommence tout !        

     Pourtant c’est dans une magnifique nouvelle aventure que je vous emmène à présent, loin des miasmes et des errances destructives de nos sociétés, pour vous replonger dans une beauté paisible, somptueuse, lumineuse et tonique.

         Pour célébrer l’espérance et l’amitié, retisser les fils ténus de la vie, et sans oublier toutes celles et ceux pour lesquels ces mots sont vains, projeter dans l’avenir une énergie de pensées constructives, généreuses, en harmonie avec la nature et nos sources les plus profondes d’accomplissement, puisque cette énergie est avant tout source de bonheur.

        L’histoire que je vous raconte à présent est celle de la très récente naissance d’une toile selon ma démarche picturale, en suivant le processus de « créativité augmentée » auquel j’ai déjà consacré plusieurs articles dans ce journal, qui a le pouvoir presque magique de nous faire basculer sans artifices de la « conscience ordinaire » à la « conscience essentielle », en décuplant les possibilités de notre imagination.

La vidéo de l'article pour vous camper le décor de ce voyage (le meilleur et à venir !).

        Rien d’occulte dans tout cela, mais une démarche élaborée tout au long d’une vie, au cours de laquelle les expériences accumulées débouchent sur un acte créatif global où chaque phase préalable à l’élaboration d’un produit pictural final fait partie à part entière de ce produit.

       L’action s’est déroulée il y a quelques jours à peine au cœur des Pyrénées, face au splendide Cirque de Gavarnie depuis le refuge des Espuguettes et le sommet du Piméné, qui est le plus beau belvédère connu pour observer l’ensemble des hauts sommets qui couronnent le cirque glaciaire.

            Une plongée les yeux grands ouverts dans l'un des plus beaux bleus du monde !

Le grandiose théâtre dans lequel se déroule cette aventure créative au cœur des Pyrénées (Image © 2015 Digital Globe — © 2015 Google).

Le Piméné (face ouest) et l’arrête Petit – Grand Piméné dominant Gavarnie (en fond de vallée), vus de la Serre des Tousaus : la pyramide est presque parfaite et on imagine facilement depuis ce point de vue la difficulté d’un décollage sur ce versant depuis son sommet si l’on veut respecter (ce que nous avons fait) l’interdiction de décollage et de survol côté parc National des Pyrénées (l’autre versant) : pas de droit à l’erreur !

        Elle s’est terminée par une dernière expérience créative picturale à l’atterrissage dans la vallée après un vol en parapente somptueux permettant d’approcher au plus près le bleu indéfinissable généré par l’ombre matinale des gigantesques murailles constituant le Cirque de Gavarnie.

        Produit final de l’aventure, une toile qui en exprimera « l’intériorité » sera réalisée ultérieurement en atelier.

L’indéfinissable bleu de la lumière à l’ombre des immenses parois glaciaires du Cirque de Gavarnie : ce n'est pas pour rien que cet endroit est classé au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO !

         Ainsi, en ce qui me concerne dans cette nouvelle aventure, la montée au refuge des Espuguettes, les premières études à l’aquarelle réalisées en imprégnation du milieu naturel autour du refuge dans le parc National des Pyrénées, puis la montée au Piméné à 2800 m avec envol en parapente depuis son sommet suivi d’ultimes études toujours à l’aquarelle, réalisées à l’atterrissage sous les effets encore actifs de l’état de flow [ou d’expérience optimale] généré [e] par le vol le lendemain matin, sont des éléments indissociables de la toile qui en sera le produit.

         Celle-ci matérialisera la « conscience essentielle » qui se dégagera de l’ensemble de l’aventure et des émotions qu’elle aura provoquées, en exprimant particulièrement le fait marquant qui m’aura le plus inspiré.

         C’est à nouveau la quête d’un bleu extraordinaire qui est à l’origine de cette aventure, une couleur aux vibrations très subtiles ici, qui rend ce haut lieu du pyrénéisme encore plus prodigieux à contre-jour dans la lumière du matin.

        Pour conclure cette introduction aux reportages permettant de mieux comprendre ma démarche picturale globale débouchant sur la réalisation d’une toile à travers les expériences et études initiales qui en sont à l’origine, je tiens à remercier chaleureusement toute l’équipe des parapentistes du club de vol libre MJC de Rodez [fille et garçons] qui ont assuré la logistique de cette belle aventure du « vol Piméné ».

Une partie de l’équipe qui m’accompagnait quitte la vallée, et attaque la montée vers le refuge des Espuguettes à travers la forêt... (Photo © Angeline MAHUAS)

        Ils ont permis en ce qui me concerne, la réussite d’une entreprise qui n’était pas si évidente que cela au départ puisque je devais concilier de nombreux paramètres liant pratique picturale, sportive, et connivence au milieu naturel, sans sortir du cadre législatif et de sécurité qui nous était imposé [différentes autorisations préalables, rigoureux respect des horaires, de la réglementation très stricte du parc National des Pyrénées, des règles de survol du village et de la vallée de Gavarnie, des fréquences radio obligatoires, de la réglementation aérienne locale concernant le couloir d’accès et de dégagement de l’hélicoptère du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne, etc.].

