voyages et aquarelle - Aquarelliste et peintre voyageur
Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Aquarelliste et peintre voyageur
  • Aquarelliste et peintre voyageur
  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
  • Contact

Me joindre, les stages, etc. :

Pour m'écrire, cliquez ici

Pour le calendrier des stages 2024 cliquez ici

Plein de nouveautés vous attendent !

(pour les tarifs et disponibilités me les demander directement en cliquant ici)

-  Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

-------------------------------------------------------------------------------------------

Voici où trouver vos meilleurs

produits aquarelle

et carnets de voyage ?

Pour accédez à mes choix

 personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficaces

en aquarelle de voyage il vous suffit de cliquer sur mon nuancier ci-dessous. Ensuite, en cliquant sur chacun  des produits que j'utilise, vous arrivez directement sur leurs références sans avoir à les chercher dans le catalogue d'Aquarelles et Pinceaux où je me fournis habituellement, vous pouvez ainsi les commander en gagnant beaucoup de temps :

Fournitures, produits et couleurs aquarelle
Fournitures, produits et couleurs aquarelle

Vous aimez ce blog ?

Alors, découvrez le site d'Alain MARC :

width="300"

Et abonnez-vous à sa newsletter,

cliquez sur ce bouton :

vous y retrouverez tous les futurs articles publiés ici,

plus complets, plus documentés,

plus riches, dans le respect et

la confidentialité de vos données personnelles !

(Et n’oubliez pas de confirmer dans l'e-mail sui vous sera envoyé pour vérifier votre adresse !)

-----------------------------------------------------

Extraits vidéo d'Aquarelle en Voyage :

 

 

Recherche

Partenaires

Vous trouverez ici vos meilleurs

produits aquarelle

et carnets de voyages :

vous accédez ainsi à mes choix

 personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficace

en aquarelle de voyage. Ensuite, en cliquant sur chacune d'entre-elles,

vous pourrez les commander directement chez Aquarelle et

Pinceaux sans avoir à chercher les références dans leur catalogue !

Fournitures et couleurs aquarelle

 

 

Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 23:41

 

 

De Goulimine à Ifrane .

 

Descente plus au sud-ouest encore …

Elles sont loin les arches en grès rouge de Legzira, et le campement de Fort-Bou-Jérif plus à l’intérieur des terres !

Et pourtant, on regarde avec émotion les aquarelles peintes à ce moment-là . J’en choisis deux à l’occasion d’une petite réunion de synthèse, pour vous les montrer, pour vous en faire partager l’atmosphère qui y est particulièrement réussie comme pour toutes les autres . Il sera beau notre carnet de groupe !

Car le carnet de voyage a cela de passionnant de pouvoir réunir en une famille unique tous les participants de cette belle aventure .

Partager les mêmes émotions, les mêmes doutes, découvrir ensemble de nouveaux paysages, rencontrer de nouveaux visages est le plus fort des stimulants pour aller toujours plus avant dans sa propre expression .

Page du carnet de Marylène : l’oasis de Lougzirem se baigne les pied dans les vagues de l’Océan et la dernière arche de Legzira invite à un voyage solitaire le long de cette côte sauvage et désertique ... (Aquarelle et crayon à papier de Marylène DERRIEN)

Page du carnet de Rosie : une Kaïma de notre campement en poils de dromadaires non loin du vieux fort colonial . (Aquarelle et crayon à papier de Rose-Marie HENRY) .

Nous prenons la piste pour Goulimine au milieu des collines érodées aux couleurs ocres, orange et saumon, mouchetées d’euphorbes innombrables …

La piste soulève ses volutes de poussière à l’arrière de chaque véhicule .

C’est qu’il nous faut arriver à Goulimine avant la fin de la matinée pour le souk aux dromadaires . Nous aimerions au moins faire quelques croquis des bêtes avant qu’elles ne quittent l’enceinte de la foire, même si celle-ci n’est plus ce qu’elle était il y a encore quelques années : les touristes ont progressivement remplacé les hommes bleus, mais ce matin nous serons les seuls visiteurs avec deux atypiques cyclotouristes, et nous aurons la chance de voir quelques authentiques marchandages autour des dromadaires et des moutons .

Il faut dire que le dromadaire est aussi une bonne viande, généralement consommée en tagines (nous en avons dégusté à Tata) .

Briefing en arrivant devant les camions de fourrage descendus de l’Atlas . Ils apportent une pâture rare aux animaux domestiques de la région . Le groupe est attentifs aux consignes et explications, avant de s’engager dans l’enceinte du souk carnets de croquis et de notes à la main .

  Un chamelier s’approche, curieux de notre intérêt si singulier pour ses dromadaires . Il a fière allure avec son chèche bleuté, mais nulle gandoura ne déteint sur sa peau : ses vêtements en jeans ont remplacé le beau tissu au bleu si profond . (Photo Alain MARC)

Page du carnet de Marianne : celui-là, elle ne le laisse pas passer ! Il regarde curieux et admiratif son portrait et celui de sa monture prendre forme à toute vitesse sous son œil ébahi ... (Aquarelle, feutre pointe fine et crayon à papier de Marianne SCHNEITDER)

La ville Goulimine, habitée par une très ancienne tribu, celle des Aït Moussa, signifie « porte du désert » en chleuh . Elle fut longtemps considérée comme la capitale du Sahara marocain, plaque tournante entre l’Afrique et le Maroc .

Avec ce crochet à Goulimine le temps passe trop vite .

Le soleil tape dur, il se fait plus brûlant en milieu de matinée et nous quittons la ville des Reguibate (on appelle ainsi à Goulimine le peuple des « hommes bleus »), pour remonter vers les fraîcheurs plus relatives de l’Anti-Atlas . Un périple en boucle qui nous permettra de croiser notre précédent itinéraire pour ne rien rater dès demain d’une piste fameuse que je nomme « la piste des lumières roses » .

Mais nous n’y sommes pas encore .

Avant, nous avons bien plus d’une centaine de kilomètres à parcourir, de bonnes séances de peinture et de découverte, et notre étape montagneuse pour la nuit .

Mais premier objectif de ce programme car il est vraiment tard lorsque nous nous mettons en route : rallier Ifrane où un bon tagine nous attend . … S’il savait comme nous sommes affamés !

Ici nous traversons un « maader » (zone d’épandage alluvionnaire d’un oued) parsemé (c’est plutôt rare car souvent rien n’y pousse) de palmiers et d’arganiers, entre Goulimine et Ifrane ... (Photo Alain MARC)

Partager cet article

Repost0
2 novembre 2006 4 02 /11 /novembre /2006 21:42

 

 

Difficultés de connexion au pied du Djebel Tabarount !

 

Vraiment dans ce petit cyber de Tata, les connexions avec la plateforme du blog sont difficiles !

Et impossible de faire passer la moindre photo .

Pourtant ils sont très fiers de leur ADSL à eux, les jeunes d'ici . 

Ils ont raison : là, aux portes du Sahara, au pied des premiers sommets de l'Anti-Atlas, c'est une immense richesse que cette porte virtuelle ouverte sur le monde .

Peu importe si elle ne marche pas à merveille .

Les merveilles sont ailleurs .

Et dans nos coeurs elles déposent une lumière d'éternité, de vérité, de pureté ; je vous en dirai tant !

Dès que je retrouve une meilleure communication web je vous fais partager . Il y aura un petit décalage mais vous nous suivrez le plus possible au jour le jour, et même si c'est avec un léger décalage vous serez avec nous .

Toutes . Tous .

Toutes celles et ceux qui nous accompagnez sur cet écran .

Merci pour vos témoignages d'amitié, j'y répondrai plus tard, mais ils nous touchent beaucoup et nous rendent encore plus heureux .

Je voudrais vous dire toute la beauté du monde .