Enfin, la dernière pente avant le refuge : je suis plutôt content d’arriver en haut du plateau de Pailla après la cadence soutenue de cette montée, surtout chargé comme nous le sommes tous puisque le parapente se rajoute à nos affaires de montagne, au duvet, à la gourde, à la nourriture, etc. (...(et dire que nous serons presque autant chargés demain pour faire l’ascension du Piméné, la peinture mène donc à tout) ! (Photo © Olivier LESCA)

Le refuge des Espuguettes sur son promontoire (nous ne pourrons accéder qu'à son sas "hiver" puisqu'il est fermé en cette saison), dominé par les faces nord-est et nord des deux Astazou (3071 m et 3012 m) séparés par le fameux couloir Swan, splendide classique pyrénéenne (on remarquera qu’à leur pied leurs glaciers ont tant reculé ces dernières années à cause du réchauffement climatique qu’ils ne se réduisent plus qu’à peau de chagrin). (Photo © Olivier LESCA)

Compte tenu des circonstances, mon matériel est réduit le plus possible afin de ne pas alourdir davantage mon sac (palette aquarelle de voyage Winsor et Newton 12 couleurs avec son réservoir d’eau, deux pinceaux à réservoir Pentel, crayon mine graphite 2B, gomme et petit carnet Paperblanks + pince de maintien des pages).

Ce matériel est largement suffisant pour prendre mes notes de terrain (la « conscience ordinaire ») puisque le plus important dans ma démarche n’est pas la qualité des aquarelles réalisées sur le motif, mais l’intérêt des éléments retirés du vécu de cette expérience afin d’en restituer ultérieurement dans ma toile la « conscience essentielle ».

 

        Nous entrerons par le prochain article dans le vif du sujet avec les premières notes aquarellées, puisque le schéma du projet étant à présent établi je vous donne rendez-vous dans quelques jours au refuge des Espuguettes, avec un nouveau regard sur la haute montagne, et les moments magiques qui lui sont associés en attendant l’ascension du Piméné et l’envol depuis son sommet.

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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 16:55

        C’est dans une magnifique nouvelle aventure que je vous emmène aujourd’hui, loin des miasmes et des errances destructives de nos sociétés, pour vous replonger dans une beauté paisible, somptueuse, lumineuse et tonique.

         Pour célébrer l’espérance et l’amitié, retisser les fils ténus de la vie, et sans oublier toutes celles et ceux pour lesquels ces mots sont vains, projeter dans l’avenir une énergie de pensées constructives, généreuses, en harmonie avec la nature et nos sources les plus profondes d’accomplissement, puisque cette énergie est avant tout source de bonheur.

        L’histoire que je vous raconte à présent est celle de la très récente naissance d’une toile selon ma démarche picturale, en suivant le processus de « créativité augmentée » auquel j’ai déjà consacré plusieurs articles dans ce journal, qui a le pouvoir presque magique de nous faire basculer sans artifices de la « conscience ordinaire » à la « conscience essentielle », en décuplant les possibilités de notre imagination.

        Rien d’occulte dans tout cela, mais une démarche élaborée tout au long d’une vie, au cours de laquelle les expériences accumulées débouchent sur un acte créatif global où chaque phase préalable à l’élaboration d’un produit pictural final fait partie à part entière de ce produit.

       L’action s’est déroulée il y a quelques jours à peine au cœur des Pyrénées, face au splendide Cirque de Gavarnie depuis le refuge des Espuguettes et le sommet du Piméné, qui est le plus beau belvédère connu pour observer l’ensemble des hauts sommets qui couronnent le cirque glaciaire.

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Le grandiose théâtre dans lequel se déroule cette aventure créative au cœur des Pyrénées (Image © 2015 Digital Globe — © 2015 Google [Google earth].

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Le Piméné (face ouest) et l’arrête Petit – Grand Piméné dominant Gavarnie (en fond de vallée), vus de la Serre des Tousaus : la pyramide est presque parfaite et on imagine facilement depuis ce point de vue la difficulté d’un décollage sur ce versant depuis son sommet si l’on veut respecter (ce que nous avons fait) l’interdiction de décollage et de survol côté parc National des Pyrénées (l’autre versant) : pas de droit à l’erreur !

        Elle s’est terminée par une dernière expérience créative picturale à l’atterrissage dans la vallée après un vol en parapente somptueux permettant d’approcher au plus près le bleu indéfinissable généré par l’ombre matinale des gigantesques murailles constituant le Cirque de Gavarnie.

        Produit final de l’aventure, une toile qui en exprimera « l’intériorité » sera réalisée ultérieurement en atelier.

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

L’indéfinissable bleu de la lumière à l’ombre des immenses parois glaciaires du Cirque de Gavarnie.

         Ainsi, en ce qui me concerne dans cette nouvelle aventure, la montée au refuge des Espuguettes, les premières études à l’aquarelle réalisées en imprégnation du milieu naturel autour du refuge dans le parc National des Pyrénées, puis la montée au Piméné à 2800 m avec envol en parapente depuis son sommet suivi d’ultimes études toujours à l’aquarelle, réalisées à l’atterrissage sous les effets encore actifs de l’état de flow [ou d’expérience optimale] généré [e] par le vol le lendemain matin, sont des éléments indissociables de la toile qui en sera le produit.

         Celle-ci matérialisera la « conscience essentielle » qui se dégagera de l’ensemble de l’aventure et des émotions qu’elle aura provoquées, en exprimant particulièrement le fait marquant qui m’aura le plus inspiré.

         C’est à nouveau la quête d’un bleu extraordinaire qui est à l’origine de cette aventure, une couleur aux vibrations très subtiles ici, qui rend ce haut lieu du pyrénéisme encore plus prodigieux à contre-jour dans la lumière du matin.

        Pour conclure cette introduction aux reportages permettant de mieux comprendre ma démarche picturale globale débouchant sur la réalisation d’une toile à travers les expériences et études initiales qui en sont à l’origine, je tiens à remercier chaleureusement toute l’équipe des parapentistes du club de vol libre MJC de Rodez [fille et garçons] qui ont assuré la logistique de cette belle aventure du « vol Piméné ».