Si simple, si douce dans sa carapace de pierre .

Pierres à perte de vue .

Le reg .

Les canyons de grès rose, les oueds sertis de palmiers . 

Les oasis .

Les enfants qui crient "stylos, stylos, bonbons, bonbons ..." et à qui je dessine comme seul cadeau avec un caillou-stylo de calcaire ramassé sur le bord de la piste un petit oiseau, un poisson ou une tortue sur un galet de l'oued, qu'ils emportent émerveillés comme le plus précieux trésor du désert . Pas besoin de stylos ni de bonbons ni de dirhams pour consteller d'étoiles les yeux des enfants ...

Des petites filles m'offrent le plus beau des cadeaux : elles me font répéter des phrases en langage local dont j'ignore la signification, et elles rient aux éclats de ma prononciation .

Elles ont des foulards sur leurs cheveux noués et des robes multicolores . 

Elles veulent m'apprendre à parler comme elles .

Et pour me montrer qu'elles savent s'exprimer en français elles répétent avec grâce, par des chansons délicieuses, d'une musique inouie dans la voix, ce qu'elles ont appris à l'école ...

Sans que je leur demande rien .

Sans que j'espère rien .

Le soleil bascule derrière des djebels ocres, alizarine, parmes, dorés .

L'immensité .

Les chauffeurs avec les 4 x 4 nous attendent à la sortie du village . Il va falloir repartir . 

Dans les frondaisons au pied des palmiers, les merles bleus se remettent à chanter . 

Ils reprennent le chant des petites filles .

J'ai dans les yeux des brumes indéfinies qui paraissent venir tout droit des rivages océaniques de Sidi Ifni ...  

 

Partager cet article

Repost0
29 octobre 2006 7 29 /10 /octobre /2006 20:37

 

La magie de la côte Atlantique au pays de l’arbre de fer  ...

Un ciel immense constellé d’étoiles recouvre les Kaïmas de notre campement au moment où j’écris ces lignes dans les étendues désertiques du reg de Fort-Bou-Chérif .

Extraordinaire beauté de ce début de désert .

Agadir est déjà loin . J’ai peu de temps avec l’autonomie de la batterie de l’ordinateur pour vous faire partager cette première journée . C’est déjà formidable de pouvoir l’avoir fait suivre ici . Au cas où on rencontrerait un cybercafé .

 Rochers et petit douar avant d’arriver à Aglou par Bernadette CAZAL .

Mais revenons à notre journée : descente vers le sud en suivant la côte .

Sauvage, déserte à perte de vue . Un rêve que relègue Bénidorm aux plus apocalyptiques villes des bandes dessinées de Bilal !

Mais je vous raconterai cela plus tard en détails .

Ici il a plu il y a deux jours à peine : une bénédiction dans ce pays où l’eau est le bien le plus précieux . Depuis des mois il n’avait plu ! Aussi les oueds ont souvent emporté les pistes dans les passages à gué . Cela nous a contraint à des détours épiques on nous avons pu apprécier toute l’utilité du 4 x4 .

Première halte dans la crique de la plage d’Aglou . Un bout d’oasis perdu tout au bout du soleil couchant .

La même plage par Catherine HEREN

Le temps d’une première séance de peinture .

Puis descente plus au sud encore en longeant l’océan, le temps d’arriver aux superbes arches de Legzera . Une séance de plus après un repas aux tagines de poisson .

Promenade de repérage sous l’une des arches pour trouver le meilleur point de vue à peindre .

Le temps passe vite . Sur la piste de Fort-Bou-Jérif, avant de quitter le rivage et ses immenses plages désertes, encore une séance pour profiter des derniers rayons de soleil : c’est là que toute la lumière du soir s’était concentrée pour embraser l’Atlantique en parant de vermeil des collines sauvages où se blottit une petite mosquée solitaire donnant à ce bout de monde une allure de débuts coraniques

 Notre séance en bord de piste dans la lumière du soir …

Le reste fut une partie de montagnes russes dans les pistes défoncées, aboutissant à la nuit noire au cœur des ruines fantomatiques du vieux fort colonial de Bou-Jérif …

On n’entendit bientôt plus du fond de nos kaïmas, que les cris plaintifs des oiseaux de nuit . Nous, nous dormions du sommeil du juste !

Réveil au lever du jour avant de repartir vers une nouvelle journée d’aventures picturales …  

Partager cet article

Repost0
24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 20:26

 

 

Départ au pays des arganiers .

 

Le fait qu’il y ait à nouveau peu d’articles ces jours-ci dans ces colonnes ne veut pas dire que je vous ai abandonnés (es) et que je néglige mon carnet en ligne !

Au contraire : je travaille d’arrache pied à cette série d’articles marquant la fin de l’année et le premier anniversaire de ce blog …

Mais c’est un travail de longue haleine qui passe par la réalisation de projets ne pouvant être menés au jour le jour comme le serait un simple carnet de voyage . Leur déroulement dans le temps porte sur des journées pendant lesquelles tout accès au web est à ce moment-là impossible pour moi .

Pour vous faire patienter je pourrais vous dire ce que je fais, mais ce ne serait plus une surprise pour vous au moment de le découvrir . En plus pour au moins l’une de ces aventures qui me tient à cœur depuis longtemps ce n’est pas en 1 ou 2 jours seulement que je vais y parvenir, et réaliser quelques pages de croquis dans ces conditions relève d’une véritable aventure, vous comprendrez un peu plus tard pourquoi .

Pour ce qui est d’aujourd’hui mes pensées sont ailleurs, à quelques milliers de kilomètres, puisque je suis en train de préparer mes valises, mes crayons, et mes pinceaux pour y retourner dès demain .

Il s’agit de ce magnifique pays des arganiers dont je vous ai déjà parlé lors d’articles précédents .

« Retour des champs dans l’Anti-Atlas » . (Aquarelle et encre sur papier kraft Alain MARC)

C’est de la côte Atlantique, d’Agadir jusqu’aux portes du Sahara et aux sommets du Haut Atlas par le bord de l’océan et les granites roses de l’Anti Atlas, que nous allons une petite équipe de peintres et moi-même, parcourir en 4 x 4 cette région du Grand Sud en quête d’authenticité, de paysages, de portraits, de légendes .

Peinture à Taliouine . C’était pendant l’un de mes voyages de repérages dans le Grand Sud Marocain : je continue de tester tous les sites et tous les motifs susceptibles de faire partie des thèmes majeurs de nos futurs carnets de voyages ….

Nous allons rompre avec les codes, découvrir, nous adapter, inventer, aller à la rencontre d’horizons nouveaux loin des grandes villes, avec notre envie, notre expérience (certains d’entre-nous sont totalement débutants), notre enthousiasme .

Chacun en reviendra avec son propre carnet, mais le travail le plus intéressant du séjour sera certainement ce carnet de voyage « collectif » que nous réaliserons sur place, et que je finaliserai au retour pour l’exposer aussitôt . 

« La casbah du Glaoui à Taliouine  » . (Aquarelle Alain MARC)

Nous serons attentif au fait que l’évènement, le hasard, les idées spontanées, soient toujours présents entre nos lignes et dans nos dessins .

Au retour (et peut-être même avant si d’aventure nous tombons sur un cybercafé au bord des pistes que nous emprunterons) je vous ferai découvrir en avant première des pages originales de ce petit trésor, car croyez-moi, nous allons tout faire pour que ce soit un vrai trésor !

Alors à très bientôt, puisque dès le prochain article je vous emmène avec nous vous réchauffer un peu avant les froidures hivernales dans ce périple du Grand Sud !