 

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Une partie de l’équipe qui m’accompagnait quitte la vallée, et attaque la montée vers le refuge des Espuguettes à travers la forêt... [Photo © Angeline MAHUAS]

        Ils ont permis en ce qui me concerne, la réussite d’une entreprise qui n’était pas si évidente que cela au départ puisque je devais concilier de nombreux paramètres liant pratique picturale, sportive, et connivence au milieu naturel, sans sortir du cadre législatif et de sécurité qui nous était imposé [différentes autorisations préalables, rigoureux respect des horaires, de la réglementation très stricte du parc National des Pyrénées, des règles de survol du village et de la vallée de Gavarnie, des fréquences radio obligatoires, de la réglementation aérienne locale concernant le couloir d’accès et de dégagement de l’hélicoptère du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne, etc.].

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Enfin, la dernière pente avant le refuge : je suis plutôt content d’arriver en haut du plateau de Pailla après la cadence soutenue de cette montée, surtout chargé comme nous le sommes tous puisque le parapente se rajoute à nos affaires de montagne, au duvet, à la gourde, à la nourriture, etc. (...(et dire que nous serons presque autant chargés demain pour faire l’ascension du Piméné, la peinture mène donc à tout) ! (Photo © Olivier LESCA)

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Le refuge des Espuguettes sur son promontoire (nous ne pourrons accéder qu'à son sas "hiver" puisqu'il est fermé en cette saison), dominé par les faces nord-est et nord des deux Astazou (3071 m et 3012 m) séparés par le fameux couloir Swan, splendide classique pyrénéenne (on remarquera qu’à leur pied leurs glaciers ont tant reculé ces dernières années à cause du réchauffement climatique qu’ils ne se réduisent plus qu’à peau de chagrin). (Photo © Olivier LESCA)

Nouvelle étape du voyage du bleu : 1re partie, le rendez-vous du Piméné.

Compte tenu des circonstances, mon matériel est réduit le plus possible afin de ne pas alourdir davantage mon sac (palette aquarelle de voyage Winsor et Newton 12 couleurs avec son réservoir d’eau, deux pinceaux à réservoir Pentel, crayon mine graphite 2B, gomme et petit carnet Paperblanks + pince de maintien des pages).

Ce matériel est largement suffisant pour prendre mes notes de terrain (la « conscience ordinaire ») puisque le plus important dans ma démarche n’est pas la qualité des aquarelles réalisées sur le motif, mais l’intérêt des éléments retirés du vécu de cette expérience afin d’en restituer ultérieurement dans ma toile la « conscience essentielle ».

 

        Nous entrerons par le prochain article dans le vif du sujet avec les premières notes aquarellées, puisque le schéma du projet étant à présent établi je vous donne rendez-vous dans quelques jours au refuge des Espuguettes, avec un nouveau regard sur la haute montagne, et les moments magiques qui lui sont associés en attendant l’ascension du Piméné et l’envol depuis son sommet.

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 12:40

Aujourd’hui, pour vous remercier de vos sympathiques vœux de bonne et heureuse année qui continuent de m’arriver toujours aussi innombrables tant par courrier postal que par e-mail et pour me faire pardonner de ne pas arriver à y répondre tellement j’en reçois (cela fait tout drôle, merci merci, pour vos gentilles lettres, vos jolies cartes, vos magnifiques aquarelles cela me touche énormément), pour également vous faire patienter un peu avant la reprise de mes publications dans ce blog, je partage avec vous une petite vidéo rétrospective de ma présence sur un autre réseau social très connu.

Cette vidéo qui retrace mon récent historique personnel sur ce réseau social, comme elle reprend quelques pages de mes carnets d’Afrique, je l’ai dédiée à Dominique Beaumont (lui qui a tant fait pour ce magnifique continent, pour soulager quelques-unes de ses plus ataviques souffrances). Il la connaît merveilleusement bien l'Afrique, plus certainement que la plupart des carnettistes, et nous ne nous lasserons jamais de parcourir les pages de son blog, bien loin des clichés ramenés dans nos besaces de touristes ou perçue à travers la « une » généralement dramatique des médias, car il la connaît de l’intérieur, au-delà du « côté cour », depuis cet espace sans frontières que je nommerai « le côté cœur »…

Le prochain article sera consacré à mon programme de stages 2015, puis je reprendrai le cours de mes différentes routes (dont celle « du beu »).

Je vous rappelle ma page facebook : ici, et mon journal sur cette plateforme : , mais restez fidèle à ce blog, car beaucoup des articles publiés ici ne sont repris ni sur ma page, ni dans mon journal de cette plateforme !

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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 15:00

Marrakech, le tour des remparts …

Je vous ai promis lors du dernier article paru dans ce blog, de vous offrir en exclusivité le tour des remparts de Marrakech en calèche …

Marrakech est l'une des destinations classiques de mes stages "carnets de voyages" où chacun peut apprendre ou se perfectionner dans une ambiance totalement dépaysante, mais en l'occurence cette fois-ci c'est Ptit'Jo qui a le privilège d'être mon seul et unique stagiaire, et je vais le récompenser de ses premiers efforts par une magnifique promenade !

Vous allez donc revivre et découvrir avec nous (Ptit-Jo en a gardé un très beau souvenir) grâce à la vidéo que nous avons réalisée pour vous, cette magnifique promenade qui est l’une des « classiques » de la Ville Rouge, légendaire capitale du Grand Sud marocain .

Vous savez que les murailles de terre rose qui entourent la médina font une longueur approximative de 19 km . Je dis « approximative » car il y a aussi par endroit des bouts de remparts « intérieurs » dont certains correspondent à des époques plus anciennes où la médina était plus petite .

Les remparts en prolongement de Bab Jdid : derrière les créneaux de pisé ocre rouge, les palmiers de jardins de la Mamounia et le minaret de la Koutoubia … (Croquis aquarellé Alain MARC)

C’est donc l’une des plus belles ceintures de remparts du Maroc (je consacrerai un jour d’autres articles à celles de Taroudant et de Fès), merveilleuses au lever et au coucher du soleil, que nous vous proposons dans sa presque totalité (car nous n’avons pas longé la partie jardins de l’Agdal - Bâb Agnaou - Mamounia pour n’avoir pas disposé d’ assez de temps) .

Ces constructions en pisé d’argile mélangée de pierraille et de chaux, extrêmement solides malgré leur âge (certaines parties datent du XII ème siècle, à l’époque ou l’Almoravide Ali Ben Youssef fit construire la ville pour la protéger des attaques extérieures), font près de 2 m d’épaisseur (parfois plus) pour 8 à 10 m de hauteur et sont percées d’une dizaine de portes anciennes (nommées « Bâb », dont plusieurs présentent un passage défensif coudé très particulier) et de quatre portes modernes mieux adaptées aux contraintes de circulation actuelle  .

Bab Doukkala, avec son parvis aux palmiers étriqués où des petits artisans en vélo attendent le passage de clients providentiels qui les embaucheront pour un menu travail et quelques dirhams … (Aquarelle Alain MARC)

Les successeurs des Almoravides s’attachèrent à entretenir et étendre les murailles au fur et à mesure de l’extension de la cité, les dotant de plus de 200 tours de défense, leur donnant leur aspect actuel, avec un cachet à la fois si esthétique et poétique que Marrakech doit beaucoup à ses remparts lorsqu’on évoque son image romantique de « perle du sud » .

J’éprouve personnellement une grande affection pour cet ensemble architectural très évocateur du rêve auquel il est attaché, surtout lorsqu’au début du printemps, depuis le bas de l’esplanade de Bâb El Khemis ou du côté de Bâb Nkob je vois les neiges de l’Atlas se parer de rose alors qu’au premier plan les murailles derrière lesquelles se balancent les palmiers rougeoient sous les derniers rayons du soleil .

                    

Bâb Agnaou, (ce qui veut dire « porte du bélier sans cornes ») permet d’accéder au quartier de la Kasbah . C’est une porte plus décorative que défensive (c’est Bâb Er Rob sa voisine qui avait le rôle défensif du quartier, mais comme « décorations »  on y exposait les têtes de prisonniers exécutés !), elle reste cependant l’une des plus belles portes de la ville, exemple même de l’art almohade du XII ème siècle, contemporaine de la mosquée de la Koutoubia, et il faut avouer quand on la contemple qu’elle est pleine de mystère (la légende veut que les pierres utilisées par sa construction aient été ramenées d’Andalousie par les Maures chassés d’Espagne, quant au beau grés bleu de ses caractères coufiques, il provient du Jebel Guéliz au nord de Marrakech) . Cette porte est l'une de celles que nous dessinons lors du stage carnet de voyage de Marrakech, Atlas, Essaouira ...

              

Bâb Doukkala, (Almoravide également), marque la limite entre la médina et le quartier du Guéliz . Elle porte le nom d’une tribu berbère de la plaine séparant Marrakech d’El Jadida . La photo prise du haut des murailles montre bien l’impression de puissance qui se dégage de cette porte, l’une des entrées les plus actives de la médina qui se situe à gauche sur la photo (on peut remarquer qu'une avenue assez large sépare ici les remparts des premières maisons de la médina) .

             

Bâb Berrima (à gauche la porte ouverte à la circulation routière, à droite celle réservée aux piétons) permet d’accéder à la place des Ferblantiers, l’une des plus jolies de Marrakech . Ses tours coiffées de nids de cigognes ont un charme incontestable et leur jolie couleur ocre rose est l’un des atouts de nos aquarelles lorsque nous nous y arrêtons à l’occasion des stages …

            

Bâb El Khémis (à gauche extérieur, à droite côté médina) est l’une de mes portes préférées et veut dire « porte du jeudi » . J’aime l’authenticité de ce quartier, ses petits artisans, la beauté sobre et puissante de cette porte, et surtout l’atmosphère tout à fait exotique qui s’en dégage le matin, lorsqu’à contre-jour, la lumière rasante et poussiéreuse du soleil se teinte de bleu derrière les mobylette qui la franchissent, et que les silhouettes des passants y deviennent fantomatiques et diaphanes dans leur irréelle et transparente légèreté …

Pur bonheur aussi, mêlé d’impatiente curiosité, que de pressentir avant chaque passage de porte le mystère du quartier qui se cache derrière elle, qui est toujours différent, et qui comme un coffret au trésor va nous offrir mille découvertes car c’est là que bat le cœur de la ville, là où se révèle l’âme de la médina, ce qui me fait dire qu’on ne connaît pas la médina de Marrakech si on ne s’y est glissé par les différentes portes de ses remparts, à toutes les heures du jour et de la nuit (mais si vous voulez tenter l’expérience la nuit dans certains quartiers promenez-vous-y à plusieurs, et restez malgré tout prudents) .

Voici la carte du trajet de notre calèche autour des remparts et dans la médina . Avant de vous laisser découvrir notre promenade grâce à la vidéo ci-dessous, je voudrais vous donner quelques conseils pour ne pas vous faire arnaquer par les cochers qui peuvent vous demander des prix exagérés, en négociant le forfait de votre itinéraire : il existe un tarif horaire de base généralement affiché à l’intérieur des calèches (qu’ils feignent d’ignorer), mais il vaut bien mieux discuter avant votre départ un forfait correspondant au parcours que vous souhaitez réaliser plutôt que de payer à l’heure (où si le cheval « traîne la patte » vous ne ferez pas la moitié de ce que vous auriez aimé) !