Partager cet article

Repost0
30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 21:44

L’huile d’argan :

 

Il ne reste plus qu’à filtrer l’huile en la versant dans les jarres ou dans les bouteilles où elle sera entreposée, quelquefois dans des récipients de plastique, mais ce n’est pas le meilleur des récipients pour la conserver . Il vaut mieux qu’elle ne s’évente pas trop, et qu’elle soit consommée le plus vite possible, c’est pour cette raison qu’elle était traditionnellement élaborée au fur et à mesure des besoins de la consommation familiale . On la mettait alors dans des « taxsayt’n wargan » (calebasses séchées) et elle était consommée assez rapidement .

Antique jarre berbère du sud-ouest de Marrakech . Peut-être semblable à celles qui contiennent encore de l’huile d’argan entre Essaouira et le pays d’Agadir … Je suis séduit par la simple beauté des motifs ocres-rouges et bruns qui décorent cet objet usuel . Ils ressemblent à d’autres motifs ornant certaines de nos poteries néolithiques du sud de la France . (Collection personnelle et photo Alain MARC)

Les vertus de cette huile sont tout à fait extraordinaires .

Pour les soins du corps d’abord : essentiellement composée d'acides gras insaturés, elle sera surtout destinée aux soins de la peau (c’est un excellent anti-rides) . Elle protège aussi le tissu conjonctif, adoucit les cheveux et est souvent utilisée dans le traitement de l’acné, de la varicelle, et pour fortifier les ongles cassants .

Pour ses qualités culinaires ensuite : son goût est généralement très prisé, et sa richesse en matières grasses de type oléique-linoléique lui donne des pouvoirs particuliers . Les acides gras insaturés qu’elle contient en quantité plus importante (80% environ) ne présentent aucun problème de digestion par l'organisme humain, et sont considérés en ingestion régulière et équilibrée comme très efficaces contre le cholestérol et anticancérigènes .

L'huile est par ailleurs préconisée dans les régions de l’arganier pour prévenir les maladies cardio-vasculaires, les risques d’infarctus du myocarde, traiter les problèmes de surdité chronique et de maux d'oreille, lutter contre les rhumatismes et les douleurs articulaires, les risques de fausses couches et de stérilité .

On lui attribue enfin de formidables aptitudes à stimuler et développer la capacité cérébrale …

« Dans la cave aux huiles » (gravure au plâtre d’Alain MARC 15 x 14,7 cm), hommage aux femmes des coopératives de la région du pays des arganiers . C’est donc une gravure au plâtre . Elle représente la porte d’une cave où seraient entreposées de jolies jarres bleues contenant chacune le merveilleux trésor de l’huile d’argan . Je leur dédie cette série d’articles, et j’offrirai à celles qui ont accepté de poser pour moi dans une sympathique coopérative située au bord de la route à quelques kilomètres en partant d’Essaouira (à gauche direction Marrakech), l’autorisation d’utiliser ces motifs sous forme de cartes postales ou sous toute autre forme si cela leur est utile pour ajouter quelques Dirhams à leurs maigres revenus .

Si vous passez par-là arrêtez-vous, saluez-les de ma part et achetez-leur l’excellente huile qu’elles fabriquent : vous en garderez un merveilleux souvenir, vous ferez une bonne action, et vous vous ferez un sacré plaisir !

Partager cet article

Repost0
27 septembre 2006 3 27 /09 /septembre /2006 21:34

Le pressage de la pâte à la main :

 

C’est la dernière opération, la plus importante car c’est d’elle que va naître l’huile avant d’être filtrée .

Les femmes se sont à nouveau regroupées, et chacune devant son tazlaft’n yîzmi (le plat à bec versoir) malaxe de la main l’amlû, cette pâte molle obtenue par le broyage à la meule des tiznin, les amandes des noix d’arganier .

Ce n’est pas une mince affaire ! Il faut verser sur cette pâte, à l’aide aghwnja (sorte de cuillère creuse), ou avec un pichet à bec fin, un peu d’eau tiède (aman ulbanin) et mélanger le tout jusqu’à ce que la pâte se forme en petits grumeaux dans le creux de la main . Le résultat ressemble à du couscous brillant et ambré .