Pour un circuit comme le nôtre il faut prévoir 1h30 à 2 h de trajet suivant l’heure à laquelle vous partez (les calèches aussi peuvent être victimes d’embouteillages), et la principale station de calèches se trouve à côté de la Place Jemaâ El Fna en face le Club Méditerranée .

Voici à présent la vidéo (laissez-la se télécharger malgré les coupures du streaming, vous la relirez tranquillement en entier une fois complètement chargée) de cette belle promenade qu’il vaut mieux faire en fin d’après-midi (ou au coucher du soleil car les remparts se colorent des teintes ocres, roses, et orangées les plus nuancées et l’atmosphère y plus empreinte encore de la magie qui agite Marrakech chaque soir en fin de journée) : vous allez découvrir ici en moins de 7 mn au départ de la Koutoubia et de la place Jemaâ El Fna le résumé de 2 h de découvertes, de surprises, d’étonnement et parfois d’émerveillement . Nous vous laissons avec Ptit-Jo vous étourdir des sonorités autant que des images, il ne manque que les odeurs ...

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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 16:45

Deuxième partie du portrait de Roland, dans lequel nous faisons mieux connaissance avec la genèse de sa découverte ainsi que de l’Aven Noir comme importante et mystérieuse entité de la région des Grands Causses .

J’espère que cet article sera pour vous un vrai « document de connaissance », mais aussi une belle rencontre avec l’histoire bien souvent trop secrète qui unit les hommes aux profondeurs de leur terroir …

Roland PELISSIER et Jean-Louis GALERA en train d’installer le balisage destiné à préserver le milieu pendant les cheminements au fond de l’Aven Noir . Un chemin de protection en plastique vient d’être déposé à même le sol pour limiter les effets du passage sur le très fragile plancher stalagmitique … (Photo Alain MARC)

Resituons-nous dans « l’idée des cavernes » qui habite l’imagination populaire au début du siècle dernier : elle est encore influencée par l’œuvre de Jules VERNE où le contexte social, scientifique et technique de la fin du 19° siècle apporte ses notions de croyances en la toute puissance de la science et de la technique . La « révolution industrielle » succédant à la « révolution agricole » (toujours en cours à ce moment-là sur les hauts plateaux cévenols) est passée par ici, et Jules VERNE a profondément marqué les esprits par ses romans où la problématique de l’espace et du temps repose la question de l’homme face à sa place dans l’univers .

Les notions de « Voyages Extraordinaires » calquées sur les avancées et exploits technologiques de cette période charnière (débuts de l’aviation, avènement de nouvelles conquêtes et découvertes, etc.), et plus particulièrement de voyages « spatio-temporels » à la rencontre de nos origines telles qu’elles s’expriment dans l’un de ses romans majeurs (« Voyage au centre de la terre » 1864), accentuent dans l’imaginaire des cités et campagnes caussenardes la curiosité pour les entrailles de la terre, la géologie, le monde minéralogique autant que pour les vestiges du passé et la quête de nouvelles aventures souterraines .

Parallèlement, un grand savant, aventurier et explorateur, l’hydrogéologue Edouard-Alfred MARTEL parcourt le pays allant sur (et sous !) le terrain, de découvertes en explorations, partageant ses études et exploits avec les gens de la région (tels l’un de ses plus fidèles compagnons Louis ARMAND qui donna son nom au célèbre aven), explorant plus de 250 grottes ou abîmes, dynamisant la région toute entière de 1883 à 1930, année où il passe en quelque sorte « le relais » à un jeune spéléologue et préhistorien Millavois qu’il connaît déjà depuis plus de 10 ans, Louis BALSAN, qui va avec ses équipiers continuer l’explorations des Grands Causses .

C’est dire si le pays d’ici tout entier a depuis des siècles le regard tourné vers le monde souterrain !

Au milieu des goutelettes d'eau et de buée devant l'objectif, pendant la progression : Roland fixe des « rubalises » tout au long du cheminement le mieux adapté à la protection du milieu, afin que nul ne soit tenté, emporté par une curiosité bien légitime, de piétiner les incroyables petites aiguilles de gypse qui tapissent le sol … (Photo Alain MARC)

Et l’Aven Noir, me direz-vous ? - Il est « passé » au travers de toutes ces recherches et ce n’est qu’en 1933 sur les indications d’un habitant de la vallée, que Louis BALSAN et son équipe descendent les premiers au fond du grand puits d’entrée et en explorent les prolongements immédiats .

Aussitôt l’aven bénéficie de l’aura des grandes découvertes : n’oublions pas que nous sommes à ce moment-là au lendemain de cette époque légendaire évoquée plus haut .

BALSAN est enthousiaste, et ses descriptions ne laissent planer aucun doute sur l’importance de ce gouffre : « En se penchant sur le vide, l’impression est saisissante et il est amusant au possible de voir, dans le chaos de rochers et de stalagmites moussues qui forment le fond, les explorateurs peiner à gravir des blocs qui, au premier abord, paraissent minuscules … »

Surprise de taille : les premiers explorateurs découvrent en bas du grand puits de l’entrée des foyers qu’ils pensent préhistoriques ! - Comment des hommes avaient-ils il y a très longtemps pu pénétrer ici ?

L. BALSAN et son équipe revinrent pendant plusieurs années sur cette cavité, espérant passer dans les grands réseaux qu’ils pressentaient . Cependant malgré l’usage d’explosif et de nombreuses désobstructions, leurs tentatives se montrèrent vaines . Il en conclut : « … Les dédales et éboulis, incomplètement explorés de l’Aven Noir, révèleront sûrement un jour de nouveaux passages . Il n’en reste pas moins déjà, dans l’état présent des recherches, l’un des plus grandioses abîmes des Grands Causses . » (réf : « Grottes et Abîmes des Grands Causses » L. BALSAN Editions Maury Millau 1950) .

Arrivés au bivouac, chacun s’implique dans une tâche : pendant que Roland nous prépare une soupe bien chaude (quel réconfort !) je le dessine à toute vitesse avant même de quitter mon équipement et ma combinaison … (Photo Jean-Louis GALERA)

10 ans après la parution de cet ouvrage, Roland PELISSIER, qui fait déjà partie du Spéléo Club du Causse Comtal, rencontre ce maître incontesté de l’exploration caussenarde . C’est le début d’une nouvelle aventure qui se profile dans la pénombre de l’Aven Noir . Notre jeune spéléologue avec ses coéquipiers s’enfonce à son tour dans ce gouffre mystérieux, et dès ce premier contact, il découvre une centaine de mètres de galeries nouvelles jusqu’à un grand surplomb vertical interrompant leur progression . Les années passent où le club de Roland est pris par d’autres priorités . C’est un autre club, le GERSAM de Montpellier qui franchit cet obstacle en 1975 à l’aide d’un mat d’escalade, poussant son exploration jusqu’à une salle dans les hauteurs de laquelle une cheminée se termine en étroiture infranchissable, en dégageant un puissant et glacial courant d’air .

C’est à cet obstacle que s’attaque Roland, pendant 14 ans, encouragé dans ses efforts par un autre personnage remarquable poète et écrivain en partie propriétaire de l’entrée du fameux aven : Jacques MACARY .

Toutes ces années, Roland travaille avec acharnement coincé dans cette fissure au dessus du vide, souvent seul, parfois accompagné de camarades spéléologues, grimpeurs ou « canyonneurs » !

À la force du poignet d’abord, avec pour seul outillage un burin et un marteau, puis par des moyens plus efficaces au moment de la réussite du passage en avril 1999 .

C’est alors la découverte et l’exploration du grandiose « Réseau des trois Pierres », (du nom des plus proches amis de Roland au début de l’aventure) et celle du développement MACARY - PÉLISSIER avec le renfort de nouveaux équipiers dont je parlerai plus tard .

Depuis c’est l’exploration du prolongement de ces réseaux qui continue, les amenant à près de 20 kilomètres d’extension à l’heure actuelle .

Par delà la formidable aventure humaine et sportive que cela représente, c’est sur le plan scientifique que s’affirme la plus grande valeur de la découverte : non seulement à cause des merveilles naturelles et minéralogiques qu’elle recèle, mais surtout pour la compréhension géologique de l’histoire des Grands Causses de cette zone du Karst adossée au Mont Aigoual depuis la fin du tertiaire .

Roland PÉLISSIER préparant le repas à la lumière des frontales et d’une bougie, sur la table monolithique qui n’avait jamais connu cela depuis la nuit des temps ! (Croquis aquarellé Alain MARC)

Cette découverte a attisé bien des convoitises et soulevé de nombreuses polémiques car le libre accès à ces nouveaux réseaux avait été dès le début des explorations (en accord avec les propriétaires et les communes concernées) interdit par une trappe verrouillée afin d’en protéger le patrimoine . Au point que cette trappe a même été détruite à l’explosif en fin d’année dernière !

Un nouveau système de protection est aujourd’hui en place bien plus efficace et solide, espérons qu’il permettra de transmettre en l’état aux générations futures l’immense et passionnant patrimoine de l’Aven Noir .

Quant à Roland PÉLISSIER, il peut revendiquer avec la plus grande légitimité son statut de « découvreur - inventeur », qui lui confère fort justement la paternité de cette découverte et la responsabilité de sa gestion vis-à-vis des tiers concernés, en attendant son prochain classement par les instances habilitées de l’État .

Et de son portrait, je dirai en lui apportant les dernières touches, qu’il s’inscrit dans la lignée des grandes figures évoquées plus haut, le plaçant ainsi parmi les élus démiurges des tutélaires entrailles de l’Aven Noir .

« Les secrets de l’Aven Noir » . Clip vidéo montage et musique d’Alain MARC au format FLASH - FLV réalisé à partir des photos de Roland PELISSIER, prises par le collectif des photographes spéléologues . (Attendre quelques secondes après lancement que le téléchargement du clip se fasse normalement en streaming, recliquer sur le bouton de lecture s’il ne démarre pas au bout d’une quinzaine de secondes, le relire en fin de chargement si chargement hachuré par le streaming .)

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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 23:45

 

La danse des ahwachs, une page de carnet en souvenir d'un stage mémorable ...

 

«La danse des ahwachs» . (Aquarelle Alain MARC extraite du « Carnet du grand sud » )

C’était pendant l'un de nos stages «Carnet de voyage dans le Grand Sud Marocain», le mardi 20 mars 2001 .

Nous avions quitté Ouarzazate de bonne heure le matin et remontions la vallée du Dadès .

Le soleil illuminait les palmeraies et le paysage alentour . Vers le nord tout au long du trajet, les sommets de l’Atlas dominaient le paysage, immense et merveilleux décor éclatant d’une blancheur hivernale qui contrastait avec les chaudes couleurs du désert .

Sur la route d’El-Kelaâ nous avions fait une halte picturale dans l’oasis d’Amerhidil tout près de Skoura, pour y peindre le ksar, magnifique, et une petite koubba que j’adore, cachée au milieu des palmiers . L’oasis était si fraîche et verdoyante à ce moment-là !

Nous y avions rencontré Mansour qui nous avait régalé de son thé bien chaud et avait posé assis à même le sol à l’ombre des palmes, improvisant pour nous avec sa flûte à encoche des airs inspirés d’anciennes romances amazighs pendant que nous le dessinions . Je vous reparlerai une autre fois de ce moment privilégié qui reste gravé dans nos mémoires et sur les pages de nos carnets …

Mais c’est la Vallée des Roses et notre arrivée à El-Kelaâ-de-M’Gouna que je vais évoquer ici .