On pense à ce stade du travail que 100 kg de fruits mûrs et plus de quinze heures de concassage, torréfaction, passage à la meule, malaxage, pressage, ont tout juste suffits pour obtenir un litre d’huile qui servira à l'alimentation ou au soin du corps, suivant la nature des tiznin utilisés, torréfiés ou pas ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

C’est à ce moment-là que les grumeaux commencent à s’agglomèrer et à former la tazgemmut (ou tazegmut), nageant dans l’huile d’argan .

La tazgemmut est enfin pressée (c’est l’îzmi : le pressage) pour en extraire le plus possible l’huile qu’elle contient encore .

Il ne reste plus après pressage et extraction de l’huile qu’un résidu brun légèrement feuilleté comme des copeaux qui est le tourteau (tazgemmut toujours) qui sera donné comme nourriture au bétail pendant l’hiver car il est extrêmement nutritif puis qu’il contient encore 45% d’huile ne pouvant être extraite d’une façon aussi artisanale .

On pense à ce stade du travail que 100 kg de fruits mûrs et plus de quinze heures de concassage, torréfaction, passage à la meule, malaxage, pressage, ont tout juste suffits pour obtenir un litre qui servira à l'alimentation ou au soin du corps, suivant la nature des tiznin utilisé, torréfiés ou pas !

Partager cet article

Repost0
23 septembre 2006 6 23 /09 /septembre /2006 21:30

Le passage à la meule des amandes d’arganier .

 

Voici venu le moment tant attendu où l’huile d’argan commence à exister (en partie) grâce à la meule de pierre appelée « azerg’n tîznin »  avec laquelle on va moudre les tiznin (amandes) . Travail de force non négligeable, car pendant qu’on introduit les amandes d’une main dans le conduit central de la meule (ouverture traversant la pierre à cet effet), il faut de l’autre main faire tourner la partie supérieure de la meule avec le manche de bois, ce qui devient vite fatiguant .

 

J’ai toujours été ému et émerveillé par le patient et ingénieux travail de ces femmes qui participent depuis la nuit des temps à l’équilibre et à la nourriture de leur foyer, à travers l’élaboration de cette huile si précieuse qui nous est restée inconnue si longtemps . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

On dispose en dessous de la meule qui est légèrement surélevée un plat de terre spécial, le « tazlaft’n yîzmi », muni d’un conduit qui servira plus tard à verser l’huile dans les récipients à filtres destinés à la récupérer . Mais nous n’en sommes pas encore là, car toutes les opérations ne sont pas encore terminées .

Effectivement, ce n’est pas de l’huile mais une sorte de pâte nommée amlû qui sort de la meule et s’écoule dans le tazlaft’n yîzmi !

Partager cet article

Repost0
20 septembre 2006 3 20 /09 /septembre /2006 11:44

La torréfaction, étape décisive .

C’est le moment de « l’asslay », au dessus du feu, préparé de différentes façons (généralement sur de petits fourneaux de terre ou de fonte), ou sur des chaufferettes à braises .

Les tiznin, amandes dégagées de la carapace du noyau lors du concassage (l’awrag), sont mises sans grosses quantités dans un afellun, plat d’assez grande dimension en terre posé au dessus du feux ou des braises .

L’opération est délicate car il s’agit de torréfier les tiznin sans les brûler .

Aussi ce sont les femmes les plus expertes qui se chargent de cette tâche en surveillant bien le feu pour qu’il reste doux, tout en brassant doucement les tiznin dans l’afellun afin qu’ils ne grillent que très légèrement, et surtout tous de la même façon .