Nous avions déjà la tête débordante des souvenirs tout proches de la journée . Le soleil déclinait vers l’horizon .

À l’Hôtel des Roses du Dadès, la terrasse panoramique domine la vallée et c’est le lieu idéal pour peindre le spectacle grandiose du soleil qui se couche sur les sommets du Haut Atlas avant que tombe la nuit . On entend des chants et des appels qui montent du Dadès, le premier plongé dans la pénombre .

La neige sur les crêtes encore ensoleillées flamboie à son tour, se parant du rose des fleurs de la vallée . Splendeur inouïe, fragile et éphémère .

C’est un moment magique qu’on ne peut oublier .

 

Les stagiaires de la session "Carnet de voyage dans le Grand Sud Marocain" en plein travail, face à la superbe vallée du Dadès et à ses kasbas, naissance d'aquarelles inoubliables ! (Photo Alain MARC)

 

Maintenant il n’y a plus que le silence . On perçoit à cet instant la présence invisible de toutes ces tribus, descendantes séculaires de royaumes parfois éphémères, perpétuant la tradition des valeurs ancestrales dont nous avons quant à nous perdu trop tôt le patrimoine de vie et le sens du sacré .

C’est à ce moment-là que dans une étrange apparition nous fûmes entourés d’une troupe de musiciens et de danseuses aux costumes simples mais d’une grande beauté . Ils étaient descendus de la montagne pour honorer à l’hôtel une personnalité .

Pour nous, rien n’était organisé . Ils nous avaient vu peindre, travailler, et l’intérêt que nous portions à leur pays, le regard que nous avions sur leurs sommets, les rendirent immédiatement familiers, intéressés . Leur jovialité teintée d’une curiosité naïve et enjouée nous plongeait dans l’allégresse et le ravissement . Nous ne nous comprenions pas mais la complicité des regards, les mots timidement échangés sur les couleurs, les objets, le partage de l’instant, avaient effectivement quelque chose de sacré . On était comme plongés dans un mystère, nous nous sentions être les témoins d’une naissante théurgie, d’un envoûtement imperceptible et délicieux comme si nous étions penchés au dessus d’un balcon surplombant de vertigineux et féeriques liens secrets .

La dimension théurgique est verticale, elle n'est pas à sens unique . Le juste milieu théurgique est ce lieu où l'homme et le Destin coopèrent, cocréent, collaborent . Le Destin appelle, l'homme répond . L'homme appelle, le Destin l'entend . Ce juste milieu est un lieu performatif .

- Et si le carnet de voyage c’était cela ?

J’ai pris mes crayons et ai commencé à les dessiner . Ils ont pris leurs instruments et ont commencé à danser .

Les femmes étaient très belles .

Les hommes l’étaient tout autant …

Nous étions dans un monde à part .

Je vous invite à ce moment de peinture privilégié, qui des ahidous jusqu’au cœur des ahwachs nous a plongés au rythme des bendirs et de l’étonnante sonorité des voix de ces femmes et de ces hommes qui se répondaient en cadence (appelé l'msaq) dans un moment de transe où peinture et musique ne faisaient plus qu’un .

 

«La danse des ahwachs» . (On me voit furtivement dans l’ombre, peindre cette aquarelle tout près des danseurs … Extrait d’une vidéo originale d’Alain MARC «Carnet de route : sur les pistes du Grand Sud » - La reproduction de cet extrait vidéo par quelle forme que ce soit est interdite -)

 

Explication donnée par le passionnant site de musique amazighe http://www.azawan.com/ que je vous recommande vivement de visiter :

« L'ahwach est à la fois le nom générique donné à la musique de village et le nom d'une danse typique du pays chleuh (Haut-Atlas, Anti-Atlas et Souss). Se pratiquant à l'occasion de toutes les célébrations collectives, ce sont des villageois volontaires qui en assurent l'exécution. C'est une danse mixte précédée d'un chant dialogué, une sorte de joute appelé l'msaq.

Pour les gens du pays, c'est ce chant dialogué qui est la partie la plus appréciée et aussi la plus difficile à réussir. C'est également la plus surprenante par son originalité pour les spectateurs non initiés. L'msaq nécessite la participation d'au moins un improvisateur. Mais il est préférable qu'il y en ait deux ou davantage pour qu'il y ait émulation. Il faut également un groupe de tambourinaires et deux choeurs de femmes. Les deux choeurs se tiennent debout en deux rangées se faisant face, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Ces choeurs doivent être denses, afin d'obtenir un effet de masse chorale compacte sans lequel le chant est jugé inesthétique. L'exécution commence avec l'intervention d'un soliste improvisateur. Il chante une suite de vers appelée «tour de rôle» ou «répartie». Le choeur masculin lui répond en premier, puis vient le tour du choeur des femmes. Un autre soliste intervient avec une nouvelle répartie, puis à nouveau les choeurs et ainsi de suite. les phrases, ponctuées aux tambours sur cadre avec une lenteur solennelle, sont très étirées. les tambourinaires frappent du plat de la main, avec un léger décalage, de manière à obtenir un effet de répercussion, «comme celui d'un muret de pierres qui s'écroule», a-t-on l'habitude de dire. Après un certain nombre de réparties, l'msaq entame une lente évolution (sans transition sensible) qui finit en danse : l'ahwach proprement dit . »

 

Dans une semaine je serai revenu au Maroc avec un nouveau groupe de peinture . Nous partirons d'Agadir pour une grande traversée de l'Anti Atlas, une descente vers le nord Sahara et un retout par le Haut Atlas . Chacun y réalisera son propre carnet, et à tous nous mettrons en oeuvre un carnet collectif !

J'essaierai de relater notre voyage et nos peintures dans ces colonnes . Sinon au retour, ... à très bientôt !

 

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19 mars 2006 7 19 /03 /mars /2006 15:13

 Andalousie, Cordoue, la foire médiévale …

Tout au nord de la Juderia, nous arrivons à « l’Ajarquia », la ville basse . C’est le cœur de la cité moderne . Animation inhabituelle place des Tendillas, plus encore rue Claudio Macello, et immense surprise en arrivant place de la Cordera, cette place carrée caractéristique de Cordoue avec ses arcades tout le tour comme en trouve beaucoup en Castille : elle a retrouvé sa vocation première de lieu de cérémonies et festivités, d’agora au XII ème siècle !

C’est qu’elle est noire de monde, de grands oriflammes pendent aux balcons au dessus d’un invraisemblable hourvari de baraques et stands multicolores . Nous tombons en pleine foire médiévale en faisant un voyage qui nous ramène des siècles en arrière, au milieu des bateleurs, taverniers et artisans qui haranguent le promeneur .

Tout d’un coup c’est l’averse qui disperse les promeneurs . Ils se réfugient sous les bâches des exposants ou sous les arcades, comme ici au débouché de la rue du Toril . (Photo Alain MARC);

Voilà le genre de surprise que l’Andalousie peut vous réserver, puisant ses origines dans ses profondes racines … Nous nous fondons dans la foule et nous laissons emporter par cet extraordinaire voyage dans le temps …

 Si vous possédez le lecteur multimédia « Microsoft Windows Média Player », vous pouvez facilement visionner ce clip en cliquant sur le bouton de lecture .

Attention : même si je l'ai énormément compressé pour en permettre l'accès aux personnes ne possédant pas l'ADSL, il leur faudra attendre 8 mn environ en 56 K le chargement complet de la vidéo après avoir cliqué sur le bouton de lecture, mais si elles lisent la suite de l'article pendant ce temps ce délai sera vite passé !

Yolande dessine les bateleurs jouant de la musique médiévale, un excellent groupe qui entraîne les spectateurs sur son sillage ! (Croquis Yolande Gerdil)

Vous pouvez découvrir l'ensemble de ce voyage pictural en allant dans les catégories "Voyages et aquarelle" et "Voyages sonores" (colonne à gauche de cette page), et en cliquant tout en bas de la page d'accueil ainsi ouverte (chiffres en petit en bas d'écran 1, 2, 3, etc.) ce qui vous ouvrira la page suivante .

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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 21:46

Andalousie, Cordoue, une cathédrale dans la mosquée ?

Nous étions sous la magie des colonnes et arcatures de la mosquée .

Et tout d'un coup, au beau milieu de ce merveilleux équilibre d'architecture inspirée, l'affreuse, l'abominable cathédrale toute dégoulinante d'argenterie, de dorures et « d'empesantes » boiseries .  

Ne croyez pas que je n'aime pas les cathédrales : je suis très sensible à la beauté et à la mystique magnificence de la plupart de ces monuments lorsqu'ils ne s'érigent pas en alibi dévastateur d'un quelconque fait d'armes, mais en vaisseau de la foi reflétant l'art et la grandeur de leur époque .

Mais celle- là est ici l'ostentatoire fruit d'une agression, que dis-je ? - d'une profanation ! N'oublions pas que pour affirmer leur puissance et leur gloire les bigots ecclésiastiques de Charles Quint et de ses « reconquérants prédécesseurs » détruisirent la plus grande partie du coeur de ce qui était une véritable splendeur . Charles Quint lui-même lorsqu'il découvrit l'ampleur de la dévastation s'en émut et la regretta . On imagine mieux ce que fut cet outrage appliqué à un pays tout entier !

Je suis toujours choqué lorsqu'une civilisation, une culture, une religion en écrase une autre par affirmation de dominance et de suprématie . Erreurs du passé qui devraient nous être utiles pour ne pas reproduire les mêmes aujourd'hui, mais cela c'est un autre débat dans une réalité bien différente .

Pendant que je me posais toutes ces questions, Yolande et Pierre ont pas mal travaillé : voici « l'alminhar » de Pierre, parmi un grand nombre d'esquisses, croquis et aquarelles réalisés ce matin . (Aquarelle Pierre NAVA) 

Car toute civilisation comme tout individu a ses richesses et ses beautés : devant ces carillons qui sonnent à toute volée, je ne sais si je dois être meurtri par la vision des symboles d'une religion qui en a chassée une autre, ou si je dois m'émouvoir et m'enthousiasmer de la synthèse architecturale de deux belvédères d'appels à la prière, qui, quoi que les religions soient différentes, s'adressent à un unique et même Dieu !

C'est cette dernière position que j'adopte en quittant la cour des orangers .
 

Si vous possédez le lecteur multimédia « Microsoft Windows Média Player », vous pouvez facilement visionner ce clip ici :

Attention : même si je l'ai énormément compressé pour en permettre l'accès aux personnes ne possédant pas l'ADSL, il leur faudra attendre 7 mn environ en 56 K le chargement complet de la vidéo après avoir cliqué sur le bouton de lecture, mais si elles lisent la suite de l'article pendant ce temps ce délai sera vite passé !

Vous pouvez découvrir l'ensemble de ce voyage pictural en allant dans les catégories "Voyages et aquarelle" et "Voyages sonores" (colonne à gauche de cette page), et en cliquant tout en bas de la page d'accueil ainsi ouverte (chiffres en petit en bas d'écran 1, 2, 3, etc.) ce qui vous ouvrira la page suivante .

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