 

Pendant la torréfaction, l’eau contenue dans les tiznin s’évapore, ce qui entraîne la destruction des substances non lipidiques (dont la saponine qui peut s’avérer nocive en forte ingestion), et l’huile qui était retenue en émulsion dans le suc cellulaire retrouve son homogénéité au sein des amandes, tout en leur donnant un goût prononcé de noisette . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Cette étape de la torréfaction est importante, car certaines huiles sont fabriquées sans les torréfier : elles sont alors de couleur jaune d’or (et dites « pressées à froid ») et destinées aux soins du corps, alors que celles, bien plus ambrées qui sont réalisées traditionnellement avec les amandons torréfiés, seront réservées aux préparations culinaires, particulièrement appréciées pour leurs qualités aromatiques .

Partager cet article

Repost0
18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 10:11

Spectaculaire et minutieux geste du concassage des noix d’argan .

 

Les « aqqayn », (noyaux des noix de l’arganier débarrassés de leur pulpe au pluriel), sont maintenant toutes réunies dans des paniers .

Les femmes se livrent à présent au travail le plus spectaculaire mais aussi le plus fastidieux et le plus délicat de la chaîne de fabrication de l’huile d’argan : l’awrag, le concassage des noyaux .

C’est qu’il faut une grande habileté pour tenir entre 2 doigts le noyau lisse et glissant bloqué sur l’enclume de pierre (appelée « assargw’n wawrag »), et frapper de l’autre main d’un coup sec la tranche de clivage de ce noyau avec une autre pierre (la « taggunt’n wawrag ») aux allures à la fois de galet et de hache polie, pour extraire l’amandon (le « tîznint ») si précieux : … mes essais personnels se sont toujours soldés par des doigts écrasés et les fous rires de l’assemblée !

 

Les concasseuses, (appelées « timragin »), se rassemblent en une tiwizi (réunion d’aide collective) au cours de laquelle elles se retrouvent traditionnellement de douar en douar ou dans une coopérative, pour concasser ensemble ces milliers d’aqqayn, en extraire les tîznin, les trier, les préparer et réaliser toutes les opérations que nous allons bientôt découvrir, afin d’élaborer leur si précieux liquide… (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Il faut dire qu’une « aqqa», (noyau d’argan au singulier) est 6 à 7 fois plus dure qu’une noisette, et qu’il faut environ 800 Kg d’aqqayn (noix séchées - pluriel -), pour en extraire 40 kg d’amendons seulement !

Ces 40 kg d’amendons ( « tîznin » au pluriel) ne fourniront à leur tour que 18 litres d’huile d’argan, après une suite d’opérations qui est encore loin d’être terminée au moment de l’awrag …

Partager cet article

Repost0
15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 05:54

Premiers gestes de la fabrication de l’huile d’Argan .

 

Les « tifiyyict », noix mures de l’arganier ramenées au douar ou à la coopérative, on été séchées au soleil avant d’être emmagasinées dans les pièces du rez-de-chaussée réservées à cet effet .

Les femmes peuvent commencer leur patient et besogneux travail .

Elles s’y consacrent entre les repas : les noix sont une à une débarrassées de la pulpe, enveloppe sèche qui entoure le noyau, rarement à la force du poignet, habituellement (comme cette pulpe est très difficile à détacher du noyau), en les écrasant à la main entre deux pierres dont celle du bas est appelée « assargw »  et celle du haut « taggunt’n tifiyyict »  . C’est-ce qu’elles nomment l’asfiyc, l’épluchage .

 

Après « l’asfiyic », il faut trier et séparer les noix de l’arganier et la pulpe ainsi détachée, l’agalim (ou agali), pour réunir dans un seul panier les jolies noix (appelées «aqqayn »)  à la coque ovoïde et brillante comme une grosse noisette dorée … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

L’agalim sera donnée aux animaux qui en raffolent, (les chèvres, moutons, dromadaires et vaches), les chevaux, mulets et ânes ne les supportant pas … On peut dire qu’à part ces derniers animaux, ceux qui se nourrissent de l’agalim sont les "découvreurs naturels" de l'arganier : ils ont su bien avant l’homme profiter les premiers des bienfaits de cette nourriture aux vertus tout à fait extraordinaires !

Partager cet article

Repost0